En 2018, l’île de Soneva Fushi recherchait des libraires. Les candidats choisis partaient habiter ce paradis de sable blanc pour conseiller les touristes et animer un blog racontant leurs aventures dans l’atoll. Aujourd’hui, un nouveau poste se libère, avec un petit plus : l’île dispose désormais de son propre centre de test au coronavirus.
Située dans l’atoll des îles Maldives, au bord de l’océan Indien, la station balnéaire de Soneva Fushi a de quoi faire rêver. Poissons multicolores, ciel bleu, villa de luxe et cocotiers forment un décor enchanteur qui donne des envies de vacances. Depuis 2018, le lieu emploie trois chanceux libraires chargés de vendre des livres aux touristes, lire des histoires aux enfants et même animer des cours d’écriture.
Un job de rêve que personne ne songerait à lâcher... Sauf si une pandémie s’en mêle. Début avril, Chrissy Ryan, la libraire qui a passé le moins de temps sur l’atoll, a choisi de rentrer chez elle. Son poste est resté vacant tout au long de l’été, les avions étant cloués au sol. Mais avec la réouverture des Maldives aux visiteurs internationaux, Soneva Fushi recherche de nouveau un ou une employée pour gérer une petite boutique sur l’île, avec un contrat s’étalant de fin octobre jusqu’aux fêtes de Pâques.
À l’origine de cette offre d’emploi, Philip Blackwell, descendant de la famille fondatrice de la chaîne de librairie britannique du même nom. Il s’occupe aujourd’hui d’Ultimate Library, un service qui propose de créer des collections d’ouvrages pour des hôtels de luxe.
En plus du décor paradisiaque, l’homme d’affaires avance de sérieux arguments pour encourager les libraires à postuler : « Les Maldives sont pratiquement exemptes de Covid et la station avec laquelle nous opérons possède son propre centre médical et des procédures de test strictes et rigoureuses, c’est donc un endroit très sûr. »
Il y a deux ans, lors de la première annonce de poste, Blackwell se souvient avoir reçu des demandes provenant du monde entier et envoyé par des profils très différents : « Nous avons reçu des candidatures de tout type de personne, un employé de la Maison-Blanche, des réalisateurs de films, des avocats, des responsables informatiques, un poète de plage, ou encore des bibliothécaires à la retraite. »
L’entrepreneur met cependant en garde les futurs candidats : ce n’est pas un métier pour tout le monde. Pour lui, il faut avant tout aimer les gens et aimer vendre des livres. Il ne suffira pas de rester assis sur sa chaise, mais au contraire parcourir l’île et être aventureux. Le Koh-Lanta du bibliophile humaniste, en somme.
L’offre d’emploi exige d’excellentes compétences en anglais écrit et oral, une aisance rédactionnelle pour écrire des comptes-rendus vivants sur le quotidien de l’atoll et des capacités d'animation pour des ateliers de groupe et des événements.
Celui qui sera sélectionné suivra une formation professionnelle à distance avant de s’envoler pour les Maldives. Pour postuler, c'est par ici.
Via The Guardian
Crédit photo : Soneva Fushi - Villa 37
Commenter cet article