A l'occasion du lancement de la Semaine de l'industrie, depuis le 18 mars, Christel Bories, Vice présidente de la Fabrique, est venue au Salon du livre pour nous parler de son livre « L'industrie racontée à mes ados … qui s'en fichent ».
Cet ouvrage publié, à l'initiative de la Fabrique, s'adresse aussi bien aux jeunes qu'aux adultes. Il y est question de la représentation de l'industrie dans le grand public.
Le bilan de 2012, était assez médiocre en ce qui concerne l'activité industrielle. Celle-ci s'est contractée et les moteurs internes (la consommation et l'investissement) ont reculé. Pour 2013, les exportations devraient rester le principal moteur de l'activité.
Malgré cette crise, le secteur de l'industrie est et restera important en France pour deux raisons principales. D'une part, si un pays, en l'occurrence la France, n'exporte plus, il est économiquement et financièrement mort ; et d'autre part, l'industrie en générale tire de l'innovation qui « permet aux entreprises d'accroître leur marché et d'élargir leur gamme de produits », note Christel Bories.
Pa rapport au thème du livre : la transmission de l'image de l'industrie. L'entreprise industrielle est souvent perçue comme une fabrique à chômeurs, qui pollue et où le travail est pénible avec des salaires faibles. Ce sont là autant de clichés qui ternissent ce secteur que C.Bories tente de le faire mieux connaître et le valoriser : « ce livre est une réponse à une image décalée par rapport à la réalité que vivent, vraiment et réellement, les industriels (…) il faut objectiver tous ces préjugés », dit-elle.
En effet, les entreprises innovantes (donc celles qui exportent le plus) sont toujours dotées de grandes capacités d'investissement, et emploient des salariés appartenant à un groupe d'enseignes. Si bien que, au regard de l'activité, « un emploi créé en industrie, c'est quatre emplois qui sont créés dans le service », souligne-t-elle. Les services représentent 80 % du PIB de la France, mais s'exportent peu !
Le salaire par tête, quant à lui, représente 14% au-dessus de la moyenne nationale : « il n'y a pas ou plus d'emplois sous-qualifiés dans l'industrie. D'où les salaires sont relativement élevés », précise-t-elle. Par ailleurs, la formation professionnelle dans l'industrie est le meilleur moyen d'évoluer : « un jeune de quinze ans qui commence à un niveau CAP, finit à quarante-cinq ans directeur ou ingénieur… ».
Si ce secteur constitue un véritable ascenseur social ! Christel Bories nous donne un autre exemple : elle-même est entrée « dans le monde industriel depuis toute jeune. Après mes études de HEC, j'ai débuté ma carrière dans le conseil pendant sept ans ; puis j'ai obtenu un poste de contrôleur de gestion chez Péchiney dans le monde de l'emballage... ».
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