Il n'en avait pas assez de se faire prendre la main dans le pot de cookies, alors que l'on a retrouvé les sources de son dernier livre dans plusieurs contextes, sans qu'il ne cite la référence. Et puisque le délit de plagiat n'existe pas dans le livre - on parle plutôt de contrefaçon - Frederic Lefebvre nous démontre que ces oublis, dans son dernier livre, ce n'est vraiment pas fait exprès...
Le 03/04/2011 à 19:25 par Clément Solym
Publié le :
03/04/2011 à 19:25
C'est que, lorsque l'on est comme lui, en permanence sollicité, on commet parfois un ou deux impairs. Et à la question, quel est le livre qui vous a le plus marqué dans votre vie, l'ex-porte-parole de l'UMP répond après quelques secondes d'hésitation : « Zadig et Voltaire... parce que c'est une leçon de vie. »
Et d'assurer qu'il s'y replonge souvent... probablement durant les périodes de solde...
Alors, les mauvaises langues se gaussent de la bévue... Zadig, de Voltaire, monsieur le porte-parole, et non Zadig & Voltaire, marque de prêt-à-porter, comme vous êtes le prêt-à-parler.
Ah Ah ! Ils ont beau jeu, les redresseurs de torts ! Mais ils ont passablement oublié les origines latines du mot "texte", ou "textum".
Que l'on ne s'y trompe pas : c'est de la forme supin du verbe texto, qui signifie tisser, verbe qui en ancien français à dériver sur cette forme tessere, qui a également donné tissu, ou tisserand, mais sous cette autre branche, a évolué pour aboutir au mot texte. Car, plagiat... pardon, contrefaçon ou non, le texte est avant tout une organisation, une trame, comme le métier du tisserand contient lui-même une trame.
Et cet entrelacement, des fils, que notre siècle imbécile a oubliés, c'est au porte-parole de l'UMP de les rappeler. S'il cite Zadig & Voltaire, c'est par humilité pour l'origine même du mot texte. La chose tissée.
Ou alors, il existe une autre interprétation, mais qui découlerait d'une véritable envie de nuire de la part de qui la formulerait... C'est en effet - peut-être - pour ne pas faire honte à son président, Nicolas Sarkozy, qui lui avait cité, comme lecture de chevet, les Roujon-Macquart, oeuvre immortelle de Zola, que le porte-parole s'est dans ce cas volontairement trompé.
Une manière de se mettre au niveau de notre ex-omniprésident et ne pas en rajouter une couche... Genre, voyez, ces petits cafouillages peuvent arriver à tout un chacun...
Ou alors, c'est que dans l'entourage présidentiel, mais la simple hypothèse fait frémir, les lettres comptent bien moins que les chiffres. Et que l'on fait autant cas de sa culture littéraire que du bien-fondé de ses réformes, paroles, actions politiques, etc.
Entourez la mention qui vous convient.
Et sinon, pour tous ceux qui, à la suite de M. Lefebvre, se sentent pousser des ailes, nos confrères de Rue89 ont déjà réuni un grand nombre de possibilités, proposées par des lecteurs, comme L'Audi 7 de Homère ou encore Auchan en emporte le vent de Margaret Mitchell...
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