Comme chaque été, la grande ronde de lecture des 10 membres du jury Goncourt s'apprête à commencer. Au fil de leur avancée, les membres de l'Académie enverront leurs notes aux à Marie Dabadie, secrétaire de l'Académie, qui les transmettra aux autres jurés. Autant de matière qui donnera alors lieu à «
Le 20/06/2014 à 14:47 par Louis Mallié
Publié le :
20/06/2014 à 14:47
d'intenses discussions et des échanges passionnants sur les romans ».
Les Académiciens, au Livre sur la Place de Nancy (ActuaLitté, CC BY-SA 2.0)
Une première sélection de romans sélectionnés pour le Goncourt sera dévoilée le 4 septembre. Deux autres suivront les 7 et 28 octobre, avant le jour J, le 5 novembre, quand sera dévoilé le lauréat. Mais dans les coulisses de la récompense, c'est quelque chose de semblable à un branle-bas de combat littéraire : « Pendant l'été, je lis une cinquantaine de romans français de la rentrée, très attentivement, et 25 auxquels je jette un oeil et donne parfois une seconde chance. C'était la même chose du temps d'Apostrophes », explique Bernard Pivot à l'AFP, juré depuis 2004.
Beaucoup de lecture pour le meilleur jugement possible, même si celui-ci sera retardé par un autre « grand évènement » : « Mes « devoirs de vacances » prendront un peu de retard... Les treize premiers jours de juillet vont être perturbés par la Coupe du monde, mais je me rattraperai », s'amuse le journaliste littéraire, passionné de foot et consultant de France 2 pour quatre Coupes du monde… Président de l'Académie Goncourt depuis janvier dernier, il dévorera sa « caisse de livre » entre sa maison de famille dans le Beaujolais, une virée en voiture dans le Luberon, et la Côte d'Azur.
Paule Constant, prix Goncourt en 1998 avec Confidence pour confidence élue à l'Académie Goncourt le 8 janvier 2013, restera chez elle à Aix-en-Provence dans le but de lire le plus possible : « Je consacre l'été à lire le plus possible : 150 livres est un objectif atteignable pour qui lit du matin au soir », explique-t-elle, ajoutant « cela m'oblige à mettre mes projets d'écriture entre parenthèses ». Et ce, sans regret, puisque selon elle, la rentrée 2014 « s'annonce excellente ».
« Je ne sais plus lire sans un crayon dans la main droite... » avoue quant à lui le journaliste, blogueur, et écrivain Pierre Assouline, juré de l'Académie depuis 2012, soulignant par ailleurs « qu'il ne goûte guère les vacances ». Et pour lire, tous les supports sont de mise : il lira les livres aussi bien en format numérique que papier, « à l'ancienne », plaisante-t-il.
Pour tous les membres du jury l'été semble donc bien peu propice aux vacances, et suppose un arrêt de leur activité d'écrivain. « Je passe l'été chez moi à Tanger. Je marche tôt le matin puis me mets au travail: je n'écris pas, je lis... Lire pour soi est une chose, lire pour la sélection du Goncourt en est une autre », commente Tahar Ben Jelloun, prix Goncourt 1987, juré depuis 2008. « J'aime commencer par les premiers romans. Je ne lis jamais en diagonale. »
Et chaque année est aussi l'occasion de renouveler quelques records de lectures : ainsi, l'écrivain marocain déclare avoir en 2013 lu 32 romans, et précise qu'il compte bien, cette année, « faire mieux ! »
Par Louis Mallié
Contact : lm@actualitte.com
Commenter cet article