Une histoire birmane, est un livre écrit par Orwell au sortir de son expérience locale, durant les années 20. Le romancier, alors agent de sécurité pour le compte du gouvernement britannique, a vécu en Birmanie. Et son récit du comportement des colons sur place est détestable : ses concitoyens n'ont aucun égard - il paraît que c'était ainsi à l'époque...
Le 22/11/2013 à 16:10 par Nicolas Gary
Publié le :
22/11/2013 à 16:10
Depuis quelques années, le pays sort de sa junte militaire, et redécouvre amplement l'héritage culturel qu'Orwell a pu laisser. C'est d'abord au travers de la maison qu'il habita qu'un regroupement d'artistes tente d'attirer l'attention sur ces lieux, pour en faire un musée Orwell.
« Cinq années d'ennui, sans même le son des trompettes ! » écrivait Orwell dans Une histoire birmane, qui relate son expérience d'officier dans les forces de l'ordre en Birmanie de 1922 à 1927. II marque également sa prise de conscience personnelle et son interrogation sur le destin de l'Angleterre en tant que puissance coloniale. Et dans le même temps, près de huit décennies après la parution du livre, le roman a été salué par un grand prix littéraire.
Le prix annuel officiel de la Birmanie récompense 16 catégories littéraires distinctes. Ainsi, Dostoïevski a été salué, pour Crime et Châtiment, pour sa qualité de création littéraire. Et Une histoire birmane a été encensé en tant qu'oeuvre d'information. Portrait cinglant des attitudes impérieuses des Britanniques à l'égard des Birmans, le livre a été traduit par Maung Myint Kyle, âgé de 79 ans, pour qui ses concitoyens devaient lire ce livre.
« Parce que nous avons tous cru que, contrairement à d‘autres livres sur la Birmanie, écrits par des Britanniques, le roman est assez équilibré. De plus, le style de la traduction birmane est correct et transmet le sens des mots de l'écrivain », expliquent les membres du jury à Irrawaddy.
Jusqu'à lors, plusieurs traductions étaient arrivées en Birmanie, entre les années 50 et 60, mais l'ensemble de ces éditions fut réduit en charpie. Même cas de figure pour 1984, qui n'est de retour dans les librairies que depuis l'an passé.
Win Tin de Law Ka Thit, la maison d'édition qui repropose les oeuvres d'Orwell, explique qu'il n'avait pas eu la possibilité de réaliser ces rééditions avant l'année passée. Et pour cause, seul l'assouplissement de la censure littéraire survenu en 2012 a permis la réédition de ces oeuvres. La critique exercée dans l'un ou l'autre des livres n'aurait certainement pas convenu à l'ancien régime...
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