Si depuis quelque temps, les audiobooks gagnent en popularité auprès du public américain, ils enregistrent même des ventes à la hausse d’une année à l’autre. Dans une tribune publiée sur le site The Digital Book World, Ian Small, le directeur général d’Audiobooks.com explique, point par point, pourquoi le livre audio « est meilleur que le livre papier ».
Le 16/08/2016 à 11:22 par Orianne Vialo
Publié le :
16/08/2016 à 11:22
(ActuaLitté, CC BY 2.0)
« Je suis toujours surpris par l’hésitation avec laquelle certaines personnes se tournent vers les livres audio. Malgré leur capacité à offrir à offrir aux consommateurs une expérience unique et bénéfique avec la lecture, le format audio est fréquemment abordé avec des réserves » engage-t-il dans son article. « Je pense effectivement que la lecture est meilleure en audio […] Ce qui est particulièrement intéressant quand vous lisez un livre avec vos oreilles plutôt qu’avec vos yeux, c’est la quantité de possibilités qui s’offrent à vous instantanément. »
Il insiste sur le fait que la narration orale demeure le format le plus ancien pour transmettre des savoirs. « Avant que l’humanité n’invente l’écriture, et que Gutenberg n’invente la technique d’impression [typographique, NdR], les histoires étaient contées oralement, illustrées non pas par des feuilles de papier, mais par le son de la voix. Les livres audio représentent une fusion incroyable entre la riche tradition d’histoires orales et les innovations de la technologie moderne. »
D’après lui, les expériences de lecture via audiobooks sont accrues grâce aux narrateurs, puisqu’ils contribuent à une expérience auditive unique. « Que ce soit une célébrité lisant ses mémoires avec l’exacte intonation qu’elle envisageait en écrivant son ouvrage, il n’y a rien de plus puissant qu’une excellente narration » explique Ian Small.
Il poursuit en indiquant que les livres audio se prêtent à une consommation plus ciblée et plus efficace de livres, puisqu’il est possible de gérer la lecture à sa guise en accélérant des passages ou en réécoutant certains extraits.
Dernier point crucial : les audiobooks permettent d’être multitâche. « Vous ne pouvez pas lire un livre de poche lorsque vous faites de l’exercice ou que vous êtes dans les embouteillages ». Or, selon Ian Small, c’est une possibilité envisageable avec les livres audio, ne serait-ce que pour « profiter des livres dont vous ne pourriez pas profiter autrement ».
La tribune du directeur général fait directeur écho aux résultats du rapport annuel publié par l’Association of American Publishers, Association des éditeurs américains, qui indique une légère des revenus pour l’édition américaine en 2015. De 27,96 milliards $ en 2014, le chiffre d’affaires est passé 27,78 milliards $ en 2015. Les baisses des ventes concernaient principalement les secteurs ebooks et du livre jeunesse et jeunes adultes.
Pour autant, le secteur de l’audiobook a la part belle puisque les revenus générés par la vente de livres audio sont passés de 299 millions $ en 2012 à 552 millions $ en 2015. Plus représentatif encore : les ventes d’audiobooks ont augmenté de 20 % entre 2014 et 2015. Même son de cloche, d’après une étude comparative menée par l’APP sur les mois de février 2015 et février 2016. Il est indiqué que les téléchargements des livres au format audio ont augmenté de 42,9 % sur cette même période de l’année.
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