Eugene Wesley Roddenberry, créateur de l’univers de Star Trek, est plus connu sous prénom Gene. Huit ans après sa mort, survenue en 1991, la Fondation Roddenberry a vu le jour. Tous les deux ans, elle verse un million $ à quatre organisations « œuvrant pour améliorer l’humanité ».
Le 20/08/2020 à 00:01 par Victor De Sepausy
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20/08/2020 à 00:01
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Le directeur général de la fondation, Lior Ipp souligne que cette année 2020 s’est focalisée sur l’épidémie Covid-19, omniprésente. Le prix fut d’ailleurs lancé dans les premières semaines de la pandémie. Avec un écho plus particulier encore à l’état d’esprit de Gene Roddenberry : seules les grandes idées audacieuses font changer le monde.
Les critères d’obtention résident dans l’innovation, l’impact potentiel, la vision et les antécédents à travers quatre domaines : environnement, humanité, science et éducation. Et les structures récompensées cette année — plus de 2500 candidatures furent reçues du monde entier — sont celles qui ont agi en apportant des réponses solides à la crise sanitaire.
Côté Environnement, c’est Digital Green, basée dans le Maryland, qui l’emporte : l’organisation a travaillé avec 2,3 millions d’agriculteurs dans 17.000 villages de neuf pays (Inde et Afrique principalement). Et ce, pour garantir un approvisionnement alimentaire, perturbé par la pandémie.
Côté Humanité, Generation, depuis Washington, s’est distinguée. Plus de 38.000 personnes aidées à travers 14 territoires dans l’accès à la formation, déjà. Mais durant la pandémie, ce sont 200.000 salariés qui ont bénéficié d’aides pour lutter contre la crise.
En Science, Global Gene Corp qui officie entre Bombay et Cambridge, est salué. Son étude du génome et l’ouverture de ses solutions technologiques, avec une plateforme multilingue, ont été mis à rude épreuve.
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Publiée par Bibliothèques Sans Frontières sur Lundi 17 août 2020
Enfin, côté Education, c’est une association située à Montreuil que la Roddenberry Foundation a distingué : Bibliothèques sans frontières. Son action dans une vingtaine de pays pour faciliter l’accès à la connaissance et aux livres en intégrant des solutions numériques a été salutaire.
En hébergeant des activités pédagogiques et éducatives pour les enfants, diffusées en direct ou à retrouver, BSF a adapté ses solutions pour les enfants. Elle a également formé des tuteurs bénévoles, pour donner cours, avec WhatsApp, à des enfants de migrants.
Jérémy Lachal, le directeur général se dit « très honoré de ce prix ». Il servira à encourager la vocation de BSF dans le développement de « solutions internet hors ligne pour renforcer l’accès à l’enseignement supérieur et aider les jeunes en difficulté à trouver un emploi. Y compris les jeunes qui n’étaient pas auparavant inscrits à l’enseignement supérieur ».
crédit photo : BDF - Augustin Trapenard est parrain de l'association
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rez
20/08/2020 à 16:05
de l'argent blanchi vers... des blanchisseurs d'argent. Pour rappel, BSF n'est pas seulement une structure ultra opaque mais aussi dont macron fais partie depuis son époque de ministre d'économie (ce qui est illégal) et l'une des grandes défenseurs de l'ouverture des biblios le dimanche...
tout est bon pour jouer les avantages fiscaux.
Cilcée
24/08/2020 à 22:41
Je souscris à ce commentaire sur l'opacité de BSF, ses collisions d'intérêt et sa posture capitaliste et sexiste quant à l'ouverture des bibliothèques le dimanche, ce sont les femmes qui subissent le plus les mesures antisociales des mesures néolibérales et antifonctionnaires. Le bénévolat généralisé et la casse de la fonction publique ne sont pas des progrès humanistes pour la société, cela ne fait pas baisser l'illettrisme, l'illectronisme ni le manque d'accès à la culture de toute une partie de la population éloignée des bibliothèques, outre la politique culturelle nationale indigente depuis des années en France.
De plus les ONG sont les alliées des libéraux pour privatiser les services publics dans le monde entier, sans garantie de transparence de l'argent public ni d'aucune éthique à l'étranger (les exemples sont nombreux...).
grandebellezza
07/10/2020 à 22:40
Je suis un peu étonnée par ces commentaires. Pour suivre les actions de l'asso depuis un moment (j'ai participé à une journée de bénévolat dans leur entrepôt de Mantes-la-Jolie en 2018 puis suis devenue donatrice mensuelle), je trouve au contraire qu'elle est très transparente. Tous les documents légaux sont facilement accessibles sur leur site (au contraire de pas mal d'assos) et ils font régulièrement des sessions de questions/réponses très ouvertes sur Zoom avec tous leurs adhérents. Pour ce qui est de l'ouverture des bibliothèques le dimanche, je pense que c'est plutôt reconnaître l'immense service que rendent les bibliothèques aux citoyens que de vouloir les rendre plus largement accessibles. Après je suis d'accord, il ne faut pas que ça se fasse à moyens constants -mais justement, ils demandaient aussi une augmentation des ressources pour ces bibliothèques... Enfin, pour ce qui est du sexisme, ça me semble un peu fort de café car à en croire l'équipe présentée sur leur site, il me semble que près des 3/4 de l'équipe sont des femmes...