Le 23/01/2008 à 11:00 par Clément Solym
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23/01/2008 à 11:00
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Grand pâtre du Nouveau roman, voilà que l'académicien âgé de 85 ans nous sort un roman sentimental ! Assez inattendu effectivement. Mais lorsque l'on connaît l'auteur, habitué de la provocation, on sait pouvoir s'attendre à tout autre chose qu'un roman à l'eau de rose après les quelques minutes que vous prendra forcément le massicotage de l'ouvrage…
Sentimental ?
La présentation de l'ouvrage n'est pas déjà sans susciter quelques questions chez le lecteur potentiel : pourquoi donc avoir mis en tête du livre une petite étiquette signalant que « ce conte de fées pour adultes » est une fiction fantasmatique qui risque de heurter certaines sensibilités. » Moralité (s'il vous en reste une à l'issue de la lecture dudit livre), c'est un ouvrage à ne pas mettre entre toutes les mains.
L'on retrouve le fantasme comme figure récurrente des thèmes traditionnellement abordés par le romancier. C'est la paraphrase « conte de fées pour adultes » pour parler de l'ouvrage qui peut susciter bien des interrogations lorsqu'on dépasse la lecture des premières pages du roman. Dans ce cas, j'ai bien envie de vous prescrire d'en rester aux contes de fées pour enfants…
Moral ?
Si vous osez donc, vous vous retrouverez confrontés à l'héroïne au doux nom de Anne-Djin mais très vite abrégé en Gigi. Tout du moins c'est ainsi que son père la prénomme le plus souvent. Jusque-là tout va bien. Enfin a priori. Puisqu'on apprend peu à peu que le père de Gigi a un comportement bien incestueux à l'égard de sa fille.
Le roman s'ouvre d'ailleurs sur une séance de lecture où la fille est obligée de s'enfiler des pages de romans scabreux du XVIII° siècle. Cela pour former son jeune esprit (quatorze ans et demi). Lorsqu'elle bute quelque peu sur les mots, c'est le fouet paternel qui est chargé de la corriger.
Pour distraire cette pauvre jeune fille, son père, redoutable éducateur pervers va lui offrir, avec la complicité d'un ami, une dénommée Odile, un peu plus jeune qu'elle, mais bien mieux formée déjà physiquement et moralement à toutes sortes de pratiques les plus sordides les unes que les autres.
S'en suivra l'achat par le père, avec la complicité des deux jeunes filles d'une ribambelle de victimes dans ce monde parallèle où les jeunes filles toutes nues semblent s'échanger telle une denrée commune même si son prix en prive le plus grand nombre ! Si le courage vous en prend, et qu'à votre tour vous êtes en manque de psychiatres, vous pourrez même aller lire le dîner sacrificiel qui est donné dans la dernière partie du livre où l'on assiste à une débauche de tortures et de scènes perverses au possible.
Fantasmes ?
Si vous vous égarez dans cette lecture, vous allez peu à peu plonger dans l'horreur décrite avec une minutie qui en devient insupportable à de bien nombreuses reprises. Vous vous retrouvez dans un univers où la morale n'existe pas, où le plaisir féminin est toujours à rapprocher de la souffrance. La femme est un objet sexuel torturable à souhait. Des vierges de préférence, d'ailleurs, pour mieux pouvoir les forger et les éduquer en esclaves serviles. Et les plus jeunes possible, s'il vous plaît. Toutefois, il est à rappeler que le roman s'ouvre sur un récit à la première personne. Ce narrateur semble surpris de se retrouver dans une pièce d'une blancheur éclatante allongé sur un sommier bas. Et c'est ensuite qu'il va voir devant lui apparaître les protagonistes. On peut donc voir tout ce qui suit comme les confessions des hallucinations dont est victime un malade interné dans un hôpital psychiatrique.
On ne sait ce qui est passé par la tête de notre vieux romancier pour qu'il se laisse aller à écrire des pages et des pages de scénarii de tortures terribles et sanguinolentes à volonté. A-t-il vu récemment son psychiatre ? Ou n'a-t-il plus les moyens de se payer les consultations prescrites au point qu'il soit forcé d'écrire tout ce qui le travaille ? Quel est alors l'infâme éditeur qui a volé ces pages qui auraient dû être brûlées sur l'autel de la santé du lectorat français !
Nécessaire ?
Oui, la question est bien là. Surtout lorsque l'on est académicien. N'a-t-on tout de même pas certains devoirs ? Oui, c'est vrai. Devoirs, morale, je risque de passer aux yeux de certains pour ringard, voire vieux jeu. Enfin. Tout de même. Est-il nécessaire de faire dans le diabolique pour vendre. Il est loin le temps où Balzac nous écrivait des lignes et des lignes de descriptions tout ça parce qu'il était payé à la quantité. Maintenant, il faut croire que c'est dans le scandale, la surenchère que tout se joue sur la scène éditoriale française.
Enfin peut-on retenir une chose. Et non des moindres. Lors d'une interview donnée dans l'émission Ce soir (ou jamais !) (en deuxième partie de soirée sur France 3) le 24 octobre 2007, Alain Robbe-Grillet a toutefois déclaré ne pas considérer ce roman comme faisant partie de son œuvre littéraire. Suivons donc la parole du Maître…Personne ne pourra vous reprocher d'avoir été à ce titre une victime consentante. Tout du moins vous vous serez mis à l'abri de faire d'affreux cauchemars !
DOSSIER - Prix littéraire Frontières-Léonora Miano 2022 : dignité humaine, acceptation de l’autre
Par Clément Solym
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