Ce lundi 2 mars 2020, Maryse Condé a reçu la Grand-Croix de l’ordre national du Mérite lors d’une cérémonie au Palais de l’Elysée. L'autrice guadeloupéenne a déjà été distinguée par le prix spécial de la Francophonie en 2013, puis, plus récemment, par le prix Nobel « alternatif » de littérature en 2018.
L’écrivaine, qui se revendique comme « Guadeloupéenne indépendantiste » a reçu son insigne des mains du président de la République ce 2 mars. Des membres de sa famille, ainsi que ses amis étaient présents lors de la cérémonie. Mais aussi, des personnalités comme Jean-Marc Ayrault, à la tête de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, et Christiane Yandé Diop, veuve de Alioune Diop, fondateur de la revue et des éditions Présence africaine.
Il a également cité le mari de l’autrice, Richard Philcox, qui la décrivait comme « l’indépendantiste la plus décorée de la République ».
Dans un article publié dans Le Point, Emmanuel Macron s’est confié davantage sur le lien qu’il entretient avec l’œuvre de Maryse Condé. « Je l’ai connu quand j’étais jeune étudiant, je l’ai lue pour la première fois avant de partir au Nigeria, il y a vingt ans. C’était Ségou. Elle m’accompagne depuis des années, j’ai toujours été passionné par l’Afrique et elle fait partie des écrivains qui m’ont appris l’Afrique. »
Il a également affirmé avoir été bouleversé par les « combats qu’elle a menés », et par « cette espèce de fièvre qu’elle porte, d’indiscipline, de décalage permanent ».
« Elle est l’une des voix de réconciliation de notre propre histoire, qui est un des sujets qui m’obsèdent. Je pense qu’un des trésors de notre nation, c’est cette histoire fracturée avec ses parts d’ombre absolument terribles, mais, si l’on arrive à la transcender, on peut en tirer quelque chose de profond. Maryse Condé participe de cela », a-t-il repris.
via La Première
Commenter cet article