Le 5 juin dernier, Julian Barnes a été récompensé du prix Jean d'Ormesson pour son roman La seule histoire paru aux éditions Mercure de France. Son ouvrage a été choisi par jury composé de douze personnes, parmi les 5 titres finalistes précédemment sélectionnés.
Le 06/06/2019 à 13:39 par Heulard Mégane
Publié le :
06/06/2019 à 13:39
Le Prix Jean d'Ormesson a été créé l'année dernière par la fille de celui-ci, Héloïse d'Ormesson, pour rendre hommage au célèbre journaliste et écrivain décédé en 2017.
Pour cette deuxième édition, c'est l'auteur britannique Julian Barnes qui remporte le prix premier avec son roman La seule histoire publié aux éditions Mercure de France en octobre 2018 et traduit de l'anglais par Jean-Pierre Aoustin.
Héloïse d'Ormesson a déclaré à l'AFP : « Mon père adorait l'esprit de Julian Barnes. »
Voici un résumé de l'éditeur de La seule histoire :
Un premier amour détermine une vie pour toujours : c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures, mais elles seront toujours affectées par son existence. Il peut servir de modèle, ou de contre-exemple. Il peut éclipser les amours ultérieurs ; d'un autre côté, il peut les rendre plus faciles, meilleures. Mais parfois aussi, un premier amour cautérise le cœur, et tout ce qu'on pourra trouver ensuite, c'est une large cicatrice.
Paul a dix-neuf ans et s'ennuie un peu cet été-là, le dernier avant son départ à l'université. Au club de tennis local, il rencontre Susan - quarante-huit ans, mariée, deux grandes filles - avec qui il va disputer des parties en double. Susan est belle, charmante, chaleureuse. Il n'en faut pas davantage pour les rapprocher... La passion ? Non, l'amour, le vrai, total et absolu, que les amants vivront d'abord en cachette.
Puis ils partent habiter à Londres : Susan a un peu d'argent, Paul doit continuer ses études de droit. Le bonheur ? Oui. Enfin presque car, peu à peu, Paul va découvrir que Susan a un problème, qu'elle a soigneusement dissimulé jusque-là : elle est alcoolique. Il l'aime, il ne veut pas la laisser seule avec ses démons. Il va tout tenter pour la sauver et combattre avec elle ce fléau. En vain... Mais lui, alors ? Sa jeunesse, les années qui passent et qui auraient dû être joyeuses, insouciantes ? Il a trente ans, puis trente et un, puis trente-deux.
Vaut-il mieux avoir aimé et perdre ou ne jamais avoir aimé ?
Le lauréat succède à Jacques Stephen Alexis, récompensé en 2018 pour L'espace d'un cillement, paru en 1959 chez Gallimard.
Les autres finalistes étaient :
Ivo Andric, Le pont sur la Drina, traduction de Pascale Delpech, Le Livre de Poche
Juan Rulfo, Pedro Paramo, traduction de Roger Lescot, Gallimard
San-Antonio, alias Frédéric Dard, Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ?, Fleuve noir
Jean-Noël Liaut, Nancy Mitford, La dame de la rue Monsieur, Allary Éditions
Julian Barnes trad. Jean-Pierre Aoustin — La seule histoire — Mercure de France — 978271524707-9 — 22,80 €
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