#Roman jeunesse

Le collège Lovecraft Tome 1 : Professeur Gargouille

Charles Gilman

Mattéo fait sa rentrée au collège Lovecraft, un bâtiment ultramoderne construit quelques mois plus tôt. Il ne connaît personne, excepté Glenn Torkells, sa bête noire depuis l'école primaire... A peine arrivé, des choses inquiétantes se produisent : des rats blancs surgissent des casiers, et le professeur de sciences, M. Garfield Gouille, se montre agressif avec les élèves... Le lendemain, Mattéo se perd dans l'immense bibliothèque de l'établissement et atterrit dans un lieu qui ne figure pas sur le plan : un grenier poussiéreux, rempli d'objets et de livres anciens. Il y fait la connaissance de Karina Ortiz, une jolie fille de son âge. En partant, il emporte un vieux grimoire écrit dans une langue inconnue, sans remarquer qu'une drôle de créature s'est glissée dans son sac... Les jours suivants, les événements étranges continuent de s'enchaîner et, lorsque deux filles de sa classe sont portées disparues, Mattéo décide, avec l'aide d'improbables amis, de comprendre ce qu'il se passe... Il découvre alors que le collège comporte des portails menant vers un monde parallèle dirigé par Crawford Tillinghast, un savant fou dont le but est de détruire l'humanité. Comment ? En volant les âmes humaines des professeurs et des élèves pour les remplacer par les esprits d'anciens démons...

Par Charles Gilman
Chez Bayard

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Editeur

Bayard

Genre

Lecture 9-12 ans

- 1 -

 

Matteo était entouré d’inconnus.

Il se tenait à l’entrée du collège Lovecraft et regardait défiler les élèves, à la recherche d’un visage familier. Tout le monde discutait, les plus jeunes plaisantaient, riaient et chahutaient. Mais Matteo ne reconnaissait absolument personne.

Pendant l’été, la carte scolaire de son quartier avait été modifiée. Ce qui signifiait, en clair, que tous ses anciens amis avaient été affectés au collège Franklin, au nord de la ville, tandis que lui, inexplicablement, se retrouvait à Lovecraft, au sud.

Sa mère lui avait dit qu’ils n’avaient pas voix au chapitre ; c’était une pure question de hasard.

– Mais je suis sûre que tu t’y plairas, avait-elle assuré. Des millions de dollars ont été investis dans ce collège. Il est flambant neuf. Hyper moderne. Avec une piscine, des tableaux numériques, et j’en passe… C’est une chance incroyable !

Matteo n’en était pas si sûr. Il aurait bien troqué la piscine et les tableaux contre la chance d’être avec ses amis. Il se posait des centaines de questions : Avec qui déjeunerait-il à midi ? Et s’il ne réussissait pas à ouvrir son casier ? N’y avait-il vraiment personne de son ancienne école ?

Près de l’entrée principale, un grand panneau d’affichage numérique annonçait :

 

BIENVENUE À TOUS !

RENDEZ-VOUS AU STADE

POUR LA CÉRÉMONIE D’INAUGURATION !

 

Il aurait sans doute été plus rapide de traverser l’édifice, mais Matteo n’était pas pressé. Il prit son temps et contourna les bâtiments, impressionné par la vitesse à laquelle ils avaient surgi de terre.

Six mois plus tôt, il n’y avait là que des champs à l’abandon, couverts de mauvaises herbes, de flaques de boue et de buissons pleins d’épines. À présent se dressait face à lui un bâtiment de trois étages, entouré de courts de tennis, d’un terrain de base-ball et d’une vaste pelouse verte et dense.

Lorsque Matteo arriva au stade, les gradins étaient déjà noirs de monde : élèves, professeurs, parents, journalistes – toute la ville s’était déplacée pour assister à l’inauguration. Toute la ville, sauf la mère de Matteo, infirmière, qui travaillait dans l’équipe du matin à l’hôpital de Dunwich. La plupart du temps, elle était déjà partie quand il se réveillait et elle ne participait donc que rarement aux réunions ou aux sorties scolaires. Il avait souvent regretté son absence… mais, ce matin, il était plutôt soulagé. Ça l’aurait gêné d’être accompagné par sa maman. Tous les autres étaient assis avec leurs amis.

Matteo remonta les gradins jusqu’à mi-hauteur et se faufila entre deux groupes de filles qui n’arrêtaient pas de pouffer. Il s’efforça de leur sourire.

Pas une ne lui répondit.

La cérémonie avait déjà commencé. Le maire remerciait le gouverneur, qui se leva et remercia à son tour l’association des professeurs. Les professeurs se mirent alors debout et remercièrent la fédération des parents d’élèves. Puis les parents applaudirent et remercièrent la principale du collège, Mme Slater.

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trad. Marie Leymarie
17/09/2015 180 pages 12,90 €
Scannez le code barre 9782747051514
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