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Autant en emporte le vent : “On dirait le sud....”

Évidemment, entendre « Miss Scarlett » avec cette voix chevrotante aux accents colonialistes n’emballe personne. Mais que ce soit en version originale ou doublée, un film reste le témoignage d’une époque — et quand bien même ce témoignage dérangerait, il sert d’électrochoc intellectuel. Socrate se comparait à une raie torpille, qui aiguillonnait ses interlocuteurs : doit-on se résigner à ne plus vivre que dans l’apathie ?

Le 13/06/2020 à 11:03 par Nicolas Gary

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13/06/2020 à 11:03

Nicolas Gary

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On blâmera la pudibonderie américaine, on condamnera les studios de céder à des circonstances tragiques, on se tournera vers les penseurs, vers les esprits qui savent apporter un peu de hauteur… on ne comprendra pour autant pas. Que la Warner Bros décide d’annuler la rediffusion prévue au Grand Rex du film de Victor Fleming, Autant en emporte le vent, reste un mystère.

Évidemment, les tensions raciales qui rejaillissent depuis la mort de George Floyd aux États-Unis n’y sont pas étrangères. Mais en quoi cette violence policière peut-elle influencer le choix d’un studio, quant à la projection d’une œuvre aujourd’hui majeure, inspirée d’un roman qui ne l’est pas moins ? 

D’autant que la décision de Warner suit de très près le choix de HBO Max de supprimer le film de son catalogue — temporairement au moins. Et ce, parce que le film brosse le tableau d’une Amérique raciste, dont les préjugés étaient communs à une certaine époque.

Jurisprudence Tintin... toujours non résolue

Évidemment, le monde du livre est familier de ces questionnements, qui ne trouvent que rarement la réponse juste. Faut-il condamner Hergé d’avoir présenté un Tintin colonialiste dans ses aventures au Congo ? Ou ajouter un bandeau explicatif et détaillant le contexte historique ? Faut-il prendre les lecteurs pour des perdreaux de l’année, qui ne comprendraient pas qu’il existe une nuance ? 

Fallait-il republier les aventures de Bamboula, de Marcel Turlin ? Dans certains cas, la réponse est dans l’énoncé de la question. C’est cependant plus subtil quand on a affaire à des œuvres d’envergure internationale.

Il ne viendrait à personne l’idée de nier que Scarlett O’Hara et Rhett Butler, tous deux vivant en pleine guerre de Sécession, sont les protagonistes malgré eux d’une époque raciste. D’ailleurs, si cette guerre a été romantisée à l’envi, il n’empêche qu’elle portait bien sur une idée de conflit civil et sociétal entre les États abolitionnistes de l’esclavage et ceux qui prônaient son maintien. D’un côté ceux qui voulaient exploiter des noirs sans vergogne, de l’autre ceux qui avaient quelques scrupules…

HBO retire, pour contextualiser

Même le ministre de la Culture sent d’ailleurs qu’il y a un problème : « La déprogrammation du film “Autant en emporte le vent” au Grand Rex est incompréhensible et inadmissible. La France défendra toujours la liberté de création et de diffusion des œuvres. Comme l’égalité, c’est le cœur de nos valeurs », déclare-t-il sur Twitter.

Étonnamment, personne ne s’est trop ému de la réédition, dans une version enrichie, du roman de Margaret Mitchell. HBO a promis qu’il allait recontextualiser l’œuvre, et probablement pourra-t-il s’inspirer du travail opéré par les éditions Folio pour trouver de la matière. Au moins faut-il saluer le fait qu’il n’y ait pas de censure immédiate et imbécile, mais un effort de pédagogie, fondamental. 

Ou bien le livre dispose-t-il, parfois, d’un gage de confiance supérieur, considérant que si réédition il y a, elle s’accompagnerait nécessairement de propos précis sur les relations entre l’œuvre et son époque ? Imagine-t-on que les jurés du prix Pulitzer ont décerné en 1937 leur récompense à la romancière, en bichant de ce qu’il exaltait le racisme et l’esclavagisme, et faisait l’apologie de la race blanche ? 

De fait, peut-être : après tout, Mitchell était sudiste, et elle avait manifestement à cœur de montrer que les noirs étaient inférieurs, en vertu de la doxa de l’époque. Mais n’est-ce pas là une raison supplémentaire pour maintenir une projection, quand on est la Warner Bros, et proposer un échange sur ces sujets ? Là encore, la réponse est dans la question…

Tartuffe, encore et toujours

Une autre approche, suggérée par le chroniqueur de la RTBF et écrivain, Thomas Gunzig, est celle de la mémoire. Intervenant sur le déboulonnage envisagé des statues de Leopold II en Belgique — roi peu connu pour son humanisme à l’égard des peuples réduits en esclavage, et dont il sut amplement tirer profit. 

Dans sa dernière chronique, Gunzig le rappelle avec brio : « Les amis, quelle épouvantable tendance de débarrasser l’espace public de tout ce qui nous dérange. On le sait pourtant, c’est de l’inconfort que naît la pensée, et c’est de la pensée que nait la réflexion. »

Brillant : quand cessera-t-on de vouloir tout effacer, comme si rien n’avait eu lieu ? Et pourquoi s’échiner constamment à aseptiser, amoindrir, relativiser, au lieu de livrer les détails et d’enseigner les faits ? Une humanité à la courte mémoire est-elle devenue un projet de vie ?

France, 40 ans plus tôt... 

En 1981, comme l’INA nous permet de le redécouvrir, le film sera projeté : une troisième présentation au public, depuis 1950, alors que la production hollywoodienne était sortie en France 11 ans après sa création et ses 10 Oscars . Et c’est avec un enthousiasme certain que les spectateurs se précipitent.

À l’époque, la problématique de l’esclavage n’avait manifestement pas posé plus problème que cela. Comme le soulignait l’historien du cinéma Charles Ford : « D’abord parce que le roman est un des romans les plus célèbres de la littérature américaine, que presque tout le monde a lu ce roman, et que ce roman est justement très romantique. Comme il se trouve que les acteurs correspondent exactement aux personnages, ça a donné au film une espèce d’aura qui reste et continue. »

Et fort heureusement, en 2020, la question raciale fait débat. 

Mais à enterrer sous le tapis tout ce qui dérange, intrigue, questionne et rendrait la société moins lisse, finalement, participe à alimenter le racisme latent. Comment ne pas s’étrangler devant l’image que Margaret Mitchell peut brosser du Klu Klux Klan ? 

Dans le même temps, l’histoire toujours écrite par les vainqueurs prend dans ce livre une autre tournure : loin de l’histoire officielle écrite par l’Union, ce roman introduisait quelques nuances sur la réalité vécue par les perdants confédérés. Autant d’apports pour rétablir une réalité plus globale, moins tranchée – loin de l'hémiplégie mentale actuelle qui s'empare de tout sujet potentiellement à même de créer des questions...  

37 Commentaires

 

Thierry Reboud

13/06/2020 à 16:18

Comme vous l'écrivez vous-même, la réponse est complexe.
Certes, il n'y a jamais vraiment lieu de se réjouir d'une censure, ni même de ce qu'on juge préférable de laisser les cadavres dans le placard.
Je n'ai ni lu, ni vu Autant en emporte le vent, mes remarques sont donc de portée plus générale et vaudraient probablement tout aussi bien pour Tintin au Congo ou d'autres oeuvres de ce même registre.
Il s'agit en fait d'une question de représentation : or si cette représentation est incontestablement le produit de son époque, il n'est pas moins contestable (me semble-t-il) que cette même représentation a aussi conduit à produire les époques ultérieures, ne serait-ce qu'en entérinant une mythologie passée.
S'il est sans aucun doute exagéré de soutenir que c'est Mitchell ou Hergé qui ont tué Floyd, il n'est pas forcément faux de penser que les représentations issues de ces oeuvres ont rendu possible le meurtre de Floyd... ce que, très heureusement, nous sommes nombreux à ne plus supporter.
Il faut donc se poser le problème de la maturité de celles et ceux qui liront le livre ou verront le film, ce qui est malaisé en régime démocratique (dans lequel 1 est égal à 1) : c'est donc bien une affaire de contextualisation.
Je ne suis pas certain que l'apposition d'un bandeau, ou une préface, ou un avis du type "pour lecteur averti" soit la meilleure solution. La meilleure solution passe par chacun de nous, c'est-à-dire qu'elle passe par le fait de rendre évident le racisme d'Autant en emporte le vent ou de Tintin au Congo, de telle sorte que n'importe quel lecteur en vienne à se demander ce qui a bien pu passer par la tête du producteur de ces oeuvres.
Au-delà des oeuvres culturelles, il me semble que la ville de Bordeaux a peut-être trouvé la bonne distance : elle garde le nom des rues qui portent le nom d'illustres Bordelais impliqués dans l'esclavage (ils font partie de l'histoire de la ville) mais elle appose en-dessous le rappel de cette implication. De cette manière, l'histoire esclavagiste de Bordeaux devient celle de tous les Bordelais. C'est sans doute quelque chose de ce type qu'il faut trouver pour les oeuvres de l'esprit.

NAUWELAERS

13/06/2020 à 22:22

BRAVO à Nicolas Gary !
Et j'ai écouté en direct chez moi cette étincelante chronique radiophonique de Thomas Gunzig, peu suspect d'être un décliniste,réac ou ce qu'on veut.
Pas plus que Laurent Joffrin qui dans un édito de «Libération» s'en est pris l'an passé aux censeurs -même jeunes et bien-pensants -qui réussirent le 25 mars 2019 à faire interdire à la Sorbonne une représentation de la pièce d'Eschyle «Les Suppliantes» mise en scène par l'helléniste Philippe Brunet parce qu'elle présentait des protagonistes en «black face» !
Heureusement que l'embargo fut levé près de deux mois plus tard mais cet incident s'inscrivit dans la ligne de ce qui tend à se répandre aujourd'hui de façon inquiétante -«stalinienne» vient d'écrire Éric Naulleau: je mentionne cela et on appréciera librement.
On peut interdire tant qu'à faire le premier film parlant «The Jazz
Singer» -«Le Chanteur De Jazz» (1927) avec Al Jolson en fils de rabbin affublé d'une ou un «black face» !
Ou pourquoi pas la comédie musicale télévisée que lui consacra Jean-Christophe Averty (à Jolson) en 1971 avec Guy Marchand recréant avec maestria ce roi du music-hall qui serait jugé aujourd'hui politiquement incorrect.
Ou la série anglaise immensément populaire de la BBC (TV) «The Black And White Minstrel Show» où le ou la «black face» était omniprésent(e),qui dura de 1958 à 1978 et dont de nombreux épisodes furent visibles sur notre chaîne TV publique flamande,appelée alors la BRT,lors des lointaines années soixante moins soumises à cette fatigante hystérisation permanente...
Je me souviens d'une polémique passablement ridicule due à la traduction de
«And Then There Were None» diffusé à la TV anglaise (2015) et traduit avec le titre français de cet immense classique d'Agatha Christie: «Les Dix Petits Nègres» !
Oh le scandale...!
En 2017, le passionné de jazz Guillaume Cornut n'a pu recréer le très fameux et historique Bal Nègre,ouvert à Paris en 1924, sous son nom originel: le CRAN ne l'a pas supporté et le lieu s'appelle aujourd'hui platement et bêtement le «Bal Blomet» -sis rue Blomet.
Le nom d'époque n'a pas du tout gêné des stars noires qui firent sa gloire -outre les Chevalier et Mistinguett et autres noms illustres de Paname -comme l'immense Joséphine Baker !
La star de La Revue Nègre comme chacun sait: expurger ses bios de ce nom offensant,tant qu'à faire ?
Une enseigne du magasin de cafés «Au Nègre Joyeux» sis rue Mouffetard à Paris fut victime d'une censure du Conseil de Paris en septembre 2017.
Pourtant l'image soi-disant choquante montre un Noir en habit de gentilhomme à qui une jeune femme blanche sert une tasse de chocolat.
Le caractère raciste de l'enseigne a été contesté par un historien qui rappelait que le mot «nègre» ne comportait pas encore la connotation ultrapéjorative et injurieuse et raciste d'aujourd'hui; on ne doit pas juger une réalité d'autrefois à travers le prisme du présent.
L'enseigne confiée (honteusement ?) au musée Carnavalet était censée être réinstallée sur son mur suite à cet examen historique sérieux et rigoureux.
Avant son exil,elle avait été vandalisée plusieurs fois par des gens pleins de bonnes intentions,tout comme l'enfer qui en est pavé.
Mais rien à faire: l'adjointe du patrimoine de la Ville de Paris est plutôt la gardienne d'une certaine bien-pensance en réalité obscurantiste,révisionniste et orwellienne étouffante qui ne fait pas avancer la cause antiraciste.
L'enseigne reste bannie...
La lutte contre l'antisémitisme est-elle censée requérir la censure du film de propagande nazie «Le Juif Süss» (1940)voire les pires écrits antisémites d'un Céline ?
Et si le féminisme implique le combat -totalement justifié et prioritaire selon moi -contre les violences faites aux femmes, cela signifie-t-il qu'il faille interdire les récits parfois insoutenables de cruauté du...marquis de Sade ?
Qui semblent choquer beaucoup moins que la vue d'une demoiselle un peu dénudée servant d'apparat sexiste pour vendre une voiture ou que sais-je...
Ce qui est mercantile et vulgaire,je veux bien.
Sauf vraie inspiration artistique,ce qui peut arriver.
Mais la censure liberticide a (presque) toujours tort.
C'est un faux remède pire que le mal: non le racisme lui-même par exemple,ou la misogynie ou l'antisémitisme,mais la représentation édulcorée qui en est faite -voire sa négation.
Aujourd'hui on peut réprouver des scènes inoubliables de charme féminin au cinéma, de Bardot à Marilyn en passant par Ursula Andress ou d'autres plus contemporaines...
Avec l'expression qui condamne: «male gaze».
Le regard de désir masculin (quid des femmes éventuellement émoustillées, on les met hors jeu, on les ignore ?) devient vil et prédateur.
Il est fondateur pourtant de toute la mythologie du cinéma populaire.
Certains intégrismes religieux totalitaires fonctionnent de la même façon...
Qui s'opposent au cinéma, à la musique profane, à la danse, voire aux contacts physiques prémaritaux, sans lien avec un virus !
La censure sans frein(s) tous azimuts, exponentielle,envahissante, est indigne d'une société civilisée et elle témoigne d'un mépris total et d'une insupportable infantilisation du public.
Expliquer et contextualiser -y compris «Tntin Au Congo» -reste la seule démarche valide et saine si on ne souhaite pas laisser les choses en l'état et si on veut apporter une lecture des oeuvres conforme à notre habitus moral de notre temps, tout en les appréciant et en les admirant encore s'il y a lieu; mais dans le contexte de nos jours.
Donc avec intelligence,tact, avec un sens esthétique et une perspective historique; ce qui entraîne un rejet total de la basse et vile censure toxique,mensongère et hypocrite.
Et de la politique barbare de la table rase...
Une terre brûlée est toujours aride et infertile.
Et triste à pleurer des larmes amères comme de l'acide !
Bon dès lundi je vais mâcher un chewing-gum et ensuite, chez mon libraire,le coller entre les pages d'une inadmissible réédition que j'ai vue de «La Case De L'Oncle Tom» !

CHRISTIAN NAUWELAERS

Itikar

14/06/2020 à 02:55

Pourquoi Autant en emporte le vent devrait être au contraire porté comme un étendard par tous les manifestants combattant actuellement pour défendre les droits des noir(e)s, de l'Homme et des citoyen(ne)s quels que soit la couleur de leur peau, toutes belles? Autant en emporte le vent est un des plus grand film au monde un chef d œuvre absolu aux huit oscars qui est incontestablement un des plus grands succès populaire de l histoire. Est il raciste ce film qui a décerné un oscar a la femme noire qui joue la nourrice de Scarlett Hattie McDaniel première femme noire a obtenir cette distinction ? Tout autant que la liste de Schindler est antisémite. Après tout on y voit des juifs exterminés comme des chiens ! Alors pourquoi Warner a décidé de le sortir du catalogue de HBO Max et en a interdit la rediffusion au Grand Rex le 23 juin pour célébrer la réouverture historique des cinémas ? Parce que ceux qui prennent ce genre de décision n ont visiblement rien compris au film et même aux films ou pire estiment que les spectateurs qui iront le voir n en auront rien compris. Quelle honte. Voudrais je nier que ce film présente des esclaves noirs brimés par la population américaine de cette époque ? Pas plus que je souhaiterais nier que des juifs meurent sous les bottes malodorantes des ss nazis dans la liste de Schindler. Alors recontextualisons un petit peu tout ça. Autant en emporte le vent raconte la destinée romantico dramatique d une riche héritière du sud des Usa au temps de la guerre de sécession l inoubliable Scarlett O Harah interprétée par la non moins inoubliable Vivien Leigh. En quoi est ce un drame pour elle? Parce qu' elle va s opposer de tout son corps et de son énergie - et c est peu de le dire ! - à la fermeture de sa plantation ou au durcissement de son règlement au détriment des esclaves qui y survivent et y travaillent et cela serait immanquablement la fin de tout pour tous ses employés esclaves qu'elle aime et traite au risque de faire jaser ou pire de se faire arrêtée autant qu'elle le peut comme ses égaux se montrant de fait à elle seule bien plus civilisée que l'Amérique du Sud toute entière. Scarlett se sacrifierait volontiers pour défendre sa Terre et les gens qui la travaillent et elle les préfère même à celui qu'alors elle aime Rhett Butler un aventurier sudiste opportuniste sans foi ni loi campé de manière formidablement nuancée par Clarck Gable. D ailleurs dans le film des esclaves travaillant encore avec Scarlett préfèrent rester avec elle pour tenter de l aider a se battre seule contre tous pour conserver leurs droits après qu'elle se rende compte qu'elle n a plus ni argent ni nourriture pour s occuper de ses gens et qu'elle décide donc de les affranchir pour leur rendre leur liberté. Ce film a l intelligence de ne pas en avoir trop fait et c est peut être aussi là la raison de son succès. Il a certainement en son temps contribué à ouvrir les consciences notamment celles des américains et avec d'autres voix s'est mêlé à celle de Martin Luther King; toute proportion gardée, son dream est celui de Scarlett. Nombreux sont les allemands et même les français des années 30-40 et bien sur ceux des années 1900 pour qui l injustice qui frappait les juifs tziganes ou les populations coloniales de ces époques ou bien avant elle tous les noirs forcés a devenir des esclaves il y a de cela plusieurs siècles... hiers... nombreux étions nous - de ceux qui vivaient à Leidenstadt en 1917 ou à l époque des rois d Europe ... nombreux étions nous à comme Scarlett et Brett trouver la totale injustice et la totale inhumanité quasiment banale... c'est la triste logique de la grande Histoire... Et malgré ça Scarlett défendait avec emphase et panache (et quelle panache !) a une époque où c'était transgressif de le faire et les Noirs et les femmes. Par ce fait Vivien Leigh est devenue pour toujours et encore plus aujourd'hui ou d'aucuns souhaiteraient la voir bâillonnée une des voix immortelle de toutes les populations brimées et une apôtre de la voix des femmes. Puisque on veut interdire Autant en Emporte le Vent alors interdisons La liste de Schindler ou encore Lawrence Arabie et pourquoi pas Ben Hur Quo Vadis ou Les Dix Commandements et pour quoi pas le cinéma des lors qu'il souhaite dénoncer le pire des vices de l'Homme : sa bêtise. Qui elle n a pas d époque ni de couleur. Moi a la place du Grand Rex et bien je le diffuserai quand même malgré le retrait de Warner et certainement pas pour rendre hommage à l esclavage et aux brimades et autres crimes raciaux mais pour rendre hommage à Scarlett qui s est battue cinématographiquement contre son époque abjecte de tout son corps et de toute son âme. Et encore plus pour le cinéma sa force et sa voie,qui transcende toujours avec intelligence les âges les âmes et les lois. Aujourd’hui, évidemment, je veux plus que jamais célébrer et vous parler d Autant en emporte le vent ce chef d'œuvre absolu du 7eme art aujourd'hui trainé dans la boue de l'oubli, du déni et du mépris. Pour ce qu'elle vaut et une fois n'est pas coutume ma voix rejoint aujourd'hui celle de notre ministre de la culture qui déjà s'en insurge. Respect pour toutes et tous. Et regardez ou reregardez Autant en emporte le vent tant qu'il en est encore temps car le vent se lève mais il est encore temps de vivre, de penser, et de rêver à un monde meilleur.Ce que le cinéma peut. Et doit.

Michel BLAISE

14/06/2020 à 05:33

...Autrefois à Colomb-Béchar,
J'avais plein de serviteurs noirs
Et quatre filles dans mon lit,
Au temps béni des colonies.
On pense encore à toi, oh Bwana...(Jacques Abel Jules Revaud / Michel Charles Sardou / Pierre Delanoe)

Ça sent la "recontextualisation"

"Dieu est peut-être éternel, mais pas autant que la connerie humaine " (Desprogres).

Jujube

14/06/2020 à 06:47

C'est une illusion de croire que tout un chacun n'a pas un petit quelque chose de salopard caché dans la manche ou sous le chapeau. Petite ordure muée parfois en idéologie propre aux contextes et moments variables de la très étonnante histoire humaine. La politique du lèche-culs est universelle envers les puissants de ce monde
- qu'ils soient de fieffés salauds ou d'apparents angelots - à qui, bien entendu, il se doit d'ériger des statues. En guise de remerciement et promesse d'immortalité, sans doute.
Malgré le relooking , ces images de pierre ou de bronze ne parviennent à effacer "la tache originelle" du destinataire. Les statues seraient en fait des faux jetons et il faudrait alors s'attaquer à toutes. C'est beaucoup de boulot et parfois un attentat contre l'art. Pour épouiller quelqu'un, faut-il nécessairement lui couper la tête?

Robin

14/06/2020 à 09:22

Il n'a jamais été question de censure, mais de contextualisation, et je pense que c'est une bonne chose. Le film comme le livre mettent en scène des personnages noirs - esclaves- contents de leur condition et "tristes" à l'idée qu'on les sépare de leur maître si la guerre venait à être perdue. C'est du révisionnisme et une forme de propagande si contexte il n'y a pas. On peut défendre que, comme l'œuvre est centrée sur Scarlett, c'est son point de vue blanc qui crée cette narrative et que n'importe quel lecteur pas trop imbécile s'en rendrait compte, mais le livre est à la troisième personne, son narrateur est externe et agit en observateur, ce qu'il présente semble être une vérité historique supplémentaire. Quiconque ne serait pas bien éduqué sur cette guerre ressortirait du livre en ayant ces terribles réflexions révisionistes à la "mais ils étaient heureux les esclaves dans le Sud", c'est très grave et ça pourrait causer un préjudice terrible à la communauté noire américaine et noire tout-court.
Et les imbéciles dans les commentaires qui pensent que le film "Autant en emporte le vent" est une fierté pour la communauté noire parce qu'il a décerné un Oscar noir, renseignez-vous un peu sur cette victoire et le contexte qui l'a entouré, et essayé de vous mettre à la place des personnes concernées au lieu de débiter de telles idioties.

Michel BLAISE

14/06/2020 à 13:24

Le meilleur moyen d'être efficace pour convaincre et de pas ruiner toute crédibilité à son argumentation est d'éviter les insultes ; tout ce qui est excessif ne compte pas, votre commentaire fait à peine l'effet d'un zephir dans l'azur.

Mais, au fond, votre attitude est à l'image de tout les extrémistes désirant imposer ex cathedra leur volonté. Non, ça nest pas ainsi.

Cdlt.

Liger

14/06/2020 à 10:22

Vite, interdisons la diffusion, la réédition et la vente des " Commentaires " de Jules César, odieuse apologie de l'invasion de la Gaule, des exterminations d'indigènes et de la vente comme esclaves de dizaines, voire de centaines, de milliers d'entre eux.

Rasons tous les immeubles du XVIIIe à Bordeaux, à Nantes et partout ailleurs qui furent construits avec l'argent de la traite et déboulonnons toutes les statues des complices de cette pratique : ainsi, on ne peut pardonner à Colbert (1619-1683) d'avoir à ce point bafoué les valeurs énoncés dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (1789).

Inspirons nous de " 1984 " en réécrivant constamment le passé sous la férule d'une Commission de la Bien-Pensence d'Aujourd'hui. L'Histoire est une chose trop sérieuse pour être laissée aux historiens, ces fruits secs qui se cachent derrière leurs années d'étude : remplaçons-les par des associations (dont le budget est constitué de subventions publiques à 90 %) qui sauront traquer le vice à travers le passé, etc.

Vite, créons une police de la promotion de la vertu et de la répression du vice pour faire règner la vérité militante et interdire tout ce qui la contredit.

« Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux : ... »
(François-René de CHATEAUBRIAND)

NAUWELAERS

14/06/2020 à 11:44

En réponse à Itikar: les manifestants de la cause noire et antiracistes ne portent surtout ce film -un chef-d'oeuvre à contextualiser -comme un «étandard»: grossier contresens !
En réponse à Michel Blaise: la connerie humaine est hermétique au second degré.
Même si j'admets que «Le Temps Des Colonies»,pour mentionner le titre exact,n'est vraimeznt pas du meilleur goût(1976).
Vite accusons Sardou -dont je ne suis pas fan- d'être un violeur («J'ai envie de violer les femmes» dans «Les Villes De Grande Solitude»)ou Orelsan d'être un macho bas de gamme («Sale Pute»)...
Monsieur Blaise, ne citons pas l'immense Desproges à mauvais escient...
La face B de cette chanson de Sardou, Revaux,Delanoë s'appelle «J'Accuse».
Elle est chantée par un écolo bobo,cette gauchiasse de Sardou !
On y trouve des paroles telles que celles-ci:
«J'accuse les hommes de salir les torrents
D'empoisonner le sable des enfants
(...)
De pétroler l'aile des goélands
De nécroser le fond des océans»
(...)
La fin est un cri de révolte

«J'accuse les hommes d'être bêtes et méchants
Bêtes à marcher au pas des régiments
De n'être pas des hommes
Tout simplement !»
Oui le même vocaliste emphatique et tonitruant -cela dit il sait chanter -et qui a mis ces deux chansons en faces A et B d'un même 45 tours !
Il a dû le faire exprès, comme un filtre...
Donc Desproges, on le laisse tranquille et alors qu'on nous harcèle avec la distanciation sociale ou physique (dans le dernier cas,de façon judicieuse même si frustrante et lassante puisqu'elle n'est pas sociale !), j'ai une suggestion valable pour Monsieur Blaise et quiconque.
Et je m'inclus dans le lot.
Un peu d'intelligence,de second degré et de...distanciation artistique svp, les indignés perpétuels ?
Gardez donc votre indignation pour des causes qui en valent la peine.
Elles grouillent hélas dans cette vallée de larmes...
CHRISTIAN NAUWELAERS

LeBison

14/06/2020 à 12:17

Cher Robin, votre point de vue est intéressant et défendable, mais pourquoi diable vous sentir obligé d'insulter, en les traitant d'imbéciles et d'idiots, ceux qui ne pensent pas exactement comme vous ? Vous rendez-vous compte qu'au lieu de faire avancer vos idées, vous tombez dans le piège que vous croyez dénoncer ?
Vous vous placez dans la position détestable de "moi je suis celui qui sait, moi je suis capable de faire la différence, mais vous, vous n'êtes qu'une bande d'ignares dont je vais faire l'éducation, que ça vous plaise ou non".
Au lieu de faire la leçon, apprenez à respecter vos interlocuteurs, apprenez à débattre sereinement, et vous serez surpris des résultats.

NAUWELAERS

14/06/2020 à 12:27

RECTIFICATION,j'ai écrit n'importe quoi pour Itikar,désolé !
Il pense que le film «devrait être au contraire porté comme un étendard...» donc dans cette acception, il n'y a aucun contresens !
Il serait intéressant d'exhumer les réactions d'époque de la communauté noire -et blanche d'ailleurs -quant à l'attribution d'un oscar à Hattie McDaniel, qui fut certes oscarisée mais également ostracisée en tant que Noire lors de la remise officielle du prix.
Sur la «lobby card» qui illustre l'article de Nicolas Gary, on constate,outre une petite erreur (Vivian au lieu de Vivien), l'absence de mention du nom de l'actrice noire qui passa un temps fou devant les caméras à jouer des rôles de domestique...
Cela dit la beauté formelle du film doit encore pouvoir être admirée hors tout contexte idéologique: après explications nécessaires.
La «censure imbécile», pour citer l'auteur de la chronique,c'est une périssologie !
CHRISTIAN NAUWELAERS

NAUWELAERS

14/06/2020 à 12:33

100% d'accord avec Liger !
CHRISTIAN NAUWELAERS

todike

14/06/2020 à 13:07

Vite, censurons le livre le plus lu de tous les temps, paraît-il... la Bible ! Avec ses patriarches suivis de colonnes d'esclaves, qu'il fait circoncire quand il décide de le faire pour lui-même : Tous les hommes de sa maison, nés dans la maison ou acquis d’un étranger à prix d’argent, furent circoncis avec lui. (Genèse 17-27). Avec son apologie de la colonialisation : L'Éternel dit à Moïse "Va, pars d'ici avec le peuple... et allez au pays que j'ai promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob, disant : Je le donnerai à votre postérité" [...] Vous conquerrez ainsi le pays et vous vous y établirez; car c'est à vous que je le donne à titre de possession

etc.

Je pense que les fondamentalistes de tous bords vont se précipiter pour établir cette contextualisation !

Et pendant ce temps, l'esclavagisme, le vrai, perdure tranquillement. Sur de vrais hommes, des gens qui seraient heureux dès demain si on les libérait aujourd'hui. Mais ces pauvres types, qui s'en soucie ?

tictactoc

14/06/2020 à 14:05

Pourquoi ça m'énerve ? parcequ'on essaie de plus en plus de rendre le monde unidimensionnel Oui, il y a du racisme dans autant en emporte le vent, ùmais les féministes pourraient aussi s'énerver du personnage de Sacrlett, qui use de ses charmes en égoïste , et dela "bonne" femme dévouée , digen, et qui meurt en couches : tout pour plaire ! Du coup on oublie l'histoire d'amour, l'image du père, l'attachement à la terr, le contexte historique, le déir de vivre même au milieu du drame, bref tout ce qui frend l'histoire attachante .. pour moi l'image du film c'est Scarlett, veuve, qui meurt d'envie de danser derrière son comptoir
et elle a beau jouer un personnage de garce et de femme fatale, c'est toute l'opression des femmes qu'elle exprime dans cette scène . Je crois que je vais acheter le DVD !

Liger

14/06/2020 à 15:28

Complément destiné à montrer qu'il s'agit d'une question complexe à laquelle le " Yakafaucon " ne peut apporter que de mauvaises " réponses " :


Au-delà de ce sujet, cela pose pour la enième fois la question du rapport entre l’art et la morale : pour ma part, tout en condamnant totalement les idées politiques qui y sont promues, je continue d’apprécier esthétiquement « La ligne générale » (Eisenstein, 1929) et « Le triomphe de la volonté » (Riefenstahl, 1935).

Par principe, je suis totalement hostile à la réécriture du passé et très peu favorable à la censure en général. Mais il peut y avoir des cas complexes : ainsi, pourrait-on autoriser la diffusion d’une oeuvre, mettons un film pour rester dans le contexte, qui vise à convaincre de la nécessité de discriminer une catégorie de personnes sur une base arbitraire (critère raciste, par exemple) en les présentant systématiquement comme des individus néfastes ? Exemple concret, peut-on accepter que « Le Juif Süss » (Harlan, 1940) soit diffusé, librement ou non ? À mon avis, non, du moins pas sans un avertissement exposant clairement qu’il s’agit d’une oeuvre antisémite du IIIe Reich, lequel avait alors commencé à mettre en oeuvre le génocide des Juifs. Toujours à propos du nazisme, j'ai toujours regretté que " Mein Kampf " ne soit pas en vente libre... à la condition IMPÉRATIVE que ce soit une édition critique avec notes nombreuses et détaillées en bas de page et pas seulement un avertissement au début de l'ouvrage : il a été et reste contre-productif de créer une aura d'ouvrage maudit parce qu'interdit car cela créée un attrait classique pour le " fruit défendu ". Il serait bien préférable que les propos monstrueux d'Hitler soient accessibles à tous, ne serait-ce que pour ruiner les efforts des apologues falsificateurs qui publient en ligne des éditions ou des passages de " Mein Kampf " dans lesquels les passages les plus " gênants " n'apparaissent jamais : par exemple, il doit être compliqué pour certains néonazis d'assumer publiquement le passage suivant : " On pèche contre la volonté du Créateur quand on laisse les hommes les mieux doués étouffer par centaines de milliers dans le marais du prolétariat actuel, tandis qu'on dresse des Hottentots et des Cafres à exercer des professions libérales. Car il ne s'agit là que d'un dressage, comme pour un caniche, et non d'une « culture » scientifique. " [Mein Kampf, chap. 2 - L'État - Éd. de 1926]

Cela pose la question des critères de censure (pour appeler la chose par son nom), mesure gravissime, à laquelle il faut mettre des garde-fous très rigoureux pour la limiter au strict nécessaire… et éviter les positions délirantes comme celles prises récemment sur « Autant en emporte le vent ».

Certains vont affirmer qu’aucune restriction n’est acceptable : intellectuellement, c’est simple ou, plutôt, simpliste ; mais ce n’est pas applicable et il ne faut donc pas fuir la réflexion sur le sujet.

NAUWELAERS

14/06/2020 à 20:30

Je ne sais pas à qui Michel Blaise répond mais si c'est aux censeurs qu'il s'en prend,alors j'adhère.
La censure imbécile fustigée par Nicolas Gary,je maintiens.
C'est de l'abus,du déni de démocratie et parfois une preuve d'inculture totale sur le plan historique.
CHRISTIAN NAUWELAERS

NAUWELAERS

14/06/2020 à 20:50

Tout à fait d'accord avec les messages de ce 14 juin de todike, tictactoc et Liger.
Pour ce dernier: bien entendu,certaines oeuvres appellent un appareillage critique indispensable.
La censure,me semble-t-il, ne peut s'appliquer que dans un nombre ultraréduit de cas: des textes qui feraient l'apologie des meurtres ou de crimes, mais au premier degré, par exemple.
Pas comme un acteur,écrivain ou chanteur se mettant dans la peau d'un salopard et déclenchant l'ire de ceux qui sont incapables de détecter un second degré artistique quel qu'il soit: des gens pénibles.
Qui en général veulent imposer leur volonté moralisante erronée en tentant de faire disparaître ce qui les gêne.
Ou en réécrivant les oeuvres dans un sens qui leur convient.
Comme des dames patronnesses intolérantes...
N'oublions pas qu'une censure peut apporter une aura de martyr à quiconque en est victime !
Que la personne soit un grand créateur ou un triste individu...
Je ne mentionne aucun nom: on pensera à qui on voudra.
Moins de censure et plus de pédagogie: miser sur l'intelligence du public.
Dont tout le monde n'est pas également pourvu, d'après certaines aberrations qui polluent le débat public et le rendent délétère et hystérique: tant pis, il faut avancer tout de même.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Liger

15/06/2020 à 02:14

@ Chirstian Nauvelaerts : je suis tout à fait d'accord avec vos différents messages.

Bien cordialement,

Saga Africa

15/06/2020 à 08:12

«Évidemment, entendre « Miss Scarlett » avec cette voix chevrotante aux accents colonialistes »

Cher Nicolas : l'excès de précautions oratoires, bien qu'écrites, vous font écrire des bêtises ;-)
Un accent colonialiste pourrait s'appliquer au fond du texte, lorsque l'on ferait l'apologie du « colonialisme ». En l'occurrence, la façon de s'exprimer de l'esclave est juste une façon avec l'accent... africain.
On pourrait s'amuser à dénoncer tous les films qui utilisent des noirs (des gens de couleurs ?) avec cet accent comme horreur raciste à relent colonialiste aussi... Ainsi qu'un certain Michel Leeb...
Bref, tout ceci fait beaucoup de bruit parce qu'on cherche à réécrire l'histoire avec une vision actuelle du passé. C'était le boulot du héros d'Orwell dans 1984 : réécrire tous les anciens articles de journaux pour les mettre en phase avec la vision du jour.
1984 est juste en retard de 36 ans... Orwell aurait dû titrer son œuvre 2020.

Zelda

15/06/2020 à 09:33

Petite rectification de votre excellent article. La nouvelle traduction d'autant en emporte le vent dans une version plus juste du texte original est le fait des Éditions Gallmeister et non Folio comme vous en faites mention.(gros travail de traduction où les dialogues des personnages noirs notamment apparaissent moins simplistes et caricaturaux) Folio Gallimard qui détenait les droits justement du roman depuis 1939 est d'ailleurs parti en guerre mesquine d'éditeur en ressortant le roman dans version initiale augmentée le même jour que la sortie de la nouvelle version.

Nicolas Gary

15/06/2020 à 09:59

Bonjour
L'article ne mentionne pas du tout la nouvelle traduction, mais bien la réédition enrichie chez Folio.
Bien à vous

NAUWELAERS

15/06/2020 à 10:57

En réponse à Saga Africa: non le roman «1984» n'aurait pas dû s'appeler «2020»!
On atteint ces temps-ci un pic que j'espère provisoire d'intolérance bien-pensante -qui je l'espère va décroître -mais cela n'a pas commencé maintenant bien entendu.

N'ayons pas le nez dans le guidon en niant de telles dérives plus anciennes allant déjà dans le droit fil (tordu ) de ce qui se passe aujourd'hui.
On attend les dénonciations de l'accent africain ou simili-africain que prenait Henri Salvador dans certaines ds ses chansons comiques...
Le même Salvador que l'on a pu voir à la télévision avec une «black face».
Et avec une perruque noire et des bananes pour son irrésistible «Juanita Banana» dont l'original américain,même titre, était dû à un groupe fictif: The Peels (!) (qui eurent l'honneur de se faire massacrer par la critique dans leur passage au premier Olympia d'Antoine en 1966).
Pourquoi ces détails ?
Pour situer cette irrésistible pochade des années soixante dans son contexte.
On rigolait très fort sans couper les cheveux en huit dans le sens de la longueur en s'assurant que la couleur des ciseaux (d'Anastasie ?) n'offense personne...
Imagine-t-on de sinistres redresseurs voire redresseuses de torts qui viendraient se plaindre, par rapport à un tel titre,d'une image dégradante de la femme,etc.?
Mais alors,autant s'en prendre à la mémoire de l'immense Joséphine Baker qui jouit d'une aura immense dans les milieux culturels dominants: à juste titre,je m'empresse de l'ajouter.
En poussant les délires de rééducation des masses non évoluées encore plus loin -par toute une clique de despotes se croyant éclairés et légitimes-on pourrait reprocher à Baker d'avoir,elle aussi,contribué à renforcer dans l'esprit des gens des clichés etc.etc.en se produisant à la fameuse Revue Nègre (désolé) avec une ceinture de bananes autour de son corps quasi dénudé !
Ce qui fit scandale et sensation de tellurique façon.
Quand on connaît la vie et l'action de cette fabuleuse artiste et grande dame, on conçoit sans peine l'absurde de cette situation de révisionnisme potentiel de tout,d'épuration sauvage qui bien sûr s'autojustifie toujours..
Bref en étant un vrai progressiste aussi éclairé que possible, on admettra que tout cela devient vraiment imbuvable.
Insignifiant car excessif mais avec parfois des conséquences négatives inadmissibles.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Natali

15/06/2020 à 23:36

Autant en emporte la censure et les censeurs.
Autant en emporte la connerie et les connards
Autant en emporte le vent,
Qui dénonce, bien avant l'heure, l'esclavagisme, la guerre, la lâcheté des hommes,la condition féminine, dresse le portrait d'un vieux monde finissant, arrivé au bout de son idéologie suprémaciste et fait l'apologie de la terre, mère nature, seul bien commun qu'il nous reste à tou.te.s et qu'il convient de protéger et de respecter, sous peine d'assister à notre disparition ... Ah! Encore un roman écrit par une femme ? Brrrrrrr .... j'en ai des frissons ... pas vous messieurs ?
Hahaha !!!

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20/03/2023, 15:54

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Cette semaine, La Grande librairie entre en résistance

Ce 20 mars, Augustin Trapenard propose d’embarquer, destination : ailleurs. Sur France 5, retrouvez une nouvelle émission de La Grande Librairie, à 21h, à la découverte d’autres horizons.

20/03/2023, 10:48

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La Peste d'après Camus, une série dans un monde post-Covid de 2029

Annoncée en novembre 2020, annus horribilis du coronavirus, l’adaptation se profile bel et bien. La mini-série tissera des liens avec le présent : quand le roman de Camus s’inscrivait dans la ville d’Oran, en 1940, La Peste version France 2, se déroulera en 2029. Et dans un contexte sanitaire tout aussi éprouvant…

18/03/2023, 11:20

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Fortune de France, adaptation de la saga de Robert Merle

Fortune de France est une adaptation du premier tome de la saga du même nom écrit par Robert Merle (1977, Le Livre de poche), réalisée par Christopher Thompson. La série en 6 épisodes de 52 minutes sera diffusée sur France 2.

15/03/2023, 10:09

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Harry Potter : Gallimard publie le guide d'Hogwarts Legacy

Hogwarts Legacy est le grand succès vidéoludique du début d’année 2023 : plus de 12 millions de versions vendues, et ce seulement deux semaines après sa sortie, annonçait Warner. Tous les appels au boycott contre le jeu, notamment pour empêcher J.K. Rowling d’en tirer des revenus, ont échoué. Gallimard jeunesse, qui publie le guide officiel du titre le 4 mai prochain, profitera-t-elle de ces ventes mirobolantes ?

14/03/2023, 18:17

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Et doucement rallumer les étoiles, adaptation d'un roman d'Élaine Turgeon

Et doucement rallumer les étoiles est une adaptation du roman Ma vie ne sait pas nager d'Élaine Turgeon (2006, Alice Éditions), réalisée par Thierry Petit. Le téléfilm de 90 minutes sera diffusé sur France 2 le 29 mars 2023 à 21h10.

13/03/2023, 12:01

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TF1 fait revivre les mangas Cat’s Eyes avec une adaptation en série

TF1 prépare depuis plusieurs mois l’adaptation en série de Signé Cat’s Eyes. Elle est inspirée de l’œuvre du mangaka Tsukasa Hôjô et du dessin animé diffusé en France à la fin des années 80. Mais il s'agit d'innover : des comédiennes incarneront les célèbres panthères nocturnes. 

10/03/2023, 17:16

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La série Batman : Caped Crusader de retour chez Amazon

Le projet de série Batman: Caped Crusader, abandonné par HBO Max et Warner Bros Discovery en août 2022, revient finalement à Amazon Prime, après une session d'enchères. Cette production animée réunit la légende Bruce Timm (Batman : la série animée), J.J. Abrams et Matt Reeves.

10/03/2023, 16:08

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Une série docu-fiction d'après l'enquête de Patricia Tourancheau

Insoupçonnable, série docu-fiction de 4 épisodes de 52 minutes, nous emmène dans l'affaire dite du « Grêlé ». Adaptée du livre Le grêlé était un flic de Patricia Tourancheau, la série plonge dans cette histoire à travers la vie d’un psychiatre qui se perd jusqu’à l’obsession dans ce cas unique en France. La série est en tournage en Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Belgique.

10/03/2023, 15:31

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À la 1ère page : Ghyslène Marin, Anne-Catherine Blanc, Annabelle Gervais

À la 1ère page, le magazine littéraire du pôle Outre-mer de France Télévisions, a annoncé ses invités du mois de mars : Ghyslène Marin, Anne-Catherine Blanc et Annabelle Gervais.

09/03/2023, 16:51

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La Grande Librairie questionne la place des femmes

Cette semaine La Grande Librairie interroge la place des femmes à l’intérieur des livres. La façon dont elles défient les représentations dans lesquelles on les a trop longtemps assignées, élargissent l’espace qui leur est accordé, réinventent les types de personnages qu’elles incarnent depuis des siècles. Sur le plateau, Nancy Huston, Jennifer Tamas, Marguerite Abouet et Mélissa Da Costa.

07/03/2023, 11:35

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La fille de l'assassin, d'après le thriller de Patricia Macdonald

Adapté du roman de Patricia Macdonald, La Fille sans visage, France 2 annonce le début du tournage du film, La fille de l’assassin. Traduit par Nicole Hibert, le roman avait été publié chez Albin Michel en janvier 2005.

06/03/2023, 14:16

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Le destin d'une lectrice à domicile bientôt sur France 5  

Vendredi 24 mars à 21H00 sur France 5, l'émission Place au cinéma rendra hommage au réalisateur et scénariste Michel Deville. Ses films ont marqué par leur élégance, leur charme et leur insolence une part des imaginaires.

01/03/2023, 17:26

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Une confession, un couple au bord du précipice sur France 2

Le roman Une confession de John Wainwright qui dissèque l'intimité d'un couple, est adapté pour la télévision. Il sera diffusé le mercredi 22 mars sur France 2 à 21 H 10. Entre paysages provençaux et rancœurs enfouies, cet ouvrage littéraire est encore une source d'inspiration.

01/03/2023, 17:25

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Isabelle Falconnier prend la tête du Club suisse de la presse

Le comité du Club suisse de la presse (CSP) a annoncé la nomination d’Isabelle Falconnier au poste de directrice exécutive. Elle prendra ses fonctions le 1er juillet prochain, remplaçant ainsi Pierre Ruetschi qui a annoncé son départ l’an dernier. 

01/03/2023, 11:41

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Les romans sur la cordonnière Victoire Du Sault, bientôt au cinéma

Les Films Opale distribuent l'adaptation de la série de romans La Cordonnière de Pauline Gill. Produit par Valérie d'Auteuil et André Rouleau, réalisé par François Bouvier et scénarisé par Sylvain Guy, il prendra l’affiche le vendredi 17 mars. 

 

28/02/2023, 17:28

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Sur France 5, les femmes afghanes se racontent

Des femmes muselées. Des prisonnières, mises en cage sous leur burqa, victimes éternelles de la barbarie des talibans. Ainsi sont-elles figées dans nos imaginaires. À rebours des clichés misogynes qui les frappent traditionnellement, quatre générations de femmes afghanes se racontent. Ce documentaire de 75 minutes signé Solène Chalvon-Fioriti sera diffusé le dimanche 12 mars à 20h55 sur France 5.

28/02/2023, 11:38

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Renaud Camus sur Sud Radio : haine et violence, sans contradiction

Inviter un auteur plusieurs fois condamné pour incitation à la haine comporte le risque de quelques dérapages racistes. Lorsque cela se produit sur Sud Radio, avec André Bercoff derrière le micro, les probabilités grimpent en flèche.

28/02/2023, 11:11

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Le cinéaste Jean-Pierre Mocky au cœur d'un cycle Arte

Arte consacre un cycle à Jean-Pierre Mocky, le plus fantasque des cinéastes français, auteur d’une filmographie aussi pléthorique qu’excentrique, avec sept films et un portrait inédit.

27/02/2023, 17:19

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Après Pinocchio, del Toro s'attaque pour Netflix à Kazuo Ishiguro

Guillermo del Toro n’en fini plus d’adapter des textes pour la plateforme Netflix : après un Pinocchio tiré du classique de Carlo Collodi, le réalisateur mexicain s’attaque au Géant enfoui (trad. Anne Rabinovitch) du Prix Nobel de littérature 2007, Kazuo Ishiguro.

24/02/2023, 14:43

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L'Incal Infini : un jeu de société autour de la BD de Jodorowsky et Moebius

Why Not Animation & Interaction, en partenariat avec L'Écran fantastique et Les Humanoïdes Associés, présente le jeu inspiré de la série culte de bandes dessinées L'Incal, cosignée par Alessandro Jodorowsky et Mœbius. Proposée en financement participatif, la création est due à Manuel Rozoy et Guillaume Montiage.

22/02/2023, 13:04

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Mafalda, reviens !, nous avons perdu la colère et l'insolence

France 3 Occitanie diffusera, le 30 mars prochain, un documentaire de Lucia Sanchez, Mafalda, reviens !. Comme son titre l'indique, il est consacré au personnage de bande dessinée créé par l'auteur argentin Quino (1932-2020), dont il étudie l'héritage, celui qui perdure comme celui qui s'est perdu.

22/02/2023, 08:56

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Colette, toujours Colette, dans La Grande Librairie

« Vie de Colette, scandale sur scandale, puis tout bascule, elle passe au rang d’idole ! », disait Jean Cocteau. De souvenirs d'école en Lagarde et Michard, on cite volontiers la série des Claudine, Chéri, Le Blé en herbe ou Gigi, mais connaissons-nous vraiment Colette ? 

21/02/2023, 08:39

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Le roman Cœur de Slush arrive sur grand écran dès juin

Les Films Opale dévoile la bande-annonce du long métrage Cœur de Slush, réalisé par Mariloup Wolfe. Produit par Christian Larouche, le film sera à l’affiche partout au Québec dès le vendredi 16 juin 2023.  

20/02/2023, 15:17

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Gomorra de Roberto Saviano adapté en jeu vidéo

Le « roman enquête » sur la mafia napolitaine, la Camorra, révéla en 2006 l’écrivain et journaliste italien, Roberto Saviano au grand public. Il sera ensuite mis sous protection policière suite à des menaces de mort de l’organisation criminelle. Après une adaptation en série diffusée en France sur Canal+ et Arte en 2015, Gomorra (trad. Vincent Raynaud) est cette fois-ci transposé pour le monde vidéoludique, dans une intrigue originale.

16/02/2023, 17:06

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Géronimo Stilton, la souris journaliste, passe sur grand écran

Plus d’une centaine de livres traduits dans 50 langues, une série animée, des jouets ou encore des jeux vidéos... Géronimo Stilton avait tout conquis ? Presque : il manquait à son CV un ultime secteur : le cinéma. 

16/02/2023, 08:51

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La Grande Librairie explore les pouvoirs de la littérature

En quoi les livres nous changent la vie ? Quelles lumières ou quels voyants sont-ils pour comprendre la course folle du monde d'aujourd'hui ? Cette semaine, La Grande Librairie se penche sur les pouvoirs insoupçonnés de la littérature. Quatre écrivains lecteurs nous emmènent sur le chemin de personnages, de destins et de voix qui nous épaulent et nous éclairent, dans tous les sens du terme.

14/02/2023, 11:26

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Une saison 2 pour Libres !, la série qui déconstruit les diktats sexuels

Après les 60 millions de vues de la première saison, la série qui déconstruit les diktats de la société en matière de sexualité fait son grand retour. Entourées de personnalités engagées, la documentariste Ovidie et la comédienne et journaliste Sophie-Marie Larrouy abordent dix nouveaux thèmes, de l’orgasme féminin à la charge mentale contraceptive en passant par l’obsession pour les postérieurs féminins…

08/02/2023, 15:54

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Les bibliothèques de Dijon dans un jeu vidéo Game Boy sur mesure

Les bibliothèques françaises accueillent depuis quelques années déjà des jeux vidéo au sein de leur offre documentaire et de leur programme d'animations. Mais le réseau des établissements de Dijon peut se vanter d'apparaitre dans un jeu vidéo dédié, conçu par un spécialiste pour le Game Boy de Nintendo.

08/02/2023, 11:45

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Hogwarts Legacy : un personnage trans dans l'univers Harry Potter

Malgré — ou du fait ? – les accusations de transphobie portées contre JK Rowling, la franchise Harry Potter a introduit un personnage trans dans ses productions. Le jeu vidéo Hogwarts Legacy contient bien une sorcière, Sirona Ryan, qui dirige une taverne, Three Broomsticks dans le village de Hogsmeade. Et pour les fans, aucun doute…  

07/02/2023, 18:00

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La Grande Librairie explore la liberté d'expression

Écrire, mais à quel prix ? Cette semaine, La Grande Librairie fait la part belle à des voix qui s’élèvent. Face à l’intolérance, la censure ou l’injustice, face à de constantes pressions, c’est un combat que de dire, d’écrire et de garantir notre liberté d’expression.

07/02/2023, 15:12