Oscar Zeta Acosta paraîtra peut-être moins étranger si l'on rappelle déjà qu'il est le mythique Dr Gonzo incarné par Benicio del Toro dans le Las Vegas Parano de Terry Guilliam. « Il était trop bizarre pour vivre, et trop précieux pour mourir. » Ses mots, prononcés à la fin du film, sont également ceux par lesquels Hunter S Thompson conclue la nécrologie de Oscar Zeta Acosta donnée ici en guise de préface.
Le 05/05/2014 à 12:13 par Louis Mallié
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05/05/2014 à 12:13
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Disparu mystérieusement au Mexique 1974, il a été le premier militant chicano à partir de la fin des années soixante. Extrêmement populaire dans les milieux latinos américains, il est cependant peu connu en France. On doit donc à la maison d'édition indépendante Tusitalia d'avoir publié pour la première fois la traduction française de ses mémoires sorties aux États-Unis en 1972.
Tout commence par une fuite. Acosta, avocat blasé et malade dont la secrétaire vient de mourir décide de tout plaquer pour retourner dans sa ville natale. Au cours de ce qui devient un véritable road-trip ayant pour but la quête d'une identité qui lui est étrangère, il se remémore sa jeunesse, toute la trajectoire qui l'a mené jusqu'ici. Rien de très novateur en somme pour ce qui est de la forme de la narration. Le livre n'en est pas moins fort : il tire toute sa substance de la force avec laquelle écrit et vit l'homme qui déclare :
En fin de compte, j'ai préféré devenir avocat. Pas pour pratiquer le droit. Mais simplement pour avoir un boulot qui puisse me permettre d'écrire l'histoire de ma vie sans avoir à me farcir ces tas de de merde qui pensaient être les seuls à savoir ce qu'est la littérature.
Le récit relatant l'histoire de sa vie se battit donc comme un immense voyage à travers l'Amérique et le passé. Marqué par le pèlerinage littéraire sur la tombe d'Hemingway ou la rencontre épique avec Hunter S. Thompson, le roman est mené d'une manière décalée, franche, et acerbe.
Le ton burlesque est celui d'un de ces personnages des années soixante, capable d'ingurgiter jour et nuit LSD, amphétamines, cocaïne, mescaline, le tout sur un fond de marijuana et une bonne base d'alcool qu'on ne mentionne même plus. Ajoutez à cela la désinhibition sexuelle de toute une classe, les trips de trois jours quand « on en a trop pris », le mépris de l'autorité, un grand sentiment de solitude, le sang brûlant prompt aux « rixes de taverne », et vous aurez une idée de la tonalité narrative d'Acosta.
La traduction de Romain Guillou réussit parfaitement à rendre compte d'une langue mordante, satyrique, grossière, corrosive, argotique, imagée et infiniment drôle, qui nomme et surnomme tout et quiconque lui passe sous la main. Boîte à con, haricot mou, Bertha la Chaudasse, Burt le Chauve, King, Grand-Duc et j'en passe, constituent un univers bigarré et surprenant où l'on est jamais à l'abri d'une surprise : même le sordide devient drôle. À noter également pour ceux qui seraient à la recherche de nouvelles combinaisons d'injures : de « sale crapaud de suceur de bites » à « chier des ronds de chapeau », ils seront servis. Mais à trop s'attarder sur cet aspect du livre on risquerait de ne le prendre que pour un roman picaresque comique, un Voyage au bout de la nuit tardif écrit dans la volée des antagonismes sociaux de l'époque de Woodstock. Il y a de cela. Mais pas que.
Les mémoires d'un bison sont aussi le premier livre chicano, écrit par celui qui fut le leader d'un mouvement « plus dangereux que les black panthers » se battant pour les droits des latinos dans une société où la discrimination était de mise. C'est le portrait de l'Amérique des années Soixante, rongée par l'injustice sociale, celui d'une classe marquée par le boom des drogues et la sensation neuve de n'être restreint par aucune loi; c'est aussi celui d'une enfance écrasée par un racisme qui interdit de parler sa langue natale dans une cour de récréation, et par-dessus tout, celui d'un homme qui vomit du sang chaque jour, torturé par une légion d'ulcères et aigri par la solitude.
Et une fois de plus, Acosta possède tant de facettes qu'il serait réducteur de ne voir ses mémoires qu'à travers tous ces angles. Aussi faut-il ajouter que celui qui s'enfile un tube de Valium et d'antidépresseur par jour, celui qui s'est endurci dans les multiples humiliations et bonheurs gâchés de l'enfance, est également celui qui confesse que le plus grand traumatisme de sa vie n'est autre qu'une fillette dont il était fou amoureux qui a levé la main en classe pour dire qu'il sentait mauvais. Car peut-être est-ce là un des points centraux du personnage : Oscar est un romantique, à l'amour facile, et qui ne rêve finalement que d'une femme qui le sortira de sa solitude et l'aimera autant qu'il est capable d'aimer.
« Oscar était un forcené », dit Thompson. C'est peut-être ce qui définit le mieux le personnage, la source de toutes ses contradictions - et de son livre aussi. Excessif dans le style, excessif dans les faits. Aussi la découverte de l'identité - celle enfin assumée de chicano - ne signe pas la clôture du road-trip et des mémoires. Au contraire, c'est un tournant vers le commencement d'une lutte politico-sociale qui sera décrite dans le second volume à paraître le 22 mai prochain, et intitulé La révolte des cafards...
On aurait donc tort de voir dans Les mémoires d'un bison un énième livre de « politicien » ou de « militant des droits communs emblématique », dont l'intérêt tient plus du nom que de la valeur littéraire. Acosta voulait être écrivain, il a travaillé pour cela, il s'est inscrit dans des cours d'écriture à l'université, il a côtoyé et raillé des écrivaillons, discuté avec ses professeurs, plus lus que la plupart de ceux qui l'ont attaqué - avant d'abandonner, et de reprendre, s'étant enfin aperçu que ce qu'il voulait raconter, c'était lui. Et cela mérite d'être lu - ne serait-ce, que pour connaître celui qui, en effet, « était trop bizarre pour vivre, et trop précieux pour mourir. »
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