Après avoir remporté le Prix du roman Fnac 2012, Patrick Deville remporte le prix Fémina pour Peste & Choléra (Seuil) qui narre les aventures d'un chercheur de l'Institut Pasteur, Alexandre Yersin, découvreur du bacille de la peste à la fin du XIXe siècle. L'écrivain a été choisi dès le premier tour, selon le jury, même si le compte Twitter de l'éditeur avait vendu la mèche plusieurs minutes avant l'annonce officielle.
Le 05/11/2012 à 14:26 par Clément Solym
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05/11/2012 à 14:26
Créé en 1904, le prix Fémina récompense chaque année, le premier mercredi de novembre, une oeuvre de langue française, élue par un jury exclusivement féminin. En moyenne, le prix Fémina s'écoule à 155 000 exemplaires, ce qui peut expliquer l'empressement du Seuil à avoir voulu annoncer la nouvelle.
Le prix Fémina du roman étranger a été attribué à Julie Otsuka pour Certaines personnes n'avaient jamais vu la mer (Phébus), et le prix Fémina de l'essai a récompensé Tobie Nahan pour Ethno-roman (Grasset).
A noter que Patrick Deville reste sur la liste finale du Goncourt (remis ce vendredi), du Renaudot et du Médicis. Après deux prix, il serait effectivement bête de s'arrêter en si bon chemin !
La ministre de la Culture, Aurélie FIlippetti, y est également allée de son petit compliment, saluant la récompense accordée à Deville.
Le Prix Femina 2012 vient d'être attribué à Patrick Deville pour son dernier roman, Peste & choléra. Je me réjouis vivement de ce choix qui distingue une œuvre aussi étonnante par son sujet que par sa forme. Un double défi dont cet auteur à métamorphoses cultive l'habitude, depuis Cordon bleu en 1987 jusqu'à Kampuchéa en 2011 en passant par La Tentation des armes à feu en 2006. J'adresse également mes plus chaleureuses félicitations à la maison d'édition Le Seuil.
De livre en livre, ce grand voyageur des lettres et arpenteur du globe a su nous restituer une parcelle de ces continents au fier tempérament où il vécut ou séjourna : Moyen-Orient, Nigéria, Algérie, Cuba, Urugay, Amérique centrale. On lui doit la création du Prix de la jeune littérature latino-américaine et d'une revue littéraire à Saint-Nazaire, preuves de son attention aux autres et de sa fidélité à son « petit pays ».
Avec Peste & choléra, au rythme accéléré de très courts chapitres, il suit les traces d'Alexandre Yersin, un jeune chercheur issu de la première équipe de l'Institut Pasteur. C'est en courant le monde que celui-ci va découvrir en 1894 le bacille de la peste à Hong Kong, la culture de l'hévéa ou de l'arbre à quinquina. « Ce n'est pas une vie que de ne pas bouger », disait ce scientifique peu casanier. Le Fémina marque le début d'une semaine importante pour les écrivains, les éditeurs et tous les amoureux des livres et de la littérature.
Ci-dessous, un entretien France 3 de janvier 2009, suite à la publication de Equatoria.
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