Que l'achat en ligne soit devenu un sport national aux États-Unis n'a rien d'étonnant. Mais quand on examine le marché du livre, les chiffres sont plus importants qu'ailleurs. Le cabinet d'analyse Bowker vient de publier son rapport annuel, 2013 U.S. Book Consumer Demographics and Buying Behaviors Annual Review, qui fait état de l'art de la vente en ligne.
Le 07/08/2013 à 10:25 par Clément Solym
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07/08/2013 à 10:25
perdosimoes7, CC BY 2.0
Pour l'année 2012, 44 % des achats de livres se sont répartis sur 799 revendeurs, contre 39 % en 2011, explique le cabinet. Avec bien entendu Amazon en tête de file, qui a largement profité de la fermeture en 2011 des librairies de la chaîne Borders.
Selon le rapport toujours, on découvre que Barnes & Noble, deuxième revendeur après Amazon s'est nettement plus appuyé sur le commerce de l'imprimé qu'il ne l'avait fait en 2011, allant contre la tendance nationale. Ainsi, les dépenses liées au livre numérique ont diminué de 6 à 4 % entre 2011 et 2012.
Alors que l'ensemble du marché numérique a connu une augmentation de ses ventes, passant de 7 % à 11 % en 2012, la position de B&N est particulièrement étonnante. D'ailleurs, dans le domaine de l'ebook, c'est la fiction qui tire vers le haut l'activité, et plus spécifiquement tout ce qui est polar, romance ou science-fiction, avec 20 % des ventes de ces genres.
Toutefois, le nombre de titres imprimés a tout de même crû, avec une hausse de 3 %, à 292.037 titres contre 301.642 en 2012. Les réimpressions, l'impression à la demande et la commercialisation d'oeuvres du domaine public a connu une très forte croissance, avec 65 % d'augmentation, passant de 1,3 million de titres à 3,8 millions en 2012. La réimpression et la PoD pèsent plus lourd en terme d'ISBN, avec 1,4 million de livres.
« L'étude révèle un impact plus important sur l'industrie de la croissance du livre numérique. C'est plus qu'un simple changement de format. Les livres numériques sont le moteur d'un changement de comportement chez les grands acheteurs de livres. Cette étude a enregistré la tendance, offrant une vision prospective meilleure, pour se préparer à un paysage très dynamique », explique Jo Henry, directeur des études de marché Bowker, dans un communiqué.
Parmi d'autres points saillants de l'étude, on découvrira (sans surprise) que les femmes continuent de dépenser plus pour des livres que les hommes, avec 58 % d'achats féminins, contre 55 % en 2011. Mais les hommes restent les plus grands acheteurs de hardcover.
Dans un autre registre, pour 53 % des consommateurs, la situation économique globale n'a pas influencé les achats durant l'année 2012. Un bon point, puisqu'en 2011, ils étaient 51 % à l'affirmer.
Le rapport est disponible dans son intégralité, à cette adresse, pour 799 $ en format PDF, jusqu'à la fin du mois d'août. Ensuite, il faudra débourser 999 $.
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