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Gabriel Matzneff publie Vanessavirus, son ultime livre

EXCLUSIF – Ce mois de janvier ne manque définitivement pas de rebondissements : alors que le titre de Camille Kouchner, La familia grande, vient de sortir en grand format, sa parution fait écho à la sortie en poche du Consentement, l’ouvrage de Vanessa Springora. L’éditrice avait dénoncé avec force les actes de Gabriel Matzneff, et toute la complaisance autour du personnage. Quelque peu oublié des médias, l’auteur n’a pour autant pas quitté la plume. Et s'apprête même à publier son prochain titre, Vanessavirus.

Le 02/02/2021 à 09:30 par Nicolas Gary

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Publié le :

02/02/2021 à 09:30

Nicolas Gary

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ActuaLitté

L'ouvrage ne sort pas de nulle part : dans un courrier à BFMTV, en juillet 2020, l’auteur garantissait qu’il présenterait sa propre défense dans un livre. « Écrivain aujourd’hui honni, maudit, mais l’écriture demeure mon art, mon salut, par-delà le désespoir où j’ai été soudainement précipité. » S’estimant assassiné par la société française, « en bonne et due forme », il n’avançait pourtant pas de date de diffusion. Et pour cause.

Vanessavirus, texte secret

Antoine Gallimard, dont la maison avait pris en charge les précédentes parutions, avait certifié qu’il n’était pas au courant de la sortie de ce livre, pas plus qu’il n’accepterait d’en être l’éditeur. Un ouvrage serait une réponse au Consentement, qu’il s’était promis de ne jamais ouvrir, afin de ne pas corrompre ce que Matzneff qualifiait de « durable et magnifique histoire d'amour ».

Et d’ajouter : « J'ai encore ses lettres de l’époque, et c'est ce beau souvenir que je veux conserver, et je ne veux pas le gâcher. »

Voilà manifestement quelque temps qu’un email circule, signé de Gabriel Matzneff : il annonce que le texte est prêt. L'oeuvre a même un titre : Vanessavirus. Mais pour ce qui est de sa commercialisation, il ne faut pas s'attendre à le retrouver en librairie comme les précédents.

« De toute évidence, plus personne ne veut le publier – ce qui se comprend », nous indique un destinataire, dépité, de l’email. « Il a donc décidé de passer par un système de souscription pour son prochain livre. » Souscription, ou pour les plus modernes, crowdfunding : un financement participatif, mais sans le volet 2.0 des plateformes classiques. Or, qui dit souscription, parle d'une diffusion restreinte – sous le manteau, comme dans les temps anciens ? – et forcément à travers une publication à compte d'auteur, payée par les souscripteurs. 

Tant sur Facebook que Twitter, le nom du livre se retrouvait, ici ou là, pour qui savait décrypter et lire entre les lignes. Mais personne n'a manifestement mesuré ce que les messages véhiculaient. « Comment ne pas croire à une blague », observe un éditeur ? « On m'en avait parlé, mais étrangement, personne n'a reçu ce fameux courriel. » Ou n'ose l'exhiber...

Canular ou secret de polichinelle ?

Et pour cause : plusieurs personnes nous rapportent avoir « entendu parler de cette opération », quelques-unes, même, l’ont lue. Mais peu ont pris cela au sérieux. Ou alors trop. « D’abord, qui accepterait de souscrire à la publication d’un nouveau livre où il raconterait on-ne-sait-quoi – dans la même veine que ses précédents écrits ? Et puis, figurer dans la liste de la honte des financeurs du prochain Matzneff, personne aujourd’hui ne l’envisagerait », souligne un éditeur.

Évidemment, le titre ne laisse planer que peu de doutes : de Vanessavirus à Coronavirus, la connexion ne demande pas beaucoup d’imagination. « Il parlait de murmurer quelques ultimes paroles à Vanessa », nous confirme un destinataire. Mais également, d'évoquer la chasse à l'homme dont il se considère victime, apprend-on d'un autre.

Car l’opération ne s’est pas simplement déroulée par emails : « J'avais échangé quelques courriers après la lecture de ses romans, que j'admire, au contraire de ses Journaux. » Voici donc comment il reçoit « un courrier avec une sorte de coupon, qui proposait d’adresser un chèque d’un montant de 100 € pour un livre, et 650 € avec une dédicace », nous confirme-t-il. « Il y a un petit texte, signé par Gabriel Matzneff au dos, très crédible dans le style. Je me suis d’ailleurs demandé si tout cela était authentique ou non. »

En somme, une édition commune et une autre version deluxe, le tout publié sous le sceau du secret, donc sans aucune diffusion. Certains penchent pour « un projet authentique », d’autres considèrent que « c’est une forme de sénilité qui s’exprime : il s’imagine certainement, et encore, dans son bon droit ».

Selon nos informations, la publication de l'ouvrage est prévue au 15 février, ainsi que l'ont annoncé les auteurs de la souscription, en toute discrétion, aux souscripteurs.

Littérature, ou témoignage

La souscription a donc abouti. Et une question surgit : qui ? « Les soutiens n'auront certainement pas manqué », observe un éditeur. « Matzneff jouit encore d'un certain prestige, avec une garde rapprochée qui lui trouve un talent littéraire d'exception, nonobstant les accusations, et les faits. »

Parmi eux, on retrouve la revue Raskar Kapac, qui n’a jamais caché son enthousiasme pour Gabriel Matzneff. En septembre 2018, plus d'un an avant le scandale déclenché par les révélations de Vanessa Springora, sortait aux éditions du Rocher le numéro 13 de la publication. Décrite comme une « gazette artistique et inflammable », elle présente un opus entièrement consacré à l’écrivain et diariste (ou « diarrhéiste », selon le bon mot qui circule).

Par la suite, en décembre 2020, sans un bruit, mais avec quelques mots, sort Anthologie II, toujours avec une belle place accordée à Gab la Rafale, de son surnom hérité des camarades du régiment. « Raskar Kapac est une momie de papier fondée en janvier 2016 derrière laquelle se cachent trois amis : Archibald Ney, Maxime Dalle et Yves Delafoy. Pendant ces quatre dernières années, nous avons voulu faire réémerger des figures tutélaires et des phares inactuels », racontent les créateurs.

« Sans oublier la joie orgueilleuse de concocter un numéro sur Gabriel Matzneff, de l’exposer à nos lecteurs dans toute sa complexité spirituelle et existentielle ! De faire acte de vérité quand d’autres proclament avec outrance leur manichéisme… »

Et sur Facebook, de lancer cette déclaration : 

Les frénétiques de l’actualité considèrent Gabriel Matzneff comme une espèce de croque mitaine ignoble. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Tous ces épurateurs de comptoir n’ont, pour la plupart, pas lu une seule ligne de Matzneff. Peut-être quelques mots scandaleux tirés de son journal intime ? Ce sont des feignants, des paresseux. Notre numéro Matzneff, et je le dis sans tortiller, est sans doute l’une des plus belles livraisons que nous avons réalisées en quatre ans. Nous avons réhabilité « M le Maudit » avant l’heure ! Et dans notre numéro, il ne s’agit pas de se faire l’apologiste de quels que mœurs que ce soit. C’est une étude approfondie et très riche de ce qui constitue l’univers complexe de ce brillant écrivain. Nous ne sommes ni procureurs, ni prêtres, ni avocats. 

Je suis sidéré par le manque de mesure, de contexte, de distance, de la part des grands moralisateurs de notre temps. D’un côté les pharisiens de droite qui rêvent de rétablir quelque bûcher rédempteur… De l’autre, les néo-puritains de gauche qui veulent éradiquer du champ culturel tout ce qui n’est pas conforme à leur délire idéologique, à leur fantasme victimaire. Ces gens-là constituent une même division de caporaux épouvantables, qui ne comprennent rien à l’art et qui se rêvent en grands justiciers populaires.

Que les contempteurs de Matzneff aillent jusqu’au bout de leur démarche. Continueront-ils à vanter leur lecture chic de Pasolini (et ses mœurs inavouables ?) ou des poèmes de l’amoral luciférien Rimbaud ? Qu’ils épurent donc leurs bibliothèques ! 

Comment ne pas penser à ces quelques phrases d’Huguenin qui abhorrait tous ceux « qui dénonçaient, traquaient, lynchaient pour assouvir un appétit non de vengeance, mais de souillure, de dégradation, d’égalité. » (présenté en intégralité sur le réseau, cet entretien avait été publié dans L’incorrect)

Et dans l'intervalle...

Là où même Frédéric Beigbeder, penaud, avait fait amende honorable, que les éditions Gallimard avaient estimé judicieux de supprimer des titres de leur catalogue — bien qu’on en retrouve encore les romans sur le site de Folio — Raskar n’a aucune difficulté à affirmer qu’il « existe des artistes qui nous sont contemporains, c’est incontestable. Matzneff et Tesson en sont la preuve ».

Contactées par ActuaLitté, les éditions du Rocher (filiale aujourd’hui du groupe Elidia, anciennement groupe Artège, qui compte également Desclée de Brouwer et Artège, consacré au religieux et spirituel) assurent que la publication de Anthologie II clôturait la vie de la revue et leur collaboration. De fait, Raskar évoquait elle-même « l’ultime embaumement » pour présenter son dernier tome. À ce titre, il n’y a pas de lien direct avec la souscription lancée en faveur du livre de Gabriel Matzneff et l'éditeur de la revue.

Nous avons pu joindre l'équipe de Raskar Kapac, qui indique être dans une « position non pas morale, mais artistique », loin de « l’assassinat médiatique », et que ce livre, qu'ils ne produisent pas pour autant, représente « un objet pour bibliophile, collectionneur chevronné ». La revue travaille d'ailleurs à un tout autre projet, un numéro 1, accompagné d'une nouvelle maquette autour de l'écrivain François Augiéras, édité par l'association et non plus par Le Rocher.

ActuaLitté n'est pas parvenu à joindre Gabriel Matzneff pour avoir plus d'informations sur le contenu de son ouvrage.

Rappelons qu’à ce jour, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « agressions sexuelles par personne ayant autorité sur un mineur de 15 ans et viols » et «agressions sexuelles par personne ayant autorité». Malgré plusieurs perquisitions, aucune mise en examen n’a pour le moment été effectuée : les enquêteurs tentaient aux dernières nouvelles d’obtenir d’autres témoignages que celui de l’éditrice.

Un jugement est cependant prévu pour le mois de septembre : cette fois, c’est pour apologie de crime que l’écrivain est nommé, devant le tribunal correctionnel. Mehana Mouhou, avocat de l'organisation L’Ange Bleu, qui portait plainte, le soulignait : la lettre ouverte du 2 janvier 2020 « dans laquelle il n’y a pas de déni, dans laquelle il présente sa relation avec Vanessa Springora comme un amour passionné. Cela suffit à caractériser les faits d’apologie de crime pédophile ». 

 

mise à jour 19 h 45 :

Sollicité par l’AFP, l’ancien éditeur de Matzneff, Léo Scheer, confirma avoir reçu, comme d’autres, cette souscription : « J’ai reçu la lettre d’appel à une souscription, il y a trois semaines environ. Et je ne l’ai plus. Je ne l’ai pas gardée. Nous n’avons plus de liens avec Gabriel Matzneff. Comme les autres éditeurs, nous avons suspendu la commercialisation de ses livres. » Lui-même n’avait pas l’intention d’acheter l’ouvrage.  

Quant aux édition du Rocher, elles assurent que « le livre nous été proposé à nous comme à de très nombreuses maisons qui n’en ont pas voulu. Nous n’avons aucune relation avec cet auteur ».

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

161 Commentaires

 

Marc37

02/02/2021 à 10:38

Quel intérêt, sinon du voyeurisme, de publier cet article pour faire la promotion d'un écrivain scandaleux et criminel ?

Nicolas Gary - ActuaLitté

02/02/2021 à 10:39

Bonjour
Quel intérêt de lire cet article sinon du voyeurisme ?
Bien à vous

NAUWELAERS

02/02/2021 à 17:35

Réponse à Nicolas Gary: merci de continuer votre travail de journaliste.
Vous n'êtes ni moraliste ni catéchiste: vous divulguez des informations qui ne valent en aucun cas approbation systématique des faits, gestes et propos d'actu que vous publiez !
La connaissance de ce qui se passe permet les débats ultérieurs grâce à une base factuelle que nous, lectorat, souhaitons trouver sur votre site...et c'est bien le cas.
Moi j'apprécie.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Elidrissi

06/02/2021 à 09:16

Je viens de lire. Parfait : bien informé donc, pour un libre jugement . Que demande un lecteur...? Cette liberté. MERCI

Eric Dubois

02/02/2021 à 11:12

C'est juste de l'information . Et Actualitté fait du journalisme, c'est tout.

Deligny

14/02/2021 à 15:34

Ca va, on n est plus a l epoque de la ste Inquisition que je sache, petit Torquemada en herbe. A quand des autodafes des livres de Matzneff, voire le bucher pour l'impetrant ...Bah le bucher mediatique suffit bien, ce bucher des vanites...

Kenko

02/02/2021 à 11:17

Matzneff a-t-il enfreint souvent avec des adolescentes la loi morale ? Oui ! A-t-il été " pédophile " ? C'est déjà plus discutable, compte-tenu du flou qui régnait autour de cette question à l'époque. J'ai connu des tas de profs de lycée qui " sortaient " avec des élèves mineures. Demeure-t-il un grand diariste et un grand écrivain ? Oui. Car la littérature n'est pas le bien. La littérature n'est pas le mal. La littérature est au-delà du bien et du mal. Il faut lire à la fois Le consentement et le témoignage de Matzneff. Pour un esprit libre, ces deux livres ne s'annulent pas, ils se complètent.

Nicolas Gary - ActuaLitté

02/02/2021 à 11:33

Bonjour
Il est intéressant d'imaginer pouvoir trouver refuge et excuse derrière la "littérature".
Il est en revanche difficile d'envisager que cela suffise.

LiliLaurence

02/02/2021 à 13:20

Bonjour,
La pédophilie n'est pas discutable : Matzneff ne cachait pas qu'il payait des gamins pauvres pour coucher avec, à Manille ou ailleurs.
Il demeure pour moi aussi un grand écrivain.

jcl16

06/02/2021 à 18:44

Vous avez raison; et GM, en 'payant' ne fait que continuer un 'usage' connu depuis longtemps. IL faut relire Gide, (si le grain ne meurt) o.Wilde ...et bien d'autres pour savoir que la 'violence' du billet de banque était coutumière. Chacun donne ce qu'il a..... Si l'on transpose un peu, on peut penser que cet 'échange' existe encore chez les adultes .... et aussi chez les jeunes; même en France....

Bernard D.

08/02/2021 à 18:32

À JCL16 : en quoi le fait qu'il s'agisse d'un "usage" le rend-il moins répugnant ? vous avez oublié (mais il est vrai qu'on ne peut pas citer tout le monde !) Flaubert en Égypte... et les chasses aux garçons dans Paris de Montherlant, Peyrefitte, Jouhandeau, etc. !

Jcl 16

08/02/2021 à 19:01

Réponse à Bernard D : je vous laisse à vos jugements et à vos répugances ; et je ne voulais absolument pas faire une liste ! L'Histoire a été celle là ! on ne la modifiera pas et je ne suis pas un adepte de la cancel culture.... On parle peu, moins, de ceux que vous citez car ils sont morts. On continue à parler de leur oeuvre; on continue à les publier; on continue a fréquenter les musées où l'on voit les oeuvres d'un peintre qui aimait les jeunes filles etc.... A un moment, on oublie l'homme et on ne parle que de son oeuvre. C'est aussi le cas pour Einstein qui n'était pas un mari 'exemplaire' et on se fout tout à fait de cela, avec raison, et on ne s'arrète qu'à son génie. Idem pour Michel Ange etc... Matzneff serait il mort qu'on continuerait à le publier et qu'on continuerait à parler de son oeuvre..... Ce sera le cas dans 20 ans ! Une fois qu'on aura oublié l'homme, on parlera de l'oeuvre.....Mais, qui, dans tous ceux qui le condamnent, ont lu une ligne de GM? on est dans le buzz; pas dans la littérature et dans l'examen des oeuvres...

Agnès Bollé

11/02/2023 à 22:35

A jcl16
...je suis tt à fait d accord avec vous. Je serais curieuse de lire la réponse de GM à Springora. Indignation,indignation...mais pas une seule fois lors des débats qui ont suivi la parution du livre de cette dernière, il n'a été question par ex. de sa mère ; qu' a-t-elle fait alors ? Elle avait une autorité, non? C ' était une époque, non scandaleux dans un certain milieu...replaçons les choses dans leur contexte ./
Beaucoup d hypocrisie là dessous. Et c' est tellement plus simple d' aller dans le sens du vent.

SENGA

13/05/2024 à 14:48

ABSOLUMENT D ACCORD AVEC VOUS ! l'air du temps.....c'est tellement facile de se laisser porter....

Jcl16

08/02/2021 à 19:19

Réponse à Bernard D : je n'y vois pas beaucoup d'humour. Vous critiquez une personne pour ses écrits que vous n'avez sans doute pas lus, comme la majorité des commentateurs. Vous parlez de morale : vous citez Jouhandeau et d'autres; j'ai lu avec beaucoup de plaisir Jouhandeau (il y a des années) ses démélés avec son épouse Elise, sa description des 'bordels' pour garçons qu'il fréquentait etc... et bien entendu, vous oubliez toute la partie de l'oeuvre de GM où il ne parle pas de lui, de ses amours etc.... Lorsqu'il écrivait dans les 'nouvelles littéraires', ses 'papiers' étaient passionnants et aucun n'avait rapport avec sa vie personnelle. Bien entendu, on oublie cela et on ne parle que de ses 'carnets' annuels. Les chiens sont lachés comme le disait Mitterrand. Hergé, dessinateur de Tintin etc... a été un très grand supporter de GM, fidèle et généreux. GM a eu la chance d'avoir des amis de qualité ! Certains, assoiffés de sang, me rappellent ces hommes qui à la Libération, ont tondu, lapidé, tué des femmes qui avaient eu le tort d'aimer l'ennemi.....Visiblement, l'Homme ne change pas .... Les comportements restent les mêmes.

Bernard D.

10/02/2021 à 19:19

à Jcl16. Fatigant de vous demander d'apprendre à lire : je n'ai absolument pas critiqué ses écrits et que Gabriel Matzneff soit un vraiment bon écrivain et ait produit une oeuvre tout à fait remarquable - j'aimais beaucoup ses chroniques dans Le Monde - n'est absolument pas en question ici. Vous avez raison d'espérer que son oeuvre lui survivra. Ce sont ses ACTES qui sont en cause, absolument rien d'autre.

SENGA

13/05/2024 à 14:45

D'accord avec vous.Voir mon commentaire suite Kenko
De G.M. suite à toutes ces polémiques ,j'ai lu ce qui d'après l'auteur serait son meilleur roman: "Ivre du vin perdu"; seul livre lu de G.M. ; je l'ai trouvé absolument magnifique, j'ai coché je ne sais combien de pages merveilleusement écrites; Il y relate les sentiments, voire les écrits de ses jeunes amantes...si vraiment c'est bien le cas, (et devrais-je douter?) nous sommes dans une superbe réciprocité d'amour...
certes dans ce livre il relate aussi (peu) des aventures avec des gamins payés à Manille...cela personnellement me gêne...sauf que là encore j'aurais envie de dire , que font les autorités de ces pays? puisque c'est autorisé, seule la conscience de G.M. peut s'exercer;
Dans ce livre aussi G.M. parle de philosophie, de son rapport à l'orthodoxie, du sentiment de ses excès et peut-être d'un châtiment à venir etc. Un livre que je conseille vivement.

Lya

02/02/2021 à 15:29

Bonjour,

Le flou ne change rien à la loi. Si une adolescente ou un adolescent peut avoir une sexualité, alors il est du devoir de l'adulte de ne pas en profiter.

L'adulte est grand, réfléchi, a du pouvoir, qu'il s'agisse de l'autorité naturelle dont la société le pourvoit, ou du travail qu'il exerce.
Un enfant pense savoir mais peut potentiellement être victime de ce qu'il imagine concernant l'amour, de ses désirs potentiels, le tout de surcroît biaisé par ses propres référentiels qui ne sont pas ceux de l'adulte, qui lui, a de l'expérience et du recul.

L'enfant, aussi réfléchi puisse t-il être, n'a pas la maturité nécessaire pour être avec un adulte, et cet adulte doit se servir de son expérience pour remettre l'enfant sur le droit chemin. C'est ça être un adulte responsable. Ce n'est pas profiter de la crédulité et des désirs d'un enfant pour satisfaire les siens.

Vous avez malheureusement connus des tas de pédocriminels, comme Matzneff. N'en soyez pas complice, s'il vous plaît.

Matzneff est une honte, des artistes qui écrivent bien et sont talentueux existent. Et parmi ces talents il en existe qui ne touchent pas aux enfants et ne violent pas.
Certainement faudrait il davantage se consacrer à ces derniers, ainsi qu'encourager la parole des victimes et minimiser celle de leurs agresseurs, on perdrait ainsi moins de temps à pleurer ces autres "talents" honteux.

Une littérature éthique est possible, et nous, lecteurs, devons en faire la seule norme acceptable.
Un art, aussi bien maîtrisé soit-il, ne doit jamais dédouaner un comportement abject, ni permettre de constituer un mur derrière lequel se cacher.

Bonne journée à vous.

Forbane

04/02/2021 à 12:26

Défendre la liberté d'expression et de création des artistes (et dieu sait si la littérature a son lot de maudits magnifiques) ne revient certainement pas à excuser les actes criminels que certains perpètrent dans leur vie.
Ainsi, si Sade fut coupable d'avoir torturé Rose Keller, il n'avait pas à essuyer de son vivant la censure de son oeuvre. Il faut juger les crimes de l'homme et laisser s'exprimer l'artiste.
Je suis grandement dubitative en lisant certains commentaires dont les auteurs décidément ne semblent pas saisir cette différence essentielle. Ce qui fait d'eux autant de censeurs. Or la censure signe la mort de l'art tout autant que de la démocratie.
Aujourd'hui on veut empêcher Matzneff ou Polanski de créer sous prétexte qu'ils ont commis dans leur existence des actes délictueux. Demain d'autres censeurs exigeront d'autres censures sur une infinité de sujets. Et c'est ainsi que peu à peu on se retrouve à vivre dans un enfer totalitaire.

NAUWELAERS

04/02/2021 à 19:42

Merci et bravo Forbane.
Et on essaie de faire comprendre à certaines personnes que nos convictions -qui sont communes, je le constate -ne signifient en rien que nous excusions en quoi que ce soit les actes indignes de Matzneff.
Nous défendons la liberté d'expression et donc plus largement la démocratie.
Si Matzneff subit de graves conséquences par rapport à ses actes délictueux, à sa conduite abjecte, nous ne pleurons pas sur son sort.
Et quant à moi je pense que «Vanessavirus» est un titre vraiment vulgaire et opportuniste.
Mais c'est au public de juger, pas à la censure ou «cancel culture» -bref à la mode «traditionnelle» ou moderne dans ce que la modernité charrie de pire -à en juger à NOTRE place d'adultes libres de nos choix.
Même celui de vomir ce bouquin (qu'on ne verra pas chez nos libraires) et son auteur.
Qu'il ne soit pas censuré est à l'honneur de notre démocratie et en outre on évitera d'en faire un auteur-martyr d'un écrit condamné par la société...
Ce qui pourrait presque lui rendre service !
N'oublions pas, pour finir, que ses éditeurs habituels n'en veulent pas.
Matzneff est en train de recevoir un retour de bâton mérité...
Que la censure n'en profite pas pour avancer encore plus ses pions sournois.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Deligny

10/02/2021 à 16:33

"Garde à vous fixe"!
Votre texte n est pas argumenté, ce n est qu'un aboiement de bete enragee.
Vous me rendriez sympathique la pire des "viperes lubriques".
Vous rendez vous compte que vous etes au niveau de la Pravda de la haute epoque ?

Guillaume Ceccaldi

02/02/2021 à 17:02

Bonjour,
Plaisantez-vous ?
Il a vanté partout, sur les plateaux de télévision, dans la presse et dans tous ses journaux, ses "amours" pédocriminelles, dit et écrit en large et en travers que oui, il sodomisait très volontiers des enfants ; payé des enfants prostitués à Manille et s'en vantait encore dans ses journaux ; satisfait mille et mille fois son ego en racontant qu'il fourrait (quand ce n'était pas sa bite) des billets de banque dans les poches des enfants à peine sodomisés pour leur faire plaisir ; était strictement incapable, en bon psychopathe, de percevoir la souffrance des enfants qu'il flétrissait de sa jouissance, et rangeait leur souffrance au choix dans une "hystérie" (étrangement régulière), ou dans une laideur que leur visage ne pouvait qu'afficher.
Je n'ai écrit que le quart.

Et il ne serait pas pédophile ? Ce serait difficile de saisir, à cause de l'époque ? Arrêtez un peu. Grand, c'est sûr qu'il l'est ! le plus grand pédocriminel de notre littérature.

P.S. : si vous avez connu des professeurs qui sortaient avec des élèves, c'est qu'ils ne méritaient pas leur métier. Connaître beaucoup de criminels n'excuse pas les autres, quelle que soit la normalité que vous y voyiez. C'est que le problème était mille fois plus vaste que vous ne le croyez.

Huet

02/02/2021 à 18:31

Vs êtes choqué par Matznef mais pas par Frédéric Mitterrand ou Cohn Bendit qui se vantait , ou des ex ministre célèbres, es ce parce qu'il est russe ?

masshysteria

03/02/2021 à 12:55

Ravie de ce commentaire. un enseignant ne peut jamais coucher avec un ou un élève mineur...et même avec un majeur cela pose la question de l'abus de personne ayant autorité. Notre obligation juridique est de dénoncer et pas de tourner la tête....

NAUWELAERS

03/02/2021 à 13:09

Réponse à masshysteria : on attend une déclaration en ce sens de...Macron, qui a épousé sa prof de français, pour former un couple apparemment durable voire heureux !
Un exemple en opposition avec votre vision unilatérale des choses.
Le problème est que la vie sera toujours plus complexe et fluide que les arrêtés juridiques, que des amoureux ont toujours foulé aux pieds.
Mais l'abus de pouvoir via la manipulation existe également...
Y compris à l'âge adulte voire mûr.
Je n'ai pas de solution mais je suis un simple observateur tentant d'être lucide et de bonne foi, sans solution magique et définitive.
Toujours un peu dérisoire, je le crains...
CHRISTIAN NAUWELAERS

NAUWELAERS

03/02/2021 à 13:19

...toujours fouléS aux pieds au pluriel...
Désolé !
CHRISTIAN NAUWELAERS

Soso37

04/02/2021 à 07:09

Commentaire à nauwelaers:
Merci ! Quelqu'un qui a au moins du bon sens ! J'espère que c'est la majorité.
Effarant de lire que parce qu'il écrit bien alors il faudrait faire abstraction du reste, non mais ça va pas ! On parle d'enfants, les personnes qui défendent matznef ne valent pas mieux que lui, c'est limite que vous cautionnez ce qu'il a fait.
Et comme quelqu'un l'a dit on peut être un excellent écrivain sans abuser d'enfants, en fait c normal.
Donner la parole aux victimes plutôt que d'admirer les bourreaux ! Ils devraient avoir honte, tout ça pour pas faire comme les autres, ou une envie de buzz peut être... Va savoir...

NAUWELAERS

04/02/2021 à 19:31

Soso37,
Moi c'est bien à vous que je réponds.
Personne ne «fait abstraction» des actes indignes de Matzneff.
Il comparaîtra devant un tribunal en septembre et c'est normal.
Personne ne prend sa défense -de lui en tant qu'homme - et merci de lire ce qui est écrit au lieu de déformer sciemment les propos de celles et ceux que vous lisez sur des fils de discussion, celui-ci en particulier.
Mais comme Forbane, qui est féministe, je crois à une liberté d'expression qu'on n'a pas à raboter sous des prétextes moraux divers parce que ce processus est sans fin et avec des tas d'exceptions, cette liberté d'expression n'existe plus.
En tant qu'homme, fini le temps de l'impunité pour un Matzneff, maintenant un Olivier Duhamel etc. C'est terminé...et dans le cas de faits trop anciens et prescrits, il reste la flétrissure publique irrémédiable, qui n'existait pas il y a peu encore.
Et des conséquences non judiciaires mais concrètes et pénalisantes pour les auteurs de ces faits.
Constater cela consiste à faire preuve de ce bon sens que vous louez à juste titre.
J'en suis un grand partisan tout comme vous.
Si les points voire les accents circonflexes ne sont pas posés enfin comme il le faut sur les i maintenant, je jette l'éponge...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Soso37

04/02/2021 à 07:14

Désolée le commentaire était pour Lya pas nauwelaers
Bravo Lya et merci !

Masshysteria

04/02/2021 à 21:34

Je n'ai pas dit que l'on ne pouvait pas être amoureux de son élève mineur...et qu'ensuite on ne puisse pas plus tard faire sa vie ensemble ... Je dis que ce n'est pas autorisé ni par la loi ni par les règles des établissements scolaires. D'ailleurs dans l'affaire Emmanuel/brigitte, les parents ont tenté d'intervenir mais ils ont renoncé pour des raisons que l'on peut deviner.. peur de la rupture avec leur fils, ou du scandale public.. Personnellement je m'interroge sur le niveau de connaissance de sa hiérarchie scolaire dans un bahut ultra élitiste catholique ...

Bernard D.

08/02/2021 à 18:41

à Nauwelaers : vous citez le cas d'Emmanuel et Brigitte Macron à juste titre pour se méfier des jugements... préréglés ! Mais je crois savoir que Brigitte n'était pas sa professeure, qu'elle animait un club théâtre auquel le jeune Emmanuel s'était librement inscrit : activité non contrainte donc par programmes et évaluations imposées, associative donc et non institutionnelle. La prof n'avait ici aucun pouvoir institutionnellement pédagogique sur le jeune garçon et il n'y a donc pas véritablement inceste pédagogique.

NAUWELAERS

08/02/2021 à 18:58

Merci à Bernard D. pour sa précision (8 février) concernant la situation du tout jeune Macron face à Brigitte.
Je me demande néanmoins si votre distinguo est vraiment essentiel...
Deux personnes même d'âges divers qui vivent une relation forte se moquent éperdument de ce genre de cadre.
Voyez «Carmen» et l'amour qui n'a jamais connu de lois...
Le rappel à la loi à des gens épris l'un de l'autre -et l'une de l'autre -est tout à fait vain.
Mais il faut d'autre part protéger des gens vulnérables d'une éventuelle emprise perverse de quelqu'un de plus âgé et disposant d'une autorité, notamment pédagogique...
Éternelle quadrature du cercle que je suis bien incapable de résoudre...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Jcl16

06/02/2021 à 19:19

Le plus grand pédocriminel de la littérature ? et bien ! comme vous y allez ! Ah, c'est que visiblement vous ne connaissez pas votre sujet ! votre colère contre GM vous fait oublier de plus grands et plus prestigieux prédécesseurs ! Lisez Gide, O.Wilde, Montherlant etc..... et bien d'autres ! pfff....GM est presque un enfant de choeur :)

Ghislaine

03/02/2021 à 18:57

Je suis entièrement d'accord avec vous - Gabriel Matzneff est un bon écrivain - ce livre est sa défense -

Je ne comprends pas cette aversion soudaine contre lui - il n'a pas commis de délit dans la mesure où les relations sentimentales ou sexuelles n'étaient pas mises aux bans - un écrivain ne fait pas la morale - il écrit - nous n'aurions pas eu André Gide, Louis Aragon, Ronsard etc - autres temps autres moeurs !

Je trouve l'époque actuelle très coincée côté coeur et sexe mais d'une violence inouie - vive le slogan des années 68-70 "Make love, not war" .

Jcl16

06/02/2021 à 19:24

Bravo pour votre commentaire..... C'est toute l'oeuvre de GM qui parle, plaide pour lui. De lui, il restera les livres....et certains ont maintenant une valeur marchande considérable : 'les amours décomposés' étaient entre 600 et 900 euros sur le net il y a peu.....GM est d'une autre époque; il est maintenant un peu perdu dans ce monde qu'il doit détester, et on le comprend :) je laisse les chiens aboyer.... il reste son oeuvre.... Gesualdo, un des plus grands musiciens de la renaissance est toujours 'joué' de nos jours; il a toujours l'admiration des jeunes musiciens etc... on a oublié qu'il a tué sa femme qui le trompait et l'amant de cette dernière. Oui Gesualdo est un double meurtrier..... Reste son oeuvre ! et tout le monde a oublié le 'prince' meurtrier... cdlt

Bernard D.

08/02/2021 à 18:46

à Ghislaine : je me demande si vous vous êtes relue avant de poster votre commentaire... "Il n'a pas commis de délits"... Ah bon ? il les raconte lui-même ! Mais vous avez raison : ce ne sont pas des "délits" mais des crimes...

Ghislaine

13/02/2021 à 19:13

Non il n'a pas commis de délit vis-à-vis de Vanessa Quelque chose car il était reçu régulièrement par la mère de Vanessa tout en connaissant les relations que Gabriel Matzneff entretenait avec sa fille. Donc, si coupable il y a, c'est la mère et non GM !

Ok, il a fait le tour des pays asiatiques pour coucher avec des gamins mais même si je n'approuve pas, c'était dans l'air du temps, d'ailleurs, je n'ai pas acheté "Mes Amours Décomposés" quand il a été édité.

André Gide et Oscar Wilde faisaient des escapades avec leurs amants respectifs en Afrique du Nord car ils s'offraient de jolis garçons. Gide en avait ramené un chez sa mère qui n'a pas apprécié.

Les artistes se retrouvaient à Taormina pour goûter les délices sexuels car les garçons se vendaient. A Taormina, on trouve en librairie des cartes postales - genre photograhies où l'on voit la beauté de ces éphèbes. A Gide y est allé pour les contempler mais n'a pas engagé une relation avec l'un d'eux.

La ville était réputée pour ces moeurs-là. Y vivait également David H Laurence mais seules les femmes l'intéressaient, en particulier la sienne.

Lisez Pierre Louys si vous osez ! moi j'ai essayé mais je ne suis pas allée au bout de ses bouquins. Il écrit que les gamines de sept ans pauvres offraient leurs fesses aux bourgeois pour récolter deux sous .Ces deux sous leurs permettaient de se nourrir ! Louys ne semble aucunement offusqué - il les utilisait comme les gens de son rang - alors oublions les frasques GM et lisons ses bouquins car, tout bien pesé, elles sont plutôt coquines ou sentimentales et pas du tout perverses. Ne pas oublier que GM est un fervent orthodoxe qui commet des péchés comme nous tous !

Forbane

04/02/2021 à 12:14

Il ne fait aucun doute que Matzneff soit pédophile, et en ce sens il doit répondre de ses actes devant la justice.
La pédophilie n'était pas plus acceptable hier sous prétexte qu'elle était dans l'air du temps pour une certaine partie de la population : les traumatismes des victimes étaient les mêmes hier qu'aujourd'hui (lire notamment à ce sujet les travaux de la Dre Muriel Salmona qu'on ne présente plus).
Continuer de pouvoir écrire et publier est en revanche le droit le plus sacré d'un écrivain et c'est cela que je défends.

SENGA

13/05/2024 à 14:30

Je réponds au lecteur KENKO pour dire que son commentaire peut tout à fait être le mien; J'ajouterais
: la 1ere personne qui pourrait être incriminée serait la mère de Springora, elle avait bien l'autorité sur son ado. non? elle était bien au courant, non? Il faut arrêter avec cette hypocrisie,arrêter avec des qualifications complètement excessives; les mots n'ont plus de sens, plus de contenu....si G.M. a commis des crimes, alors comment qualifier les hommes qui violent avec violence, tortures,comme le type qui a violé cette jeune femme à Cherbourg? cet excès des mots me révoltent car il n'y a plus de mesure; G.M. a le droit de répondre à V.S. oui! Les temps changent , les sensibilités aussi mais il faut garder raison et STOP aux furies.

Jcm

02/02/2021 à 11:52

Le seul fait de réfléchir à la question et de s'exprimer dessus autrement que par une condamnation immédiate ne souffrant aucun relent nauséabond comme de bien entendu, vous disqualifie.
Inutile de lire la défense de L'agence, en réalité. Nous sommes définitivement américanistes. Mais le soi disant progressisme qui s'exprime aujourd'hui ( metoo etc...), est precisement celui qui à ses débuts à engendré la réhabilitation non pas de la pédophilie mais de la sexualité adolescente.
Le mouvement gay a soutenu la dépénalisation au titre que la discrimination contre les gays commençait par le discrédit contre la sexualité adolescente. Le mémé mouvement soutenait Matzneff au titre que la "pédophilie" , grâce à lui, n'était pas l'apanage des homosexuels. La lutte contre la morale chrétienne et la joie époustouflante des années 70 ont fait du plaisir sexuel et de la délivrance des tabous sexuels la pierre angulaire de la promotion de la "diversité" et de l'affirmation du droit de l'individu etc...
Les intellos comme Sartre ont signé l'appel du Monde, ...mais Françoise Dolto aussi...
Ces gens n'ignoraient pas la réalité d'abus possibles ( et non systématiques par principe) mais posaient non seulement les bonnes questions , mais ont forgé le monde moderne....
La grille de lecture de la période actuelle est très difficile, il y a de multiples incohérences : les anciens réacs de la France moisie ( Sollers ), ont-ils repris la main, ou les nouveaux progressistes sont-ils les descendants directs des anciens ?
Ces deux générations ont toutes les deux prétendu défendre l'intérêt des jeunes

lotte

02/02/2021 à 15:45

Bien exprimé !

CL

02/02/2021 à 12:04

Ultime livre non, ultime harcèlement !
Auquel vous participez !
Le journalisme c’est autre chose !

Christiane L.

02/02/2021 à 12:16

Bonjour,

Bonjour,
Il faudra bien apprendre un jour à nos enfants, à nos petits enfants que la "valeur" universitaire, scientifique, littéraire, n' a rien à voir avec des valeurs humaines, des valeurs morales ; qu'être une bonne personne n'est pas une question d'aura littéraire, scientifique, ou politique.

Le point commun entre le livre de Madame V. S. et de Madame C. K. c'est la signature de Mr. Kouchner en bas de la pétition écrite par G. M. ...


Bien à vous.

Alina Reyes

02/02/2021 à 13:36

Il ne s'agit pas de littérature, il s'agit d'apologie du crime. Et de crime effectif. L'apologie du crime (du viol, du viol d'enfants, du meurtre, du meurtre de masse...) tombe sous le coup de la loi, et les apologues et leurs complices (éditeurs etc.) doivent normalement faire face à la justice.

SENGA

13/05/2024 à 15:11

Aïe aÏE aïe , quel excès de langage! A faire fuir absolument; Et à fuir.. on imagine une furie prête à vous tronçonner.Au secours!

Jcl 16

06/02/2021 à 18:55

Votre argumentation se renverse ! Vous semblez demander qu'on regarde d'abord si X ou Y est une bonne personne avant d'être un scientifique exceptionnel, un artiste exceptionnel etc.... L'homme avant l'oeuvre. C'est une question intéressante en effet. SI l'on y regarde de près, on peut cependant penser que l'homme est parfois loin d'etre 'bien' : Einstein a été un savant extraordinaire et dans le même temps un 'mari' très critiquable. (on l'oublie, ou on ne le sait pas...) Les exemples sont très nombreux.... Je pense à Gesualdo, musicien extraordinaire de la renaissance, un des plus grands, qui, bien que 'prince', n'a pas hésité à tuer sa femme et l'amant de celle ci .... On écoute toujours Gesualdo avec passion...et on a oublié qu'il a été un meurtrier ! reste l'oeuvre ! Gide, Mauriac, Montherlant sont des écrivains 'admirés'.... et heureusement morts car ils tomberaient actuellement, comme GM, contre les ligues de vertu. Dans 100 ans, on lira GM avec plaisir et amusement.... et tout le monde se fichera de ses coucheries ! il y a tellement de choses plus passionnantes dans son oeuvre ! par ailleurs, remercions GM ! ses bouquins se vendent sous le manteau a des prix extraordinaires ! de 600 à 900 euros pour certains ! Ma bibliothèque a pris de la valeur !

Bernard D.

08/02/2021 à 18:52

Pour JCL 16 à nouveau, et pour l'humour : Gesualdo ne faisait pas l'apologie du meurtre dans ses oeuvres, ni Einstein ne se posait en conseiller conjugal...

Alina Reyes

02/02/2021 à 12:16

"Matzneff et Tesson". Haha, c'est dit. La vieille droite rance. Et illusionniste, et sotte.

Forbane

02/02/2021 à 15:49

Sylvain Tesson est un merveilleux écrivain. Probablement un des plus grands écrivains français en vie, sinon le plus grand.
Condamner quelqu'un au nom de sa soi-disant appartenance politique est d'une imbécillité sans pareille. Cela relève de cette dangereuse et aberrante "cancel culture" que Bret Easton Ellis, pour ne citer que lui, conchie avec brio.
D'autant qu'inévitablement, pour certaines personnes de droite, Tesson est "de gauche"... Ce qui, s'il en était besoin, confirme l'inanité de ce genre de jugement.
Comme tous les grands esprits, il est irréductible à un camp.

Alina Reyes

02/02/2021 à 16:30

Un "écrivain" qui écrit un livre sur Homère puis lors de conférences et autres rencontres avec les lecteurs commet d'énormes erreurs sur son sujet, se trompe de trois siècles, etc., un tel écrivain écrit-il lui-même ses livres ? Si oui, comment fait-il pour ne pas savoir ce qu'il y a dedans ? À moins que toutes ces bêtises ne soient effectivement dedans ? Un "grand écrivain" pour "grand public" ignorant ?

Adèle Blansec

02/02/2021 à 17:22

L'œuvre de Matzneff est entièrement consacrée à ses actes pédocriminels. Les doctes pédants qui affirment le contraire sont des tartuffe et des cuistres. Ce qui scandalisr en dehors de son incroyable suffisance, c'est le soutien dont il a bénéficié oendant des années de la part des mêmes qui nous affirment aujourd'hui avec arrogance que nous sommes trop bêtes et trop rustauds pour saisir la beauté de la Littérature.

Dominique Christ

02/02/2021 à 22:06

Faux. La cinquantaine de livres qu'il a publiés aborde 1000 autres sujets, ils ne sont pas réductibles aux rapports avec les mineurs... même si les associations de défense mettent logiquement l'accent dessus (c'est de bonne guerre). Au-delà de l'autofiction, du journal qui nourrit ses romans, il y a aussi des aspects politiques (ça a été un redoutable polémiste) ou spirituels, qui enrichissent considérablement cette oeuvre, bcp + variée qu'on le croit.
On peu défendre les droits des enfants sans dire n'importe quoi, faire des raccourcis, dire des bêtises. Le mieux, pour critiquer Matzneff, est encore de l'avoir lu. Si vous voulez une lecture "offensive" mais moins réductrice que la vôtre, je vous recommande cet article: https://lundi.am/Lire-Matzneff

Adèle Blansec

02/02/2021 à 22:27

Soyons sérieux. Je mentionnais les livres qui ont eu un peu de succès et pour lesquels Matzneff était considéré comme un écrivain transgressif : Les moins de seize ans, La prunelle de mes yeux et Mes amours décomposées, par exemple.

Aïe

03/02/2021 à 07:44

Un site d'extrême-gauche qui défend Matzneff, quelle heureuse coïncidence...

Cessez de vouloir défendre l'indéfendable : c'est en persévérant dans cette voie qu'on finit par tout autoriser, y compris le viol de mineurs.

Nicolas Gary - ActuaLitté

03/02/2021 à 10:31

Bonjour
Pour qualifier ActuaLitté d’extrême-gauche, il faut avoir une certaine dose d’audace et d’impudence. Et un brin de désinvolture. De fait, avant d'imaginer quelle peut être notre bord politique, il faudrait connaître les personnes individuellement, et le collectif dans son ensemble.
Ce qui n'est clairement pas votre cas.
Quant à considérer que nous défendons Matzneff, cela revient carrément à ne rien avoir compris de ce qui est écrit. Alors permettez-moi de clarifier : nous ne défendons ni les écrits ni les actes.
Mais pour en parler à tête reposée, et plus efficacement, encore aurait-il fallu nous laisser des coordonnées véritables et un argumentaire intelligent.

dura.xela

03/02/2021 à 11:40

Je pense que cette personne faisait référence au journal en ligne Lundi Matin... et non à Actualitté.

Aïe

04/02/2021 à 09:26

Exact. Je parlais bien de ce site, pas d'Actuallité. Navré, mais j'ai été trop elliptique dans ma citation. Mes excuses les plus plates envers Nicolas Gary si j'ai offensé son site et ses journalistes, qui ont bien des qualités, et dont la moindre est celle de laisser une parole libre et décomplexée à ses lecteurs.

Félicitations !

Forbane

06/02/2021 à 13:51

Je vous présente à mon tour mes excuses.

Nicolas Gary - ActuaLitté

04/02/2021 à 09:30

Alors, au temps pour moi !

Bernard D.

06/02/2021 à 13:12

Si possible "Autant" et non "au temps"... Merci.

Nicolas Gary - ActuaLitté

06/02/2021 à 13:34

Bonjour
L'erreur est commune, mais l'expression juste est bien "au temps"
Le CNRTL vous le confirme https://www.cnrtl.fr/definition/bhvf/au%20temps%20pour%20moi
Excellente journée

Forbane

06/02/2021 à 13:53


Bien peu de gens savent en effet qu'on écrit "au temps" ;)

NAUWELAERS

06/02/2021 à 18:50

Réponse à Nicolas Gary, Forbane et Bernard D. : on sait plus maintenant qu'il y a peu de temps encore qu'on écrit bien «au temps pour moi» pour ne pas commettre de faute !
«Autant pour moi» est incorrect et il n'y a pas si longtemps que je l'ai appris.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Ghislaine

13/02/2021 à 19:17

pas du tout vu cela dans le dictionnaire et j'ai cherché !

NAUWELAERS

13/02/2021 à 20:03

Ghislaine,
Votre message incomplet du 13 février...
On ne sait pas à quoi vous faites allusion !
Merci de préciser.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Ghislaine

14/02/2021 à 17:22

Au temps des pharaons, le chat était vénéré - je me suis peut-être trop vite exprimée - autant pour moi -

Bernard D.

06/02/2021 à 15:12

Voilà qui se discute, cher ami !
https://www.lalanguefrancaise.com/orthographe/autant-au-temps-pour-moi/
https://fr.wiktionary.org/wiki/autant_pour_moi
https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_temps_pour_moi
https://www.langue-fr.net/Au-temps-ou-autant-pour-moi
etc. !
... et voilà qui nous distrait agréablement de la polémique en cours sur GM !

Forbane

06/02/2021 à 18:54

L'Académie est formelle : l'expression originelle est "au temps".
http://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue#16_strong-em-au-temps-pour-moi-em-strong

Bernard D.

08/02/2021 à 19:05

à Forbane : je rends les armes donc puisque l'Académie a parlé ! cette assemblée archaïque qui a X fois changé d'avis, où il n'y a aucun linguiste (je crois...), instituée par Louis XIV pour normaliser (stériliser ?) la langue, bref ! Je ne crois pas que les immortels puissent bénéficier du dogme d'infaillibilité, réservé, je crois, au pape... À vérifier bien sûr, mais il me semble avoir lu dans les sites qui relaient cette amusante polémique que "autant" est attesté depuis le 16e siècle, alors que "au temps" d'inspiration militaire et/ou musicale est beaucoup plus récent, mais par ailleurs tout à fait justifié aussi !

NAUWELAERS

08/02/2021 à 19:34

À Bernard D (votre réponse à Forbane, 8 février).: nul n'est infaillible mais les linguistes ne le sont pas non plus.
Et ils et elles ne forment pas du tout un groupe homogène, en outre !
On a trop tendance à les présenter comme des sommités auxquelles il faudrait se référer systématiquement en ce qui concerne la langue française.
L'Académie française n'a pas vocation à stériliser la langue ou elle ne l'a plus.
Elle fixe des cadres normatifs et atteste des évolutions, peut-être trop lentement.
Mais une langue que l'on considère comme une masse géante de plasticine manipulable par tout un chacun, cela donne un sabir informe et rebutant.
On doit juger l'arbre à ses fruits.
La langue correspond tout de même à un idiome commun pour une foule de locuteurs (et évidemment locutrices) et le procès fait systématiquement au français d'être élitiste ou rigide, je n'y crois pas.
Cet idiome doit avoir une teneur et une tenue et on l'apprend.
Ce qui peut être un immense plaisir !
Les Anglo-Saxons sont immensément attachés à leur «Queen's English» qu'ils n'aiment pas voir transformé en «globish» -de l'anglais d'aéroport, pour faire court...
Qui envahit le français, suite à l'évolution technologique de notre monde, dont l'anglais est la «lingua franca».
J'entendais l'autre jour sur France Inter un débat entre le grand lexicologue Jean Pruvost -candidat malheureux à un fauteuil de l'Académie française -et une linguiste que je ne nommerai pas et qui s'acharnait contre le goût de la norme typiquement français alors qu'elle, de son côté, donne des cours d'anglais !
Elle discourait beaucoup sur «spoiler» -anglicisme bien connu -en évoquant le pompeux et ridicule «divulgâcher» qui remplace le bien plus joli et tout aussi pertinent «déflorer» !
Un terme que l'on n'a pas entendu...
Alors linguiste ou pas, vous savez...
On doit en prendre et en laisser, je crois.
Et il y a des gens de très grand talent à l'Académie française, femmes comprises.
Je ne donne pas du tout un blanc-seing total à l'Académie française mais c'est une cible trop facile et conformiste pour attaques perpétuelles et répétitives et globales en outre.
J'aime aller au-delà de cela et investiguer plus avant, au-delà des idées reçues que l'on répète avec un psittacisme stérile.
Sallenave, Laferrière, Carrère d'Encausse, Orsenna, Frédéric Vitoux, Marc Lambron et d'autres...
Je regrette, ce sont des gens de haut niveau qui ne font pas tache(s) du tout au quai de Conti.
CHRISTIAN NAUWELAERS

SENGA

13/05/2024 à 15:16

Oui oui Mr Bernard: FAUTE!

Forbane

03/02/2021 à 11:43

Aïe, on ne peut se retenir de dire "Aïe" en vous lisant.
Ainsi donc les maîtres censeurs tels que vous en arrivent à voir, dans un simple article qui parle de Matzneff, une apologie du maudit.
Il est bon de chausser des lunettes et d'apprendre à lire avant de faire de pareils raccourcis, indignes d'une personne de bonne foi.

jcl

14/02/2021 à 14:43

Réponse à Dominique Christ : D'accord avec votre commentaire du 02.02 a 22h06. GM a publié des ouvrages qui n'ont que peu de rapport avec sa vie perso; même si, ex, lorsque GM parle de Byron, c'est un Byron revisité.... Il a toujours une 'vision' particulière'. IL a été, vous le dîtes, un grand polémiste et on a pu le lire dans bien des journaux (les nouvelles littéraires, le point etc..) vous citez le lien :https://lundi.am/Lire-Matzneff ...Je vous en remercie, je ne connaissais pas. Je l'ai lu (rapidement mais y reviendrai) et cette étude est intéressante. En revanche, cette étude comporte des manques, et plus graves des erreurs. Ainsi, il est dit que GM a été initié à 14 ans par un homme etc... Or, c'est faux ! il s'agit d'une jeune femme, soeur d'un ami de GM ou quelque chose comme çà; et cela est relaté par GM, et assez drôlement dans un de ses 'carnets' ! Rien n'est dit sur sa 'période militaire, sur son attachement à l'un de ses camarades, bien que GM ne soit nullement homosexuel... il était troublé par un beau visage etc.... Tout cela est plus que vérifiable ! il suffit simplement de le lire ! J'ai lu, il y a longtemps, les ouvrages de P.Sipriot : 'Montherlant en son temps' et bien d'autres. Des 'bibles' entieres sur HdeM dont peu de détails nous échappent ! On aimerait que de tels ouvrages, aussi sérieux, existent sur GM....On peut craindre que l'époque n'est plus à çà....Merci à vous, cependant pour ce site informatif.... On a l'impression que les journalistes ont lu les 50 bouquins à la suite avant de nous en parler..... Il y a des erreurs, des absences, ...... et l'on ne sent pas le temps qui a passé ! les vieux lecteurs de GM ont ce privilège d'avoir vu le monde changer en lisant GM dans ses carnets ... et ses autres ouvrages. bien cordialement

jcl16

06/02/2021 à 15:20

Vous avez tout à fait le droit de ne pas aimer GM En revanche, vous devriez convenir que vous n'avez jamais ouvert un de ses ouvrages et que vous ne connaissez rien de son oeuvre. Non, son oeuvre n'est pas composée par ses exploits au lit ! Lisez 'le suicide chez les romains' qui a tant plu à Montherlant (et Mauriac me semble t'il mais je ne suis plus très sur); lisez son étude sur Byron etc..... J'ai tout lu de GM et ce ne sont pas ses histoires au lit qui m'ont intéressé :) j'avais assez des miennes qui m'occupaient dans ma jeunesse ! S'il a été l'écrivain ami de CIoran, Hergé, d'Ormesson, F.Mitterrand, et je le répète, Montherlant, Mauriac, c'est pour son écriture, son style. On est dans la littérature, pas dans Gala ou Voici qui vous conviennent sans doute mieux. L'époque était différente, les moeurs étaient différents etc.... Gesualdo est considéré comme un immense musicien de la renaissance que j'écoute avec passion; il a pourtant assassiné l'amant de sa femme et cette dernière....Devrais je pour cela me priver des harmonies extraordinaires de Gesualdo? non....

Titmarsh

06/02/2021 à 21:40

Comparer l'auteur d'une musique sublime et un écrivaillon fat, vaniteux, radoteur, occupé de son nombril avant tout, il faut oser... C'est comme comparer Brahms avec Irène Frain et Bach avec le Clézio...

jcl16

07/02/2021 à 08:56

Réponse à Timarsh : je crains que vous ne connaissiez pas l'oeuvre de GM et que vous en parlez par ce que vous avez pu en entendre dans l'actualité. Personnellement, je lis GM depuis mes 17 ans, (j'en ai 66), je l'ai rencontré, (j'étais adulte !) et j'ai une de ses anciennes maitresses dans mes amis. Je pense connaître assez bien le sujet. Les critiques que vous adressez à GM ne tiennent pas; c'est une écriture, un style etc... Mauriac, Montherlant, d'Ormesson et bien d'autres ont loué ses qualités littéraires... et sans doute avaient ils une connaissance du style et de l'écriture égale à la vôtre ..... Pareillement, je 'fais' de la musique depuis l'enfance, suis musicien amateur de bon niveau maintenant, et ai chanté Gesualdo en études au conservatoire. Je crains que vous n'ayez cependant qu'une connaissance superficielle de Brahms... On peut tout à fait se demander si l'on trouverait aujourd'hui du talent à Gesualdo si l'on apprenait sur FB qu'il a tué hier et sa femme et l'amant de celle ci......On resterait dans l'émotionnel; on ignorerait l'oeuvre....

Michael Angelo Titmarsh

07/02/2021 à 13:29

Dormesson ? LOL comme aurait dit Chateaubriand... Écrivain pour mémères et autres bas-bleus du Figaro et dont plus personne ne connnaitra le nom dans vingt ans. Mauriac sera, lui aussi, bientôt totalement tombé dans l'oubli... Le même Mauriac n'a-t-il pas lancé le premier roman de ce farceur de Sollers, lui aussi, un sacré imposteur qui a bien trompé son monde ? Tout le monde peut se tromper ; George Steiner ne dit-il pas un jour (où il n'avait pas toute sa tête sans doute) grand bien du gros pensum de Rebatet ?

Jcl 16

07/02/2021 à 21:27

Reponse à Michael Angelo Titmarsh : ah ! visiblement, le monde littéraire vous est inconnu.... Peut-être avez vous raison : on pourrait ne plus lire Mauriac Montherlant GIde etc dans 50 ans.... Comme on pourrait ne plus écouter Bach et Mozart dans 50 ans..... A vrai dire, ca ne m'émeut nullement car dans 50 ans je ne serai plus là pour constater le désastre.....Bernard Pivot a dit que notre époque est devenue post littéraire; il a mille fois raison ! A chacun ses plaisirs....

Titmarsh

07/02/2021 à 23:09

En fait, on ne doit pas connaître le même "monde littéraire"... je vous laisse dormesson, regine deforge, mauriac, sollers, modiano et autres laborieux ou rigolos... Certaines gloires de votre "monde littéraire" sont à celles du mien ce que la baraque à frites de chez Mimile est à Robuchon...

Jcl16

08/02/2021 à 09:15

Réponse à Titmarsh : votre liste n'est pas exacte; j'ai cité Mauriac car il a été un des premiers admirateurs de GM; et je connais mal les autres nommés. J'ai une culture littéraire plus classique : Gide, Montherlant, et tous les classiques. Etant musicien, la musique des mots m'est aussi importante et GM a surpris lorsqu'il est entré 'en littérature'. Le fond et la forme : il a longtemps écrit dans les 'nouvelles littéraires' que je lisais avec gourmandise à mes 17 ans. Je crains que vos choix littéraires soient à la littérature ce que le hamburger est à la gastronomie.....

Titmarsh

08/02/2021 à 10:08

En tout cas, pour un soi-disant littéraire, vous manquez d'imagination ; reprendre exactement ma comparaison gastronomique, c'est dérisoire. Bonjour chez vous...

NAUWELAERS

08/02/2021 à 17:27

Mais je ne voulais pas trahir la hauteur et la pertinence de votre pensée, Titmarsh !
Et vous ne répondez pas du tout à ma question...
Bravo à vos imprécations qui auront convaincu tout le monde.
Sollers, Modiano, Mauriac...
Indignes de Vous, certes.
Bon vous êtes peut-être un pince-sans-rire, je ne sais pas...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Jcl 16

08/02/2021 à 17:52

Réponsse à Titmarsh : Vous n'êtes pas tellement dans l'erreur : j'ai sans doute peu d'imagination, et dans l'affaire GM, je me base sur les faits, sur les livres, sur les personnes qui le connaissent et que je connais, etc . J'ai lu tout GM. Ce n'est nullement un exploit, sur une cinquantaine d'années ! et j'ai lu bien d'autres auteurs. J'ai simplement un peu de mal avec ce terrorisme imposé par ceux qui ne l'ont jamais lu, ignorent tout d'une époque, etc..... Ca rappelle le comportement de ces Français qui, à la Libération, ont tondu lapidé, tué des femmes qui avaient eu peu trop aimé l'occupant ennemi.

Aïe

10/02/2021 à 09:08

Trop facile de finir sur une réduction ad hitlerum... C'est une marque de faiblesse dans le débat.

Personne dans l'absolu ne reproche ses turpitudes à Matzneff. Bien des pervers dégueulasses l'ont précédé. Mais la plupart ne l'ont été qu'avec des adultes consentants, ce qui fait une énorme différence.

Enfin, le clou qui enfonce son cercueil, c'est surtout que Matzneff fai(sai ?)t partie du cercle au-dessus du panier qui dirigeait le pays, donnait des « conseils », influençait l'opinion publique (Duhamel était au Conseil Consitutionnel !!! Le journaliste de Libé a craché sur les gens qui n'étaient pas comme lui pendant 20 ans ! Et on ne parle pas de Con-Bendit, archi surreprésenté à la TV pour insulter tous ceux qui ne pensent pas comme lui, c'est-à-dire tout le monde sauf les médias).

Finalement, à part les juges, personne n'est obligé de lire ni de s'occuper d'un cas comme Matzneff. Mais en occupant une fonction publique, par sa proximité étroite avec le pouvoir, il a forcé les gens à trancher.

Et en France, on tranche sec. Ça remonte à Brennus, donc ça ne date pas d'hier.

Vae victis : Matzneff finira dans les poubelles de l'histoire, à l'égale des hérauts de votre réduction ad hitlerum, et ce n'est finalement que justice.

jcl16

10/02/2021 à 12:02

Réponse à Aïe: ce n'est pas tout à fait exact. GM n'a jamais fait partie du cercle 'au dessus' du panier comme vous le dîtes; il n'avait aucune 'influence' etc... il était simplement apprécié par des gens, qui eux, étaient fort connus et 'importants'.... et fortunés et a mentionné tout çà dans ses 'carnets' publiés : Ysl P.Bergé, Hergé, et bien d'autres qui ont manifesté à GM amitié et soutien; la plupart sont morts et les autres très agés. Personne en effet n'est obligé de lire GM; comme vous le dîtes.... Personne n'est obligé d'écouter Bach, Mozart, Gesualdo...mais, perso, je vis mieux avec ! Personne est obligé de lire GM, Jouhandeau, Montherlant, Proust, Renaud Camus,A.Camus, Houellebecq, S.Tesson et bien d'autres....mais je vis mieux avec. L'Histoire retiendra l'oeuvre et oubliera la vie de l'auteur; comme pour Gesualdo (assassin) Mickael Jackson (pédophile) etc....Par ailleurs, les ouvrages de GM ont pris beaucoup de valeur marchande ces derniers temps ! je me réjouis pour mes héritiers ! et j'y ajouterai son dernier Vanessavirus en commande. cdlt

Aïe

11/02/2021 à 08:16

Si. Matzneff faisait partie du cercle très influent du pouvoir. Il n'avait de fonction qui lui permettait de faire changer la loi (comme Duhamel), mais c'était un influenceur et peut-être même le premier influenceur. Le cercle dont il faisait partie incluait les gens plus influent de France depuis 40 ans : ils sont d'ailleurs toujours tous au pouvoir et et avec plus ou moins de casseroles au c..., bien tues par les journalistes qui ne leur demandent aucun compte.

Jcl 16

11/02/2021 à 09:48

réponse à Aïe : il est dommage que votre réponse soit si peu argumentée. GM influenceur? vous êtes un peu trop dans les "réseaux sociaux" fb instagram et autres ! l'époque était fort différente ! si vous aviez lu un livre de lui, vous sauriez ! Qu'il ait été apprécié par Mitterrand, qu'il ait côtoyé des ministres, (cités par lui), qu'il ait fréquenté l'élite intellectuelle, les universitaires, - on sait son amitié avec Hocquenghem Scherer et bien d'autres et bien d'autres - qu'il ait fréquenté P.Bergé, que celui ci l'ai aidé, qu'il ait été ami de Hergé que celui ci l'ait également aidé, tout cela, il l'a écrit ! Enfin, vous vous trompez un peu d'époque ! la grande époque GM était il y a un peu plus de 40 ans ! Vous devriez remarquer que tous ses amis sont disparus ....ou très agés (R.Scherer 96 ans ..me semble t'il)....Votre relative jeunesse vous fait parler d'une époque que vous n'avez pas connue, d'un écrivain dont vous ne connaissez rien, dont vous n'avez rien lu....Votre dernier paragraphe : ils sont d'ailleurs tous au pouvoir est du plus grand ridicule ! Reste Philippe Tesson, par ex, qui fête 93 ans n'est sans doute pas un des plus actifs influenceurs ! Sans doute avez vous des comptes à régler avec certains; le faire par l'intermédiaire sur le compte d'un écrivain que vous n'appréciez pas est de la plus grande malhonneteté intellectuelle.....

Aïe

12/02/2021 à 10:03

Il fréquentait(e ?) encore il y a peu le gratin pédophile actuel, les Con-Bendit, les Duhamel, les Guigou, les Lang...

Alors, parler du passé pour excuser l'horreur, c'est comme dire qu'un Kapo ne savait pas en 44 ce qu'il faisait parce que Hitler était élu en 33 et qu'il n'y avait pas de rapport.

Bon, j'arrête de discuter avec vous, parce que vous êtes de mauvaise foi, manifestement ici pour sauver à tout le prix l’ignoble soldat Matzneff qui n'a aucune excuse, si ce n'est d'être un pervers qui s'assume à peine. On a bien compris qu'il vous fascine et que les raisons de votre fascination vous regarde, à défaut d'être honorables (et sans doute honnêtes).

Jcl16

12/02/2021 à 17:07

Réponse à Aïe : Vous affirmez des choses fausses avec constance mais on peut vérifier qu'elles sont fausses, même si ca vous agace. On connait la vie de GM parce que, en plus d'avoir écrit des ouvrages "'divers', il s'est mis en scène dans ses 'carnets'. Lisez les ! vous ne verrez pas apparaître les noms que vous citez, mais par contre vous en verriez d'autres ! Si vous me disiez que Nathalie Rheims a beaucoup aidé GM, je vous croirais tout à fait; GM en parle beaucoup, donne les exemples etc...Vous 'parlez sans savoir' en essayant de 'nuire' et de vous faire plaisir ! Non ! des faits ! Vous êtes de mauvaise foi, et moi, je connais (un peu) mon sujet ! je lis GM depuis 45 ans environ , je l'ai rencontré, j'ai rencontré ses amis, je connais bien une de ses anciennes maitresses etc.. Rassurez vous ! il y a énormément de sujets qui ne m'intéressent pas ! parlez moi de la misère en Afrique noire et vous verrez que je n'y connais absolument rien ! Parlons de Montherlant : je tiens bien la route ! Parlons d'orgue, de facture d'orgue, de musique ancienne et je suis 'dans mon domaine'. Aucune fascination de ma part; la connaissance d'une oeuvre, d'une époque, de personnes qui ont traversé cette époque et que j'appréciais (Hergé...). La vie sexuelle de GM ne m'intéresse pas; celle des autres non plus d'ailleurs ! Par ailleurs, j'aurais des 'reserves' sur les dernieres parutions de GM, l'évolution de son style, etc.... J'ai commencé à lire GM lorsqu'il avait une trentaine d'années, il est maintenant un vieil homme (né en 36) ... et je reste fidèle à mes lectures de jeune homme ! Je le suis pour bien d'autres d'ailleurs ! et si je lis quelques 'modernes', je n'en lis que très peu ! à l'âge où je suis, on relit plus qu'on ne lit de nouveaux auteurs ! les classiques et la poésie me suffisent...les journées sont courtes ! Je manque d'imagination et ne suis d'aucune mauvaise foi ! vous cherchez à prouver je ne sais quoi par les moyens les plus tordus, les plus inavouables; les plus bas. Cela met fin à ces échanges .... l'honneur et le respect n'étaient pas de votre côté .

LOL

13/02/2021 à 06:40

Croire que la vie de Matznefff se réduit à ce qu'il dit dans ses bouquins et prétendre connaître Maztneff... Il y en a qui ne manque pas d'humour, à défaut de décence.

NAUWELAERS

08/02/2021 à 12:01

Titmarsh,
Cette fois vous oubliez de vous en prendre à Irène Frain !
Sollers, Modiano ou Jean d'Ormesson n'étaient ou ne sont que des rigolos et laborieux.
Des cacographes !
Bizarre, personne ne s'en était aperçu avant que vous ayez la bonté de nous révéler que ces plumitifs sont comme des baraques à frites face à un Robuchon !
Vite, donnez-nous un exemple d'un Robuchon de l'écriture selon vous.
Qu'on puisse le découvrir grâce à vous et comme on dit en Belgique, les lecteurs du ou des génie(s)
de l'écriture conseillé(s) par vous seront chauds comme des baraques à frites (ou «fritkots», version populaire).
Merci d'avance pour vos conseils éclairés.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Titmarsh Michael Angelo

08/02/2021 à 17:54

Qu'importe qui sont les écrivains que je lis ; cela ne concerne que moi, tandis que les fausses gloires, les impostures, les farceurs et les comiques en tous genres, doivent être dénoncés...

jcl16

08/02/2021 à 17:39

Réponse à Adèle Blansec: c'est par ignorance que vous mentionnez que l'oeuvre de GM est consacrée à ses acte pédocriminels. Avant de traiter les autres de cuistre, peut-être auriez pu vous renseigner un peu mieux. J'ai lu tout GM depuis ses débuts; il a débuté aux 'nouvelles littéraires' où il avait ses 'carnets' chaque semaine. Il a été un polémiste remarqué et il a repris pas mal de ses articles dans 'le sabre de Sidi' qui s'est bien vendu. Par ailleurs, nombre de ses ouvrages: 'la diététique de Lord Byron', "les passions schismatiques" "Maitres et complices' ont connu un joli succès d'estime à tout le moins. J'entends bien que votre souci est de dénigrer; ceux qui ont été ses amis, qui l'ont 'supporté', qui l'ont beaucoup aidé sont maintenant à peu près tous disparus ...ou très agés. Ysl, Bergé, Hergé et bien d'autres très fortunés ont permis à GM de vivre facilement....Les moins de cinquante ans ne peuvent comprendre. Une fois mort, on parlera de l'oeuvre de GM, on oublierea la vie qu'il a mené. C'est souvent le cas ! Gésualdo, musicien extraordinaire de la renaissance est toujours très apprécié ! on aime son oeuvre... avec raison ! on oublie qu'il a assassiné sa femme et l'amant de celle ci.... On adore l'extraordinaire musicien; on a oublié sa vie :)

UNG kung chhy

02/02/2021 à 13:14

Un croqueur des 13 ans a toujours le goût carne dans sa bouche

Manorom

02/02/2021 à 13:16

Un croqueur des 13 ans a toujours un goût carne dans sa bouche

Jorge47

02/02/2021 à 13:21

De quelques mœurs que ce soit. Et non de quelles que ce qui n'a ni queue ni tête.

Jorge47

02/02/2021 à 13:48

La chasse à l'homme dont il s'estime victime ? Assez de complaisance à l'égard de ce prédateur pervers. S'est il lui même un jour soucié des gamines et des gamins dont il a souillé les âmes et les corps ?
Lui le chasseur se plaint d'être chassé ? Le parallélisme des formes exigerait que lui soient rendus coups pour coups et Dieu sait combien il en a tirés.
II a encore l'outrecuidance de vouloir vendre ses éléments de défense, son impudeur n'aura donc jamais de limites.

Forbane

02/02/2021 à 13:56

Matzneff est un écrivain et en tant qu'écrivain, il a le droit sacré d'écrire ce qu'il veut, comme il le veut, quand et où il veut.
En tant qu'homme en revanche, il doit répondre de ses crimes devant la justice.

Une société qui ne sait plus faire la différence entre l'homme et l'artiste, entre l'art et la réalité, est une société perdue qui nuit aux causes et à la justice même qu'elle promeut.
Bientôt nous ne pourrons plus lire "Le Blé en herbe", "Mort à Venise" et " Lolita" parce que ces livres et leurs auteurs seront à leur tour brpulés dans les feux de la nouvelle inquisition morale.

Vive les écrivains.
Vive la liberté d'expression et de création.
Sus à la moraline.
Et sus aux pédophiles.

NAUWELAERS

02/02/2021 à 17:31

Forbane je pense que vous avez raison.
Si vous avez tort, comment tolérer les récits de crimes bien pires encore, ceux d'un certain «divin marquis» ?
Pour le reste, Matzneff est coupable, c'est vrai.
L'écrivain, on peut le rejeter, le détester, ou tout bêtement -comme pour la grande majorité d'entre nous -l'ignorer !
Le censurer...non à cette pente gravissime, à cette glissade dans le puits sans fond de ce qu'on devrait proscrire.
Ne pas censurer, et dénoncer.
CE QUI PERMET DE DÈNONCER, ce à quoi ne pensent pas les censeurs.
Si on cache et censure les textes des turpitudes...et qu'elles continuent, les turpitudes (terme générique), ils seront content, les redresseurs de torts ?
Mais Matzneff en tant qu'homme n'est pas défendable.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Forbane

02/02/2021 à 19:08

Exactement Christian (et merci au passage pour m'avoir défendue ailleurs).
Dois-je préciser à celles et ceux qui ici ne veulent pas nous lire correctement que nous condamnons définitivement le pédophile Matzneff mais que nous nous battrons toujours pour que l'écrivain Matzneff ait le droit de publier ?...

Je suis militante féministe. Je hais viscéralement les écrits de Sade mais là encore, je me battrai toujours contre la censure du marquis si elle devait jamais être à l'ordre du jour.
J'abhorre la cancel culture, je suis pour la liberté d'expression et de création pour autant que l'oeuvre ne fasse pas de l'abus, de la torture ou de la mort d'autrui un acte REEL - auquel cas elle cesse d'être une oeuvre d'art pour devenir un crime. Je pense ici par exemple aux productions d'Hermann Nitsch que je combats avec la dernière énergie précisément parce qu'elles reposent sur la mise à mort REELLE d'animaux.

NAUWELAERS

02/02/2021 à 23:26

Mille fois d'accord avec Forbane !
Tout à fait raccord avec le féminisme selon une vision large, lucide et intelligente du contexte actuel.
Qui inclut des valeurs diverses dont la liberté d'expression et aussi -là c'est moi qui insiste -le refus d'une certaine dictature de l'émotion qui paralyse la recherche du factuel.
Celle de réseaux sociaux devant qui de supposées grandes figures du journalisme d'aujourd'hui se prosternent de vile et lâche façon...
En ce qui concerne le féminisme à souhaiter et appeler de nos voeux, qui existe, je mettrais volontiers une Caroline Fourest dans ce lot de femmes qui font vraiment avancer le schmilblic, plutôt que de se faire les zélatrices d'un séparatisme hommes-femmes systématiquement hostile et globalisant, «essentialisant» pour user d'un terme nouveau; et d'une «cancel culture» totalement abusive, illégitime et anti-démocratique.
Oui je pense à certaines polémistes à la mode qui pour moi, sous couvert de défendre les femmes, ne réussissent qu'à introduire un climat encore plus délétère et électrique dans une société déjà en crise.
Les ferments de haine et de division, non...
Sans nier les torts du côté masculin.
Mais pas n'importe comment et en les mettant tous dans le même sac.
Le féminisme qui ne croit pas à de telles scories et n'en use pas a tout son avenir et déjà son présent pour lui, je le pense.
Car il inspire le respect et entraîne l'adhésion.
Y compris des hommes qui sont des partenaires possibles et non des ennemis à abattre (symboliquement).
Défendre ses droits de femmes, privés et professionnels, et se battre contre des situations précises et factuelles inacceptables, tout à fait d'accord.
Et savoir que le recul de la liberté d'expression et les censures ou modifications d'oeuvres d'art du présent et du passé sous tous les prétextes moraux que l'on veut, c'est un recul grave de la démocratie.
Le docteur en philosophie belge Guy Haarscher a accordé un long entretien au quotidien belge «La Libre Belgique» des 30 et 31 janvier.
Une phrase importante: «Il faut affirmer clairement que, quand on écrit un livre que personne n'est obligé de lire, que l'on monte une pièce, que l'on réalise un film que personne n'est tenu d'aller voir, il n'y a pas de raison que quelqu'un, qui ne sera pas confronté à la chose, pratique l'intimidation ou pratique la censure.»
La démocratie est le pire régime à l'exception de tous les autres: prenons-en soin et renvoyons les censeurs à leurs officines mais qu'ils restent à se censurer entre eux, tiens -ils aiment tant ça, empoisonner autrui -comme des garnements se disputent des hochets dans leur parc alors que les grandes personnes conversent de ce qui ne les concerne pas !
CHRISTIAN NAUWELAERS

NAUWELAERS

02/02/2021 à 23:47

Forbane,
J'avais oublié !
Je découvre grâce à vous l'existence de ce Hemann Nitsch et ses performances...
Apparemment c'est notamment un peintre mais des performances artistiques qui concrètement torturent ou font du mal à des animaux, je ne peux supporter non plus.
Empêcher de tels actes même commis -perpétrés -lors de performances artistiques, là je suis d'accord: il ne s'agit pas de «cancel culture»mais d'empêcher des actes de cruauté abjects (périssologie) envers des êtres innocents.
Cela s'est vu notamment lors de concerts de rock décadent et lourdingue où le chanteur sacrifiait sur scène un volatile vivant, par exemple...
J'espère que ce genre de choses ne passe plus du tout aujourd'hui.
Là encore: d'accord avec vous.
Et non, même si je crois en l'âme des peuples, soit en l'enracinement tel que décrit par la grande Simone Veil (à ne pas confondre avec Weil), je suis totalement contre des traditions toxiques car il en existe.
Comme celle des montreurs d'ours -on les met sur des plaques chauffantes qui leur brûlent les pattes pour les faire «danser» devant les rires de crétins (dans certains pays de l'Est)- ou la corrida.
La chasse...
On prétend qu'elle peut tenir un rôle utile -moi jamais je ne chasserai -mais la barbare chasse à courre, un divertissement de riches qui se croient raffinés et aristocratiques sans réaliser leur vulgarité barbare, me paraît indéfendable.
Si on l'interdit, je m'en réjouirai...pas par joie mauvaise de censeur mais parce que, pour les animaux, c'est justifié.
Personne n'a besoin de chasse à courre et le gibier n'a pas à subir une fin horrible, poursuivi par une meute de chiens qui répand la terreur.
Que cela disparaisse, comme la tenderie des oiseaux.
Voilà je digresse et arrête ici !
CHRISTIAN NAUWELAERS
CHRISTIAN NAUWELAERS

Enna

02/02/2021 à 22:57

Bonsoir, le "petit" problème c'est que M. utilise ces livres pour apologie de la pédophilie d'une part et d'autre part pour continuer à harceler une femme : Le livre de M. Vanessavirus, titre d'une violence incroyable qui démontre toute sa perfidie et qu'il est incapable de se remettre en question et de "voir" ce qu'il a provoqué.
Sa victime a décrit ses souffrances dans un livre excellent. Il n'est pas question de morale mais de la manière dont les pédophiles appliquent leur emprise psychologique afin de pouvoir "se servir". Les conséquences pour les enfants sont terribles et durent toute une vie.
Car ce sont des enfants. Vous avez des enfants autour de vous de 13 ans (ce sont des élèves de 4ème!), vous devez bien vous rendre compte.
De plus, comme cela est expliqué dans un récent livre "La familia grande", "le droit du travail se méfie du consentement ..." alors pour quelle raison ce n'est pas le cas concernant des enfants.
Le nombre de victimes ne vous interpellent pas ? Les souffrances exprimés en grand nombre ces derniers jours ne vous posent pas question ?
Pour que cela s'arrête, il est de la responsabilité de chacun d'ouvrir les yeux sur des actes odieux et criminels. On ne parle pas de morale, on parle de justesse vis à vis d'enfants victimes.
Et pour en revenir à M. interrogez vous sur ce titre terrible Vanessavirus, si il avait été sincère, il l'aurait intitulé genre "Réponse à Vanessa".

Jujube

02/02/2021 à 23:23

C'est quoi cette sentence grandiloquente du droit "sacré" de l'écrivain dans votre phrase inaugurale?
Dans quel évangile sacré avez-vous pioché cette sacrée pépite ? Vous y allez un peu fort, non? On frôle l'arrogance et le ridicule!
Contentons-nous de l'expression "liberté d'expression": tout le monde comprend ça.

Jacques Lucchesi

02/02/2021 à 14:32

Je n'ai pas de lien particulier avec monsieur Matzneff. Je ne partage pas ses goûts sexuels, mais j'ai toujours détesté hurler avec les loups, surtout lorsqu'ils se font passer pour des agneaux. Voilà un exemple, parmi les plus extrêmes, de la cancel culture contemporaine. Quoiqu'on lui reproche aujourd'hui, Gabriel Matzneff reste un écrivain et il doit avoir le droit de se défendre par la plume contre celles (et ceux) qui veulent son silence définitif. Pour le reste, il y a des tribunaux et des avocats.

Forbane

02/02/2021 à 15:34

On ne peut qu'abonder dans votre sens.

Jcl16

06/02/2021 à 19:06

Vous êtes un sage; vous avez parfaitement raison !GM, c'est une oeuvre et on a le droit de défendre cette oeuvre. Merci

NAUWELAERS

06/02/2021 à 23:33

Jc116 il y a tant de commentaires qu'on ne sait pas qui vous félicitez !
Il vaut mieux indiquer dans votre contribution le nom de la personne à qui vous répondez.
Comme je le fais à l'instant !
CHRISTIAN NAUWELAERS

Jcl16

07/02/2021 à 08:46

Réponse à C Nauwelaers : vous avez en effet raison ! il est difficile de retrouver le fil de l'affichage des commentaires lorsque ceux ci sont nombreux. Merci pour votre remarque. bien cordialement

Vertigo

02/02/2021 à 14:48

On lit ici de vigoureuses excommunications prononcées par une écrivaine - si c'est bien elle - qui se complaît pour sa part dans le sexisme et le spécisme le plus immonde - tout cela, bien sûr, sous couvert de libération et de féminisme mal compris, puisqu'il ne s'agit, en fait et comme toujours, que de masochisme et de haine de soi.
(Elle aurait pu d'ailleurs s'appeler Catherine, comme Breillat, Millet, Cusset, etc.)
La seule différence entre nous, c'est que si cette personne, et elle est loin d'être unique, semble vouloir empêcher Matzneff d'écrire, je ne l'empêche pas, moi, de prendre la plume et d'étaler ses fantasmes tout aussi mortifères que les fantasmes de celui qu'elle conchie.
Ah, l'hypocrisie de certains bien-pensants, qui se donnent le droit d'être aussi détraqués que ceux qu'ils condamnent...

James Yellowplush

02/02/2021 à 17:28

Pédomachin ou non, c'est quand même un fort médiocre écrivain ; sans doute moins mauvais que les Clézio, Levy, Amélie Notomb, Régine Déforges ou autres lugubres gloires d'une époque décadente, mais on est loin des Larbaud, Gide, Green…

Fabienne Sartori

02/02/2021 à 18:21

Bizarres, certains commentaires. Dans mon milieu populaire et ouvrier, il n'y a jamais eu de "flou" sur la question de la pédophilie. Cela a existé dans tous les milieux, sans doute. Mais je ne me souviens pas qu'il y ait eu de la complaisance et un climat particulièrement favorable à cela à "mon époque". J'ai l'impression que c'est un truc qui faisait (et qui fait toujours) frétiller les riches. Comme en attestent les nombreux commentaires (satisfaits, anti-féministes) qui suivent cet article. Dans mon milieu aussi, Matznef est totalement passé inaperçu, et tant mieux. J'éviterai d'acheter et de lire les autres "grands auteurs" français cités. Merci beaucoup.

NAUWELAERS

02/02/2021 à 18:50

Attention à différencier le féminisme et la «cancel culture», qui s'étend de plus en plus.
Il est essentiel de défendre la liberté d'expression.
Surtout pas pour excuser pour autant le comportement d'un Matzneff...
Pour Frédéric Mitterrand, il prétend n'avoir pas abusé de mineurs...
Enfin c'est lui qui a appelé son livre «Mauvaise Vie».
Censurer: pas question.
Et si on le lit, être libre -LIBRE ! -d'en penser ce qu'on veut.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Forbane

02/02/2021 à 19:10

Nauwelaers a tout dit.

Maroco

03/02/2021 à 07:48

« Pour Frédéric Mitterrand, il prétend n'avoir pas abusé de mineurs... »

Sûr. Par la magie d'une intervention divine, le jeune mineur marocain concerné s'est vu bombardé d'un age de 40 ans et d'un métier très drôle (boxeur... pourquoi pas coiffeur ?). Merci l’interventionnisme divin maroco-français.

Mais bien sûr, personne ne sait, personne n'est au courant et tout le monde ne comprendra pas dans le petit vase clos journalistique germano-pratin quand l'affaire ressortira un jour...

Huet

02/02/2021 à 18:24

A ce moment il faut condamner aussi Frédéric Mitterrand pour la''mauvaise vie'' genêt , Cohn Bendit etc ...

Rouquin

03/02/2021 à 07:51

Posez-vous la question de savoir pourquoi Matzneff sert d'exutoire et que personne ne va chercher les Lang, Berger, Con-Bendit & Co ?

Bernard D.

02/02/2021 à 18:43

La distinction est évidemment nécessaire (comme pour d'autres écrivains : Sade, Céline, etc.) entre la littérature, fruit de l'imagination (plus ou moins !) créatrice et les actes commis dans le réel. Tant qu'il s'agit d'imagination tout peut s'écrire (d'une seule main ou pas...) ; en revanche les actes tombent évidemment sous le coup de la loi, et Rimbaud n'a jamais violé personne. Mais les gamins des Philippines n'ont guère les moyens de porter plainte... Cela étant, il y a une violence incroyable à suggérer que les "victimes" pouvaient être "consentante". Et on a vu des juges relaxer le prédateur, la victime étant incapable de prouver son non-consentement. Et on voit ce soupçon ignoble ("vous étiez consentant(e) ? Vous avez pris plaisir ?") resurgir dans la bouche d'un "philosophe" qui s'indigne du "lynchage" médiatique de l'auteur des faits.
Or, invoquer le consentement éventuel de la victime mineure, c'est oublier que c'est précisément parce que l'enfant est, ou peut paraître, consentant, voire "demandeur" de jeux sexuels (on connaît la force des curiosités enfantines), que l'adulte doit s'y soustraire, marquer l'interdit, et même l'incarner. Relire le discours d'Alcibiade dans le Banquet. Et donc, quand le pédophile invoque le consentement de l'enfant, il aggrave son cas ! N'importe quel professeur ou éducateur peut témoigner des "demandes" des enfants, surtout lorsqu'ils ou elles sont affronté(e)s à des situations familiales de carences affectives graves voire de violences. Où s'arrêtent les câlins ? La qualification criminelle est évidente quand l'adulte séduit, manipule et exerce chantages divers. Mais le crime est tout aussi réel si c'est l'enfant qui cherche à séduire et que l'adulte se révèle incapable d'incarner l'interdit. Et il est probable que les dégâts futurs sur la construction de la personnalité sont plus graves dans ce deuxième cas, parce que, si, dans le premier, la prise de conscience peut ouvrir à la colère et à la révolte, dans le deuxième cas, honte et culpabilité peuvent interdire la résilience, avec la circonstance aggravante du souvenir de la jouissance éventuellement ressentie...
Il conviendrait dès lors d'évacuer complètement ces arguties sans fin sur cette histoire de consentement et de fixer dans la loi les rapports d'âges des acteurs : tout le monde semble d'accord pour porter la possibilité de relations sexuelles au même âge que celui de la responsabilité pénale, c'est-à-dire 13 ans, laquelle devrait être clairement et nettement fixée pour se conformer enfin aux exigences de la Convention relative aux droits de l'Enfant, et on peut saluer le vote récent, à l'unanimité, du Sénat pour considérer comme criminelle toute relation sexuelle entre adulte et enfant de moins de 13 ans. Mais reste la question des relations entre mineurs et entre adultes et mineurs de 15 ou 18 ans.
Et quitte à invoquer Platon, on peut en revenir à un principe énoncé dans La République : c'est l'écart d'âge et l'écart social entre partenaires qui est ici décisif. Ce qui pourrait donner la déclinaison suivante à inscrire dans la loi, de l'interdit pur et simple de toute relation sexuelle :
- entre tout acteur de plus de 13 ans avec moins de 13 ans ;
- entre acteur entre 13 et 15 ans avec acteur en différence d'âge de plus de 7 ans (limite peut-être à discuter, en tout cas pas au-delà de dix ans) ;
- entre acteur de moins de 18 ans avec tout partenaire ayant autorité, membres de la famille, professeurs, éducateurs, médecins, juges,... liste à compléter.
En tout cas, il importe que l'argument du prétendu consentement de la victime soit définitivement rejeté dans l'application de la loi, et même reconnu comme circonstance aggravante.
Et pour ceux de vos lecteurs qui veulent prolonger la conversation :
Un texte de 1977 dans les Cahiers Pédagogiques, sur un livre de Lapassade et Scherer, l'Enfant et son désir :
http://www.bernard-defrance.net/spip.php?article92
et un autre beaucoup plus récent, mars 2017, paru dans la revue Empan, Eros pédagogue :
http://www.bernard-defrance.net/spip.php?article93
Bien cordialement à tous.

NAUWELAERS

02/02/2021 à 19:31

Bernard D.
Connaissez-vous le film «Mourir d'aimer» (1971) ?
On oubliera le téléfilm ultérieur de Josée Dayan reprenant cette histoire.
Qui a inspiré une magnifique chanson à Aznavour (bien que fortement inspirée d'une autre, de Leny Escudero mais passons) et qui émut même Pompidou à l'époque ?
Je reconnais très volontiers que cette matière est infiniment délicate et parfois ambigüe.
Mais comment décider à quel âge une histoire d'amour véritable est possible entre deux personnes même si l'une des deux est très jeune ?
Robert Hossein a tout de même épousé une jeune fille de quinze ans, Caroline Eliacheff.
Voire Jerry Lee Lewis, en décembre 1957, une gamine de treize ans, Myra...un couple qui resta (plus ou moins) uni jusqu'en 1970 et avec deux enfants.
Et Myra n'a jamais renié Jerry Lee, son mari, l'homme (pour le moins spécial et excentrique) qu'elle aima d'amour fou...
Et qu'elle n'a jamais défini comme un prédateur ni abuseur.
Les Anglais en mai 1958 l'ont bouté hors d'Angleterre en interrompant sa tournée.
En découvrant sa toute jeune épouse qui l'avait accompagné.
Le couple ne se doutait pas du tout de la bronca tellurique qui allait s'abattre sur lui -enfin sur Jerry Lee.
Jugé et condamné par les médias et l'opinion publique, sans Twitter pour y ajouter son expertise et sa légitimité d'aujourd'hui (!).
Mais en Louisiane ce genre d'union était tout à fait normale !
Et ailleurs également.
Est-ce normal ou non, je n'ai pas à me prononcer.
De quel droit ?
Je fais simplement et seulement remarquer que de nombreuses coutumes très diverses existent et que dans les deux cas susmentionnés, il s'agissait de vraies histoires d'amour et non de prédation.
Comme pour la malheureuse Gabrielle Russier, magnifiquement incarnée à l'écran par une Girardot à l'égale des plus grandes tragédiennes.
À l'époque, une grande majorité de la France -il y eut même l'émotion de Pompidou à ce sujet -prit fait et cause pour Russier, qui s'était suicidée suite à la sanction sociale de son histoire.
Maintenant je précise fermement que je trouve absolument abject de manipuler de tout jeunes êtres en profitant de leur naïveté, de leur inexpérience.
Mais voilà...la vie est diablement complexe.
Légiférer avec des âges et différences d'âges...est-ce possible, de façon réaliste ?
De toute façon, le délit de «détournement de mineur» existe bel et bien !
Il faut protéger les très jeunes d'adultes sans scrupules.
Mais si de vraies histoires d'amour authentiques se font jour comme les deux susdites et bien d'autres...plus on interdit, plus cela les renforcera évidemment.
Les jeunes ont toujours eu du recul face à la loi et l'ordre.
Le grand Shakespeare l'a si bien écrit: «Jeune sang n'obéit pas à vieux décret»...!
Mais je termine en martelant: je trouve scandaleux de manipuler de tout jeunes gens qui n'ont pas l'armature morale et intellectuelle pour résister à la séduction d'adultes ne reculant devant rien.
Remarque finale: même des adultes peuvent se faire manipuler comme des pantins, tant des hommes que des femmes !
Parfois l'âge adulte ne protège de rien dans ce type de situation d'emprise, de quasi envoûtement.
La loi n'y peut pas grand-chose, je le crains.
Matzneff est impardonnable...je termine là-dessus.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Bernard D.

03/02/2021 à 11:42

Vous faites bien de rappeler quelques cas, certes rares, mais exemplaires du paradoxe majeur qui est à l'origine de tout système juridique : aucune limite ne peut être fixée qui ne suscite le désir de son dépassement. Pardonnez, une citation :
" La justice est une expérience de l’impossible. Une volonté, un désir, une exigence de justice dont la structure ne serait pas une expérience de l’aporie n’aurait aucune chance d’être ce qu’elle est, à savoir juste appel de la justice. Chaque fois que les choses passent ou se passent bien, chaque fois qu’on applique tranquillement une bonne règle à un cas particulier, à un exemple correctement subsumé, selon un jugement déterminant, le droit y trouve peut-être et parfois son compte mais on peut être sûr que la justice n’y trouve jamais le sien.
Le droit n’est pas la justice. Le droit est l’élément du calcul, et il est juste qu’il y ait du droit, mais la justice est incalculable, elle exige qu’on calcule avec de l’incalculable ; et les expériences aporétiques sont des expériences aussi improbables que nécessaires de la justice, c’est-à-dire de moments où la décision entre le juste et l’injuste n’est jamais assurée par une règle." Jacques Derrida, Force de loi, 1994.
Et par ailleurs, vous avez raison de souligner l'extraordinaire variété anthropologique des mœurs et règles dans les différentes cultures, mais il ne reste pas moins que des "normalités" en divers temps et lieux deviennent (ce n'est pas encore le cas partout) progressivement inacceptables : l'esclavage, le mariage précoce des filles, la pédérastie, la torture judiciaire, l'inceste horizontal, etc. Et dans l'exemple de Gabrielle Russier, ce n'est que parce que la majorité était encore à 21 ans que les parents de Christian Rossi ont pu intenter l'action qui a abouti au drame. Un correspondant de cette conversation fait allusion aux professeur(e)s de lycée qui "sortent" avec un(e) de leurs élèves. Je peux témoigner (35 ans d'enseignement) de la catastrophe pédagogique que ces situations, inévitablement connues des camarades, peuvent provoquer dans les classes et rendent impossible le travail nécessaire d'évaluation pédagogique des élèves. Et sans aller jusqu'aux relations sexuelles, on connaît tous ces histoires de "chou-chous"... Une étude longitudinale et impliquant plus de dix milliers d'élèves et étudiants, effectuée aux États-Unis (je vais essayer de retrouver les sources) montre que le PREMIER critère qui joue, de manière inconsciente mais statisquement incontestable, dans l'obtention de "bonnes" notes est... la beauté physique de l'élève ou de l'étudiant(e).
C'est d'ailleurs aussi le risque d'inceste qui devrait interdire le don anonyme de sperme ou l'accouchement sous X : certes improbable mais de probabilité non nulle, il y a risque de rencontre entre la progéniture et son géniteur ou génitrice qui s'ignorent l'un l'autre, et on peut imaginer les conséquences d'une découverte fortuite du lien de filiation. Pour Platon, l'État retire les enfants aux parents dès le sevrage et se charge de leur éducation, et, du coup, il interdit toute relation sexuelle entre partenaires dont la différence d'âge pourrait impliquer une filiation : mais nous ne songerions pas aujourd'hui à interdire à Harold et Maud de s'aimer, puisqu'il et elle sont bien majeur(e)s tous deux et donc notre droit ne s'en occupe pas, en l'absence de toute violence.
Et pour ne pas alourdir ce message, juste un texte, de 2018 : "Articuler filiations biologiques et sociales", paru dans Les Cahiers de la Puéricultrice.
http://www.bernard-defrance.net/spip.php?article82
Je suis preneur de vos commentaires, bien cordialement

Lucien

02/02/2021 à 21:05

Excellente analyse, qui s'applique à l'affaire Matzneff-Springora, mais en partie seulement, car leur relation a commencé lorsque que Mlle Springora n'avait que 14 ans (l'écrivain était donc dans l'illégalité) mais s'est poursuivie durant presque une année après le 15e anniversaire de l'adolescente. Et même, dans sa lettre de rupture, Mlle Springora déclare qu'elle aime toujours passionnément Matzneff.
Le consentement de ses 15 ans, que la loi reconnaît, n'efface pas l'illégalité de ses relations avec Matzneff avant son 15e anniversaire, lorsque son consentement n'était pas valable aux yeux de la loi. Je suivrai avec intérêt le procès qui aura lieu cet automne, à la suite de la citation directe de l'Enfant Bleu. Mais pourquoi donc cette association n'a pas engagé d'action plus tôt ? Ne pouvant plus attaquer Matzneff sur ses livres (car en matière d'édition et de presse), la prescription est de trois mois, elle est contrainte de l'attaquer à propos de 3 trois droits de réponse, somme toute anodins comparés aux pages scandaleuses de ses ouvrages.

Henry 4

03/02/2021 à 13:16

-Ca parait presque risible ces références aux oeuvres de la Grèce antique (le banquet de Platon) alors que la pédérastie était une institution morale et éducative et la relation particulière entre un homme adulte et un garçon plus jeune (entre 12 et 18 ans) était encouragée. Il faut avouer que nos sociétés occidentales contemporaines sont à des années-lumière de ce point de vue.
-D'autre part, une relation humaine ne peut pas se mettre en équation, cela dépend quand même beaucoup de la maturité des uns et des autres, du désir de chacun, etc...
-On peut aussi s'interroger et remettre en question le point de vue de nos sociétés actuelles, la forte l'influence du puritanisme américain depuis la chute du mur de Berlin, du néo-féminisme, du sensationnalisme médiatique et d'une idéologie victimaire qui fait finalement beaucoup de dégâts.

Bernard D.

03/02/2021 à 14:11

Je crains que vous n'ayez lu Le Banquet - en tout cas le discours de Socrate qui fait parler l'Étrangère de Mantinée et celui d'Alcibiade - que très distraitement... Alcibiade décrit parfaitement bien comment Socrate, se refusant à ses avances (c'était plus que du "consentement" !), fonde la pédagogie, c'est-à-dire l'interdit de l'inceste pédagogique contre la tradition (surtout crétoise) de l'initiation. Ça n'a pas vraiment quoi que ce soit de "risible", me semble-t-il...
Bien à vous.

Bernard D.

03/02/2021 à 19:08

La pédérastie était en effet une tradition (mais pas homme mûr/jeune garçon, en réalité éphèbe/jeune garçon -18/20 ans avec 13/15 ans) avec une fonction essentiellement militaire : préserver les jeunes hommes le plus tard possible des "mollesses" féminines au profit des guerres (ce qui s'est prolongé très tard : ce n'est que tout récemment que l'âge d'autorisation du mariage a été égalisé entre filles et garçons : il n'y a pas si longtemps 15 ans pour les filles et 18 pour les garçons...et la majorité était à 21 ans). Cela étant, comme bien des traditions, la pédérastie est devenue inacceptable, comme l'esclavage, l'enfermement des femmes, la torture comme moyen légal d'investigation judiciaire, le mariage précoce des filles (le code civil napoléonien fixait l'âge à... 11ans !), les combats de gladiateurs, etc., etc.. Mon allusion au discours d'Acibiade dans Le Banquet voulait rappeler comment Socrate, ne cédant pas aux avances d'Alcibiade voulant inverser en quelque sorte le rapport éraste/éromène, fonde la pédagogie contre la pédérastie en incarnant l'interdit de l'inceste. Par ailleurs, quand Platon décrit sa cité idéale, il se heurte en effet au risque d'inceste accidentel, et pour éviter la sinistre histoire d'Oedipe (dont il faut rappeler qu'elle s'origine dans le viol par Laïos d'un jeune prince qui se suicidera...) il institue la règle rappelée dans mon message précédent (La République, livre V 461a-462a).
Pardonnez-moi, je ne vois très bien ce qu'il y a de "risible" en tout cela... Cordialement.

Jcl16

06/02/2021 à 18:41

Bravo pour cette intervention..... de grande qualité.... et merci

Henry 4

10/02/2021 à 14:38

Bernard D. 

La relation pédérastique en Grèce antique était la relation d’un homme mur ou au moins adulte avec un jeune qui entre dans l’adolescence jusqu’à l’apparition de la barbe donc celui d'un un adolescent.
Je ne sais pas sur quoi vous vous fondez pour affirmer que cela correspond à la relation éphèbe/jeune garçon -18/20 ans avec 13/15 ans. L'éphèbe c'est justement l'éromène et l' éraste l'homme d'expérience et de savoir qui pouvez transmettre ses connaissances et former l'éphèbe.
D'autre part cette relation pédérastique était assez générale et on oublie trop souvent qu'elle était jusqu'à très récemment la seule forme d'homosexualité encouragée ou tolérée et cela dans beaucoup de sociétés.
La fonction essentiellement militaire de la pédérastie grecque semble être simplement une hypothèse partagée par certains auteurs.
On ne peut pas mettre non plus sur le même plan la pédérastie avec l’esclavage ou la torture.
Pour certains philosophes l’amour des garçons était vu comme l’amour le plus pur, il y avait une recherche du beau et du transcendant au travers l’éromène, et l’utilisation de ces attirances pour élever le jeune éromène et parfaire son éducation.
La disparition de l’esclavage parait être essentiellement dû à l’utilisation des machines et des énergies fossiles, les hommes ne sont pas devenues meilleurs pour autant !

Marie

02/02/2021 à 18:47

Le titre de l'article me suffit: je suis informée de la parution d'un livre, réponse à un autre, accusateur. Le reste ne m'intéresse pas....et les premiers commentaires lus ne m'incitent vraiment pas à en savoir plus.

NAUWELAERS

02/02/2021 à 18:59

Paradoxe, Marie puisque vous envoyez à votre tour votre commentaire !
Si quelque chose ne m'intéresse (vraiment) pas, je ne me manifeste pas.
Mais tout le monde a droit à ses habitudes et à son type de logique...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Marc Georges

03/02/2021 à 00:32

Raskar kapac va éditer un livre sur François Augieras. Ce trio d'éditeurs a de l'audace.

Matzneff est un ange à côté de François Augieras.

Quand à comparer leur écriture ; Augieras serait un prince des Lettres libre de toute morale Matzneff qu'un scribe perturbé par son obsession.

J'ai hâte de lire leur livre sur François Augieras, auteur quasi censuré.

Forbane

03/02/2021 à 11:51

Augiéras a eu le bon ton de disparaître il y a 50 ans, quand Matzneff, lui, a le mauvais goût d'être toujours en vie.
Mais sans doute le jour n'est-il plus si lointain où l'on censurera aussi les morts, sur le mode : "Un bon artiste est un artiste mort" (à moins qu'il ne soit politiquement correct, mais alors il n'est par définition plus un artiste).

jcl16

07/02/2021 à 15:48

Réponse à Forbane : vous avez parfaitement raison ! ...lorsque vous dîtes, avec humour, (je l'espère!) que GM a le mauvais goût de rester en vie ! En effet, il est toujours vivant à l'heure où tous ses amis ont rejoint le tombeau. Ses amis de la 1ere heure : Mauriac, Montherlant qui l'ont poussé dans la carrière; ceux arrivés plus tard : Cioran, d'Ormesson .... et tous ceux qui l'appréciaient pour cette liberté, ce ton singulier qu'il avait dans le monde des lettres. Hergé, F.Mitterrand, YSL et P.Bergé etc ont permis que GM ait une vie 'aisée'...... GM a la chance d'avoir eu des amis très riches et généreux ! (il en a encore mais moins nombreux).....Serait il mort qu'on ne parlerait que de son oeuvre : son 'suicide chez les romains' apprécié de Montherlant, son 'Byron' etc... tous ces bouquins qui ne sont pas ses 'essais' et ne parlent pas de ses affaires de coeur et de sexe ! Dans 100 ans on parlera de son oeuvre et pas de sa vie ! Les exemples ne manquent pas : on ne parle pas des exploits sexuels de Michael Jackson qui ont été largement avérés....Par ailleurs, si l'on remonte dans le temps, on s'aperçoit qu'on s'intéresse aux autres et moins aux vices des artistes : Gesualdo, musicien extraordinaire de la renaissance, a tué sa femme et l'amant de celle ci.... Il a connu après cela une vie d'errance (bien que 'prince').... Les jeunes générations ont toujours le même plaisir a chanter Gesualdo.... et personne ne retient qu'il a été un assassin....De GM, on ne retiendra que l'oeuvre qui donnera autant de plaisir aux nouvelles générations qu'elle en a donné à ceux qui l'on lue...

Jcl16

05/02/2021 à 18:05

GM a été un auteur particulièrement apprécié par Montherlant, Mauriac, d'Ormesson, et autres gens de lettres qui avaient une certaine culture littéraire....L'époque a changé, l'époque est post littéraire comme l'a dit B.Pivot. J'ai commençé à lire GM alors que je n'avais que 17 ans et je trouvais son style éblouissant... il avait une rubrique hebdo dans 'les nouvelles littéraires'; magnifique revue que j'achetais chaque semaine..... Maintenant, que les incultes viennent dirent que GM n'est pas de la littérature me fait doucement rire..... L'époque a bien changé hélas.... Je me réjouis d'avoir lu presque tout GM.... comme beaucoup de ses amis (es), je reste fidèle !

Arno

03/02/2021 à 07:55

Quelle ordure.

Mannekenpis

03/02/2021 à 12:21

Bonjour...

Juste dire que " VANESSA VIRUS " est un titre de très mauvais goût...
Je me permets de suggérer au beau GABRIEL...
LE CONTENTEMENT ou... LE MÉCONTENTEMENT...
Eurêka... LE MÉCONSENTEMENT !
J ' ai lu quelques livres de MATZNEFF dans le temps... je les ai aimés...
La chair et l' esprit ( esprit = tripes... belle anagramme )... ses amours avec de très jeunes filles , ses élans mystiques... On peut discuter de tout ça...
Mais les enfants thaïlandais livrés à ses plus bas désirs , c ' est pour moi comme pour tout le monde... inadmissible ! Néanmoins le lynch est tout autant répugnant !
L' institution judiciaire est là pour juger des violations de la loi sociale...
L 'essentiel regarde MATZNEFF et sa conscience.
Madame SPRINGORA n' avait qu ' à saisir la justice ou se libérer sous forme d' une auto-fiction libératrice. Le choix qu ' elle a fait d' une dénonciation publique par le moyen d ' un livre me paraît des plus troubles.

Cecile

30/04/2024 à 23:02

À peu prés tous vos commentaires me choque pour ne pas dire me dégoûte…
Au nom de je ne sais quel talent d’écriture on laisse un ancien pedophile (oui c’est qu’il est et il n’y a pas d’autre mot plus juste pour le qualifier) pouvoir s'exprimer encore et de plus sur une de ses victimes ! Mais ça va bien? Et vous vous trouvez juste? Vous séparez l’écrivain du monstre qu’il est c’est ça votre vision du journalisme littéraire ?!
Honte à vous….

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Les fêtes de fin d’année — toute une histoire ! Il ne faut rien laisser au hasard : les décorations, la musique, les boissons, les cadeaux… et le dîner – voire les dîners ! Plus que tout, l’objectif est que les convives repartent le ventre plein, sourire aux lèvres. Mais que faire lorsque l’inspiration manque ? Un tour sur internet, dénicher « la recette de Noël pour les éblouir » et le tour est joué… Oui, mais à qui donc est cette recette ? Monté en neige ou non, voler un oeuf serait voler un émincé de boeuf ?

11/12/2021, 13:40

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Des retards de livraison en librairie et la chaîne du livre menace d'exploser

La crise du papier et de son approvisionnement continue d’angoisser, à raison. Car avec elle, une autre pénurie sévit : celle des recrutements pour les entrepôts. Emplois mal payés, éprouvants… les candidats ne se bousculent pas au portillon. Et depuis des semaines, les transporteurs ne suivent plus : une carence de chauffeurs routiers est partout observée.

24/11/2021, 15:58

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Maison du dessin satirique : “S’il te plaît, dessine-moi un serpent de mer…”

Le 15 janvier 2020, à l’occasion de ses vœux à la presse, le Président Macron annonçait la création d’une maison du dessin satirique et du dessin de presse. Depuis, rien, ou presque. L’annonce du lieu choisi pour cette maison devait être faite en janvier 2021, puis au printemps, puis à l’automne et… rien. ActuaLitté mène l’enquête, à la recherche du dessin perdu.

16/11/2021, 11:34

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Prix du livre et frais de port : “Le marché va en souffrir, pas Amazon”

Arrivée à l’Assemblée nationale pour son adoption, la loi concernant les frais de port fera florès : qui, après l’année 2020, refuserait un projet de soutien aux libraires ? Qui, devant le vorace Amazon, éconduirait l’effort pour rétablir une concurrence saine sur la vente à distance de livres ? En somme, qui aurait intérêt à ce que les frais d’envois postaux d’un livre n’augmentent pas ? De fait… quelques nuances s’imposent.

06/10/2021, 11:33

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Dicker, Zemmour et Sattouf : comment l'indépendance des auteurs effraie l'édition

Dicker, Zemmour, Sattouf : trois noms significatifs dans l’édition puisqu’ils pèsent à eux seuls plusieurs millions d'euros de chiffre d’affaires. Ils ont tous opté pour un changement de paradigme, mais réellement en rupture avec l’industrie du livre jusqu’à lors connue ? Pour point commun, un outil de diffusion et distribution qui leur ouvrira les portes des libraires, grandes surfaces culturelles et autres enseignes… Bref, les points de vente du livre. Un schéma disruptif, supposément, qui provoque des sueurs froides dans l’ensemble du milieu. Panique à Saint-Germain ?

10/09/2021, 11:52

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Issues de la collection de Stefan Zweig, deux partitions inédites de Schumann retrouvées

Il est des vieux papiers que l’on exhume, avec une odeur d’antan, mais dont on ne soupçonne pas que leur histoire nous emportera loin, bien loin. Au sein de la Fondation Martin Bodmer (Cologny, canton de Genève), quatre pièces inédites ont été retrouvées. Muriel Brandt, chargée de mission pour la mise en valeur des partitions autographes en aurait dansé au son des lieder de Robert Schumann, ainsi que deux autres pièces, de Georges Bizet et Charles Gounod. 

03/09/2021, 13:17

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Vente d'épreuves non corrigées : collectionneur illuminé ou attrape-nigaud ?

Le marché du livre d’occasion fait pousser des soupirs désabusés aux organisations d’auteurs depuis bien longtemps. C’est pourtant en toute légalité que l’acheteur de livre papier peut revendre on exemplaire. Il existerait en revanche un autre marché, navigant dans une zone grise nettement plus contestable, installé sur le net français : celui des épreuves non corrigées. Des textes et des ouvrages non-commercialisables, mais qui servent aux éditeurs à faire connaître leurs publications très en amont…

31/08/2021, 13:04

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Crise du papier en France : pourra-t-on imprimer le prix Goncourt ?

#PenuriePapier – En 2019, l’industrie papetière représentait 5,4 milliards €, incluant papiers et cartons, selon Copacel, organisation patronale. En somme, un douzième de ce que pèse la filière forêt-bois, matière première essentielle. Or, depuis fin 2019, plusieurs facteurs distincts provoquent une pénurie de papier. Et si les usages graphiques — incluant la production de livres — ne représentaient que 1,6 million de tonnes sur les 7,3 millions globales, la situation va en s’aggravant depuis la pandémie. 

 

24/08/2021, 14:47

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France : Amazon assigné en justice pour concurrence déloyale

EXCLUSIF – Le confinement a révélé, à son insu, quelques secrets de fabrication et autres télescopages douteux chez Amazon France. Un différend juridique entre une éditrice et son prestataire a mis en lumière de manière flagrante les arrangements de la firme, aboutissant à une distorsion de concurrence. Tout à la fois revendeur et fournisseur de services, elle aura rendez-vous avec la justice française pour en répondre.

02/03/2021, 15:10

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L'infernale circulaire 2016, ou la retraite à prix d'or pour les auteurs

Ah, la retraite : paisible repos après une dure vie de labeur, accompagnée d’un pécule qui permettra d’offrir les étrennes de fin d’année ou la petite enveloppe d’anniversaire. Ou dans certains cas, plus rares, de faire creuser la piscine rêvée. Pour les artistes-auteurs, l’Agessa se vit confier le soin de collecter les sommes, avec l’incurie que l’on a fini par découvrir… Et qui n’en finit pas. 

17/02/2021, 15:58

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Poésie et livre numérique : la délicate transition du mot à l'écran

Si vous avez déjà acheté de la poésie au format numérique, et à plus forte raison de la poésie en vers, vous vous êtes sans doute rendu compte que les contraintes formelles propres à ce genre littéraire se heurtent aux contraintes techniques de l’ebook. Face à ce constat, les éditeurs de poésie adoptent différentes stratégies, allant de la non-publication de leurs titres en numérique à une réflexion sur la manière dont le numérique peut servir la poésie.

16/02/2021, 14:46

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Moniteurs étudiants : entre la “procédure” et la “bienveillance", Paris 3 balance

Ce mardi 2 février, les moniteurs étudiants de la bibliothèque Sainte-Barbe, rattachée à l'université Sorbonne Nouvelle — Paris 3, débrayaient une nouvelle fois, accompagnés par des bibliothécaires permanents et des professeurs de l'université. Alors que la crise sanitaire frappe de plein fouet les étudiants, ils réclament le maintien de leur rémunération en cas de confinement et de fermeture de l'établissement. Une partie du personnel de la bibliothèque les soutient et réclame plus de moyens.

05/02/2021, 17:41

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Financement, structure, Livre Paris : les Grandes espérances 2021 du SNE

Livre Paris 2020 compte parmi les premiers salons victime de la crise sanitaire. Pas de manifestation pour la capitale française, et pas de revenus pour le Syndicat national de l’édition, coorganisateur avec Reed Expositions France. Au cours des dernières semaines, les messages promotionnels n’ont pourtant pas manqué, rassurants ou tentant de l'être. Ainsi, la programmation se dévoile pour partie : l’Inde reste le pays à l’honneur, quand le monde d’après servira de fil rouge à l'ensemble. 

27/01/2021, 16:20

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Lisimachio, le PDG de Hachette Livre qui voulut racheter Amazon

Jean-Louis Lisimachio a laissé une profonde empreinte sur le groupe Hachette Livre, qu’il quitta brutalement en mai 2003. Depuis, il vit quelque part entre les massifs alpins et Nice, « désintéressé de ce qui concerne l’édition et au courant de tout ». Ses anciens collaborateurs décrivent une personnalité fascinante, admirée ou haïe. Incontestablement, l’ex-PDG de Hachette filiale de Lagardère, avant qu’elle ne soit renommée Lagardère Publishing, a marqué plus que son époque. Une figure d’autant plus intrigante qu’elle ne frayait pas avec le gotha littéraire, bien au contraire.

14/01/2021, 14:20

Autres articles de la rubrique À la loupe

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Le pilier du livre à Djibouti, c’est elle : Arafo Saleh

Lorsqu’on parle de livres dans ce petit pays, on évoque forcément le nom d’Arafo Saleh. Incontournable, elle s’adapte sans cesse aux évolutions de son marché. Bouquiniste, puis libraire, éditrice et bénévole associative engagée, elle est sur tous les fronts pour donner plus de visibilité aux ouvrages sur tout le territoire djiboutien. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice de ADCF Africa.

05/10/2024, 16:09

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André Breton et les indiens Hopi : une rencontre surréaliste

Entretien avec Marie Mauzé et Fabrice Flahutez à propos du Carnet de voyage chez les Indiens Hopi d'André Breton. À l'occasion du centenaire de la parution du Premier Manifeste du Surréalisme, cet entretien revient sur la figure emblématique du mouvement. Par Étienne Ruhaud.

04/10/2024, 16:34

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Où sont les noms des traducteurs et traductrices sur les couvertures des livres ?

#TraducteursEnCouverture - Dans la foulée de la journée mondiale de la traduction (30 septembre), nous invitons une fois de plus les éditeurs et leurs auteurs à mentionner les noms des traducteurs et traductrices sur la couverture des livres traduits. Les noms des traducteurs ont figuré en bonne place sur les livres pendant des siècles, preuve que c’est chose possible. Pourquoi sont-ils oubliés maintenant ?

03/10/2024, 10:42

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Park Tae Jun : "Le webtoon est un miroir de l’époque à laquelle il paraît"

Scénariste, dessinateur, et directeur du label PTJ Cartoon Company, Park Tae Jun est l’auteur de plusieurs œuvres à succès, notamment Viral Hit, dont le deuxième tome paraitra en janvier 2025 aux éditions Pika. Réalisée par Comic Natalie, cet entretien revient sur le parcours du mangaka dans son processus d’écriture, son expérience de lecteur, ou encore ses inspirations. 

02/10/2024, 18:16

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À l'aube de ses dix ans, Rouquemoute lance un “appel à l'aide”

Les éditions Rouquemoute, créées en 2016, publient une dizaine de titres par an, des bandes dessinées aux livres jeunesse, en passant par les ouvrages illustrés. Malgré un catalogue remarqué, qui compte notamment les fameuses bandes dessinées à poster (BdàP), la situation financière de la maison est alarmante. Maël Nonet, éditeur, fondateur et gérant, s'adresse aux libraires dans le texte reproduit ci-dessous.

30/09/2024, 11:55

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“Grandir dans ce milieu m’a aidé à ne pas nourrir d’illusions”

#PEPLP2024 – « Lorsque sort Mauvaises herbes, je ne savais pas encore quel livre j’avais écrit. Il ne devait pas être trop mauvais, parce que mon éditrice est très exigeante. Mais remporter un prix, si rapidement, ce fut une sacrée première marche », se souvient Dima Abdallah. Lauréate 2020 du Prix Envoyé par La Poste, elle revient avec nous sur son parcours d’autrice.

 

27/09/2024, 08:36

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Massimo Colella : "Cette prise de conscience doit venir d’en bas"

Fondée en 2021, La Revue Dessinée Italia puise son inspiration directement du trimestriel français. Dans cette interview, dont une première partie a déjà été publiée, son fondateur et président, Massimo Colella, partage son parcours éditorial et offre une analyse approfondie de la bande dessinée italienne, tant en Italie qu’en France.

23/09/2024, 10:57

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Elle arrête un roman avant la fin et le dit à l'autrice qui en meurt (presque)

Ses pages forment un rictus machiavélique, et pendant qu’il vous regarde avec insistance, vous grimacez quasi de douleur : il vous en veut... il SAIT ce que vous avez fait ! Tout plutôt que de revoir sa sale tranche et de supporter ses caractères de cochon. Il serait délectable, jouissif même, de l’abandonner sans autre forme de procès — car résolument il ne vous mérite pas. Vraiment ? 

22/09/2024, 19:11

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Emma Becker : “Être une femme signifie changer chaque jour”

#Livresdanslaboucle2024 — Emma Becker a participé à sa première édition du festival de Besançon, Livres dans la Boucle. Elle y présentait son dernier roman, Le Mal Joli, et participé à une rencontre autour d'un thème parfaitement aligné avec le sujet de son livre : Les Amours Empêchés...

22/09/2024, 14:39

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"J'étais fatigué de moi-même, alors je me suis intéressé à mon médecin"

#Livresdanslaboucle2024 — Le dernier roman de Nicolas Rey, Médecine douce (Au diable vauvert), n'est pas sorti à l’occasion de cette rentrée littéraire, mais en mars dernier. Exception est faite pour le plus charmeur et tourmenté des auteurs époque Caca's Club, présent pour la première fois au festival de Besançon, Livres dans la Boucle. Une riche idée : malgré les séquelles de décennies éprouvantes, il est resté cet homme d'esprit à l'oeil vif, prêt à tout pour un amour, ou un bon mot.

20/09/2024, 21:47

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“Bruxelles a besoin de Filigranes, et Filigranes a besoin de vous”

Marc Filipson, fondateur de Filigranes, a récemment indiqué que ses libraires  seraient mises en vente. Les trois établissements de Bruxelles, Ixelles et Knokke sont concernés. Le propriétaire adresse ainsi à ActuaLitté un message détaillant sa démarche, que nous proposons ci-dessous.

20/09/2024, 10:31

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”Les traducteurs souffrent encore d'un déficit de reconnaissance”

Du 2 au 4 octobre prochains se dérouleront à Strasbourg, capitale mondiale du livre, des Rencontres européennes de la traduction littéraire. Organisées par le Conseil européen des associations de traducteurs littéraires (CEATL), elles constituent une opportunité unique de mettre en avant le travail des professionnels, tout en interrogeant les pratiques et le cadre en vigueur. Cécile Deniard, la coordinatrice de ces Rencontres européennes de la traduction littéraire, revient pour nous sur les enjeux de cet événement et sur la situation des traducteurs européens.

20/09/2024, 09:19

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Houaria d’In‘âm Bayoud : les “hommes de lettres” algériens contre les femmes qui écrivent

Quelques jours après son couronnement du Grand Prix Assia Djebar, le 9 juillet 2024, pour son roman Houaria, une offensive ultra-réactionnaire, national-conservatrice et intégriste religieuse, a été orchestrée contre l’écrivaine In‘âm Bayoud, son éditrice et « leurs soutiens académiques et institutionnels ». 

19/09/2024, 16:24

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Jean-Guy Boin, “le plus grand connaisseur du monde du livre”

Cet été, on apprenait la disparition de Henri Causse, figure de l'ombre et nécessaire du monde du livre, ce 13 septembre, c'est Jean-Guy Boin qui disparaîssait, des suites d'un cancer, contre lequel il se battait depuis des années. Plusieurs figures du monde du livre, qui ont côtoyé très directement celui qui fut à la base un économiste, lui rendent hommage auprès d'ActuaLitté. Avec une affirmation qui revient : il était le meilleur connaisseur des rouages du secteur du livre dans son ensemble.

19/09/2024, 14:52

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Alexandre Seurat : du premier roman à la carrière d'auteur

#PEPLP2024 – Pour son premier roman, La maladroite (2015), Alexandre Seurat reçut le Prix Envoyé par La Poste, initié cette même année. L’ouvrage, qui s'inspire d'un fait divers tragique et met en lumière la maltraitance infantile à travers une approche polyphonique, ouvrait ainsi une porte entre la Fondation La Poste et les primo-romanciers. Dix ans plus tard, l’écrivain revient avec nous sur ses débuts et son parcours depuis. 

19/09/2024, 14:42

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Massimo Colella : “Quand on regarde la France, on voit l’avenir”

Créée en 2021, La Revue Dessinée Italia s’inspire directement du trimestriel français. Dans cet entretien, son fondateur et président, Massimo Colella, revient sur cette aventure éditoriale et propose une analyse éclairée de la bande dessinée italienne, tant dans son pays qu’en France.

19/09/2024, 08:30

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Des bibliothèques vertes, mûres pour la transition écologique : plaidoyer

L'Association des Bibliothécaires de France (ABF) mène, à partir de ce mois de septembre 2024, une campagne de plaidoyer pour mettre en avant l'engagement des bibliothèques et médiathèques dans la transition écologique. Nous reproduisons ci-dessous l'argumentaire de l'organisation, assorti d'un appel aux contributions des membres de la profession.

18/09/2024, 09:52

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Avec Catherine Mathivat, cultiver l'héritage littéraire des Deux Magots

Les anniversaires se suivent pour le café des écrivains : l'année dernière, on célébrait les 90 ans d'existence du Prix des Deux Magots, cette année, c'est la brasserie qui l'accueille depuis si longtemps, qui célèbre ses 140 ans d'existence. ActuaLitté a rencontré la présidente de l'auguste lieu pour qu'elle nous raconte son Deux Magots. L'occasion d'en savoir plus sur celle qui est aussi une grande lectrice.

16/09/2024, 15:08

ActuaLitté

35 ans d'écritures dramatiques à la déchetterie ?

Émile Lansman est « entremetteur culturel et consultant en théâtre jeunes publics ». Mais il officie également en tant qu'éditeur théâtral honoraire et fondateur de Lansman Éditeur. A ce titre, il adresse à ActuaLitté un texte quelque peu alarmiste.

16/09/2024, 14:48

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Juan Branco : "La radicalité politique est nécessairement un rapport à la mort"

« Conséquent, je crois que ça va être le mot de cet entretien », assène Juan Branco – utilisant le terme à une dizaine de reprises. “Conséquent”, l'avocat et auteur s'efforce de l'être dans son engagement à « protéger la faiblesse », ligne politique « fondamentale » . Une idée qui l'a changé en révolutionnaire, assumant cette posture jusque dans ce nouvel ouvrage : Comment fabriquer une guillotine ?, manuel d'insurrection révolutionnaire.

15/09/2024, 15:37

ActuaLitté

“Fédérer les professionnels, à la croisée du livre et de l'écologie”

Quittant le Centre national du livre, où elle était chargée des affaires économiques, Sidonie Mézaize prend les commandes du projet OPlibris, au poste de directrice générale. Pour ActuaLitté, elle expose sa vision de cet outil « conçu par des professionnels, pour des professionnels », dont elle aura la responsabilité. 

13/09/2024, 11:07

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Nedjib Sidi Moussa : le passé colonial français, toujours d'actualité ?

Dans son Histoire algérienne de la France (P.U.F, 2022), l’historien Nedjib Sidi Moussa rappelle que la dénégation de l’inhumanité du passé colonial français et sa séparation des politiques menées en Métropole est inséparable de la radicalisation extrême-droitière d’une grande partie de l’élite politique, journalistique et intellectuelle.

12/09/2024, 12:12

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Gulf Stream Éditeur “capture l’essence de ce que signifie grandir”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

04/09/2024, 12:47

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"Dagerman est un magnifique écrivain de nos solitudes"

Ecrivain, animateur d’ateliers d’écriture, Christophe Fourvel est également directeur de la collection Le club des écrivains aux éditions MédiaPop. Dans cet entretien, il nous parle de son dernier livre Stig Dagerman, 31, c’est peu, paru en 2023,  et qu’il a consacré à l’écrivain suédois né en 1923 et qui s'est donné la mort en 1954. Fourvel y évoque la place de l’œuvre dagermanienne en France et en Suède. Propos recueillis par Karim El Haddady.

 

03/09/2024, 10:14

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Éditions du Ricochet : “Éveiller la curiosité des petits et plus grands”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

03/09/2024, 09:27

ActuaLitté

"La société française a toujours tendance à rejeter la faute sur l’autre"

Deux ans après Mustapha s’en va-t-en guerre, David Hury, journaliste photographe, continue son travail de mémoire sur sa famille en nous livrant un magnifique roman, Sans nouvelles depuis Drancy, chronique d’une famille juive française pendant la guerre. Propos recueillis par Christian Dorsan.

02/09/2024, 14:50

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“Quand je pense littérature de jeunesse, il est impossible de passer à côté de L’Élan vert”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

02/09/2024, 12:27

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"Le harcèlement scolaire a été difficile à mettre en images"

Si de nombreux ouvrages expliquent les fondations du féminisme, une question demeure : comment aider les jeunes garçons à trouver leur place dans ces débats ? Karim Ouaffi et Mikankey tentent d’y répondre dans Être garçon, à retrouver le 27 septembre prochain en librairie. ActuaLitté partage l’interview qu’ils ont donné aux éditions du Ricochet.

30/08/2024, 16:43

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Scrineo, “des univers où le passé dialogue avec le présent“

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

30/08/2024, 14:53

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Découvreur de talent et précaire : le combat des éditeurs indépendants

Coédité par Double ponctuation et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, le prochain numéro de la revue Bibliodiversité sortira ce 15 octobre. Avec pour thème Précarité de l’édition indépendante. Un ouvrage collectif qui aborde le sujet à travers des témoignages inédits d’éditeurs et éditrices, des analyses universitaires et bien d’autres.

30/08/2024, 12:34

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À travers les richesses d'Arles, “attirer l’attention sur la question écologique”

PenserLeVivant – La chaleur n’arrête pas les visiteurs qui assistent nombreux aux rencontres proposées : la cinquième édition du festival Agir pour le vivant montre combien le public est sensible aux questions abordées. « J’ai rencontré des Arlésiens et d'autres, venus d'ailleurs, qui m’ont dit avoir posé une semaine de congés pour tout voir », s’étonne avec plaisir Anne-Sylvie Bameule, présidente d’Actes Sud, à l’origine de cet événement.

29/08/2024, 16:45

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"Comment peupler le temps que la vie poste devant soi ?"

Youness Bousenna est un journaliste contribuant à de nombreux magazines (Marianne, Télérama…) et journaux (dont Le Monde), où l'on apprécie son regard avisé sur l’environnement et la société. Et cette année, la rentrée littéraire se fera avec lui et un premier roman prometteur : Les présences imparfaites chez Payot et Rivages. Par Christian Dorsan.

29/08/2024, 16:05

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 Le Père Fouettard : éditeur indépendant, créatif et joyeux

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

29/08/2024, 15:05

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Alejandro Jodorowsky : “La psychomagie, c’est une libération”

PenserLeVivant – Rencontrer un authentique mage : un thaumaturge au croisement des arts, qui sourit volontiers pour inventer un sortilège. Si l’imagination est la plus divine des qualités, estimait Baudelaire, Alejandro Jodorowksy vous engloutit dans la sienne, “sans autre forme de procès”. Grimé en Madone pour l’occasion, bienvenu dans l’univers du psychomage.

29/08/2024, 09:24

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Rentrée littéraire latino-américaine (3/3) : Pablo Casacuberta d'Uruguay

La rentrée littéraire est portée cette année par des romanciers comme Aurélien Bellanger, Gaël Faye ou Mélissa Da Costa. Alors que les débats font rage autour d'un roman en particulier - preuve qu'il est le plus intéressant de tous ? -, et en attendant les premières sélections des prix littéraires les plus prestigieux, ActuaLitté élargit son horizon, et met en lumière des voix de la littérature contemporaine latino-américaine. Troisième et dernier épisode, avec Pablo Casacuberta, d'Uruguay.

28/08/2024, 14:15

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“Je reste avec vous” : dans la maison de Jean Cocteau, à Milly-la- Forêt

« Un poème n’est pas écrit dans la langue que le poète emploie. La poésie est une langue à part et ne (se) peut se traduire en aucune autre langue, même pas en celle où elle semble avoir été écrite. » (Secrets de beauté, Jean Cocteau). À Milly-la-Forêt, à côté du Château de Bondé du XIIIe siècle, il y a une maison qui, dirait-on, a été prédestinée à être achetée en 1947 par Jean Cocteau. 

26/08/2024, 14:09