Les membres du jury du prix littéraire Bernard Heidsieck – Centre Pompidou ont distingué ce jour, samedi 19 septembre, les lauréats Gerhard Rühm et Kinga Toth lors de cette édition 2020. Et la Fondazione Bonotto a choisi de remettre sa « Mention spéciale Fondazione Bonotto » au poète et artiste américain Richard Kostelanetz.
Le 19/09/2020 à 12:33 par Dépêche
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19/09/2020 à 12:33
Trois récompenses ont ainsi été remises :
Le Prix d’honneur qui récompense un auteur pour l’aspect remarquable de l’ensemble de son œuvre a été attribué à Gerard Rühm (1930, Autriche), figure majeure et historique de la poésie expérimentale.
Figure majeure de la poésie expérimentale, écrivain, poète sonore, plasticien, compositeur, auteur de théâtre, éditeur... Après des études musicales à la National Academy of Music de Vienne, Rühm a été l’un des membres fondateurs du « Wiener Gruppe », considéré comme le premier mouvement d’avant-garde autrichien, précurseur de l’actionnisme viennois. Rühm appartient aux classiques de la littérature allemande moderne, dont il élargit les frontières en direction des arts visuels et de la musique, introduisant des notions telles que « musique visuelle », « poésie sonore », « dessin gestuel »...
Son œuvre visuelle, vaste et variée, influencée par l’expressionisme et Dada, intègre souvent des matériaux issus de la vie quotidienne, recadrés et restructurés dans des compositions complexes.
Sa production artistique est inspirée par Kurt Schwitters ou Gertrude Stein. Les travaux de Rühm sont souvent situés à la frontière entre la musique, la langue, les gestes et le visuel. Ses œuvres sonores sont des exemples remarquables de pièces radiophoniques innovantes.
Son travail a été reconnu par de nombreux prix et distinctions : depuis 1978, il est membre de la Freie Akademie der Künste à Hambourg. En 2009, il a reçu le Alice Salomon Prix de la Poétique et le 25 Janvier 2010 un doctorat honorifique de l‘Université de Cologne.
Le prix littéraire Bernard Heidsieck – Centre Pompidou 2020, qui distingue un auteur pour sa création littéraire hors du livre, a été attribué à Kinga Toth (1983, Hongrie), écrivaine, artiste poète et performeuse.
Poète, performeuse et artiste, Kinga Toth écrit et publie des nouvelles, des poèmes et des pièces de théâtre en hongrois, en allemand et en anglais. Musicienne, chanteuse, poète visuelle et sonore, elle présente
son travail dans des performances, des expositions et des installations internationales.
Les publications internationales de Toth se composent de poésie, comme PARTY (PRAE, 2013, Hongrie ; BIRDS LCC, USA 2018), All Machine (2014), Village 0-24 (Melting Books 2016), Wir bauen eine Stadt (Parasitenpresse, 2016) et d’un catalogue d’art visuel : Textbilder (GEDOK, 2016-2017).
Son roman, The Moonlight Faces (Lost Words Verlag, 2017) a remporté le prix Hazai Attila en Hongrie. Ses travaux ont été publiés à l’échelle internationale dans de nombreux magazines et revues. Kinga Toth a déjà été nominée au prix littéraire Bernard Heidsieck-Centre Pompidou en 2018
La Mention spéciale Fondazione Bonotto, mécène du prix, a été attribuée à l’écrivain et critique Richard Kostelanetz (1940, USA).
Poète, écrivain, artiste américain d’avant-garde, critique et conservateur, Richard Kostelanetz est né à New York en 1940. Avec sa production littéraire et sa poésie visuelle, il introduit de nouveaux codes grammaticaux et expressifs qui ont été définis dans les années 60 comme « radicaux et intolérants ».
Célèbre pour sa prose, ses nouvelles et sa contribution historique à la poésie visuelle, Richard Kostelanetz utilise des dispositifs tels que les connexions linguistiques, les séquences de chiffres, les jeux de mots, l’allitération, le parallélisme, le constructivisme et le minimalisme qui interpellent le lecteur.
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crédit photo : Kinga Toth © Borbala Zergi. Pinkponilo, Budapest
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