Une bague en or appartenant à Oscar Wilde dérobée en 2002 vient de refaire surface. Elle a été retrouvée par Arthur Brand, détective néerlandais spécialisé en art le 30 octobre dernier à Amsterdam.
C’est en 1876 qu’Oscar Wilde et l’un de ses camarades, Reginald Harding, décident de faire cadeau de ce bijou à leur ami William Ward. À la mort du célèbre écrivain irlandais, ce dernier en fait don à la collection Magdalen College de l’université d’Oxford dont ils étaient tous les trois étudiants, en guise de témoignage de leur amitié.
Sur l’anneau en or de 18 carats était gravée une citation en grec qui disait « Don d’amour, à celui qui souhaite l’amour ». A l’intérieur, on retrouvait les initiales : « OF OF WW + RRH to WWW ».
Mais voilà, ce bijou, estimé à l’époque à plus de 40 000 euros, a très vite attiré l’attention. Notamment celle de Eamonn Andrews, ancien homme de ménage de l’établissement qui entra par effraction et vola la bague ainsi que deux médailles d’une autre collection. Au tribunal, le voleur avait affirmé avoir revendu le bijou à un ferrailleur pour la modique somme de 175 euros.
L’espoir de retrouver ce trésor avait alors été enterré. C’était sans compter sur Athur Brand, détective néerlandais spécialiste en art.
Celui que l’on surnomme l’« Indiana Jones du monde de l’art » s’est fait connaître en 2015 pour avoir retrouvé les deux chevaux de bronze de Joseph Thorak qui habillaient la Chancellerie d’Hitler, et qui avaient disparu à la chute du mur de Berlin.
Plus récemment, en mars dernier, il a mis la main sur Buste de Femme (Dora Maar), un tableau de Pablo Picasso volé il y a vingt ans sur un yacht dans le sud de la France. C’est un nouvel exploit qui vient s’ajouter à ses succès d’enquêteur.
« Des rumeurs ont éclaté en 2015 dans le monde de l’art selon lesquelles une bague victorienne avec des écritures en russe avait refait surface. Je savais que la bague d’Oscar Wilde avait été volée et qu’elle portait une inscription en grec. Il ne pouvait que s’agir de la même bague » confie Arthur Brand.
C'est avec l'antiquaire londonien Willian Veres qu'il mène alors l’enquête. Le spécialiste mobilise ses contacts du « monde souterrain » pour retrouver le bijou. Notamment, George Crump, « un honnête homme qui connaît le milieu criminel londonien grâce à son défunt oncle, ancien propriétaire d’un casino ».
« Il m’a fallu quelques années pour avoir une piste et maintenant elle est là [...] C’est une pièce symbolique très spéciale, car elle appartenait à Oscar Wilde ».
La bague retrouvera sa place dans la collection du collège de Magdalen à l’occasion d’une cérémonie le 4 décembre prochain. L’établissement s’est dit « reconnaissant » et « très heureux d’avoir récupéré un objet volé faisant partie d’une collection concernant l’un des anciens étudiants les plus célèbres ». « Nous avions perdu tout espoir de le revoir », confie le trésorier du collège à l’AFP.
via France TV
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