Les éditeurs sont de plus en plus nombreux à déclarer benoîtement qu'auteur « n’est pas un métier ». Qu'il est inutile de légiférer. Récemment, le président de la SGDL, Mathieu Simonet, encourageait les auteurs à devenir médiateurs culturels plutôt que de vouloir être payés pour leurs oeuvres. Les éditeurs sont pourtant les premiers à se placer dans le cadre de l’industrie culturelle, à en réclamer les avantages, à trouver naturel que chaque acteur du livre, de l’imprimeur au libraire, soit un professionnel... à l’exception de l’auteur. Mais d’où vient cette assurance selon laquelle eux-mêmes méritent de vivre de leur travail quand les auteurs ne le pourraient pas ?
Le 05/02/2020 à 10:57 par Auteur invité
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05/02/2020 à 10:57
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Arleston © Etienne Clotis / Audrey Alwett ©
Alors que la confiance est indispensable pour concevoir ensemble de beaux livres et les porter vers le succès, la négation du métier d’auteur sape de plus en plus la relation auteur-éditeur et biaise leurs rapports. Pire, les déclarations de quelques dirigeants répandent dans l'esprit de trop d'éditeurs salariés l'idée que les auteurs sont des denrées méprisables. « Nous prenons tous les risques ! » nous disent régulièrement des salariés qui touchent des revenus pérennes et décents, qu'ils publient des succès ou de retentissants échecs.
Il en résulte des comportements qui ne sont plus supportables, et qui nous amènent à nous poser les questions suivantes : qu'est-ce que le professionnalisme ? Est-il normal que les éditeurs remettent toujours en question celui des auteurs, mais jamais le leur ?
C'est alors que nous reviennent en mémoire quelques exemples. Tous authentiques, tous advenus dans de grandes maisons d'édition francophones...
Cet éditeur presse les auteurs, les fait travailler jour, nuit et week-end pour rendre un projet dans de très courts délais. Quand les auteurs envoient les fichiers définitifs, ils reçoivent un mail-retour automatique : l'éditeur est parti en vacances pour trois semaines et reprendra tout cela à son retour. Cela est-il professionnel ?
Cette éditrice promet tout ce qu'elle veut à une autrice qui n'a aucune difficulté à être publiée, mais qui cherche avant tout une collaboratrice solide avec qui faire de beaux livres. Cette éditrice confie le projet à une assistante incompétente qui fait un travail lamentable. Cette éditrice ne donnera plus jamais de nouvelles malgré ses engagements premiers. Cela est-il professionnel ?
Cet éditeur est ivre à toutes les soirées et tous les festivals de BD et ne perd jamais une occasion de dénigrer les auteurs absents. Cet éditeur se moque ouvertement des jeunes auteurs venus lui présenter un dossier (il les reçoit parfois un joint à la main). Cela est-il professionnel ?
Cet éditeur exige un travail documenté, précis et pointu pour un travail de commande. Les scénaristes reçoivent le livre imprimé quelques mois après. Il est truffé d'erreurs, de bulles manquantes, de fautes d'orthographe. Pire : le dessinateur a parfois mal compris et il y a plusieurs contresens. L'éditeur avait refusé de faire contrôler les fichiers aux scénaristes. Hélas, il semble qu'il ne l'ait pas fait non plus. Cela est-il professionnel ?
Cet autre éditeur envoie lui aussi un album de bandes dessinées à l’imprimerie en prétendant l’avoir contrôlé et sans avoir permis aux auteurs de voir le lettrage réalisé par ses « opérateurs » : résultat, 57 erreurs, textes manquants ou déplacés, voire répétés, queues de bulles allant vers les mauvais personnages, bulles vides... Cela est-il professionnel ?
Cette éditrice passe une commande. Elle se montre très exigeante tout en donnant des directions contradictoires. Finalement le travail est achevé. La même éditrice ne donne plus de nouvelles malgré des relances répétées. Les auteurs ne seront pas payés. Cela est-il professionnel ?
Cette éditrice demande un énorme travail de recherche à des scénaristes pour un ambitieux projet historique. Il faut rassembler toute la coûteuse documentation et rédiger un long synopsis en une semaine, pas plus. Les scénaristes y travaillent jour et nuit. Finalement, plus de nouvelles. L'éditrice relancera mollement le projet presque un an plus tard. Cela est-il professionnel ?
Cette éditrice va chercher une autrice experte sur un sujet particulier. Elle se montre enthousiaste devant les textes remis. Quand l'autrice reçoit le bon à tirer, elle saute au plafond. Dans la plus totale illégalité et avec la bénédiction de l'éditrice, la stagiaire a tout réécrit. L'autrice devra péniblement en expurger les anachronismes, légions d'adjectifs et d'adverbes lourdingues, phrases sans queue ni tête, anacoluthes qui n'étaient pas dans la version initiale. Cela est-il professionnel ?
Cet important éditeur retient parfois les droits SOFIA de ses auteurs sur leurs avances. Quand les auteurs exigent leur versement, la comptabilité leur explique, contre la loi, que cette retenue est normale. Les auteurs doivent alors faire intervenir la SOFIA pour régulariser la situation. Cela est-il professionnel ?
Cet éditeur prétend haut et fort que les auteurs sont des illettrés. Il tient son discours face à une autrice qu'il prend de haut, lui explique que ni elle ni aucun auteur ne devraient avoir le droit d'écrire puisqu'ils n'ont pour la plupart pas lu l'Odyssée. Il s'avèrera que lui-même n'a lu qu'une version abrégée pour enfants, quand l'autrice a étudié le texte en grec ancien pendant un semestre entier. Cela est-il professionnel ?
Cette autrice se marie. Elle prévient un an à l'avance qu'elle sera absente durant cinq jours pour son voyage de noces. Les fichiers sont rendus très en amont. Finalement, le département de fabrication n'a le temps de s'en occuper qu'à la date fatidique. Il exige des corrections urgentes pendant le voyage. L'autrice en sacrifie trois jours sur cinq. Le département de fabrication ne prendra la peine de reporter les corrections qu'un mois après le retour de l'autrice. Cela est-il professionnel ?
Ces personnes au comportement plus qu'amateur ont pourtant toutes été rémunérées, grâce au travail des auteurs, comme des professionnels.
Nous allons nous arrêter là. Parmi tous les exemples que nous venons d'énumérer, ce qui ressort n'est pas uniquement l'incompétence ou le manque de sérieux de quelques salariés. Le véritable point commun de toutes ces situations, c'est un mépris des auteurs. Un mépris de ceux dont le travail permet de payer les salaires et de faire vivre toute une maison d’édition.
Ce mépris est devenu systémique.
Il est insupportable.
Il doit cesser.
Nous ne pouvons plus tolérer que se banalisent les propos selon lesquels les auteurs ne sont que des amateurs. Nous avons pour beaucoup atteint un niveau d'expertise hors du commun. Nous travaillons de cinquante à soixante-dix heures par semaine, au point que nos dos finissent brisés par de trop longues heures passées assises. Nombreux sont les dessinateurs qui doivent s'arrêter six mois, un an, pour des tendinites extrêmement graves. Nous ne prenons jamais de vraies vacances ou si peu, tout juste partons-nous travailler au vert. Si nous ne sommes pas des professionnels, alors quoi d'autre ?
Évidemment, nous ne prétendons pas qu'il n'y ait jamais aucun comportement regrettable du côté des auteurs, et nous ne voulons pas non plus stigmatiser les éditeurs dans leur ensemble. Il en existe qui travaillent merveilleusement et sont de véritables alliés, qui ont compris que c’est en respectant les auteurs qu’on obtient les plus grands succès. Ils se reconnaîtront, nous leur manifestons notre reconnaissance, notre respect et nos remerciements sincères. Avec ceux-là, nous nous sentons en confiance et donnons le meilleur de nous-mêmes. Ils sont d'ailleurs la raison pour laquelle, de notre côté, nous n'aurions jamais l'arrogance de stigmatiser leur profession dans son entièreté, en la taxant d’amateurisme.
Que ces éditeurs-là soient remerciés du respect avec lequel ils nous traitent. Toutefois, nous aimerions qu'ils soient conscients des difficultés que nous rencontrons et qu'ils ne permettent plus que de tels propos contre les auteurs se répandent dans leurs rangs. Ce n'est dans l'intérêt de personne. Nous ne sommes pas deux camps qui s'affrontent. Nous voulons être des alliés qui regardent ensemble dans la même direction.
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#Lectureetlittoral - En faisant un road-trip de 5000 km sur la côte atlantique, Marc Roger, le conteur ambulant, compte mettre le turbo en visitant 555 villes en un an, zigzaguant à travers 16 régions. Et ce n'est pas tout! À chaque pause, il nous berce de ses lectures favorites et se transforme en éco-guerrier, ramassant 3 kg de déchets. Qui a dit qu'on ne pouvait pas conjuguer culture et écologie ? (Suivre Marc Roger sur Instagram)
30/08/2023, 09:46
Si vous avez déjà ronchonné à la perspective d’une partie de Trivial Poursuit, ce jeu est pour vous : Tu te mets combien ? tient plus du concours de fous rires que du quiz CultureGé. Des cartes thématiques, des niveaux de réponses de 1 à 10, et un plateau : vous voici parés pour une quarantaine de minutes d’embarras et de déconvenues…
29/08/2023, 14:44
#RentreeLitteraire23 - Romancier, essayiste, journaliste et auteur de scénarios pour le cinéma, Leonardo Padura a obtenu de nombreux et prestigieux prix pour son oeuvre, dont le prix Princesse des Asturies 2015. Ouragans tropicaux (trad. René Solis) la dixième aventure de Mario Conde : Leonardo Padura nous offre un roman captivant, teinté d'humour et de nostalgie.
29/08/2023, 10:55
Après la publication de son premier essai en 2017, Les Recettes d’une connasse (Hachette), suivi de L'Amour après #MeToo (Hachette, 2018), Lâchez-nous l’utérus : en finir avec la charge maternelle (Hachette, 2020), Comment ne pas devenir une marâtre, guide féministe de la famille recomposée (Hachette, 2021), Fiona Schmidt revient avec Vieille peau : les femmes, leur corps, leur âge (Belfond). L’occasion pour ActuaLitté de rencontrer cette autrice aux réflexions des plus stimulantes…
29/08/2023, 09:23
ENTRETIEN – Ce roman révèle la réalité de ces jeunes filles qui espéraient entrer dans l'âge adulte, mais qui finissent par être perçues comme des cibles. Il dépeint l'expérience des jeunes femmes de la vague #MeToo – particulièrement celles âgées de 17 ans en 2017. Et qui restent confrontées à la violence masculine, comme les générations précédentes, quoiqu'on en dise.
28/08/2023, 12:01
#Rentreelitteraire23 – Xavier Capodano, gérant de la librairie parisienne Le Genre urbain, est un passionné de littérature. Sa rencontre avec l'œuvre de Yu Hua, l'un des écrivains contemporains les plus reconnus de Chine, a été une révélation. Né le 3 avril 1960 dans la province du Zhejiang, l'auteur embrassa d'abord une carrière de dentiste pendant cinq ans avant de se tourner vers la littérature dans les années 1980. Une période marquée par une effervescence de la littérature expérimentale.
28/08/2023, 10:28
Exclusif – Au 1er janvier 2024, les éditions du Cerf seront diffusés et distribués par Madrigall, évoquant « un contexte de dérégulation et de marchandisation accrues ». Jean-François Colosimo, directeur du Cerf pointe « un engagement solidaire au service du livre, de ses métiers, de ses lectorats et de leur essentielle liberté ». L'auteur de La Crucifixion de l’Ukraine nous en dit plus sur les raisons de ce passage d'Editis à Madrigall.
25/08/2023, 09:44
Non, non, l’été n’est pas encore achevé : pour preuves, les alertes météo parlant de canicule se multiplient et les températures infernales s’amoncellent. Que faire ? Jouer. Et pour cela, ActuaLitté ne saurait que trop recommander aux amateurs de Scrabble de ranger leur plateau et de se ruer sur Dictopia…
24/08/2023, 17:16
Le Prix Libris Literature 2020 - équivalent du Goncourt pour les Pays-Bas -, Sander Kollaard, débarque en France. C’est logiquement l’ouvrage lauréat, Une journée de chien (trad. Daniel Cunin), que les éditions Héloïse d’Ormesson ont choisi de traduire en français. Henk van Doorn, 56 ans, est en proie à une profonde mélancolie en un samedi pourtant ensoleillé…
24/08/2023, 13:07
#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entrepris une incroyable aventure à travers les librairies locales et francophones, voyageant de la France à la Mongolie. Depuis leur départ en août 2022, ces deux passionnés de vélo documentent leur périple – À Vélo Entre Les Lignes – dans un journal, désormais édité par ActuaLitté.
22/08/2023, 09:23
#Lectureetlittoral - Au cours d'un voyage de 5000 km le long de la côte atlantique, Marc Roger, lecteur à voix haute, traversera 555 villes sur une année, couvrant 16 régions. À chaque arrêt, il partage des lectures choisies et ramasse également 3 kg de déchets, s'engageant ainsi en faveur de l'environnement et de la préservation de l'écosystème. (Suivre Marc Roger sur Instagram)
22/08/2023, 09:23
#RentreeLitteraire23 - Un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte : Misericordia (trad. Elisabeth Monteiro Rodrigues) est un roman sur l’immortalité de l’espoir. L'histoire d'une femme exceptionnelle jusqu’au bout : une lecture unique.
19/08/2023, 11:22
PEPLP23 – Jurée depuis la création du prix Envoyé par La Poste en 2015, Marie Llobères compte ainsi huit lauréates et lauréats à son actif de lectrice. Un rôle de « découvreur de talents » qu’elle souligne avec fierté. D’autant plus vrai que plusieurs des autrices et auteurs primés au cours des années écoulées connaissent désormais une belle carrière.
17/08/2023, 10:58
BienTropPetit — Le 17 juillet dernier, Gérald Darmanin signait un arrêté interdisant à la vente aux mineurs l’ouvrage jeunesse de Manu Causse, Bien trop petit, paru chez Thierry Magnier. Une très large frange du monde du livre et du public s’élevait alors contre une décision qui sentait la naphtaline. En attendant, sait-on jamais, un positionnement prochain de la rue de Valois dans cette affaire, un ancien ministre de la Culture s’est engagé contre la censure administrative du texte jeunesse.
16/08/2023, 14:32
Le sujet embarrasse à Bruxelles, autant qu’il intrigue dans le Landerneau et inversement. Dans la torpeur des congés estivaux les esprits s'échauffent, pas encore partis en congés ou déjà revenus... Maintenant que Vivendi a obtenu l'autorisation de fusionner avec Lagardère, on redoute d'assister à une vague migratoire vers Hachette Livre. Et dans les couloirs, on jase, méconnaissant les interdits déjà actés.
14/08/2023, 15:14
#RentreeLitteraire23 – Florence, 1557, le vieux peintre maniériste Pontormo a été assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. L’homme de confiance, peintre et architecte Giorgio Vasari, est chargé par le duc Cosimo de Médicis, de mener l’enquête. En toile de fond : l’Inquisition papale, la cousine du duc, Catherine de Médicis, qui complote de la France, un amour contrarié par la raison d’État, ou encore le grand art, porté par des personnages comme Michel Ange…
11/08/2023, 16:47
Voilà plusieurs années qu’à l’approche de l’été, quelques milliardaires américains suggèrent des listes de lectures. Bill Gates, Warren Buffet ou encore Barack Obama : des figures aussi politiques qu’économiques. Et d’autres célébrités s’y mettent, comme Sarah Jessica Parker ou encore Emma Watson. En France, côté partis politiques, l’exercice ne semble intéresser que feu le Front national…
10/08/2023, 23:40
#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés le challenge d'explorer le maximum de librairies entre Paris et Oulan-Bator. Leur choix de le faire à vélo relève presque de l'extraordinaire. Depuis août 2022, ils sont en route, et ActuaLitté va partager le récit de leur périple, intitulé À vélo, entre les lignes.
10/08/2023, 10:23
69 Commentaires
Paul P.
05/02/2020 à 20:27
De l’intérêt peut-être de passer par un agent littéraire, souvent plus armé et plus expérimenté face au monde de l'édition qu'un auteur qui n'en connait pas forcement tous les rouages ni les pièges?
o'zanna
06/02/2020 à 08:17
Paul P. : "De l’intérêt peut-être de passer par un agent littéraire, "
Certes. Mais il ne suffit pas de vouloir passer par un agent pour en trouver un qui accepte de vous représenter. Surtout que, m'a-t-on dit, que les éditeurs n'aiment pas trop les agents (du moins pour les auteurs français). Sans doute pour cette même raison.
Lindingre
05/02/2020 à 22:34
Je suis d’accord avec ce que dit Ismael. Un moment j’ai pensé raconter mon périple dans l’edition. Auteur, red chef, éditeur, puis de nouveau auteur. Bon déjà, je ne suis pas persuadé que ça passionne les foules. Même si j’ai plein de trucs à raconter. Et en effet, j’en autant sur les auteurs que les autres. Parce que j’ai rencontré de fameux abrutis parmi les auteurs. Et de célèbres abrutis! Dans les deux camps aussi, des gens magnifiques. Bref, quand on bosse dans une boîte dont la diffusion dénigre les nouveaux auteurs dont toi éditeur, tu leur dit qu’ils sont vraiment bons... que les mêmes auteurs partent ensuite faire un carton ailleurs, et que la même diffusion te demande pourquoi tu n’as pas publié le best-seller chez toi. Tu leur mets leur mise en place sous le nez, (genre 1000 ex), tu leur expliques comment ils ont sapé tout le travail de l’auteur, de l'éditeur... parce qu’ils n’en ont rien à branler. Parce qu’ils ne regardent que les GFK, ne lisent rien, ne comprennent rien... bref, l’incompétence Crasse, je l’ai subie des années. Jusqu’au dégoût.
Citer les gens? Moi j’ai compris de qui il était question plus haut. Enfin pour certains. Mais bref, citer c’est se griller. Pour finir sur les éditeurs, j’ai été témoin d’un truc : un à-valoir de 500 euros pour un 48 cc. Du genre « hé, jeune, c’est au tome 2 que tu vas te rattraper ». Je parle là de boîtes qui gagnent beaucoup d’argent en vendant de la grosse merde. Ce qui semble devenir le modèle dominant.
o'zanna
06/02/2020 à 08:22
Lindingre : "Un moment j’ai pensé raconter mon périple dans l’edition. Auteur, red chef, éditeur, puis de nouveau auteur. Bon déjà, je ne suis pas persuadé que ça passionne les foules. Même si j’ai plein de trucs à raconter."
... Faites un blog. Vous y publiez régulièrement "une anecdote", ça demande moins de travail qu'écrire un livre entier. Et vous pouvez toujours laisser tomber si vous avez l'impression que ça ne passionne pas les foules. Moi, je vous lirais. ;)
"Citer les gens? Moi j’ai compris de qui il était question plus haut. Enfin pour certains. Mais bref, citer c’est se griller."
... et/ou s'exposer à des poursuites en justice pour diffamation. Il y a intérêt à se blinder (avoir des témoins prêts à témoigner, par exemple).
Arleston
06/02/2020 à 15:19
... et si nous n'avons pas donné de noms, ce n'est pas tant pour ne pas se griller, mais parce qu'il ne s'agit pas à travers cette liste d'exemples de stigmatiser untel ou untel, mais bien un système global.
Lou
06/02/2020 à 03:05
"Avec ce genre de généralité absurde (parce que c'est précisément le cas) on peut tout aussi bien dire que les auteurs sont tous millionnaires" > je ne comprends pas l'agressivité de vos propos et tiens à préciser que l'auteur et l'autrice de l'article sont eux-mêmes auteur et autrice, et que leurs généralités sont fondées et justifiées de par leur expérience et surtout leurs fréquentations. "74 % éditeurs français sont en situation financière critique. 80 % éditeurs ne se payent pas de salaire, et une partie non négligeable y va de sa poche pour financer sa maison d'édition et ses ouvrages, pour beaucoup déficitaires" > quelles sont vos sources ? De plus, certes 74s éditeurs sont en situation critique (selon vos chiffres), mais ils ont un statut professionnel (ils sont salariés), ce qui n'est pas le cas des auteurs. Ce n'est pas faux de dire que les auteurs aujourd'hui, face à la surproduction, doivent se battre pour se faire une place dans les catalogues, et quand ils y parviennent, ne sont pas respectés parce que "oh, y en aura d'autres". C'est de respect et de reconnaissance dont il est question, de considération, et les éditeurs, en endossant ce rôle (qu'ils ont choisi et qu'ils assument, dont ils ne doivent pas tenir rigueur à l'auteur), n'ont pas à ce comporter de cette manière, en se cachant derrière leur statut. Ce sont des comportements à bannir, peu importe la grosseur de la maison d'édition : il est complètement légitime de la part des auteurs d'exiger le respect et la reconnaissance. Si les éditeurs ont du mal à gérer leur entreprise, ça les regarde : les auteurs ne doivent pas en faire les frais. "La majeure partie des éditeurs sont POUR une reconnaissance des droits des auteurs. La majeure partie des éditeurs font d'ailleurs déjà de leur mieux pour répartir autant que possible les droits pour que tout le monde s'y retrouve." > vous critiquiez les généralités: il me semble que ça en sont... Bref : il ne faut pas oublier qu'en haut de la chaîne du livre, y a les éditeurs, et qu'ils récupèrent la plus grosse part sur la vente d'un ouvrage. En revanche, ce n'est pas le cas des auteurs, alors qu'ils sont à l'origine des projets : la moindre des choses serait peut-être de davantage les considérer, non ? Vous parlez des librairies, etc : c'est le maillon de la chaîne du livre qui permet la vente des livres (faits par les éditeurs, créés par les auteurs), et qui, pourtant, fonctionne comme une banque pour les éditeurs. Les librairies achètent en avance des livres dont ils ne sont pas certains de la vente, et lorsqu'ils les retournent, perçoivent des avoirs. En attendant, les éditeurs sont alimentés par cet argent que les librairies ne récupèrent pas. Il n'est pas légitime de la part de l'éditeur de jouer de son statut lorsque ça l'arrange parce qu'il sait qu'il a "le pouvoir" : avoir le statut professionnel ne signifie pas avoir une conscience professionnelle. Alors pourquoi est-ce que les éditeurs seraient plus légitimes à posséder ce statut que les auteurs ? "Rappelons au passage que les aides du CNL & co sont totalement trustées par les grands groupes, et pas par les éditeurs indépendants qui ne touchent rien et qui font pourtant les frais de vos propos inconséquents" > pour avoir travaillé dans une micro maison d'édition, je vous arrête de suite : le CNL ne finance pas uniquement les grands groupes, c'est faux. Ils aident également les très petites structures à partir du moment où le projet est intéressant. Nous avons souvent été aidés et sans eux, certains ouvrages de niche n'auraient pas pu voir le jour. Pour une généralité, c'en est une, et pas la plus vraie. "Et au lieu de cracher au visage de la profession, il serait aussi bon de prendre une réalité en compte : Aucun auteur ne découvre a posteriori le pourcentage de droits qu'il va toucher. " > outre l'agressivité de vos propos, il faut souligner que la question de l'article n'est pas seulement le salaire, mais le statut général des auteurs : savez-vous combien on rémunère à coup de "oh mais ça vous fait de la visibilité" lorsqu'ils viennent faire des séances de dédicaces ? Ou des conférences parce qu'ils habitent le même village et puis "vous êtes dans le coin, c'est votre bouquin, vous pouvez faire ça gracieusement" ? Ce n'est pas normal, les auteurs travaillent, sauf qu'ils n'ont pas le statut d'employé, donc ils rendent souvent "des services" : donc oui, ils sont précaires, ils ne vivent pas de leur travail, alors que les éditeurs, oui. "Si cela ne lui convient pas, le meilleur moyen de changer les choses reste encore de ne pas publier dans cette maison d'édition, ou à renégocier son contrat pour avoir un montant plus raisonnable ! Mais voilà, être publié par les grands de ce monde fait briller l'oeil de beaucoup [...]" > les éditeurs, et tous les éditeurs, pratiquent du 6-8 % droits d'auteurs, ce ne sont pas que les gros éditeurs qui font ça, ça n'a rien à voir. C'est une répartition globale : les auteurs à succès parviennent parfois à négocier jusqu'à 13%, et de gros à-valoir, mais pas plus. 6-8% c'est la rémunération d'un auteur dans n'importe quelle maison d'édition, et encore : quand ce n'est pas "à partir du 500e exemplaire vendu"... Donc vous pouvez aller chez le petit éditeur du village ou chez Gallimard, quand on commence, c'est entre 6-8% : ne cherchez pas ailleurs. Vous vous rendez compte qu'un éditeur ne va pas négocier un contrat à 10% alors qu'il n'est pas assuré de la vente de l'ouvrage ? N'incitez pas les auteurs à aller voir ailleurs parce qu'il ne trouvera pas plus raisonnable, comme vous dites. "écrits par des gens qui n'y connaissent rien ou qui se contentent de vouloir apparaître sous un bon jour" > si vous aviez bien lu, vous auriez vu que l'article a été écrit par Arleston et Audrey Alwett, qui ne sont pas des "auteurs inconnus dans la BD", et qui défendent leurs compères qu'ils fréquentent depuis tant d'années et qui galèrent. Donc si, ils s'y connaissent, et je pense, mieux que vous (au vu de votre commentaire). "les "ventes moyennes" d'un livre sont de 2000 exemplaires" > le principe d'une moyenne, c'est d'intégrer les plus hauts chiffres et les plus bas, d'où ce chiffre... il n'empêche pas que certains livres se vendent à 10000 exemplaires au contraire d'autres qui tapent dans les 30 ventes... "Si les auteurs avaient une vision plus réaliste du marché, probablement qu'ils seraient moins enclins à signer n'importe quoi comme contrat. " > ça m'exaspère de lire ça parce que vous croyez qu'ils ont le choix, qu'ils croulent sous les propositions et que les différences de contrat sont importantes. Mais pas du tout ! ça ne fonctionne pas comme ça ! Vous croyez qu'on peut arriver dans une boîte, avec un premier roman, et dire "je vous cède les droits pour 10%" et que l'éditeur en face va acquiescer ? Non mais vraiment, il vaut mieux se renseigner avant d'affirmer des choses pareilles et en plus, de s'en prendre de manière si agressive à l'article, au site et aux auteurs de l'article. Et le "si les auteurs avaient une vision plus réaliste du marché", est juste une grosse blague : si y en a qui s'y connaissent pour parler de leur statut, c'est bien eux. Ils sont pas dupes, je crois qu'avec la parole qui se libère ils comprennent qu'ils ne sont plus seuls dans leur coin à se faire entuber : vous vous plaignez que l'article crache sur les éditeurs, mais vous crachez sur les auteurs comme s'ils étaient naifs et stupides, c'est vexant pour eux. "nous cherchons tous à exister et à vivre ensemble" > j'ai plutôt l'impression que vous passez un message aux auteurs, "arrêtez d'être bêtes et réfléchissez davantage", et pour moi, ça sent plus la division que l'union. Vos propos sont erronés et plein d'amertume, et je suis soulagée que des articles comme celui-ci sont publiés, pour faire entendre la cause des auteurs et éclairer des esprits comme vous, qui pensent que les auteurs "n'ont qu'à mieux choisir".
koinsky
06/02/2020 à 06:57
Bref, le serpent se mord la queue, on en revient toujours au même point : droits d'auteur à 20% + augmentation progressive en fonction du volume de vente et tout rentre dans l'ordre, c'est aussi simple que ça.
GAUTIER Gérard
06/02/2020 à 07:46
Après avoir lu ce qui précède je pense qu'il ne faut pas faire d'amalgames Il y a de bons et mauvais éditeurs et de bons auteurs. Le problème aujourd'hui me semble plus large que cela. Cela a été souligné par le fait que 89 % la production littéraires est réalisée par 10% d'éditeurs. C'est un problème qui met en cause la manière dont est financée réellement la "rémunération des auteurs" 0 la fin du compte ce sont "tous les contribuables qui vont se substituer aux responsabilités de sus nommés". Quels relais donnés à ce grave problème dans les médias régionaux?
Sunsette Bouvard
06/02/2020 à 09:01
On oublie de signaler que certaines Maisons dEditions qui se montrent tres interessees par l'ouvrage d'un auteur exigent, pour l'editer, un paiement plutot consequent, de sa part. Où est le risque pour cet Editeur ? Et, bien entendu, en retour, aucun droit d'auteur n'est versé. Pour ma part, j'ai meme ete retenue, par une ste d'Ediions tres connue, lorsque j'ai présenté un ouvrage, sur fond historique. Le patron me suppliait de lui confier mon ouvrage car "il y croyait". Ses arguments etaient convaincants jusqu'au moment où il a exigé que je regle 4.000 € pour tout le travail qui sera necessaire pour faire connaitre mon roman. J'ai d'abord refusé en lui rappelant que c'est a lui de prendre les risques. Il a ete tres fort pour me persuader que c'est un procédé qui existe dans toutes les Maisons d'Editions pour le lancement d'un premier ouvrage d'un auteur. J'ai paye par tranches de 1000 € a chaque bon a tirer.
Apres le 1er BAT, il m'a proposé de faure appel a une correctrice pour reperer toutes les fautes parce qu'a force de relire, on ne les voit plus.
Je lui ai repondu que les 4000€ demandés pouvait quand meme inlure cette prestation. La encore il a ete fort en argumentation, en jouant sur la flatterie dont je n'etais pas dupe, mais encore là "il croyait trop" en ce livre pour ne pas en retarder l'impression et le lancement. Me voyant reticente, il m'a proposé un prix exceptionnel de 350 €, en precisant que sa correctrice etait une grande professionnelle et qu'elle faisait de l'excellent travail.
Ce roman me tenant à coeur car il narrait une belle histoire romantique sur fond historique, alors là encore j'ai cédé et envoyé un cheque de 350 € sur facture qui prouve ce fait.
Au fur et à mesure des BAT je ne recevais aucune proposition de corrections et pourtant des fautes de toutes sortes, j'en trouvais encore.
Silence complet de l'editeur lorsque je lui faisais la remarque de ce manquement.
Je suis personnellement venue dans les locaux de l'Editeur pour retirer les exemplaires offerts . J'ai ete tres mal reçue. Je me suis trouvée face a un monsieur que, visiblement je derangeais quand, en verfiant quelques pages je decouvre une faute d'orthographe qu'aucun correcteur (trice) n'aurait laissé passer. Je la lui montre et là, je tombe des nues. Il me repond "tiens, celle-là je ne l'ai pas vue ".
Je decouvre l'escroquerie et je m'en offusque. Il met un terme à ma visite et je reviens a Grenoble, tres dépitée.
Je vais voir plusieurs avocats, mais tous me disent qu'il faut que je fzsse appel a un confrere spécialisé.
Au fil des mois je decouvre, grâce aux ledizts que mon livre se vend bien. Je reclame mes droits d'auteur. Je recois un livre pour... 9 ventes et ensuite plus jamais rien, alirs que l'ouvrage est toujours vendu jusqu'a fin de stock. Rnsuite il apparait comme "plus dusponible".
Le hic est qu'un jour, je vois un nom anglais dans une annonce qui propose mon livre en lots.
Tres vite, l'annonce disparait lorsque qu'une jeune auteur demande des renseignements sur cette ste d'editions. Je lui reponds en lui expliquant ce qui l'attend. Et, comme par hasard, l'annonce de l'anglais, n'est plus visible.
Donc, j'invite les auteurs à refuser toute demande de paiement. Oui votre livre sortira, mais c'est vous qui continuerez a vous battre pour le faire connaitre, et ce dans l'etat où il sera. Ne revez pas.
Ce genre de ste d'Editions fleurit en quantités enormes. Donc assurez-vous d'abord du serieux. Attention aussi à celles qui se disent Editeurs. En fait, ce ne sont que des intermediaires imprimeurs. Les prestations annexes sont payantes et Tres chères.
Michèle Abramoff
06/02/2020 à 10:45
Il y a quelques années, j'ai auto-édité un roman policier satirique sur la question : "L'Édition est un métier de chien". Connaissant le sens de l'humour et de l'autodérision des éditeurs, je ne m'étais pas risquée à le leur proposer, mais il a quand même fait rire beaucoup de monde.
Il est disponible en version papier sur LULU.COM
Frédéric Métailié
06/02/2020 à 11:44
"Bref : il ne faut pas oublier qu'en haut de la chaîne du livre, y a les éditeurs, et qu'ils récupèrent la plus grosse part sur la vente d'un ouvrage. "
Lisez cet article qui a le mérite d'être clair sur la répartition de la valeur au sein de la chaîne du livre.
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/prix-du-livre-toute-la-verite-sur-l-economie-de-l-edition/61634
Par ailleurs Hachette ne représente pas 90 % la diffusion en France, tant s'en faut. Un vrai éditeur ne demandera jamais d'argent à un auteur. Jamais. Ou alors on est dans l'édition à compte d'auteur mais, de mon point de vue, ce n'est plus de l'édition à proprement parler. La diffusion/distribution devrait être bien plus impliquée dans les débats sur le Livre qui sont trop souvent réduits à une opposition auteur/éditeur. Comme le disait un commentateur plus haut, un travail de diffusion mal fait peut tuer n'importe quel chef d'oeuvre. Il me semble que le rapport Racine ouvre des pistes intéressantes comme la mise en place d'une organisation représentative des auteurs qui ne soit pas adossée à des organismes de gestion collective dont les intérêts ne sont pas exactement ceux des auteurs.
Manurêva
06/02/2020 à 12:32
Les choses changent, les auteurs ne peuvent pas négocier (ou difficilement) leur pourcentage, en revanche ils peuvent devenir "autonomes". Nul besoin d'un éditeur pour sortir un livre de nos jours, un peu de recherche d'informations, de tutos permet d'obtenir une mise en page digne de certains éditeurs, un correcteur et un graphiste pour une couverture se trouve sans peine et pour la diffusion, le numérique reste une arme efficace à moindre coût.
Je ne dis pas que devoir gérer sa micro-entreprise est facile, c'est chronophage, mais de la présentation à la publicité en passant par les chiffres de vente, tout est clair, représentant assez fidèlement le travail effectué et la qualité du roman final. Certes nous dépendons encore de grand groupe (Amazon et Fnac en tête) mais nous choisissons nos prix de vente, notre "rentabilité" dépend de notre investissement personnel en temps pour faire de la pub, se déplacer sur des salons.
Certes, il y a peu de chance de passer un jour au 20 h ou d'être traduit en 25 langues, voire d'envisager une adaptation sur grand écran, toutefois, il est possible d'en tirer un "salaire" plus important que celui reçu par une maison d'édition de petite ou moyenne importance qui bâcle les corrections, fait des fautes sur la couverture (j'en ai été victime), envoie des SP au pif (pas le genre du livre) et compte simplement sur le bouche à oreille pour obtenir des ventes… ou plus vraisemblablement sur la pub que l'auteur mettra en place tout seul.
Bref un jour l'auteur lassé s'émancipe, le dit et cela finit par faire boule de neige, donc seul les éditeurs respectueux de leurs auteurs résisteront.
(Je parle de roman, pour des ouvrages plus visuel, BD, jeunesse, etc, cela reste plus compliqué, bien que possible.)
Dominique L.
06/02/2020 à 12:38
Article à charge gratuit, sans réel argument concret qui dessert le propos de cet auteur.
Comme le disent certains commentaires, il est des auteurs prétentieux qui ne veulent surtout pas changer une virgule de leur manuscrit et confondent éditeur et imprimeur.
C'est avec des généralités aussi banales que celles déversées dans cet article qu'on alimente les conflits sur les réseaux : telle corporation est pourrie, oh, la, la, les méchants.
La sémantique du "tous pourris" ne fait pas avancer les débats. J'irais même jusqu'à dire que certains frustrés en abusent.
Ce texte ne précise rien.
Éditeur indépendant ou directeur de collection d'un groupe d'édition?
Dans les deux profils, nous trouvons du meilleur au pire.
Je lis des inepties à ce propos, l'éditeur proxénète, l'éditeur véreux, l'éditeur inculte, etc.
Certains opposent l'éditeur à la solution Amazon… bravo pour la complicité d'une forme de détournement de biens publics, d'exploitation négrière du personnel et d'un mépris total de l'environnement professionnel et naturel!
Je suis surtout surpris que le site ait publié ce texte que je n'ose qualifier d'article.
Une majorité d'auteurs ignore totalement la réalité du monde de l'édition, la chaîne du livre, les rouages de la réussite liée à l'argent, la promotion, l'entre soi, les carnets d'adresse.
OUI, il y a des éditeurs tels que décrits, mais il y en a d'autres, honnêtes, consciencieux, courageux, utopistes, engagés… et PAUVRES !
o'zanna
06/02/2020 à 12:48
Dominique L. : "Je suis surtout surpris que le site ait publié ce texte que je n'ose qualifier d'article."
Je suis surpris que vous ne sachiez pas lire. C'est indiqué "Tribune".
Dominique L. : "Article à charge gratuit, sans réel argument concret qui dessert le propos de cet auteur."
Je suis surpris que vous ne sachiez pas lire : ce n'est pas un article d'un auteur, mais une tribune de deux auteurs.
Dominique L. : "OUI, il y a des éditeurs tels que décrits, mais il y en a d'autres, honnêtes, consciencieux, courageux, utopistes, engagé"
Je suis surpris que vous ne sachiez pas lire, les deux auteurs de la tribune disent la même chose en fin de leur papier.
Dominique L.
06/02/2020 à 12:57
Vous jouez sur les mots. Oui, tribune, vous avez raison. Restons sur la forme et oublions le fond, on ne se remet pas en question…
le nombre de signataires, ah, oui, deux. à deux pour écrire ça… ça doit ruminer dans les coursives…
En fin de papier… trop tard, j'ai décroché, comme une majorité de lecteurs, je préfère garder mon temps pour du constructif, de l'innovant, du positif, pas du fiel.
Mais vous avez raison, je ne sais pas lire.
Au fait, vous ne m'avez repris que sur des détails… creusez un peu, ça peut servir le débat.
o'zanna
06/02/2020 à 14:01
Dominique L. "Au fait, vous ne m'avez repris que sur des détails… "
Lire votre fond ? Constatant que vous ne savez pas lire, trop tard pour le fond, j'ai décroché. Le peu qui en surnage est du genre "La sémantique du "tous pourris" ne fait pas avancer les débats"... et ce n'est pas ce que dit cette tribune.
Liz
06/02/2020 à 15:07
Voilà une succession d'anecdotes d'éditeurs se comportant comme des c***ards. On pourrait en faire de même pour les bouchers, jardiniers, les agents immobilliers, les profs, les boulangers, les conducteurs de bus... je suis moi-même éditrice et je ne compte plus les auteurs qui m'assurent à plusieurs reprises être dans les délais jusqu'à une semaine avant la remise du manuscrit puis me plantent au dernier moment sans justification et sans possibilité de me retourner car le livre a déjà été annoncé partout et les frais engagés... Il y a des boulets, des abrutis et des incompétents partout et je ne vois pas en quoi cette tribune serait signifiante pour alimenter des revendications ou dépeindre le monde de l'édition...
Gautier Gérard
06/02/2020 à 16:59
Bonjour,
Je suis d'accord avec Liz. De toutes manières le problème se situe à un autre niveau. Ce que je dénonce est en fait, étant conscient que les auteurs doivent être rémunérés à la hauteur de ce qu'ils considèrent devoir l'être. Pour autant cela, pour moi, doit être consigné dans leur contrat signé mutuellement et librement consenti.
Cela en fonction de l'importance des moyens financiers de l'éditeur et des exigences de l'auteur. Pour que ce dernier puisse vivre!
Ceci ne doit pas être une obligation d'un "administration parisienne"
Pour êtgre "un Homme libre" je suis
Liz
06/02/2020 à 18:20
Par ailleurs dans ce texte il y a confusion totale entre l'éditeur à proprement parler, entrepreneur qui engage les frais, dirige une entreprise etc. et donc non salarié, et par ailleurs le poste d'éditeur, chargé de projet salarié qui s'occupe du suivi d'un livre.
De plus si vous souhaitez les avantages du salariat pour les auteurs il faut accepter ce qui va avec : objectifs annuels, petits chefs, pointeuse, subordination, etc. Est ce compatible avec un travail de création de qualité ?
Tout à fait ok pour mieux payer les auteurs mais il faut arrêter de tout mélanger !!!
Aline
17/10/2021 à 03:57
Les éditeurs travaillent dans une société, mais pas les auteurs. Les éditeurs leur proposent des contrats alors qu'ils sont à leur compte et non salariés des éditeurs, donc avec l'URSSAF et leurs charges à payer (tout comme l'éditeur avec l'ensemble de sa société).
Domangel
06/02/2020 à 18:43
Bon sang... j'ai lu tout... tribune et commentaires et pour moi une chose ressort de tout ça, c'est la guerre ! Enfin, moins dans la tribune d'ailleurs que dans les commentaires. Bon, je passe, moi aussi je suis romancière, et non, je n'ai pas trouvé d'éditeur valable. Mais je pense que oui, les auteurs, peu importe leur style, genre ou autre, devraient pouvoir obtenir une vraie reconnaissance de statut. Peu importe quel pourcentage elle prendra finalement, mais une vraie professionnalisation de la branche est nécessaire pour tout. D'abord, ça permettra d'y voir plus clair pour tout le monde, mais aussi de fixer les limites de l'acceptable ou non. Parce qu'aujourd'hui, même si vous êtes extrêment doué, vous ne serez pas forcément publié, et connu et reconnu. il ne faut pas se leurrer. Ah si vous vous appellez... X ou Machin, que vous êtes passé à la télé et qu'on connait votre nom, même si vous êtes une quiche, vous pourrez faire paraître ce que vous voudrez sans le moindre problème par contre. Et on vous fera de la pub, et le pauvre nègre qui aura écrit pour vous, sera loin dans les oubliettes, et à Machin la gloire et le pourcentage. Mais le nègre lui, ne sera pas pour autant considéré comme un auteur... Cherchez l'erreur là.
Mike Donati
06/02/2020 à 20:43
je suis editeur de livres numeriques et je recrute de jeunes auteurs. Ce n'est facile pour personnes. Mais creer des contact c'est important. C'est piur cela que j'expose au Play Azur festival ce week end du 8-9 fevrier :coolsmile:
Jujube
07/02/2020 à 04:19
Ben les gars, faut bien du courage pour lire tout çà. J'espère que tout le monde est content de son apport au débat. J'ai bien aimé la numération en bas de page: 4, c'est un exploit et ça rappelle les petites choses qu'on peut croquer parfois sur Google.
Puissent auteurs, éditeurs et lecteurs couler des jours meilleurs; tel est pour eux mon souhait (tardif) en 2020.
Mike Donati
07/02/2020 à 09:40
Pour revenir sur les echanges entre Auteurs et éditeurs, c'est vrai que l'auteur a tendance à se la "jouer" Star. Perso, je suis en contact avec 2 jeunes auteurs dessinateurs de Bds et une illustratrice pour les covers. Et pour une meilleur comorehension de chacun, je leur ai envoyé mon relevé Urssaf et la taxe USA que je paie pour mes webcomics :coolsmile:
Jujube
08/02/2020 à 03:10
N'appartenant pas au cercle des initiés, mais lecteur lambda (de bonne volonté), j'aimerais que M.Mike Donati veuille bien expliquer ce que signifient les mots suivants:le relevé "Urssaf" et "la comorehension".
Merci pour l'éclaircissement.
o'zanna
08/02/2020 à 10:46
A priorio, comorehension est une faute de frappe pour "compréhension"...
Sinon, la contribution de Mike Donati est le type de généralisation qui transparaît davantage chez certains éditeurs (les plus gros ?) ou leurs représentants (SNE) depuis le rapport Racine, généralisation qui est, je pense, exactement l'origine du coup de gueule des deux auteurs de cette tribune.
Selon moi (mais je ne suis pas eux), ils ont voulu montrer par leurs témoignages que sur le sujet du manque de professionnalisme, de sérieux, ils pourraient balayer devant leur porte.
Ce qui n'empêche pas, comme ils le reconnaissent eux-mêmes, qu'il y a des éditeurs très sérieux, professionnels et respectables. Comme il y en a chez les auteurs. Sauf que le discours dominant dans les médias est plutôt sur le manque de sérieux/professionnalisme/"je me la joue star" des auteurs.
Flash
18/02/2020 à 00:43
Ahaha la bonne blague ce monsieur voulait que je lui donne mes planches gratuitement + une couverture , pour qu'il envoie a son éditeur Oo et je devais aussi publier gratuitement mes planches sur kobo. Pas de contrat, pas de site et j'ai toujours pas vu d'autres auteur édité. Et non je fais pas ma star puisque je lui ai dit clairement que je préfère continuer la voie de l’auto édition. Mais Monsieur insiste pour que je donne mes planches gratos.
mike donati
09/02/2020 à 21:05
Je suis d'accord avec l'intro de cette discussion: l'auteur doit evoluer vers un travail de mediateur-auteur. Ce n'est pas dejà le cas?
Perso, j'ai recruté 2 jeunes auteurs avec un autre metier en main...tout comme moi, je suis soudeur. Le premier auteur Maxime Botallico a travaillė 6 mois avec moi sur le "projet" Blanche neige. Et je l'ai mené au Fantastikon à la Garde, mediateur-auteur. Les jeunes adorent! Fini le temps de l'auteur enfermé chez lui à boire, se droguer et exercé des activités sexuelles douteuses pour s'en vanter chez Pivot. Terminer.
o'zanna
10/02/2020 à 08:11
"Je suis d'accord avec l'intro de cette discussion: l'auteur doit evoluer vers un travail de mediateur-auteur."
On en revient donc encore et toujours au fait que le métier d'auteur (auteur, pas médiateur-auteur ou auteur-qqch) n'est pas reconnu. Alors que sans leur travail, des dizaines de milliers de personnes n'auraient pas de métier.
Pourquoi ne pas enjoindre par exemple aux éditeurs de mieux reconnaître/traiter les auteurs ? Non, c'est une fois encore l'auteur la variable d'ajustement.
mike donati
10/02/2020 à 11:39
Je ne suis pas sur que l'auteur est une variable. Je dirais plutôt un flux. Pour moi la variable se situe au niveau de la ligne editoriale, le catalogue de l'éditeur qui est toujours en recherche des meilleurs tendances..et non de meilleurs auteurs. C'est souvent ce que l'on me repond lorsque j'envoie un manuscrit en tant qu'auteur: Sorry, vous ne vous inscrivez pas dans notre ligne editoriale. :coolsmile: :coolsmile: