Aïe, aïe, aïe : ces histoires de déplacements du président un peu partout en France, décidément, ça n'a pas bonne presse. Tout simplement parce que l'on ne sait pas vraiment qui se déplace : le président, ou le futur candidat. Et comme le premier n'a pas encore annoncé si le second serait réellement candidat, la gauche tape, et s'en donne à coeur joie.
Le 07/12/2011 à 10:12 par Clément Solym
Publié le :
07/12/2011 à 10:12
Eh oui, un jour ici, l'autre là-bas, avec des attaques franches contre la gauche, Hollande et les autres... Tout cela ressemblerait fort à des pratiques de campagne. Mais non, selon l'AFP, ce sont des « allocutions de crise », ainsi que l'explique l'entourage présidentiel.
Lis-tes-ratures
Or, depuis qu'il a accédé à la présidence de la République, Nicoas Sarkozy a maintes fois eu l'opportunité de démontrer, en public autant que dans sa petite sphère privée d'amis industriels, combien il penchait plus vers le séant que l'être.
Il lui est même arrivé de commettre des impairs littéraires fâcheux, comme à cette occasion ratée de se taire, où il confiait être absorbé par la lecture des Roujon-Macquart (sic !).
Mais le président a eu d'autres occasions de montrer son bon vouloir, expliquant qu'il palliait ses carences en références littéraires, en se plongeant dans la lecture de Maupassant, ou encore, qu'au retour de Lybie, il avait ostensiblement laissé traîner un exemplaire de Guerre et paix qu'il avait emporté pour l'occasion. Vous pouvez aussi explorer toute sa bibliothèque personnelle.
La Campagne de Russie
Mais revenons à ces histoires de déplacements, tout aussi littéraires que politiques. Selon le Canard enchaîné (abonnez-vous !) le déplacement de Sarkozy à Toulon, c'était pour parler « de la crise, et de l'avenir de l'Europe ». Un meeting qui avait déplacé des foules, ou du moins pour lequel l'UMP avait déplacé des foules, de militants, autant que la préfecture de la Région PACA avait pu mobiliser d'industriels.
Contre-attaque en règle des socialistes, qui s'exclament, en voyant comment les deniers publics sont dépensés pour les voyages de Sarko. Surtout que ces frais ne seront pas imputés au candidat par le futur. À moins que... Surtout qu'à Toulon, c'était le déplacement d'urgence pour communiquer sur l'Europe, la crise et le reste : un déplacement immanquable pour un président.
C'est ici que l'on découvrira combien notre président a pu conquérir des pages et des pages, et revenir sur les cruelles carences et autres références qui plombaient sa vie. En réponse aux socialistes, voilà qu'il rétorque, en aparté, « et tout ce qu'ils trouvent à dire [...] c'est 'combien a coûté le meeting .' Hollande, c'est vraiment le genre de type qui aurait demandé à Victor Hugo combien coûte son encre ».
Victor Hugo, poète, romancier, dramaturge et bien d'autres choses encore, a écrit Les Chatiments et Les Contemplations... Il a aussi écrit La Pitité suprême... Ou encore Le roi s'amuse.
Autant d'ouvrages que Nicolas Sarkozy n'a toujours pas lus.
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