Les informations sur la durée de vie du coronavirus diffèrent, malheureusement. On considère qu’il est cependant en mesure de survivre 5 jours sur des surfaces en carton. Mais quid de la couverture pelliculée d’un livre de poche, ou de celle d’un grand format ? Eh bien… les études manquent.
MichaelGaida CC 0
ActuaLitté avait très rapidement posé la question : peut-on attraper le coronavirus avec des livres, empruntés à la bibliothèque. Sur une surface sèche comme celle d’un ouvrage, les estimations indiquaient alors qu’au-delà de trois heures, le Covid-19 n’était plus actif.
Sauf que… « Il n’y a pas de risque en soi, lié spécifiquement à l’emprunt de livres dans les bibliothèques. Mais il y a un risque, qui est le même que lorsqu’on va faire ses courses, par exemple », nous indiquait-on.
Entre temps, personne n’a manqué cette vidéo terriblement pédagogique, permettant d’expliquer aux grands et aux petits, ce que signifie la propagation d’un virus. Il suffisait pour ce faire de paillettes dans une assiette, pour faire comprendre comment les virus se diffusent, laaaaaaaaargement.
Qu’à cela ne tienne, Paris librairies vient d’exhumer une machine dont le dépôt de brevet fut réalisé le 25 juillet 1934 par Camille Reduron, originale de Vierzon. Avec son Appareil pour la désinfection automatique des livres et objets similaires, l’homme reçut la médaille de l’Office national des inventeurs.
« La désinfection et la stérilisation des livres et des documents ont été minutieusement étudiées par M. Reduron qui expose, à proximité des magasins de livres, un intéressant appareil de sa construction. Les livres, placés à l’intérieur, sur des plaques tournantes, sont feuilletés et désinfectés par une lame de gaz bactéricide d’aldéhyde formique agissant en circuit fermé et n’altérant pas les ouvrages traités », peut-on lire dans l’ouvrage Bibliothèques, organisation - technique - outillage, paru aux éditions Denoël avec une introduction de Julien Cain, administrateur général de la Bibliothèque nationale, paru en 1938. (voir sur le site de l’Enssib, qui en a assuré la numérisation)
« Cet appareil assure le feuilletage et la désinfection des pages par une lame de gaz bactéricide d’aldéhyde formique. La ventilation se fait en circuit fermé sans altération ou déformation des volumes traités », précise l’inventeur dans son descriptif.
Une hygiène du livre alors garantie, qui depuis a laissé place à des solutions passant par des ultra-violets, quand il s’agit d’occire des bactéries. Une invention chinoise, 80 ans après celle de M. Reduron, avait vu le jour dans une bibliothèque de Hangzhou – particulièrement plébiscitée par le jeune public…
5 Commentaires
Black Bullet
29/03/2020 à 07:06
Aie : https://blogs.letemps.ch/antoine-roth/2020/03/28/coronavirus-tokyo-au-bord-du-precipice/
safta
30/03/2020 à 05:11
Bonjour,
Belle surprise ! Vivement : je Suis intéressée.
Amel Safta.
Frankuzzu
30/03/2020 à 12:27
Je suis pire qu'un bibliophile, un bibliomane. J'achète énormément de livres d'occasion et je les garde. Je suis donc intéressé par toute machine/technique/ procédure permettant de désinfecter les livres et aussi de le préserver des atteintes fongiques ou animales.
Marguerite Tiberti
01/04/2020 à 16:10
A approfondir car un bactéricide n'est pas forcément efficace contre un virus.
mistibib
10/04/2020 à 16:51
Une autre alternative. Proposons des durées de prêt illimitées et retour des documents uniquement lorsqu'ils sont demandés par d'autres usagers et ne sont pas en ligne sur nos sites. Ensuite en attente dans un sas durant la courte durée de 5 jours, voire 6 pour se prémunir de tout risque de contamination. ;-) joyeuses pâques !