En novembre 2007, Jacqueline Sanson prenait le poste de directrice générale de la BnF, remplaçant alors Agnès Saal qui allait officier au Centre George Pompidou, à compter du 1er septembre de cette même année. Conservatrice générale des bibliothèques, ayant travaillé à la BnF durant toute sa carrière, Jacqueline Sanson devrait quitter prochainement son son poste au sein de l'établissement. On parle de début 2014 pour ce départ.
Le 26/09/2013 à 16:12 par Bartleby
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26/09/2013 à 16:12
Depuis, le mercato de la rentrée fait son oeuvre et tout un chacun se demande qui donc pourra remplacer la directrice générale - certains n'hésitant pas à parler d'un directeur général. Bien entendu, il ne saurait être question de colporter, comme le disait Antonin Artaud, « de sales ragots, comme il s'en colporte entre évier et latrines ». S'il m'est permis de rendre hommage à la République, voici ce qui doit être dit.
En effet, il se raconte dans les milieux autorisés à penser, que l'actuel directeur du service du livre et de la lecture, au ministère de la Culture, compterait parmi les favoris. C'est impossible. C'est impensable. D'abord, parce que la République est une belle institution, et qu'elle ne permettrait pas de pareilles compromissions, évidemment.
Ensuite, parce que la BnF, entre autres activités, a tout de même un pied très implanté dans le registre ReLIRE, dont on sait combien Nicolas Georges s'est fait le défenseur, à différentes reprises. On se référera aux interventions durant le Salon du livre de Paris 2013, où il avait présenté le grandiose projet patrimonial, ou encore, à l'explication rapportée par Primento : « Nous avons été vers un assouplissement du droit d'auteur exclusif. »
Et même à ce tweet, évoquant un fameux article de BibliObs :
On appréciera particulièrement la sortie de Nicolas Georges qui dit que ReLIRE évite aux auteurs d'être dévalisés... http://t.co/kpU3a2xGdS
— S.I.Lex (@Calimaq) May 9, 2013
Il avait également écrit à la Society of Authors, présidée par Philip Pullman, pour présenter des excuses officielles de l'État français. Dans le registre des 60.000 titres, des oeuvres traduites étaient présentes :
Ces erreurs ont été corrigées par la bibliothèque nationale dès qu'elles ont été repérées (jusqu'à présent nous avons retiré 150 livres traduits). La constitution de ce premier corpus de 60,000 livres a été difficile à réaliser compte tenu des délais et des trous dans les bases de données existantes. D'autre part, ces traductions étaient incluses dans des ouvrages collectifs, ce qui les a rendus difficiles à identifier. Dans tous les cas, ces erreurs auraient été repérées avant le processus de numérisation.
C'est également lui qui, en février 2010, au nom de la DGMIC, avait fait part de propositions confidentielles au Syndicat national de l'édition,de propositions favorisant le recours au Grand Emprunt pour la numérisation des oeuvres orphelines et épuisées - c'était avant que l'on ne les appelle les oeuvres indisponibles.
Dans quel pays démocratique verrait-on l'un des architectes d'un pareil projet, accéder à un poste où il serait en mesure de piloter plus directement encore ledit projet ? Inconcevable : d'abord parce que le conflit de canard et d'intérêt serait trop manifeste, foi de Bartelby. Ensuite, parce que le recrutement ne serait certainement pas légitime. Que l'on cesse de rapporter donc de pareilles rumeurs, et laissons la campagne de recrutement de la BnF travailler en toute sérénité.
Il fallait que ce soit dit.
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