Crée en 1993 par Bernard Crick, le prix Orwell vise à promouvoir l’écriture telle que l’écrivain George Orwell le voulait c’est-à-dire de « faire de l’écriture politique un art ». Après avoir dévoilé les sélections le 21 mai dernier, les lauréats des quatre catégories ont été annoncés ce jeudi 9 juillet 2020.
Le 10/07/2020 à 14:56 par Camille Cado
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10/07/2020 à 14:56
Le prix Orwell 2020 de fiction politique a été décerné à Kate Clanchy pour son roman Some Kids I Taught and What They Taught Me (Picador). Dans ce livre, cette enseignante raconte sa propre expérience dans les écoles publiques et aborde des problématiques de société comme la façon dont l’éducation est dominée par les classes sociales.
« Les réflexions de Kate Clanchy sur l’enseignement et les histoires de ses étudiants sont émouvantes, drôles, pleines d’amour et offrent un aperçu étincelant de la société britannique moderne » ont tenu à souligner les membres du jury.
Colson Whitehead a remporté le prix Orwell 2020 pour le meilleur essai politique avec The Nickel Boys, déjà récompensé par le prix Pulitzer 2017. Basé sur la véritable histoire de la Dozier School, une école correctionnelle en Floride, l’ouvrage relate la maltraitance de deux garçons noirs dans une maison de redressement pour mineurs.
Les jurés ont tenu à saluer le caractère « convaincant » de l’ouvrage dans « sa représentation de la corruption et de la violence raciale », tout en fournissant « des preuves irréprochables que la dignité humaine et l’amour, finalement plus puissantes et durables que la haine, peuvent transformer des vies ».
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Le journaliste Ian Birrell a remporté le Prix Orwell pour l’exposition des problèmes sociaux de la Grande-Bretagne 2020 pour ses nombreux articles qui dévoilent les dysfonctionnements du NHS, système de la santé britannique. Il a également mis en lumière des scandales qui visaient l’organisation, dans des médias tels que Mail on Sunday, I News, ou encore Tortoise.
Iain Dale, président du jury, a qualifié le journaliste d’« intrépide » et de « rigoureux », deux des qualités jugées nécessaires pour remporter ce prix. « Je l’admire depuis longtemps, j’espère que ce prix aidera à mettre en valeur son travail et à l’élargir à un public encore plus large » a-t-il continué.
Janice Turner a été saluée par Prix Orwell pour ses articles « The pain of clearing my parents’ house », (The Times, 14 septembre 2019), « These modern-day serfs are invisible to us » (The Times, 26 octobre 2019) et « Corbyn is clueless about the working class » (The Times, 14 décembre 2019)
Elle succède ainsi à Suzanne Moore et Steve Bloomfield, qui avaient remporté le prix l’année dernière.
Les quatre catégories du prix Orwell sont chacune dotées de 3 000 £.
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