#Salons / festivals

La rémunération des auteurs dans les salons et festivals en question

Lionel Destremau, directeur de la manifestation girdonine Lire en Poche, salon des livres de poches qui se déroule dans la ville de Gradignan en périphérie de Bordeaux, a fait parvenir à ActuaLitté une longue lettre ouverte, qui évoque la question de la rémunération des auteurs dans les manifestations littéraires. Le sujet est particulièrement d'actualité – plus largement sur la question de la rémunération des auteurs, tout court – et la lettre, selon nos informations, circule déjà auprès de différents responsables de manifestations littéraires. Ainsi, le courrier résulterait non seulement d'une réflexion collective, mais également d'une nécessité quasi urgente.

Le 31/10/2014 à 17:09 par La rédaction

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Publié le :

31/10/2014 à 17:09

La rédaction

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ActuaLitté

Nous publions ce courrier in extenso.

LETTRE OUVERTE A Monsieur VINCENT MONADE - CNL

La rémunération des auteurs dans les salons et festivals en question.

Depuis un certain temps maintenant (en particulier dans le milieu des auteurs BD) la question de la rémunération des dédicaces des auteurs invités à un salon se pose et fait débat. Certains sont pour, d'autres s'y intéressent mais ne se décident pas pour ou contre, d'autres souhaitent rester dans le fonctionnement actuel. En littérature jeunesse, la plupart des auteurs ou illustrateurs touchent, de la part des organisateurs de manifestations, une rémunération pour les rencontres et ateliers qu'ils pratiquent, en particulier au sein du système scolaire. Une rémunération est aussi largement acquise (il peut évidemment y avoir des exceptions) quand il s'agit pour un auteur de donner au public une variation sur ses œuvres sous la forme d'un « spectacle », soit lecture musicale, théâtrale, animation à partir des ouvrages, lecture dessinée, mise en scène littéraire, etc. Certains salons rémunèrent les auteurs BD pour leurs dédicaces, pas tous loin s'en faut. A ce jour cependant la question de la rémunération lors de signatures ou de rencontres/débats, pour les auteurs de littérature (littérature générale, polar, sf, fantasy, etc.) n'était pas le sujet le plus prégnant lors des festivals. Il faut souligner, notamment, que le problème de la « marchandisation » des dédicaces touche moins les écrivains que les dessinateurs de BD (pour lesquels on trouve vite, sur ebay ou ailleurs, des exemplaires de bandes dessinées dédicacés mis aux enchères à peine la séance de dédicaces finie).


Vincent Monadé, 

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Le magazine Livres Hebdo a annoncé récemment certains points de réforme proposés par le CNL, et s'agissant en particulier de la partie « Vie littéraire », les aides aux manifestations (salons et festivals) : « Plusieurs dispositions concernent la vie littéraire, dont la plus significative est sans doute l'obligation de rémunérer les auteurs pour leur participation à des rencontres littéraires et des festivals. » Comprendre donc que les manifestations demandant un soutien du CNL ne pourrait plus prétendre à l'attribution d'une aide qu'à la condition de remplir l'obligation de rémunérer les auteurs invités.

Il y a en France chaque année près de 500 manifestations autour du livre (dans une étude du MOTIF de 2009, on en comptabilisait 480), depuis les plus petites aux plus importantes. Parmi celles qui accueillent un public relativement important, disons à partir de 10 000 visiteurs sur un week-end, la plupart rémunèrent les auteurs invités qui pratiquent des ateliers ou des rencontres scolaires, en se basant sur la charte des auteurs jeunesse. De même s'agissant des auteurs qui produisent une animation de quelque type que ce soit. Dans ces deux cas, un travail de préparation ou de création est indéniablement nécessaire, et il est de fait rémunéré. Cependant, là-aussi dans la plupart des cas (et même s'il existe sans doute des exceptions), les rencontres littéraires (de un ou plusieurs auteurs, interrogés par un médiateur) et les séances de signatures des ouvrages sur les stands (tenus le plus souvent par un ou des libraire(s)) ne sont pas rémunérées (y compris pour les auteurs jeunesse qui, après leurs rencontres en milieu scolaire, acceptent de rester sur les salons sans réclamer un paiement de leur présence à hauteur de la charte des auteurs jeunesse).

"Il est un fait que les auteurs subissent aujourd'hui plusieurs baisses de leurs revenus, d'une part par la baisse des ventes de livres, d'autre part suite aux modifications en cours de certains régimes, notamment de retraite et de sécurité sociale."

Cette dernière situation est sans nul doute problématique, tant il est vrai que les auteurs invités à des salons et festivals prennent sur leur temps personnel, familial voire professionnel pour y assister, et on peut aussi le présumer, sur leur temps de création propre. Que par ailleurs, quand bien même vendraient-ils de très nombreux ouvrages en signature pendant la durée de leur présence, les droits moyens qu'ils peuvent en espérer, de manière indirecte, ne seront jamais financièrement à la hauteur des heures passées sur place. Et que si leurs éditeurs les incitent parfois à participer à des salons dans le cadre de la promotion de leurs ouvrages, ces derniers ne les rémunèrent pas pour cela, exactement de la même manière que lorsqu'ils se déplacent en librairie pour y faire, là aussi, des rencontres et/ou des signatures publiques. Il apparaît tout à fait normal que ce questionnement soit posé, en particulier dans une période où d'autres questions quant à la rémunération des auteurs (taux de droits, répartition, nouveaux accords liés au numérique, etc.) sont en chantier, une période qui, de surcroît, est loin d'être évidente financièrement pour nombre d'auteurs, en particulier ceux et celles qui essayent de vivre de leur création (et quand bien même nombreux sont ceux qui ont une activité professionnelle en dehors de leur travail d'écrivain).

Il est un fait que les auteurs subissent aujourd'hui plusieurs baisses de leurs revenus, d'une part par la baisse des ventes de livres, d'autre part suite aux modifications en cours de certains régimes, notamment de retraite et de sécurité sociale. Dans son souhait de défendre les auteurs, et dans la poursuite du travail de la SGDL en vue de rechercher des modes de revenus alternatifs pour les auteurs, il semble que les salons et festivals soient désignés par le CNL comme un des moyens nouveaux de rémunération des auteurs.

Cependant, plusieurs points sont à prendre en compte et, au moins, à discuter. Car visiblement le CNL n'a pas daigné poser la question aux premiers concernés, à savoir les organisateurs des salons et festivals… (lesquels sont parfois eux-mêmes auteurs !) et si ce n'est tous, a minima ceux qui aujourd'hui bénéficient déjà du soutien dudit CNL (une centaine). Une décision qui doit être annoncée le 3 novembre, sans concertation préalable avec la plupart des acteurs concernés et qui paraît méconnaître et le fonctionnement interne et les impératifs externes desdits festivals et salons... Une précédente réforme du CNL, en 2012, avait pourtant été arrêtée en plein vol, justement faute de concertation préalable. Celle en cours a sans doute été pilotée par des groupes de travail (?), mais sans que l'on puisse savoir quels professionnels en font partie et qui, parmi les responsables de manifestations et salons, a souhaité orienter la réforme des aides de la commission « vie littéraire » de la sorte. Sinon peut-être le seul réseau RELIEF. Or ce réseau, tout à fait respectable et aux intentions louables, réunit cependant peu de salons traditionnels, mais beaucoup de festivals, qui fonctionnent pour l'essentiel sur les créations/spectacles (Correspondances de Manosque, Ritournelles, Textes & voix, Paris en toutes lettres...) et des lieux d'accueil et de résidence (Maison de la poésie, Maison Julien Gracq, Villa Yourcenar...). Est-ce à dire que tous les salons devraient à terme suivre ce « modèle unique » (création théâtrale et musicale, résidence d'écrivains, etc.), ou bien les salons plus "classiques" ont-ils encore voix au chapitre ?

Quelques points qu'il serait bon d'observer et de discuter :

Une première question serait de savoir pourquoi seuls les festivals et salons devraient supporter cette obligation de rémunération pour les rencontres et signatures ? Visiblement, les libraires, qui reçoivent eux-aussi les auteurs en rencontres/signatures, exactement dans le même cadre que les manifestations, à savoir au service de la promotion des auteurs et de leurs oeuvres, n'auraient aucune obligation à rémunérer la présence de leurs invités dans leurs locaux. Bien sûr, ils n'en ont pas les moyens, la librairie se porte mal, chacun le sait, et le CNL est là pour les soutenir (aides financières, label LIRE, etc.) et donc certainement pas pour leur imposer de nouvelles charges. En revanche, le CNL semble penser que les festivals et salons ont, eux, des budgets éclatants de santé, à tel point qu'ils pourraient largement se permettre seuls de rémunérer tous les auteurs qu'ils invitent... Reste que, sans nul doute, si les salons et festivals en avaient les moyens, ils seraient les premiers à, déjà, rémunérer les auteurs. Si 90% d'entre eux ne le font pas à ce jour, ce n'est pas par mesquinerie, mépris de leurs invités, ignorance de la situation des auteurs, ni pingrerie..., c'est simplement parce que, financièrement, ils ne le peuvent pas !

Sans doute (peut-être ?, en tous cas pourquoi ne pas poser au moins la question), les éditeurs, qui eux souhaitent faire la promotion de leurs auteurs, que ce soit dans les librairies ou dans les salons et festivals, pourraient (éventuellement, qui sait ?) envisager la rémunération de leurs auteurs pour leur participation. Mais il est vrai que l'édition va mal, les petites structures n'ont pas la possibilité, même si elles le souhaitaient, d'ajouter le moindre centime à leur budget de promotion, et les plus importantes, elles, ne le souhaitent pas, n'envisageant pas de faire entrer dans leurs plans marketing une quelconque rémunération d'auteur de ce type. Déjà (heureusement pas tous) nombre d'entre eux ne participent plus à aucun frais liés à la venue des auteurs invités dans les salons, laissant aux organisateurs toutes les charges. Mais le CNL, qui soutient les éditeurs (projets d'édition, de traduction, etc.), à nouveau doit estimer que les festivals et salons, eux, ont des facilités budgétaires telles qu'ils peuvent se permettre ce que même les grands groupes d'édition ayant des moyens certains n'envisagent pas d'ajouter à leur budget... Et puis, probablement ne faut-il pas fâcher le SNE, tandis que les festivals et salons sont dispersés sur le territoire, qu'ils n'ont pas de poids collectif, et ont chacun des organisations différentes (à l'initiative d'associations, de municipalités, de médiathèques, de librairies) ce qui ne leur a pas permis un regroupement leur donnant un tant soit peu d'importance...

Conférence Les auteurs bientôt à poil (SGDL)

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

En résumé : quelle méconnaissance profonde des festivals/salons et de leur fonctionnement budgétaire plus que précaire pour l'essentiel d'entre eux... (et soulignons-le pas à cause d'un problème de gestion, l'essentiel des salons comptant au centime près la moindre dépense pour organiser la manifestation). Ces salons se déroulent dans un lieu, le plus souvent au sein d'une ville (quelle que soit sa taille). Des municipalités donc qui soutiennent, parfois profondément, parfois de manière plus légère, ces manifestations qui viennent s'inscrire dans le paysage culturel de leur commune. Des municipalités qui ont de plus en plus de mal à accompagner leur propre festival local, amputées de ressources (réforme des dotations d'Etat) et dans le même temps subissant une augmentation de leurs dépenses (réforme des rythmes scolaires)... Des municipalités qui, pour certaines, ont soit déjà fait le choix d'arrêter tel ou tel salon (après tout la culture ne fait officiellement pas partie des compétences prioritaires des municipalités...), soit s'interrogent sur leur pertinence, sur leur poursuite annuelle, sur la diminution de telle ou telle partie de la manifestation, sur le vote de la prochaine subvention, etc... Des municipalités qui, dans d'autres cas, ont changé de couleur politique tout récemment, et qui ne soutiennent encore le salon ou le festival qui a lieu dans leur commune que parce que ce dernier ayant atteint une certaine reconnaissance, étant soutenu par le CNL (et donc le Ministère de la Culture), il est plus délicat d'envisager de le supprimer. En revanche, si le festival perdait son « label CNL »..., si son budget venait à être trop déficitaire... qui sait ?

Evidemment, la lourdeur administrative qu'impliquera la nouvelle règle n'est pas non plus estimée, multipliant pourtant par deux, trois ou quatre (selon le nombre d'invités), les démarches liées au paiement des auteurs, et encore, quand il s‘agit d'auteurs français (d'autant qu'il faudra sans nul doute donner tous les justificatifs de paiement au CNL dans les plus brefs délais), alors que les équipes qui montent les festivals (parfois bénévoles !) sont de plus en plus réduites, notamment dans les associations (et le cas de la rémunération des auteurs étrangers invités se posera aussi tant sur les modes de paiement, que sur les devises (tous les auteurs n'utilisent pas l'euro !)). Mais certes cela est sans doute surmontable, à terme, pour l'organisation administrative des salons et chacun ferait cet effort avec plaisir s'il en avait les moyens.

Reste tout de même les effets pervers de cette réforme qui pourront être, seront sans doute, les suivants :

1/ Pour être clair, prenons un exemple sur une base simple : disons un salon ou festival généraliste, qui programme une centaine d'auteurs (dans tous les genres). Ce salon rémunère les auteurs, en particulier jeunesse, pour l'ensemble de leurs prestations auprès des scolaires et du public jeunesse, et les activités de « spectacle » des auteurs (au sens large disons) en se basant sur la charte des auteurs jeunesse, soit environ 400 euros brut la journée et 240 la demi-journée ou au forfait selon les spectacles produits. Mais il ne rémunère pas les séances de signature et les rencontres/débats où 90% des auteurs n'ont pas de « travail » en amont à préparer et viennent aujourd'hui dans le cadre de la promotion de leurs ouvrages. En revanche, ledit salon prend tout le reste à sa charge, les voyages (depuis la France ou de l'étranger), l'hébergement, la restauration, les frais éventuels, mais aussi le travail des médiateurs sur chaque rencontre (et ensuite, tout le reste : logistique, matériel, personnel, déplacements, etc.). Si demain ce salon type devait rémunérer ses 100 invités du week-end, à raison par exemple du tarif des signatures de la charte des auteurs jeunesse (soit 205 euros brut la journée, 124 la demi-journée), le budget alloué, ne serait-ce que pour les signatures, serait environ de 41000 euros supplémentaires (100 auteurs x 2 jours, soit 200 x 205 euros/jour)… Disons que le salon organise par ailleurs une quarantaine de rencontres/débats pendant la durée de la manifestation, d'une heure chacune en moyenne. Sans appliquer un tarif à la demi-journée (pour une heure seulement), mais en étant « correct » a minima avec un forfait de 150 euros par rencontre/auteur, on obtient environ 15000 euros (100 auteurs x 150 euros). Au total, pour un week-end de salon, l'organisation débourserait au moins 56000 euros supplémentaires. Evidemment, cette somme se multiplie pour les salons accueillant 200, 250, 300 auteurs ou plus (à Nancy, « Le Livre sur la place » en accueille de 450 à 500 par exemple). Le CNL estime-t-il sérieusement qu'un « petit » salon de ce type (invitant 100 auteurs), mais tout comme un salon qui en invite 30 ou 50, et encore un salon qui en accueille des centaines, sont à même d'ajouter une ligne budgétaire aussi importante ? Estime-t-il que ces salons trouveront ces sommes auprès d'aides publiques (les municipalités, conseils généraux, régionaux, CRL, DRAC, Communautés urbaines, etc... ont vraiment ses moyens nouveaux à attribuer pour la culture ? Cela existe en France aujourd'hui ?), ou auprès d'aides privées (le CNL a-t-il jamais démarché des entreprises et autres commerces dans ce sens... ? Estime-t-il sérieusement que les entreprises françaises se portent si bien qu'elles ont développé un budget « mécénat culturel » en direction du livre et de la lecture ?). Cette explosion budgétaire n'aura-t-elle aucune impact sur les programmations ? Leur réduction, voire la suppression de certaines actions, y compris dans les différentes animations à l'année ? L'obligation de faire des choix... Pourquoi pas, après tout, peut-être est-ce le but recherché : supprimer certains salons jugés « en trop », réduire ou rendre inexistantes certaines programmations et gérer à la baisse l'enveloppe « Vie littéraire » du CNL ?. Ce serait une façon comme une autre d'imposer un tri dans les nombreuses manifestations : celles qui feront le choix de continuer différemment et en réduisant leurs actions, et celles qui jetteront l'éponge ?

"Le CNL estime-t-il sérieusement qu'un « petit » salon de ce type (invitant 100 auteurs), mais tout comme un salon qui en invite 30 ou 50, et encore un salon qui en accueille des centaines, sont à même d'ajouter une ligne budgétaire aussi importante ?"

2/ Comment ne pas penser que cette augmentation automatique du coût de la manifestation, avec un poste budgétaire supplémentaire important, aura des impacts nombreux sur les auteurs invités. Leur nombre risque de diminuer fortement dans bien des programmations (ce qui ne va pas dans le sens d'une meilleure représentation et variété des auteurs, bien au contraire - une mission que, pourtant, le CNL dit soutenir). Comment ne pas penser non plus à de possibles impacts sur ces choix de programmation qui deviendront plus contraints. A ce jour, bien des festivals fonctionnent sur une péréquation simple. Pour attirer un public nombreux, quelques auteurs reconnus qui permettent d'en inviter d'autres, plus méconnus, ou débutants, que le festival permettra d'aider à rencontrer du public. Si cette péréquation (proche du système éditorial classique) ne tient plus parce que l'investissement dans la venue d'un auteur est devenu trop important, nombre de salons risquent fort de chercher à programmer un peu toujours les mêmes, ceux qui sont susceptibles de maintenir le niveau de public de l'événement (sans quoi les financeurs, publics comme privés, ne les suivront plus), de même que le niveau de reconnaissance et d'attractivité (sans quoi les médias s'attachant si facilement et simplement aux têtes d'affiches ne les suivront plus non plus), cela au détriment de tous les autres. Non seulement cela risque d'accroître une concurrence malsaine entre les salons et festivals (et ce à un moment où bien des salons cherchent à développer des passerelles entre eux), mais cela limitera aussi les possibilités de faire découvrir des auteurs plus confidentiels. Comme dans l'édition entre les maisons petites et moyennes et les grands groupes, l'écart risque de s'accroître dangereusement entre les manifestations. Pour contrer cet effet pervers, nul doute que le CNL assortira sa réforme d'une contrainte supplémentaire, écrite ou simplement dite, voire implicite, avec un pourcentage obligatoire d'auteurs régionaux, de jeunes auteurs, ou d'écrivains dits plus confidentiels, dans les critères « Vie littéraire ». Mais, même s'il n'a pas communiqué clairement sur ce sujet, il semble peu probable que cette règle imposée amènerait ledit CNL, dont le budget est contraint, à accorder une aide supplémentaire à la manifestation lui permettant, justement, de rémunérer systématiquement tous ses invités, petits ou grands... Tout au plus concédera-t-il un soutien supplémentaire symbolique sur des « rémunérations minimales » créant à nouveau des disparités et des effets de concurrence accrue entre les salons ne pouvant payer qu'à rémunération minimale et les autres...

3/ Les seules structures qui pourront se permettre de rémunérer l'ensemble de leurs invités seront peut-être celles aidées et soutenues par de très grandes villes où elles se déroulent (et encore, cela n'est pas certain). De fait, les festivals se situant dans des villes de moindre importance, au budget déjà plus que contraint, n'auront pas la possibilité de suivre, et se retrouveront vite sans programmation envisageable. Pourquoi ? Parce que rapidement, en quelques années à peine, la plupart des auteurs feront probablement le choix (et comment leur en vouloir, c'est bien normal) de ne plus aller que dans les festivals où ils seront rémunérés systématiquement et le mieux possible… La diversité culturelle en régions, le soutien aux plus petits, risque alors d'être balayée au profit des salons les plus gros, ceux qui d'un côté auront les reins assez solides financièrement pour absorber le surcoût de cette nouvelle règle, mais qui, de surcroît !, toucheront l'aide du CNL parce que remplissant justement les nouveaux critères quand les autres ne toucheront plus rien faute de pouvoir suivre… Le CNL va donc généreusement créer un système où il ne soutiendra pas ceux qui en ont le plus besoin, mais ceux qui en ont les moyens...

4/ Rappelons-le, si la mesure peut tout à fait se comprendre pour une grande partie des auteurs/illustrateurs qui ne vivent pas de leur travail créatif, mais ont pour l'essentiel une activité professionnelle alimentaire en dehors de ce travail de création, ou ceux qui essaient d'en vivre et ont un besoin évident de ressources supplémentaires, - ce que l'ensemble des organisateurs de salons admet, comprend, mais à quoi ils n'ont pas les moyens, seuls, de répondre -, elle est foncièrement absurde pour les auteurs dits de « best-seller ». Ces auteurs « phares » seront parmi les premiers invités dans nombre de salons, afin d'y attirer du public, mais eux n'ont justement pas besoin de ces rémunérations supplémentaires… ! Ceux qui gagnent le plus vont donc en gagner encore plus, et les auteurs qui risquent de n'être tout simplement plus invités ne gagneront rien… et ne pourront plus défendre et présenter leurs ouvrages. Reprenons un exemple au hasard, celui du « Livre sur la place » à Nancy, manifestation aujourd'hui soutenue par le CNL. D'un côté, il leur faudra rémunérer tous les essayistes, dramaturges, primo-romanciers et jeunes auteurs invités. Très bien, ils seront sans doute ravis de recevoir leur chèque, et il est quasi certain que tous les responsables de manifestations aujourd'hui seraient heureux de pouvoir ainsi rémunérer ces invités. Mais dans le même temps, il sera donné le même chèque à des invités tels que Frédéric Beigbeder, Amélie Nothomb, Bernard Pivot ou Kathrine Pancol… ? Pense-t-on sérieusement que ces auteurs ont besoin de cette rémunération (pour une rencontre/débat ou une séance de signatures) afin de vivre de leur création ou de les soutenir dans leur travail d'auteur ? A moins que le CNL ne souhaite ajuster les rémunérations selon des critères objectifs : par exemple faudra-t-il demander, dans un grand élan administratif, une feuille d'Impôts sur le revenu aux auteurs invités, afin de savoir lesquels seront susceptibles d'être rémunérés selon la hauteur de leurs revenus ?! Ou bien faudra-t-il décréter que, effectivement, c'est plutôt absurde et que certains auteurs peuvent ne pas être rémunérés, mais à partir de quel niveau exactement, sur quels critères ?

5/ En imposant cette règle, comment ne pas se poser non plus la question de l'impact sur les autres aides, celles qui permettent à l'essentiel des festivals de survivre ? Le label d'un soutien du CNL est, bien souvent, pris en compte par les autres subventionneurs publics (villes, communautés urbaines, régions, conseils généraux, etc…), voire par les soutiens privés, comme un gage de « bonne manifestation ». N'étant plus en mesure d'obtenir ce « label », ce sont aussi les autres aides, particulièrement en régions, qui risquent fort de disparaître, ou d'être diminuées, pour les manifestations littéraires ne passant pas sous les fourches caudines de l'obligation décrétée par le CNL.

Le Budget Culture 2015 : une priorité du gouvernement, rognée, par Louis Loche

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

6/ Quels leviers envisageables pour régler cette contrainte budgétaire sont à la disposition des salons ? Augmenter considérablement la location des stands (auprès des éditeurs ou des libraires de la région). Reste que, en cette période où la librairie va si mal, il apparaît quelque peu étonnant que le CNL pousse à contraindre les salons à faire dépenser plus les libraires... ? Mais encore : faire payer l'entrée de la manifestation ! Pourquoi pas, effectivement, se dire que, comme le Salon du livre de Paris, les salons en régions qui sont, pour la plupart, gratuits, n'auraient plus qu'à instaurer des entrées payantes ? Cela permettrait sans doute d'amortir, en tout ou partie, la rémunération des auteurs invités. Cependant, les manifestations (pour la plupart) considéreront sans doute comme un peu suicidaire de pénaliser le lecteur-visiteur. D'une part parce que, dans bien des cas, cela irait à contre-sens de la volonté politique de la municipalité accueillante qui, en général, souhaite conserver à sa manifestation culturelle une part sociale en permettant à tous d'y participer, y compris à ceux et celles qui ne peuvent se permettre de débourser de l'argent pour y assister. Ce point cependant pourrait être contrecarré par les services sociaux de ces municipalités, décidant de prendre en charge les entrées pour les populations défavorisées, mais en allouant donc un budget supplémentaire pour cela et du personnel dans les centres sociaux pour trier les visiteurs sur conditions de ressources ! D'autre part, rendre payant ce qui était gratuit auparavant aura une incidence immédiate sur la participation du public (baisse du nombre de visiteurs) et par ricochets sur la participation aux rencontres/animations organisées, voire sur les ventes de livres sur le site (et donc sur le chiffre d'affaires des libraires), mais aussi sur les subventionneurs (publics ou privés) qui prennent les chiffres de fréquentation comme un des critères de soutien. Faire payer le consommateur, appauvrir son pouvoir d'achat de livres sur les salons, est-ce à cela que le CNL souhaite pousser les organisateurs de manifestations ? Sans doute pas. Ou bien encore faudra-t-il que tous les salons de France prennent exemple sur les festivals de création comme Manosque afin de faire payer certains spectacles littéraires ? Au-delà de la triste uniformité du paysage des salons qui finiraient par tous se ressembler, les spectacles ont eux-mêmes un coût et les rendre payants permettrait sans doute tout juste de les amortir, sans régler pour autant la question de la rémunération des auteurs en signature sur les stands... Enfin, si cette règle obligatoire est instaurée, le CNL a-t-il envisagé, par exemple, de la conditionner à un soutien des éditeurs (voire les libraires) à partager, pour moitié, la rémunération des auteurs sur les salons, lesquels font de fait la promotion des livres desdits éditeurs ? Ce serait peut-être là une solution intermédiaire permettant ne pas faire supporter cette charge budgétaire seulement sur les épaules des organisateurs ? Pour autant, comment conserver un tant soit peu d'indépendance dans la programmation des salons si les éditeurs refusent de partager cette rémunération pour tel ou tel invité et à l'inverse imposent leurs choix pour tel ou tel autre ?

On le voit, le problème n'est pas simple, dans tous les cas pas aussi simple qu'une règle, exprimée sous forme de sentence qui paraît frappée au coin du bon sens pour la faire passer, mais soulève bien d'autres éléments en arrière-plan. Cette réforme, annoncée, esquissée pendant la journée de la SGDL consacrée aux auteurs, sera pourtant présentée le 3 novembre… est déjà pensée, écrite en termes de projet, sans que nombre des responsables de manifestations ne soient consultés... Parmi la centaine de manifestations soutenues par le CNL aujourd'hui, des salons comme L'Escale du Livre de Bordeaux, La Comédie du Livre de Montpellier, Le Festival du roman noir de Frontignan, Quais du polar à Lyon, Le Livre sur la place à Nancy, Le Marathon des mots à Toulouse, Le Salon du livre jeunesse de Montreuil, La 25° heure du livre au Mans, Les Utopiales à Nantes, La Foire du livre de Brive, Quai des bulles à St Malo, Festival du livre de Mouans-Sartoux, Toulouse, polars du sud, Etonnants voyageurs de St Malo, L'été du livre à Metz et tant d'autres, combien ont reçu une information préalable au sujet de cette réforme ? Combien ont été contacté pour recueillir leur avis, leurs doutes, leurs questions sur le sujet ?

Lionel Destremau

Directeur de Lire en Poche

Salon des livres de poche de Gradignan.

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Maintenir la présence d’une bibliothèque, garantie d'accès au service public

Établissements à visée culturelle, les bibliothèques et médiathèques s'insèrent dans un territoire parfois traversé par des conflits sociaux. Ces derniers peuvent dégénérer en des situations problématiques, voire dangereuses, pour le personnel comme les usagers. Si la mise en sécurité prime, ces événements ne doivent pas conduire à la fermeture des établissements, rappelle l'Association des bibliothécaires de France, dans un communiqué reproduit ci-dessous.

03/07/2023, 10:22

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Londres abandonne les poursuites contre l'éditeur français soupçonné de terrorisme

Le 17 avril, Ernest M., un agent littéraire est interpellé à Londres par les forces de police qui lui confisquent ensuite, téléphone et ordinateur pour lui imposer un interrogatoire de 6 heures. Quatre semaines plus tard, il est convoqué à la cellule antiterroriste britannique, connue pour sa législation d'exception. Nous avons appris aujourd'hui que toutes les poursuites judiciaires à son encontre ont été abandonnées. 

28/06/2023, 13:15

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Une charte pour la science ouverte à l'Institut national d'histoire de l'art

Le mouvement pour la science ouverte se déploie depuis quelques années, bouleversant les pratiques des chercheurs, des éditeurs et des institutions. L'Institut national d'histoire de l'art, établissement d’enseignement supérieur et de recherche, s'efforce de mettre à disposition ses données ainsi que ses documents et présente une charte pour la science ouverte qui incarne cet engagement. Nous reproduisons ci-dessous un texte de Federico Nurra, chef du service numérique de la recherche au sein du Département des études et de la recherche de l'INHA.

27/06/2023, 10:50

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Niger : Hachette obtient un marché de livres scolaires en violation des règles

Plusieurs organisations internationales et des professionnels du livre au Niger ont vivement réagi suite à l'attribution d'un marché public. Effectué par entente directe pour l'acquisition de manuels scolaires et de guides (mathématiques et français), il désigne comme attributaire provisoire Hachette Livre international. 

21/06/2023, 09:38

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L'édition précaire : à quand une loi protégeant la bibliodiversité ?

De récentes études montrent une tendance à la professionnalisation dès la création de structures d'édition indépendantes. Or, ces éditeurs et éditrices, dont on suppose qu'ils soient expérimentés face aux imprévus de la profession, ressentent un fort sentiment de précarité. La revue Bibliodiversité y consacrera son numéro de mars 2024 et lance un appel à témoignages et contributions. 

12/06/2023, 11:07

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Qu’est-ce qu’un bibliothécaire vert ?

Le thème de la transition écologique s’est imposé à toute vitesse dans le monde des bibliothèques. Il vient  bousculer nos habitudes de travail mais aussi tout le projet de la bibliothèque. Et, fatalement, le métier des bibliothécaires. Il apparaît que cette transformation du métier ressemble à un changement de posture professionnelle. Pascal Krajewski, Conservateur de bibliothèque, en balaye les principales facettes.

31/05/2023, 09:54

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Festival des Passeurs de livres 2023 : forger ses opinions

Le Festival des Passeurs de livres ouvrira ses portes du 1er au 4 juin 2023. À cette occasion, Franck Belloir - le directeur du festival — s’adresse au plus grand nombre. Il invite et encourage chacun à forger ses propres opinions grâce à des dialogues entre chercheurs et auteurs de fictions. Le texte est ici proposé en intégralité.

11/05/2023, 09:36

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Solidarité avec Aslı Erdoğan et les démocrates en Turquie

L’alliance des femmes pour la démocratie et les éditions des femmes-Antoinette Fouque clame haut et fort leur soutient indéfectible à Aslı Erdoğan, Pinar Selek et tous les intellectuels et démocrates persécutés par l’État turc. Leur texte est ici proposé en intégralité.

26/04/2023, 16:43

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Journée mondiale du livre : Quelle place aux lecteurs aveugles ?

À l’occasion de la journée mondiale du livre, le 23 avril 2023, la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France appelle au soutien de l’alignement des prix des livres adaptés en braille sur le prix de l’édition classique/ ordinaire / en noir. Leur texte est ici proposé en intégralité.

22/04/2023, 10:13

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Suspecté de terrorisme, un agent littéraire français arrêté à Londres 

Le 17 avril, un responsable d’édition français en déplacement au Royaume-Uni a été arrêté pour suspicion de terrorisme. Les éditions La fabrique (Paris) et Verso Books (Londres) appellent à un rassemblement en soutien et réclament sa libération ainsi que l’abandon des poursuites. Leur message est ici reproduit en intégralité. (Pour des raisons de sécurité, la personne concernée sera appelée X)

18/04/2023, 10:13

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Une TVA à 5,5 % pour les correcteurs

L’Association des correcteurs de langue française (ACLF) a demandé l’été dernier au ministère de la Culture de se prononcer de façon claire et explicite sur le taux de TVA applicable aux travaux de correction. Les conditions d’exercice des correcteurs ont évolué ces dernières décennies, depuis le temps où ce métier ressortissait à l’imprimerie et souvent au salariat. Or, même si un certain nombre de correcteurs sont toujours salariés de maisons d’édition, beaucoup sont désormais indépendants. 

05/04/2023, 17:28

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Soutien au livre : le gouvernement du Canada déçoit les éditeurs

Coup dur pour l’industrie de l’édition, qui découvre, désarmée, les sommes allouées par le gouvernement fédéral. En dépit des promesses formulées durant sa campagne, le pouvoir fait défaut… et provoque une montée de colère. Le texte de l'ANEL est ici reproduit en intégralité.

30/03/2023, 10:59

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Plutôt qu'une hausse de la TVA du livre, la Belgique demande sa suppression

D’après la refonte des taux de TVA et de leur assiette qu'annoncée le ministre des Finances belge, le livre passerait de 6 % à 9 %. Les associations professionnelles de la chaîne du livre la refusent et appellent à la mobilisation en signant une pétition destinée au Parlement fédéral et au ministre Van Peteghem. Leur texte est ici proposé en intégralité.

29/03/2023, 17:39

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Intelligence artificielle et traduction littéraire : exiger la transparence

Les deux associations françaises représentant traductrices et traducteurs littéraires – ATLF et ATLAS –, s'inquiètent du recours grandissant aux outils de traduction automatisés. Elles réclament aux éditeurs qu'ils fassent preuve d'un peu plus d'honnêteté dans leur utilisation.

23/03/2023, 10:47

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Transmettre et renouveler : la pérennité des maisons d'édition et librairies

Étienne Galliand, responsable des éditions Double ponctuation et membre du Comité éditorial de la revue Bibliodiversité (France), présente le prochain numéro de cette dernière. Transmissions et renouvellement : Comment pérenniser les entreprises du livre ? sera publié le 23 mars en tirage limité.

 

17/03/2023, 14:21

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Que fera la France pour défendre la liberté d'expression en Hongrie ?

La Hongrie de Viktor Orbán censure et, parmi ses cibles, vise les libertés d'expression et de publication, les droits des enfants ainsi que ceux de la communauté LGBTQIA+ dans son ensemble. En juin 2021, le pays se dote d'une loi pour lutter contre « la propagande LGBT », une législation homophobe aux effets délétères sur la diversité éditoriale et la liberté d'expression. La Commission européenne a ouvert une procédure contre la Hongrie. Plusieurs organisation réclament dans un courrier reproduit ci-dessous, qu'elle soit soutenue par la France.

14/03/2023, 11:43

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Être éditeur belge en 2023 : quelles perspectives ?

Pour garantir leur équilibre économique et leur pérennité, les éditeurs belges doivent se déployer hors de leur territoire. Il est rare en effet que des éditeurs parviennent à vivre sans exporter leurs ouvrages. Quelques exceptions existent. Elles sont généralement liées à une distribution qui fonctionne en circuit fermé : l’édition scolaire, par exemple, est intrinsèquement liée à la spécificité du réseau et des programmes en Fédération Wallonie-Bruxelles.  

07/03/2023, 09:36

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Honorer Amazon, “une offense à notre travail et à nos engagements”

Le 16 février dernier, le président de la République recevait à l'Élysée un certain Jeff Bezos, fondateur de la multinationale américaine Amazon. Parmi les invités, au moins une autre grande fortune, dont Bernard Arnault. Une petite fête de la classe dominante ? Pas seulement : le Syndicat de la librairie française, par un courrier de sa présidente, dénonce « une offense » faite au travail et à l'engagement des libraires.

06/03/2023, 16:17

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L'heure du conte en bibliothèque : les Drag Queens ont toutes leur place

Lutter contre les discriminations, promouvoir l’acceptation de soi et de l’autre, tel sont les missions des lectures animées par des drag queens. Plusieurs bibliothèques en France, dont celle de Lamballe et de Toulouse, ont fait face à une vague de critiques et de pressions politique contre ces démarches.

07/02/2023, 10:59

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Pınar Selek, 25 ans d'“acharnement politico-judiciaire du pouvoir turc”

L'autrice et sociologue Pınar Selek est considérée par la justice turque comme une terroriste. Si elle se trouve accusée d'attentats et frappée par un mandat d'arrêt international, c'est surtout en raison de ses enquêtes, qui gênent considérablement l'État turc. Un texte de la Ligue des Droits de l'Homme et de l’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie, signé par plusieurs organisations, invite à la mobilisation et au soutien de Pınar Selek, avec un rassemblement le 29 mars 2023.

06/02/2023, 11:36

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Il fit entrer la photo contemporaine à la BnF : hommage à Jean-Claude Lemagny

Ancien conservateur général du département des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, le conservateur Jean-Claude Lemagny est décédé le 17 janvier 2023. L'établissement public patrimonial salue cette figure qui a marqué sa politique et ses collections par une attention inédite portée à la photographie contemporaine.

02/02/2023, 09:15

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L'ANEL entend accroître la compétitivité des maisons d'édition

Dans le cadre des consultations prébudgétaires 2023, l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) interpelle le gouvernement du Québec, et demande une bonification et une simplification du crédit d’impôt pour l’édition de livres, dans un mémoire présenté au ministère des Finances.

19/01/2023, 17:27

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L'historien Benjamin Stora victime d'un “antisémitisme insupportable”

Certains y lisent une nouvelle preuve de ce que l’Aglérie se replie sur elle-même, mais d’aucuns constatent surtout l’agressivité et la violence du propos. L’universitaire Benjamin Stora, qui enseigne l’histoire du Maghreb contemporain, est pris à partie dans un média algérien. Et ce, alors que les journaux indépendants endurent de virulentes attaques.

07/01/2023, 12:57

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Angoulême : et si l'on parlait de Prévention des Violences sur les enfants ?

FIBD23 - Arnaud Gallais multiplie les appels, alors que s’approche le festival de la bande dessinée d’Angoulême. Dans une lettre ouverte, le cofondateur de Be Brave France et du collectif Prévenir et Protéger revient sur la programmation de l’événement. Alors que le Parquet de Nanterre vient d’ouvrir une enquête, Arnaud Gallais propose de profiter de l’occasion pour sensibiliser le plus grand nombre.

06/01/2023, 18:14

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“La solidarité par la lecture, y’a plus que ça pour nous sauver”

Empruntant à la Fonky Familiy, le groupe de hip-hop marseillais, l’association Lire et Faire Lire va plus loin. Dans Verset IV, les rappeurs scandaient : « La solidarité j’crois qu’il y a plus que ça pour nous sauver. » Et si la lecture incarnait cette expression solidaire impérative à notre société ? Leur texte est ici proposé en intégralité.

17/12/2022, 11:30

Autres articles de la rubrique À la loupe

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Ange Mbelle : “Tisser des liens pour le livre africain”

Une approche pragmatique du marché, un parler franc et une vraie dynamique entrepreneuriale, Ange Mbelle a créé GVG, une structure de distribution. Basée à Douala (Cameroun), elle rayonne dans plusieurs pays de la région. Attentive aux pratiques des éditeurs, elle encourage les libraires et autres points de vente à développer leur offre de livres. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

02/10/2023, 15:01

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Faire société et vivre ensemble, à travers la bande dessinée

La maison d'édition BD Bamboo, célèbre ses 25 ans à Mâcon. À cette occasion, nous avons rencontré Christine Robin, maire de la commune voisine de Charnay-lès-Mâcon, qui accueille l'événement, organisé en partenariat avec une l'Association Charnay Evenements. , pour discuter de l'impact de cet événement et de sa vision pour la commune.

30/09/2023, 12:55

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La Lettre Zola : redéfinir le lien entre écrivains et lecteurs

Dans le monde de l'édition, il est rare de trouver des projets qui marient avec autant de finesse la littérature et le journalisme. Louis Vendel, fondateur de la revue "La Lettre Zola", nous parle de cette initiative unique qui fait la jonction entre ces deux univers.

28/09/2023, 15:38

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Marcel Arland : qui a oublié le prix Goncourt de 1929 ?

Marcel Arland, écrivain et critique littéraire français, aura marqué le XXe siècle par son style unique. Prix Goncourt en 1929 pour L'Ordre (Gallimard), il a exploré les profondeurs de l'âme humaine à travers ses œuvres. Collaborateur assidu de la NRF, Arland a également été investi dans la promotion de jeunes talents. Son héritage littéraire, riche en émotions et en introspection, continue d'inspirer les lecteurs et les écrivains d'aujourd'hui. Une figure incontournable de la littérature française... mais menacée.

26/09/2023, 11:35

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Aux Deux Magots, “la littérature est éternelle”

#PrixdesDeuxMagots2023 – Le Prix des Deux Magots, l'une des récompenses littéraires les plus prestigieuses de France, a célébré son 90e anniversaire dans une ambiance festive et solennelle. Étienne de Montety, président du jury, a partagé avec nous l'essence de cette édition mémorable.

25/09/2023, 17:36

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Kevin Lambert : l’architecture, 1er art et miroir de l'époque

Le jeune romancier Kevin Lambert fait l’actualité de cette rentrée littéraire : d’abord en s’inscrivant avec son troisième roman publié au Nouvel Attila, Que notre joie demeure, dans plusieurs listes de prix, dont celle du Goncourt. Le lauréat 2018 de la plus prestigieuse récompense française, Nicolas Mathieu, a remis une pièce dans la machine en s’étonnant de l’ « orgueil surprenant » avec laquelle l’éditeur du Québécois affirme que son auteur a eu recours à une « Sensitivity reader », « comme s’il s’agissait tout à la fois d’un gage de qualité littéraire, de modernité (rire) et de vertu ».

19/09/2023, 16:36

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Pédales, claquettes & indigestions : l'aventure ouzbèke continue

#AVeloEntreLesLignes – Le challenge est colossal : parcourir un nombre impressionnant de librairies tout en traversant la distance séparant Paris d'Oulan-Bator. Malgré l'ampleur de la tâche, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont choisi d'embrasser cette quête en août 2022. ActuaLitté suit leur périple et partage leur histoire fascinante, baptisée À vélo, entre les lignes.

19/09/2023, 14:48

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“Je suis sans cesse rattrapé, happé par la vie.”

Né en 1964 au Havre, Jean-François Jacq vit actuellement à Vierzon, où il poursuit une intense activité théâtrale et littéraire. Auteur de plusieurs biographies de rock-stars, de groupes, l’homme dévoile également un parcours de vie à la fois chaotique et douloureux à travers plusieurs livres autobiographiques, aux titres évocateurs (Heurt-limite, Hémorragie à l’errance, etc.). Propos recueillis par Etienne Ruhaud.

19/09/2023, 11:38

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L'Homme des Mille Détours, ou l'odyssée intérieure d'Agnès Martin-Lugand

Avec son onzième roman, L'Homme des Mille Détours (Michel Lafon), Agnès Martin-Lugand signe aussi ses dix années de carrière depuis Les gens heureux lisent et boivent du café (Michel Lafon). En empruntant à Homère le premier vers de son Odyssée, elle s’est elle-même engagée dans un long voyage. La confiance se déplie dans les histoires racontées. Focus sur son roman L'Homme des Mille Détours, et plus encore, retour sur son parcours d'écrivaine. 

18/09/2023, 17:37

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“IA, ma belle IA, dis-moi qui écrit les meilleures histoires ?”

J'ai écrit ce texte avec l'aide d’une IA. Non, je plaisante, bien sûr ! Je vis et je travaille à Los Angeles, où les problématiques liées à l'IA sont une pierre d’achoppement dans les négociations actuelles entre le syndicat des auteurs (WGA) et les studios hollywoodiens. Les scénaristes craignent d'être remplacés par l'IA mais cette angoisse reflète davantage, à mes yeux, un déficit de qualité d'écriture que la menace existentielle de robots prêts à remplacer le genre humain. Par Dana Ziyasheva

18/09/2023, 09:36

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Jérémy Fel : "La rage du titre, c'est aussi la mienne"

#RentreeLitteraire23 - Malgré toute ma rage, publié le 16 août chez Rivages, agit comme une déflagration. Jérémy Fel, en virtuose de la violence, entraîne le lecteur haletant entre l'Afrique du Sud et Paris, dans des territoires lacérés par la perversité et le crime. Quatres adolescentes pétries de préjugés bourgeois et d'innocence réalisent leurs premières vacances sans adultes, quand l'une d'entre elles est assassinée. Un drame qui lève le voile sur une vérité sauvage qui n'épargne personne.

13/09/2023, 17:24

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“Le soleil brûlant, égal à lui-même, ne laisse aucun répit”

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entrepris un voyage en vélo entre Paris et Oulan-Bator en août 2022, avec l'objectif de visiter le maximum de librairies sur leur route. ActuaLitté documentera cette expédition en publiant le récit intitulé "À vélo, entre les lignes".

08/09/2023, 10:56

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Togo : “Il faut produire des ouvrages qui traverseront les années”

Auteur togolais reconnu, Kangni Alem enseigne également à l’université. Mais il est aussi metteur en scène passionné de théâtre, membre du Conseil permanent de la Francophonie et … j’en oublie forcément ! Personnage emblématique du paysage littéraire africain, il enregistre plus de 9000 followers sur sa page Facebook car Kangni Alem sait parler à sa communauté. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

07/09/2023, 13:07

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Gilles Paris : qui est vraiment mademoiselle Belle Kaplan ?

Rentreelitteraire23 - Ce 7 septembre, l’écrivain et attaché de presse Gilles Paris publie son 7e roman adulte, Les 7 vies de mademoiselle Belle Kaplan, jackpot ! Qui est cette vedette du 7e art aussi fascinante que mystérieuse ? Qui sait qu’elle porte actuellement son sixième masque, et qu’elle est rongée par un passé qui se refuse à partir…

06/09/2023, 15:07

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Expodif, le grossiste de livres engagé dans l’économie circulaire  

Expodif, le grossiste de livres neufs à prix réduit, a bien évolué depuis sa création en 1979, il y a près de 45 ans. Le principe est de racheter les stocks des invendus aux éditeurs et les revendre, avec de belles ristournes à la clé, à ses clients privés et publics : librairies, maisons de la presse, bouquineries, bibliothèques, écoles, revendeurs en tout genre, décors pour l’audiovisuel, les magasins... À présent, l’entreprise, qui a connu une impressionnante croissance grâce à son développement dans le numérique et au sein de l’économie circulaire du livre, entend progresser dans le segment des collectivités.

05/09/2023, 16:02

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“La technologie n’est qu’un diktat dont il faut se méfier”

#RentreeLitteraire23 - California Dream promet un regard tendre sur un essai de construction d’un monde plus vivable et plus respectueux de la nature. Un texte en résonance avec les débats actuels.

05/09/2023, 09:10

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Traverser le désert pour gagner les fonds secs de la mer d’Aral...

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés dans une fascinante exploration des librairies locales et de langue française, traversant de la France jusqu'à la Mongolie. Depuis leur départ en août 2022, ces deux amateurs de cyclisme partagent leur aventure, intitulée À Vélo Entre Les Lignes, à travers un journal désormais publié par ActuaLitté.

01/09/2023, 16:14

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“Qui ne répare pas son vélo dans un bazar local ne voyage pas vraiment”

#AVeloEntreLesLignes – Explorer le maximum de librairies entre Paris et Oulan-Bator est un challenge impressionnant. Et le faire à vélo, c'est presque insensé. C'est néanmoins le périple entrepris par Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek en août 2022. ActuaLitté suit toute leur aventure, partageant le récit de leur odyssée intitulé À vélo, entre les lignes.

30/08/2023, 11:37

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La troisième horloge : Robert Lebel, auteur méconnu du surréalisme

Disparu il y a presque quarante ans, Robert Lebel (1901-1986), demeure totalement inconnu du grand public. Critique, auteur proche du mouvement surréaliste, l’homme, qui a notamment fréquenté Duchamp, Lacan et Breton, a pourtant beaucoup commenté, beaucoup écrit. Docteur ès Lettres, spécialiste du surréalisme et membre de l’association « Les amis de Benjamin Peret », Jérôme Duwa a résolu de publier les œuvres complètes de l’intéressé. Après le tome I, paru en 2016 (Le Surréalisme comme essuie-glace 1934-1984, éditions Mamco), intéressons-nous au second volume, La troisième horloge, récemment imprimée par l’Atelier contemporain. Par Étienne Ruhaud.

30/08/2023, 10:30

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“Gagné par la sincérité de l’homme. Son cœur ne trichait pas.”

#Lectureetlittoral - En faisant un road-trip de 5000 km sur la côte atlantique, Marc Roger, le conteur ambulant, compte mettre le turbo en visitant 555 villes en un an, zigzaguant à travers 16 régions. Et ce n'est pas tout! À chaque pause, il nous berce de ses lectures favorites et se transforme en éco-guerrier, ramassant 3 kg de déchets. Qui a dit qu'on ne pouvait pas conjuguer culture et écologie ? (Suivre Marc Roger sur Instagram)

30/08/2023, 09:46

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Pour celles et ceux qui pensent avoir réponse à tout...

Si vous avez déjà ronchonné à la perspective d’une partie de Trivial Poursuit, ce jeu est pour vous : Tu te mets combien ? tient plus du concours de fous rires que du quiz CultureGé. Des cartes thématiques, des niveaux de réponses de 1 à 10, et un plateau : vous voici parés pour une quarantaine de minutes d’embarras et de déconvenues…

29/08/2023, 14:44

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Ouragans tropicaux, “une réflexion sur l’éthique des Cubains”

#RentreeLitteraire23 - Romancier, essayiste, journaliste et auteur de scénarios pour le cinéma, Leonardo Padura a obtenu de nombreux et prestigieux prix pour son oeuvre, dont le prix Princesse des Asturies 2015. Ouragans tropicaux (trad. René Solis) la dixième aventure de Mario Conde : Leonardo Padura nous offre un roman captivant, teinté d'humour et de nostalgie.

29/08/2023, 10:55

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"Interroger son propre rapport à l’âge et au vieillissement" avec Fiona Schmidt 

Après la publication de son premier essai en 2017, Les Recettes d’une connasse (Hachette), suivi de L'Amour après #MeToo (Hachette, 2018), Lâchez-nous l’utérus : en finir avec la charge maternelle (Hachette, 2020), Comment ne pas devenir une marâtre, guide féministe de la famille recomposée (Hachette, 2021), Fiona Schmidt revient avec Vieille peau : les femmes, leur corps, leur âge (Belfond). L’occasion pour ActuaLitté de rencontrer cette autrice aux réflexions des plus stimulantes…

29/08/2023, 09:23

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“Notre corps fait de nous des cibles mouvantes. Et c’est terrifiant” Capucine Delattre

ENTRETIEN – Ce roman révèle la réalité de ces jeunes filles qui espéraient entrer dans l'âge adulte, mais qui finissent par être perçues comme des cibles. Il dépeint l'expérience des jeunes femmes de la vague #MeToo – particulièrement celles âgées de 17 ans en 2017. Et qui restent confrontées à la violence masculine, comme les générations précédentes, quoiqu'on en dise.

28/08/2023, 12:01

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L'empreinte de Yu Hua sur la littérature chinoise

#Rentreelitteraire23 – Xavier Capodano, gérant de la librairie parisienne Le Genre urbain, est un passionné de littérature. Sa rencontre avec l'œuvre de Yu Hua, l'un des écrivains contemporains les plus reconnus de Chine, a été une révélation. Né le 3 avril 1960 dans la province du Zhejiang, l'auteur embrassa d'abord une carrière de dentiste pendant cinq ans avant de se tourner vers la littérature dans les années 1980. Une période marquée par une effervescence de la littérature expérimentale.

28/08/2023, 10:28

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Madrigall, partenaire du Cerf contre “la marchandisation du livre”

Exclusif – Au 1er janvier 2024, les éditions du Cerf seront diffusés et distribués par Madrigall, évoquant « un contexte de dérégulation et de marchandisation accrues ». Jean-François Colosimo, directeur du Cerf pointe « un engagement solidaire au service du livre, de ses métiers, de ses lectorats et de leur essentielle liberté ». L'auteur de La Crucifixion de l’Ukraine nous en dit plus sur les raisons de ce passage d'Editis à Madrigall.

25/08/2023, 09:44

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Quand le mots deviennent armes : rejoignez la Résistance

Non, non, l’été n’est pas encore achevé : pour preuves, les alertes météo parlant de canicule se multiplient et les températures infernales s’amoncellent. Que faire ? Jouer. Et pour cela, ActuaLitté ne saurait que trop recommander aux amateurs de Scrabble de ranger leur plateau et de se ruer sur Dictopia…

24/08/2023, 17:16

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Le "Goncourt néerlandais" 2020 : “Je suis devenu écrivain à 50 ans”  

Le Prix Libris Literature 2020 - équivalent du Goncourt pour les Pays-Bas -, Sander Kollaard, débarque en France. C’est logiquement l’ouvrage lauréat, Une journée de chien (trad. Daniel Cunin), que les éditions Héloïse d’Ormesson ont choisi de traduire en français. Henk van Doorn, 56 ans, est en proie à une profonde mélancolie en un samedi pourtant ensoleillé…

24/08/2023, 13:07

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Dans le désert exactement, ou l'efficacité de l’autostop au Kazakhstan

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entrepris une incroyable aventure à travers les librairies locales et francophones, voyageant de la France à la Mongolie. Depuis leur départ en août 2022, ces deux passionnés de vélo documentent leur périple – À Vélo Entre Les Lignes – dans un journal, désormais édité par ActuaLitté. 

22/08/2023, 09:23

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Chateaux en Espagne, citernes au Portugal...

#Lectureetlittoral - Au cours d'un voyage de 5000 km le long de la côte atlantique, Marc Roger, lecteur à voix haute, traversera 555 villes sur une année, couvrant 16 régions. À chaque arrêt, il partage des lectures choisies et ramasse également 3 kg de déchets, s'engageant ainsi en faveur de l'environnement et de la préservation de l'écosystème. (Suivre Marc Roger sur Instagram)

22/08/2023, 09:23

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“La miséricorde s'oppose à la vengeance, qui conduit à la violence”

#RentreeLitteraire23 - Un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte : Misericordia (trad. Elisabeth Monteiro Rodrigues) est un roman sur l’immortalité de l’espoir. L'histoire d'une femme exceptionnelle jusqu’au bout : une lecture unique. 

19/08/2023, 11:22

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“Partager l'émotion qu'a suscitée la lecture de jeunes talents”

PEPLP23 – Jurée depuis la création du prix Envoyé par La Poste en 2015, Marie Llobères compte ainsi huit lauréates et lauréats à son actif de lectrice. Un rôle de « découvreur de talents » qu’elle souligne avec fierté. D’autant plus vrai que plusieurs des autrices et auteurs primés au cours des années écoulées connaissent désormais une belle carrière.

17/08/2023, 10:58

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Censure : quand le ministère de la Culture s’élevait contre la Place Beauvau

BienTropPetit — Le 17 juillet dernier, Gérald Darmanin signait un arrêté interdisant à la vente aux mineurs l’ouvrage jeunesse de Manu Causse, Bien trop petit, paru chez Thierry Magnier. Une très large frange du monde du livre et du public s’élevait alors contre une décision qui sentait la naphtaline. En attendant, sait-on jamais, un positionnement prochain de la rue de Valois dans cette affaire, un ancien ministre de la Culture s’est engagé contre la censure administrative du texte jeunesse.

16/08/2023, 14:32

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Auteurs, salariés ou éditeurs : Hachette interdit de racoler chez Editis

Le sujet embarrasse à Bruxelles, autant qu’il intrigue dans le Landerneau et inversement. Dans la torpeur des congés estivaux les esprits s'échauffent, pas encore partis en congés ou déjà revenus... Maintenant que Vivendi a obtenu l'autorisation de fusionner avec Lagardère, on redoute d'assister à une vague migratoire vers Hachette Livre. Et dans les couloirs, on jase, méconnaissant les interdits déjà actés.

14/08/2023, 15:14

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Laurent Binet : meurtre dans la Florence de la Renaissance  

#RentreeLitteraire23 – Florence, 1557, le vieux peintre maniériste Pontormo a été assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. L’homme de confiance, peintre et architecte Giorgio Vasari, est chargé par le duc Cosimo de Médicis, de mener l’enquête. En toile de fond : l’Inquisition papale, la cousine du duc, Catherine de Médicis, qui complote de la France, un amour contrarié par la raison d’État, ou encore le grand art, porté par des personnages comme Michel Ange…

11/08/2023, 16:47

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Marine à la librairie : guide de lectures du RN pour apprentis fascistes

Voilà plusieurs années qu’à l’approche de l’été, quelques milliardaires américains suggèrent des listes de lectures. Bill Gates, Warren Buffet ou encore Barack Obama : des figures aussi politiques qu’économiques. Et d’autres célébrités s’y mettent, comme Sarah Jessica Parker ou encore Emma Watson. En France, côté partis politiques, l’exercice ne semble intéresser que feu le Front national…

10/08/2023, 23:40