Le Peintre d'éventail, paru aux éditions Zulma en janvier 2013, a été désigné par le jury présidé par le poète et écrivain breton Yvon Le Men. La cérémonie a eu lieu à Saint-Brieuc le vendredi 3 mai au Conseil général des Côtes-d'Armor, qui a d'ailleurs créé ce prix littéraire.
Le 06/05/2013 à 15:22 par Lauren Muyumba
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06/05/2013 à 15:22
Après une délibération du jury le 15 mars et l'annonce du lauréat le 18 mars, la remise du Prix s'est déroulée le 3 mai 2013. Une année pas comme les autres puisque elle s'annonce être riche en rencontres et en animations pour les 30 ans du Prix Louis Guilloux : lectures, rencontres avec les auteurs, débats philosophiques, projections de films d'animation sont au programme.
Le lendemain de la remise du prix, Hubert Haddad a participé à la rencontre avec le public qui s'est déroulée à La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieux. Le même après-midi s'est tenue une conférence intitulée Louis Guilloux, un ami actuel, animée par l'écrivain Yannick Pelletier, professeur de lettres et spécialiste universitaire de Louis Guilloux.
Louis Guilloux est connu pour son attachement à la réalité humaine, à la « considération pour le sort des individus » qui transpire à travers ses oeuvres, parfois sous la forme d'une certaine noirceur. « Sa littérature hantée par l'injustice et la misère, reste très contemporaine », cite un communiqué.
À l'image de l'auteur breton Louis Guilloux, l'écrivain d'origine tunisienne Hubert Haddad est un auteur engagé, intellectuellement parlant. Dans Le peintre d'éventail, les personnages fantasques, l'île perdue entre montagnes et Pacifique, et le jardin de maître Osaki créent une atmosphère particulière. Cet imaginaire mène à des questionnements sur la complexité du monde et laisse libre court à l'extra-ordinaire. Bouleversements, émotions et maîtrise de la langue ont séduit le jury. Les Haïkus du peintre d'éventail, paru également chez Zulma en janvier, est comme une mise en abîme de ce roman.
« Hubert Haddad regarde patiemment le monde et s'efforce de préserver ce qu'il y reste de grâce », cite Ariane Singer du magazine culturel Transfuge. Romain Vachoux de la librairie du Tramway (Lyon) a exprimé le même enthousiasme : « Un Japon poétique servi par une langue splendide ».
Le Prix Louis Guilloux, créé en 1983 par le conseil général des Côtes-d'Armor en l'honneur de l'écrivain breton du même nom, couronne chaque année et depuis trente ans, une oeuvre littéraire française. L'un des critères spécifiques à cette dotation de 10.000 euros est la « dimension humaine d'une pensée généreuse, refusant tout manichéisme, tout sacrifice de l'individu au profit d'abstractions idéologiques ».
À l'occasion du 30e anniversaire, un jury de citoyens a été invité à élire leur roman "coup de coeur", dans le prolongement de ce prix.
Par Lauren Muyumba
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