La pandémie de Covid-19 aura fait vivre à l'ensemble de la population l'expérience du confinement, de la privation de liberté et des difficultés qui les accompagnent. Parmi ces dernières, l'accès aux livres et à la lecture. Pour les détenus des prisons françaises, ce droit reste très difficile à faire appliquer, les progrès sont timides et le statu quo souvent de mise. La crise sanitaire, évidemment, n'améliore pas les conditions.
Le 02/04/2021 à 11:53 par Antoine Oury
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02/04/2021 à 11:53
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Le 8 mars dernier, Nicolas Norrito, cofondateur des éditions Libertalia, découvre à l'ouverture de la librairie, située à Montreuil, un colis renvoyé à l'expéditeur. Envoyé le 2 mars, le colis contient plusieurs ouvrages, signés par Jack London et Rosa Parks, destinés à un détenu de la Maison d'arrêt de Bois d'Arcy. Celui-ci en avait fait la demande, par courrier, à la maison d'édition.
L'éditeur est surpris par ce retour à l'envoyeur, d'autant plus qu'il a « souvent envoyé des livres aux détenus, même si cela faisait un moment », nous explique Nicolas Norrito. « Je pensais que la législation n'avait pas changé. Mais, désormais, il faut passer par une visite au parloir ou un avocat », constate-t-il.
Le colis envoyé par Libertalia (source)
Pour ce détenu en particulier, les livres arriveront finalement à bon port : la direction de l'établissement et la direction interrégionale, alertées, feront en sorte que le colis atteigne son destinataire. « Sur ce coup-là », conclut Norrito, « ça a fonctionné, mais de façon plus générale, force est de constater que l'accès aux livres est compliqué pour les détenus isolés ».
Il l'est particulièrement, en effet, tant le Code de procédure pénale et les arrêtés réglementaires compliquent la procédure. « La procédure d'envoi de colis répond aux règles en vigueur relatives au maintien des liens extérieurs des personnes détenues par les visites et l'envoi ou la réception d'objets. La réception ou l'envoi des objets autorisés, par une personne détenue, de la part de leurs proches ou de leurs visiteurs de prison peut s'effectuer par colis postal », nous indique ainsi la Direction de l'administration pénitentiaire.
Les règles en vigueur ne sont pas spécialement favorables aux livres envoyés par colis, justement. L'article 43 de la loi n° 2009-1436 du 24 novembre 2009 pénitentiaire précise que « [l]es personnes détenues ont accès aux publications écrites et audiovisuelles », dans des limites fixées par l'autorité administrative. Quant aux possibilités d'envoi et de réception d'objets par colis, selon l'article Article D430 du Code de procédure pénale (CPP), elles dépendent d'un arrêté du ministre de la Justice : le dernier en date remonte à 2011 et il ne cite pas les livres, à l'exception des « documents scolaires (cahiers, carnets de correspondance, livret) »...
La possibilité d'un envoi de livres par un éditeur (Article D443-2 du CPP), elle, a été abrogée en 2013.
Autrement dit, la bonne réception d'un colis de livres en prison « dépend d'un grand nombre de réactions, et notamment de la tolérance de certains chefs d'établissements », remarque-t-on.
Quelques jours avant les déboires de Libertalia, une autre situation a révélé des problèmes d'accès aux livres, dans un cadre différent. Ce 25 février marque le dernier jour d'un procès d'assises où plaide notamment Me Safya Akorri. La cour vient de partir en délibéré, laissant une dizaine d'accusés dans l'attente de leur jugement.
« 10 à 12 heures de délibéré sont prévues », nous raconte l'avocate. « Sur la dizaine d'accusés, les trois les plus proches de moi ont pris des livres pour patienter, dans l'attente du verdict, qu'on leur a retirés au matin, sans motif particulier. » Décidée à ne pas laisser les accusés sans lecture, Me Akorri propose aux gendarmes présents alors de prêter ses propres livres, en se pliant bien entendu à un éventuel contrôle à des fins de sécurité.
« Selon eux, l'administration pénitentiaire n'acceptera en aucun cas. Et effectivement, elle n'a rien voulu savoir. » Un appel à la direction régionale de la pénitentiaire permettra de débloquer la situation, puisqu'elle autorise l'avocate à prêter ses livres, à condition de les récupérer à son départ. Cette fois encore, cette situation particulière s'est résolue grâce à la volonté de l'avocate — et de l'avocat général, souligne-t-elle —, mais la règle générale semble, elle, défaillante.
En effet, nous rappelle la Direction de l'administration pénitentiaire, les personnes détenues en transit, « au dépôt », comme ici, relèvent du ministère de l'Intérieur, et non de la Justice. Toutefois, les agents chargés de la sécurité, ce jour-là, sont rattachés au Centre Pénitentiaire de Paris La Santé, qui dépend, lui, de l'administration pénitentiaire, donc du ministère de la Justice.
De plus, souligne Me Safya Akorri, « ce n'est pas parce qu'une circulaire existe [concernant l'accès aux livres des détenus] que cette culture-là est transmise aux agents pénitentiaires : je ne pense pas que cet aspect soit forcément présent dans leur formation. Pourtant, les délinquants et criminels n'en sont pas moins des personnes, qui peuvent aussi être cultivées », conclut-elle.
Ces événements « en périphérie » de la prison laissent imaginer la situation à l'intérieur des établissements. Pourtant, la question de l'éducation des détenus survient rapidement au cours de l'histoire pénitentiaire. La politique carcérale prône en effet la réhabilitation des détenus par le redressement religieux, puis moral à la faveur de la laïcisation, mais aussi par l'apprentissage manuel et intellectuel.
Si la présence de professeurs reste pratiquement un vœu pieux, les bibliothèques de prison apparaissent dès le milieu du XIXe siècle, puis « leur développement et leur mise en avant au sein des établissements pénitentiaires s'inscrivent plus particulièrement depuis les années 1980 dans la cadre de la politique culturelle menée par les deux ministères [Justice et Culture, NdR] », rappelle l'administration pénitentiaire.
Bibliothèque de la Santé (photo Jean-Baptiste Devouassoux)
Aujourd'hui, « [l]a bibliothèque en détention a acquis au sein de chaque établissement une véritable légitimité », poursuit l'administration. Et pour cause, puisqu'elle constitue la principale voie d'accès aux œuvres et en particulier à l'écrit. Le Décret n° 2013-368 du 30 avril 2013 indique à ce titre que la personne détenue « se voit proposer un choix de livres, journaux et périodiques du fonds documentaire de la médiathèque de l'établissement ».
Malheureusement, ces bibliothèques de prison, bien qu'anciennes, restent la plupart du temps sous-dotées et insuffisamment considérées par l'administration et les directions.
« Les bibliothèques, vecteur central de l’accès aux livres en détention, existent dans l’ensemble des établissements, mais le Contrôleur général des lieux de privation de liberté constate de fortes disparités entre elles (accessibilité, qualité et diversité des fonds documentaires, etc.) », nous indique Dominique Simonnot, qui assume ce rôle de contrôle du respect des droits fondamentaux des détenus. L'administration pénitentiaire, de son côté, précise que « [s]ur les 188 établissements pénitentiaires, seules 2 maisons d'arrêt en outre-Mer ne disposent pas d'une bibliothèque et deux centres de semi-liberté en métropole ne bénéficient pas de cet espace ».
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Le rapport Orsenna, consacré à la lecture publique et remis en 2018 à la ministre de la Culture de l'époque, s'était d'ailleurs intéressé à l'accès aux livres dans les prisons, où le public peut être considéré comme prioritaire. Trois ans plus tard, ses recommandations n'ont pas été suivies, et un récent rapport parlementaire souligne que « l’accès des détenus aux bibliothèques est très contraint et les moyens budgétaires consacrés aux bibliothèques (le plus souvent associatives), sont très limités ».
En 2019, l'axe « Bibliothèques », fléché dans le cadre des consommations annuelles, « s'est élevé à hauteur de 785.562 €, soit une hausse de 5,94 % depuis 2017 », précise le ministère de la Justice. « Ces consommations financent aussi bien la gestion quotidienne de la bibliothèque que la mise en œuvre d'activités collectives en son sein. »
Pour le grand public, difficile d'imaginer à quoi peut ressembler une bibliothèque de prison, considérablement éloignée des bibliothèques publiques. Depuis le 1er juillet 2020, Jean-Baptiste Devouassoux, auparavant à la Bibliothèque publique d'information, est chargé de la gestion de la bibliothèque de la maison d'arrêt de la Santé, située dans le 14e arrondissement de Paris.
Salarié de l'association Lire pour en Sortir, il est mis à disposition de l'établissement pénitentiaire dans le cadre d'une convention tripartite entre l'association, la maison d'arrêt et le Service pénitentiaire d'insertion et de probation. « À ma connaissance, il s'agit de la seule maison d'arrêt à avoir mis cela en place », nous explique-t-il. « Cela me permet de disposer d'un bureau au sein de la détention, ce qui offre une proximité avec les détenus. Je peux aussi me rendre dans tous les quartiers de la prison, y compris disciplinaires et celui des détenus radicalisés ».
Bibliothèque de la Santé (photo Jean-Baptiste Devouassoux)
Abritant 970 personnes, la prison de la Santé a été ouverte en 1867, puis rouverte après travaux en 2018 : elle est séparée en 7 secteurs, pour autant d'espaces bibliothèques — à savoir une bibliothèque principale et 6 annexes, dans les différents bâtiments, auxquelles viennent s'ajouter quelques boîtes à livres. Ces espaces sont ouverts 3 heures le matin et 3 heures l'après-midi, gérés par Jean-Baptiste Devouassoux et des auxiliaires de bibliothèque — des détenus rémunérés qui effectuent des tâches de magasiniers.
« Chaque auxiliaire est dédié à une annexe, avec deux auxiliaires affectés à la bibliothèque principale », précise le bibliothécaire. Les accès aux bibliothèques sont, bien entendu, réglementés au sein de l'établissement, qui applique un régime « porte fermée », exige ainsi une autorisation de déplacement et la mise en place de créneaux d'accès aux bibliothèques. Les jauges de présence y sont également limitées — sans lien avec la crise sanitaire : 3 personnes maximum dans les annexes, et 5 dans la bibliothèque principale.
Très bien dotée, de l'aveu même de Jean-Baptiste Devouassoux, la bibliothèque de la Santé compte un fonds de 8600 livres, bientôt porté à 10.000, notamment grâce à un don de la Ville de Paris. Au moment de la réouverture de la Santé, la prison a par ailleurs bénéficié d'un budget conséquent, à hauteur de 100.000 €, grâce aux dons de partenaires, au Centre national du Livre et à l'administration pénitentiaire, pour constituer un fonds conséquent.
Dans un cadre plus général, les bibliothèques de prison constituent leurs fonds par des acquisitions, donc, mais aussi les dons d'ouvrages par des bibliothèques publiques, associations, et autres partenaires, ou encore le prêt d'ouvrages par des bibliothèques publiques.
La politique documentaire de ces bibliothèques est particulière : « L'idée est d'avoir des livres assez généralistes, des ouvrages qui seront lus. Nous transmettons la liste des acquisitions à la Direction de l'Administration pénitentiaire (DAP), qui la contrôle. Pour les quartiers sensibles, notamment celui des détenus radicalisés, la DAP fournit elle-même une sélection de livres sur certains sujets, comme le djihadisme », nous décrit Jean-Baptiste Devouassoux.
Une attention est aussi portée aux ouvrages en langue étrangère, notamment l'arabe, le russe, le roumain, l'anglais et l'espagnol, une partie des détenus lisant avec difficulté le français.
Les détenus peuvent emprunter deux livres pour une durée de 30 jours, avec un renouvellement possible. « Nous les gérons avec le SIGB Biblix, en mode hors ligne [la connexion à Internet est très limitée dans l'enceinte de la prison, NdR], qui couvre nos besoins », indique la bibliothécaire. « Nous ne sommes pas très pointilleux sur les retards, mais il est parfois difficile de récupérer les livres, en raison des sorties sèches [du jour au lendemain, NdR] et des changements de cellules. Nous essayons de sensibiliser les personnes détenues. »
Si elle s'est impliquée dans la gestion de la bibliothèque de la Santé, le cœur du projet de l'association Lire pour en Sortir se trouve dans son programme de lecture. Des bénévoles viennent, par ce biais, rencontrer les détenus d'une quarantaine de prisons françaises. L'objectif étant d'effectuer un travail de suivi d'une lecture, avec un détenu, avec la possibilité de mentionner ce travail dans son dossier en vue de l'obtention d'un aménagement de remise de peine.
Récit de vie, BD, histoire, romans... Les personnes détenues choisissent leurs ouvrages, avant de bénéficier du suivi du ou de la bénévole. L'idée étant de faire découvrir la lecture, ou de donner une habitude de lecture, à des personnes qui sont parfois très éloignées du livre et de la lecture.
L'importance de ces actions de médiation n'est plus à prouver. D'ailleurs, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté nous indique, citant le personnel pénitentiaire, que « les détenus lisent de moins en moins et ce sujet n’est dès lors pas considéré comme un enjeu majeur [par l'administration pénitentiaire] ».
Bibliothèque de la Santé (photo Jean-Baptiste Devouassoux)
Par ailleurs, si le souci des livres en langues étrangères existe, il ne semble pas généralisé. « Les fonds des bibliothèques sont pauvres en livres en langues étrangères ou alors dans des langues peu adaptées aux besoins. En outre, l’accès aux livres en arabe est plus difficile depuis les attentats de 2015. Le contrôle de ces livres s’est généralisé pour des raisons sécuritaires, car tout livre en arabe venant de l’extérieur est considéré comme un potentiel vecteur de diffusion d’une idéologie violente, ce qui peut entraîner des vérifications très longues voire des rejets non justifiés », ajoute le CGLPL.
La délégation de la politique du livre et de la lecture à des partenaires de l’administration (comme des associations ou des unités locales d’enseignement) vient renforcer des disparités selon les établissements. Le même rapport parlementaire cité plus haut suggère, à ce titre, qu'un « responsable de l’accès à la culture et la lecture [soit] désigné dans chaque établissement », tout en recommandant de laisser davantage d'autonomie aux associations.
Jean-Baptiste Devouassoux, fort de son expérience en bibliothèques publiques, remarque en tout cas que les publics en prison sont demandeurs de médiation et de prescription. « Nous avons beaucoup plus de temps pour échanger avec les personnes détenues, faire du conseil et créer des liens qui sont plus difficiles à tisser dans le service public, ou qui sont peut-être réservés à de petites structures. »
Particulièrement touchés par la crise sanitaire pour des raisons évidentes liées à la promiscuité et à l'enfermement, les lieux de privation de liberté ont dû s'adapter, le plus souvent au détriment des droits des personnes détenues.
Ainsi, à la prison de la Santé, depuis le mois d'octobre 2020, les rencontres avec les bénévoles et l'accès aux bibliothèques sont suspendus. Toutefois, « l'équipe de direction est particulièrement attentive à la circulation du livre », se félicite Jean-Baptiste Devouassoux. Une solution de distribution a donc été mise en place, avec un chariot de livres qui passe de cellule en cellule et fournit ainsi des livres.
Bien que salutaire, cette solution reste assez lourde à mettre en place : elle mobilise 3 à 4 auxiliaires, mais aussi un surveillant, qui doit être présent en permanence. Par ailleurs, « 3 jours complets sont nécessaires pour faire le tour de la prison », indique le bibliothécaire, ce qui ralentit l'accès aux ouvrages. Mais le succès est au rendez-vous, avec « des statistiques de prêt plus élevées qu'en temps normal », ajoute-t-il.
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté a aussi constaté ce recul net de l'accès aux livres. « Dans la plupart des établissements, les bibliothèques sont fermées. Le prêt de livre se fait dès lors majoritairement par demande écrite, mais en l’absence de catalogue des livres dans de nombreux établissements, cela revient à faire des demandes à l’aveugle, seuls les détenus les plus motivés se saisissent de cette possibilité », nous indique-t-on. « Dans le meilleur des cas, le prêt de livre est proposé en cellule via un chariot poussé par l’auxiliaire bibliothèque, mais le choix est extrêmement restreint. »
Pour les échanges avec les bénévoles, la situation est plus compliquée, avec une dématérialisation qui s'est imposée et un accompagnement dégradé. Si la visio s'est développée, elle reste réservée aux avocats, sans possibilité d'extension aux activités culturelles. Rencontres avec les auteurs, partenariats avec les musées et autres ateliers d'écriture sont eux aussi suspendus, faute de mieux. Le concours d'écriture de Lire pour s'en Sortir, lui, a été maintenu : l'année dernière, une personne détenue de la Santé a été lauréate...
Photographie : illustration, Centre pénitentiaire sud-francilien, en 2014 (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
3 Commentaires
Dura Lex Sed Lex
03/04/2021 à 09:50
Franchement, je ne vois pas le problème.
La loi veut qu'on n'envoie pas directement aux détenus les bouquins ? Il suffit de l'envoyer aux bibliothèques des prisons, qui sont EXTRAORDINAIREMENT bien fournies. Combien de bibliothèques municipale de commune de moins de 2000 habitants ont près de 10 000 ouvrages ? Quant à celle de moins de 1000 habitants...
Les jauges ? Sécurité. C'est normal. Pas de bouquin en langue étrangère et arabe en particuliers. Bien qu'il y ait une sur-représentation du monde africano-maghrébin en prison, l'administration n'a pas à se payer des traducteurs pour jauger la qualité d'un ouvrage. Principe de précaution : pas d'ouvrage en langue étrangère ou alors des classiques. Je parie que les Shakespeare ne sortiront pas !
Bref, tout cela me parait une tempête dans un verre d'eau. Ces gens-là seraient plutôt choyés pour des criminels. Ils ont la possibilité et le temps de s'instruire auprès de milliers de bouquins, voire de s'alphabétiser pour les plus en retard.
À raison d'un bouquin par jour, un détenu pourrait donc lire pendant 30 ans d'affilée sans jamais relire le même bouquin !
Forbane
03/04/2021 à 13:49
La littérature étant le parent pauvre de nos sociétés modernes, rien de ce qui est dit dans l'article n'étonne.
Le plus triste étant sans doute cette désaffection pour la lecture de la part des détenus eux-mêmes : "Les détenus lisent de moins en moins et ce sujet n’est dès lors pas considéré comme un enjeu majeur [par l'administration pénitentiaire] ».
Quant au portrait de Genet glorieusement affiché, sa peau blanche suffit sans doute à le disqualifier aux yeux de nombreux prisonniers... car oui, nous en sommes là aujourd'hui.
Olga
06/04/2021 à 14:17
Je trouve cet article très bien.
Je regrette que le journaliste n’ait pas contacté sur ce sujet l’association Lire C’est Vivre qui gère depuis des années les 10 bibliothèques de la plus grande prison d’Europe avec Environ 3800 détenus et qui a ce titre à une expérience certaine.
Voir son site et le film « entre les barreaux les mots »