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La rémunération des auteurs dans les salons et festivals en question

Lionel Destremau, directeur de la manifestation girdonine Lire en Poche, salon des livres de poches qui se déroule dans la ville de Gradignan en périphérie de Bordeaux, a fait parvenir à ActuaLitté une longue lettre ouverte, qui évoque la question de la rémunération des auteurs dans les manifestations littéraires. Le sujet est particulièrement d'actualité – plus largement sur la question de la rémunération des auteurs, tout court – et la lettre, selon nos informations, circule déjà auprès de différents responsables de manifestations littéraires. Ainsi, le courrier résulterait non seulement d'une réflexion collective, mais également d'une nécessité quasi urgente.

Le 31/10/2014 à 17:09 par La rédaction

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31/10/2014 à 17:09

La rédaction

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ActuaLitté

Nous publions ce courrier in extenso.

LETTRE OUVERTE A Monsieur VINCENT MONADE - CNL

La rémunération des auteurs dans les salons et festivals en question.

Depuis un certain temps maintenant (en particulier dans le milieu des auteurs BD) la question de la rémunération des dédicaces des auteurs invités à un salon se pose et fait débat. Certains sont pour, d'autres s'y intéressent mais ne se décident pas pour ou contre, d'autres souhaitent rester dans le fonctionnement actuel. En littérature jeunesse, la plupart des auteurs ou illustrateurs touchent, de la part des organisateurs de manifestations, une rémunération pour les rencontres et ateliers qu'ils pratiquent, en particulier au sein du système scolaire. Une rémunération est aussi largement acquise (il peut évidemment y avoir des exceptions) quand il s'agit pour un auteur de donner au public une variation sur ses œuvres sous la forme d'un « spectacle », soit lecture musicale, théâtrale, animation à partir des ouvrages, lecture dessinée, mise en scène littéraire, etc. Certains salons rémunèrent les auteurs BD pour leurs dédicaces, pas tous loin s'en faut. A ce jour cependant la question de la rémunération lors de signatures ou de rencontres/débats, pour les auteurs de littérature (littérature générale, polar, sf, fantasy, etc.) n'était pas le sujet le plus prégnant lors des festivals. Il faut souligner, notamment, que le problème de la « marchandisation » des dédicaces touche moins les écrivains que les dessinateurs de BD (pour lesquels on trouve vite, sur ebay ou ailleurs, des exemplaires de bandes dessinées dédicacés mis aux enchères à peine la séance de dédicaces finie).


Vincent Monadé, 

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Le magazine Livres Hebdo a annoncé récemment certains points de réforme proposés par le CNL, et s'agissant en particulier de la partie « Vie littéraire », les aides aux manifestations (salons et festivals) : « Plusieurs dispositions concernent la vie littéraire, dont la plus significative est sans doute l'obligation de rémunérer les auteurs pour leur participation à des rencontres littéraires et des festivals. » Comprendre donc que les manifestations demandant un soutien du CNL ne pourrait plus prétendre à l'attribution d'une aide qu'à la condition de remplir l'obligation de rémunérer les auteurs invités.

Il y a en France chaque année près de 500 manifestations autour du livre (dans une étude du MOTIF de 2009, on en comptabilisait 480), depuis les plus petites aux plus importantes. Parmi celles qui accueillent un public relativement important, disons à partir de 10 000 visiteurs sur un week-end, la plupart rémunèrent les auteurs invités qui pratiquent des ateliers ou des rencontres scolaires, en se basant sur la charte des auteurs jeunesse. De même s'agissant des auteurs qui produisent une animation de quelque type que ce soit. Dans ces deux cas, un travail de préparation ou de création est indéniablement nécessaire, et il est de fait rémunéré. Cependant, là-aussi dans la plupart des cas (et même s'il existe sans doute des exceptions), les rencontres littéraires (de un ou plusieurs auteurs, interrogés par un médiateur) et les séances de signatures des ouvrages sur les stands (tenus le plus souvent par un ou des libraire(s)) ne sont pas rémunérées (y compris pour les auteurs jeunesse qui, après leurs rencontres en milieu scolaire, acceptent de rester sur les salons sans réclamer un paiement de leur présence à hauteur de la charte des auteurs jeunesse).

"Il est un fait que les auteurs subissent aujourd'hui plusieurs baisses de leurs revenus, d'une part par la baisse des ventes de livres, d'autre part suite aux modifications en cours de certains régimes, notamment de retraite et de sécurité sociale."

Cette dernière situation est sans nul doute problématique, tant il est vrai que les auteurs invités à des salons et festivals prennent sur leur temps personnel, familial voire professionnel pour y assister, et on peut aussi le présumer, sur leur temps de création propre. Que par ailleurs, quand bien même vendraient-ils de très nombreux ouvrages en signature pendant la durée de leur présence, les droits moyens qu'ils peuvent en espérer, de manière indirecte, ne seront jamais financièrement à la hauteur des heures passées sur place. Et que si leurs éditeurs les incitent parfois à participer à des salons dans le cadre de la promotion de leurs ouvrages, ces derniers ne les rémunèrent pas pour cela, exactement de la même manière que lorsqu'ils se déplacent en librairie pour y faire, là aussi, des rencontres et/ou des signatures publiques. Il apparaît tout à fait normal que ce questionnement soit posé, en particulier dans une période où d'autres questions quant à la rémunération des auteurs (taux de droits, répartition, nouveaux accords liés au numérique, etc.) sont en chantier, une période qui, de surcroît, est loin d'être évidente financièrement pour nombre d'auteurs, en particulier ceux et celles qui essayent de vivre de leur création (et quand bien même nombreux sont ceux qui ont une activité professionnelle en dehors de leur travail d'écrivain).

Il est un fait que les auteurs subissent aujourd'hui plusieurs baisses de leurs revenus, d'une part par la baisse des ventes de livres, d'autre part suite aux modifications en cours de certains régimes, notamment de retraite et de sécurité sociale. Dans son souhait de défendre les auteurs, et dans la poursuite du travail de la SGDL en vue de rechercher des modes de revenus alternatifs pour les auteurs, il semble que les salons et festivals soient désignés par le CNL comme un des moyens nouveaux de rémunération des auteurs.

Cependant, plusieurs points sont à prendre en compte et, au moins, à discuter. Car visiblement le CNL n'a pas daigné poser la question aux premiers concernés, à savoir les organisateurs des salons et festivals… (lesquels sont parfois eux-mêmes auteurs !) et si ce n'est tous, a minima ceux qui aujourd'hui bénéficient déjà du soutien dudit CNL (une centaine). Une décision qui doit être annoncée le 3 novembre, sans concertation préalable avec la plupart des acteurs concernés et qui paraît méconnaître et le fonctionnement interne et les impératifs externes desdits festivals et salons... Une précédente réforme du CNL, en 2012, avait pourtant été arrêtée en plein vol, justement faute de concertation préalable. Celle en cours a sans doute été pilotée par des groupes de travail (?), mais sans que l'on puisse savoir quels professionnels en font partie et qui, parmi les responsables de manifestations et salons, a souhaité orienter la réforme des aides de la commission « vie littéraire » de la sorte. Sinon peut-être le seul réseau RELIEF. Or ce réseau, tout à fait respectable et aux intentions louables, réunit cependant peu de salons traditionnels, mais beaucoup de festivals, qui fonctionnent pour l'essentiel sur les créations/spectacles (Correspondances de Manosque, Ritournelles, Textes & voix, Paris en toutes lettres...) et des lieux d'accueil et de résidence (Maison de la poésie, Maison Julien Gracq, Villa Yourcenar...). Est-ce à dire que tous les salons devraient à terme suivre ce « modèle unique » (création théâtrale et musicale, résidence d'écrivains, etc.), ou bien les salons plus "classiques" ont-ils encore voix au chapitre ?

Quelques points qu'il serait bon d'observer et de discuter :

Une première question serait de savoir pourquoi seuls les festivals et salons devraient supporter cette obligation de rémunération pour les rencontres et signatures ? Visiblement, les libraires, qui reçoivent eux-aussi les auteurs en rencontres/signatures, exactement dans le même cadre que les manifestations, à savoir au service de la promotion des auteurs et de leurs oeuvres, n'auraient aucune obligation à rémunérer la présence de leurs invités dans leurs locaux. Bien sûr, ils n'en ont pas les moyens, la librairie se porte mal, chacun le sait, et le CNL est là pour les soutenir (aides financières, label LIRE, etc.) et donc certainement pas pour leur imposer de nouvelles charges. En revanche, le CNL semble penser que les festivals et salons ont, eux, des budgets éclatants de santé, à tel point qu'ils pourraient largement se permettre seuls de rémunérer tous les auteurs qu'ils invitent... Reste que, sans nul doute, si les salons et festivals en avaient les moyens, ils seraient les premiers à, déjà, rémunérer les auteurs. Si 90% d'entre eux ne le font pas à ce jour, ce n'est pas par mesquinerie, mépris de leurs invités, ignorance de la situation des auteurs, ni pingrerie..., c'est simplement parce que, financièrement, ils ne le peuvent pas !

Sans doute (peut-être ?, en tous cas pourquoi ne pas poser au moins la question), les éditeurs, qui eux souhaitent faire la promotion de leurs auteurs, que ce soit dans les librairies ou dans les salons et festivals, pourraient (éventuellement, qui sait ?) envisager la rémunération de leurs auteurs pour leur participation. Mais il est vrai que l'édition va mal, les petites structures n'ont pas la possibilité, même si elles le souhaitaient, d'ajouter le moindre centime à leur budget de promotion, et les plus importantes, elles, ne le souhaitent pas, n'envisageant pas de faire entrer dans leurs plans marketing une quelconque rémunération d'auteur de ce type. Déjà (heureusement pas tous) nombre d'entre eux ne participent plus à aucun frais liés à la venue des auteurs invités dans les salons, laissant aux organisateurs toutes les charges. Mais le CNL, qui soutient les éditeurs (projets d'édition, de traduction, etc.), à nouveau doit estimer que les festivals et salons, eux, ont des facilités budgétaires telles qu'ils peuvent se permettre ce que même les grands groupes d'édition ayant des moyens certains n'envisagent pas d'ajouter à leur budget... Et puis, probablement ne faut-il pas fâcher le SNE, tandis que les festivals et salons sont dispersés sur le territoire, qu'ils n'ont pas de poids collectif, et ont chacun des organisations différentes (à l'initiative d'associations, de municipalités, de médiathèques, de librairies) ce qui ne leur a pas permis un regroupement leur donnant un tant soit peu d'importance...

Conférence Les auteurs bientôt à poil (SGDL)

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

En résumé : quelle méconnaissance profonde des festivals/salons et de leur fonctionnement budgétaire plus que précaire pour l'essentiel d'entre eux... (et soulignons-le pas à cause d'un problème de gestion, l'essentiel des salons comptant au centime près la moindre dépense pour organiser la manifestation). Ces salons se déroulent dans un lieu, le plus souvent au sein d'une ville (quelle que soit sa taille). Des municipalités donc qui soutiennent, parfois profondément, parfois de manière plus légère, ces manifestations qui viennent s'inscrire dans le paysage culturel de leur commune. Des municipalités qui ont de plus en plus de mal à accompagner leur propre festival local, amputées de ressources (réforme des dotations d'Etat) et dans le même temps subissant une augmentation de leurs dépenses (réforme des rythmes scolaires)... Des municipalités qui, pour certaines, ont soit déjà fait le choix d'arrêter tel ou tel salon (après tout la culture ne fait officiellement pas partie des compétences prioritaires des municipalités...), soit s'interrogent sur leur pertinence, sur leur poursuite annuelle, sur la diminution de telle ou telle partie de la manifestation, sur le vote de la prochaine subvention, etc... Des municipalités qui, dans d'autres cas, ont changé de couleur politique tout récemment, et qui ne soutiennent encore le salon ou le festival qui a lieu dans leur commune que parce que ce dernier ayant atteint une certaine reconnaissance, étant soutenu par le CNL (et donc le Ministère de la Culture), il est plus délicat d'envisager de le supprimer. En revanche, si le festival perdait son « label CNL »..., si son budget venait à être trop déficitaire... qui sait ?

Evidemment, la lourdeur administrative qu'impliquera la nouvelle règle n'est pas non plus estimée, multipliant pourtant par deux, trois ou quatre (selon le nombre d'invités), les démarches liées au paiement des auteurs, et encore, quand il s‘agit d'auteurs français (d'autant qu'il faudra sans nul doute donner tous les justificatifs de paiement au CNL dans les plus brefs délais), alors que les équipes qui montent les festivals (parfois bénévoles !) sont de plus en plus réduites, notamment dans les associations (et le cas de la rémunération des auteurs étrangers invités se posera aussi tant sur les modes de paiement, que sur les devises (tous les auteurs n'utilisent pas l'euro !)). Mais certes cela est sans doute surmontable, à terme, pour l'organisation administrative des salons et chacun ferait cet effort avec plaisir s'il en avait les moyens.

Reste tout de même les effets pervers de cette réforme qui pourront être, seront sans doute, les suivants :

1/ Pour être clair, prenons un exemple sur une base simple : disons un salon ou festival généraliste, qui programme une centaine d'auteurs (dans tous les genres). Ce salon rémunère les auteurs, en particulier jeunesse, pour l'ensemble de leurs prestations auprès des scolaires et du public jeunesse, et les activités de « spectacle » des auteurs (au sens large disons) en se basant sur la charte des auteurs jeunesse, soit environ 400 euros brut la journée et 240 la demi-journée ou au forfait selon les spectacles produits. Mais il ne rémunère pas les séances de signature et les rencontres/débats où 90% des auteurs n'ont pas de « travail » en amont à préparer et viennent aujourd'hui dans le cadre de la promotion de leurs ouvrages. En revanche, ledit salon prend tout le reste à sa charge, les voyages (depuis la France ou de l'étranger), l'hébergement, la restauration, les frais éventuels, mais aussi le travail des médiateurs sur chaque rencontre (et ensuite, tout le reste : logistique, matériel, personnel, déplacements, etc.). Si demain ce salon type devait rémunérer ses 100 invités du week-end, à raison par exemple du tarif des signatures de la charte des auteurs jeunesse (soit 205 euros brut la journée, 124 la demi-journée), le budget alloué, ne serait-ce que pour les signatures, serait environ de 41000 euros supplémentaires (100 auteurs x 2 jours, soit 200 x 205 euros/jour)… Disons que le salon organise par ailleurs une quarantaine de rencontres/débats pendant la durée de la manifestation, d'une heure chacune en moyenne. Sans appliquer un tarif à la demi-journée (pour une heure seulement), mais en étant « correct » a minima avec un forfait de 150 euros par rencontre/auteur, on obtient environ 15000 euros (100 auteurs x 150 euros). Au total, pour un week-end de salon, l'organisation débourserait au moins 56000 euros supplémentaires. Evidemment, cette somme se multiplie pour les salons accueillant 200, 250, 300 auteurs ou plus (à Nancy, « Le Livre sur la place » en accueille de 450 à 500 par exemple). Le CNL estime-t-il sérieusement qu'un « petit » salon de ce type (invitant 100 auteurs), mais tout comme un salon qui en invite 30 ou 50, et encore un salon qui en accueille des centaines, sont à même d'ajouter une ligne budgétaire aussi importante ? Estime-t-il que ces salons trouveront ces sommes auprès d'aides publiques (les municipalités, conseils généraux, régionaux, CRL, DRAC, Communautés urbaines, etc... ont vraiment ses moyens nouveaux à attribuer pour la culture ? Cela existe en France aujourd'hui ?), ou auprès d'aides privées (le CNL a-t-il jamais démarché des entreprises et autres commerces dans ce sens... ? Estime-t-il sérieusement que les entreprises françaises se portent si bien qu'elles ont développé un budget « mécénat culturel » en direction du livre et de la lecture ?). Cette explosion budgétaire n'aura-t-elle aucune impact sur les programmations ? Leur réduction, voire la suppression de certaines actions, y compris dans les différentes animations à l'année ? L'obligation de faire des choix... Pourquoi pas, après tout, peut-être est-ce le but recherché : supprimer certains salons jugés « en trop », réduire ou rendre inexistantes certaines programmations et gérer à la baisse l'enveloppe « Vie littéraire » du CNL ?. Ce serait une façon comme une autre d'imposer un tri dans les nombreuses manifestations : celles qui feront le choix de continuer différemment et en réduisant leurs actions, et celles qui jetteront l'éponge ?

"Le CNL estime-t-il sérieusement qu'un « petit » salon de ce type (invitant 100 auteurs), mais tout comme un salon qui en invite 30 ou 50, et encore un salon qui en accueille des centaines, sont à même d'ajouter une ligne budgétaire aussi importante ?"

2/ Comment ne pas penser que cette augmentation automatique du coût de la manifestation, avec un poste budgétaire supplémentaire important, aura des impacts nombreux sur les auteurs invités. Leur nombre risque de diminuer fortement dans bien des programmations (ce qui ne va pas dans le sens d'une meilleure représentation et variété des auteurs, bien au contraire - une mission que, pourtant, le CNL dit soutenir). Comment ne pas penser non plus à de possibles impacts sur ces choix de programmation qui deviendront plus contraints. A ce jour, bien des festivals fonctionnent sur une péréquation simple. Pour attirer un public nombreux, quelques auteurs reconnus qui permettent d'en inviter d'autres, plus méconnus, ou débutants, que le festival permettra d'aider à rencontrer du public. Si cette péréquation (proche du système éditorial classique) ne tient plus parce que l'investissement dans la venue d'un auteur est devenu trop important, nombre de salons risquent fort de chercher à programmer un peu toujours les mêmes, ceux qui sont susceptibles de maintenir le niveau de public de l'événement (sans quoi les financeurs, publics comme privés, ne les suivront plus), de même que le niveau de reconnaissance et d'attractivité (sans quoi les médias s'attachant si facilement et simplement aux têtes d'affiches ne les suivront plus non plus), cela au détriment de tous les autres. Non seulement cela risque d'accroître une concurrence malsaine entre les salons et festivals (et ce à un moment où bien des salons cherchent à développer des passerelles entre eux), mais cela limitera aussi les possibilités de faire découvrir des auteurs plus confidentiels. Comme dans l'édition entre les maisons petites et moyennes et les grands groupes, l'écart risque de s'accroître dangereusement entre les manifestations. Pour contrer cet effet pervers, nul doute que le CNL assortira sa réforme d'une contrainte supplémentaire, écrite ou simplement dite, voire implicite, avec un pourcentage obligatoire d'auteurs régionaux, de jeunes auteurs, ou d'écrivains dits plus confidentiels, dans les critères « Vie littéraire ». Mais, même s'il n'a pas communiqué clairement sur ce sujet, il semble peu probable que cette règle imposée amènerait ledit CNL, dont le budget est contraint, à accorder une aide supplémentaire à la manifestation lui permettant, justement, de rémunérer systématiquement tous ses invités, petits ou grands... Tout au plus concédera-t-il un soutien supplémentaire symbolique sur des « rémunérations minimales » créant à nouveau des disparités et des effets de concurrence accrue entre les salons ne pouvant payer qu'à rémunération minimale et les autres...

3/ Les seules structures qui pourront se permettre de rémunérer l'ensemble de leurs invités seront peut-être celles aidées et soutenues par de très grandes villes où elles se déroulent (et encore, cela n'est pas certain). De fait, les festivals se situant dans des villes de moindre importance, au budget déjà plus que contraint, n'auront pas la possibilité de suivre, et se retrouveront vite sans programmation envisageable. Pourquoi ? Parce que rapidement, en quelques années à peine, la plupart des auteurs feront probablement le choix (et comment leur en vouloir, c'est bien normal) de ne plus aller que dans les festivals où ils seront rémunérés systématiquement et le mieux possible… La diversité culturelle en régions, le soutien aux plus petits, risque alors d'être balayée au profit des salons les plus gros, ceux qui d'un côté auront les reins assez solides financièrement pour absorber le surcoût de cette nouvelle règle, mais qui, de surcroît !, toucheront l'aide du CNL parce que remplissant justement les nouveaux critères quand les autres ne toucheront plus rien faute de pouvoir suivre… Le CNL va donc généreusement créer un système où il ne soutiendra pas ceux qui en ont le plus besoin, mais ceux qui en ont les moyens...

4/ Rappelons-le, si la mesure peut tout à fait se comprendre pour une grande partie des auteurs/illustrateurs qui ne vivent pas de leur travail créatif, mais ont pour l'essentiel une activité professionnelle alimentaire en dehors de ce travail de création, ou ceux qui essaient d'en vivre et ont un besoin évident de ressources supplémentaires, - ce que l'ensemble des organisateurs de salons admet, comprend, mais à quoi ils n'ont pas les moyens, seuls, de répondre -, elle est foncièrement absurde pour les auteurs dits de « best-seller ». Ces auteurs « phares » seront parmi les premiers invités dans nombre de salons, afin d'y attirer du public, mais eux n'ont justement pas besoin de ces rémunérations supplémentaires… ! Ceux qui gagnent le plus vont donc en gagner encore plus, et les auteurs qui risquent de n'être tout simplement plus invités ne gagneront rien… et ne pourront plus défendre et présenter leurs ouvrages. Reprenons un exemple au hasard, celui du « Livre sur la place » à Nancy, manifestation aujourd'hui soutenue par le CNL. D'un côté, il leur faudra rémunérer tous les essayistes, dramaturges, primo-romanciers et jeunes auteurs invités. Très bien, ils seront sans doute ravis de recevoir leur chèque, et il est quasi certain que tous les responsables de manifestations aujourd'hui seraient heureux de pouvoir ainsi rémunérer ces invités. Mais dans le même temps, il sera donné le même chèque à des invités tels que Frédéric Beigbeder, Amélie Nothomb, Bernard Pivot ou Kathrine Pancol… ? Pense-t-on sérieusement que ces auteurs ont besoin de cette rémunération (pour une rencontre/débat ou une séance de signatures) afin de vivre de leur création ou de les soutenir dans leur travail d'auteur ? A moins que le CNL ne souhaite ajuster les rémunérations selon des critères objectifs : par exemple faudra-t-il demander, dans un grand élan administratif, une feuille d'Impôts sur le revenu aux auteurs invités, afin de savoir lesquels seront susceptibles d'être rémunérés selon la hauteur de leurs revenus ?! Ou bien faudra-t-il décréter que, effectivement, c'est plutôt absurde et que certains auteurs peuvent ne pas être rémunérés, mais à partir de quel niveau exactement, sur quels critères ?

5/ En imposant cette règle, comment ne pas se poser non plus la question de l'impact sur les autres aides, celles qui permettent à l'essentiel des festivals de survivre ? Le label d'un soutien du CNL est, bien souvent, pris en compte par les autres subventionneurs publics (villes, communautés urbaines, régions, conseils généraux, etc…), voire par les soutiens privés, comme un gage de « bonne manifestation ». N'étant plus en mesure d'obtenir ce « label », ce sont aussi les autres aides, particulièrement en régions, qui risquent fort de disparaître, ou d'être diminuées, pour les manifestations littéraires ne passant pas sous les fourches caudines de l'obligation décrétée par le CNL.

Le Budget Culture 2015 : une priorité du gouvernement, rognée, par Louis Loche

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

6/ Quels leviers envisageables pour régler cette contrainte budgétaire sont à la disposition des salons ? Augmenter considérablement la location des stands (auprès des éditeurs ou des libraires de la région). Reste que, en cette période où la librairie va si mal, il apparaît quelque peu étonnant que le CNL pousse à contraindre les salons à faire dépenser plus les libraires... ? Mais encore : faire payer l'entrée de la manifestation ! Pourquoi pas, effectivement, se dire que, comme le Salon du livre de Paris, les salons en régions qui sont, pour la plupart, gratuits, n'auraient plus qu'à instaurer des entrées payantes ? Cela permettrait sans doute d'amortir, en tout ou partie, la rémunération des auteurs invités. Cependant, les manifestations (pour la plupart) considéreront sans doute comme un peu suicidaire de pénaliser le lecteur-visiteur. D'une part parce que, dans bien des cas, cela irait à contre-sens de la volonté politique de la municipalité accueillante qui, en général, souhaite conserver à sa manifestation culturelle une part sociale en permettant à tous d'y participer, y compris à ceux et celles qui ne peuvent se permettre de débourser de l'argent pour y assister. Ce point cependant pourrait être contrecarré par les services sociaux de ces municipalités, décidant de prendre en charge les entrées pour les populations défavorisées, mais en allouant donc un budget supplémentaire pour cela et du personnel dans les centres sociaux pour trier les visiteurs sur conditions de ressources ! D'autre part, rendre payant ce qui était gratuit auparavant aura une incidence immédiate sur la participation du public (baisse du nombre de visiteurs) et par ricochets sur la participation aux rencontres/animations organisées, voire sur les ventes de livres sur le site (et donc sur le chiffre d'affaires des libraires), mais aussi sur les subventionneurs (publics ou privés) qui prennent les chiffres de fréquentation comme un des critères de soutien. Faire payer le consommateur, appauvrir son pouvoir d'achat de livres sur les salons, est-ce à cela que le CNL souhaite pousser les organisateurs de manifestations ? Sans doute pas. Ou bien encore faudra-t-il que tous les salons de France prennent exemple sur les festivals de création comme Manosque afin de faire payer certains spectacles littéraires ? Au-delà de la triste uniformité du paysage des salons qui finiraient par tous se ressembler, les spectacles ont eux-mêmes un coût et les rendre payants permettrait sans doute tout juste de les amortir, sans régler pour autant la question de la rémunération des auteurs en signature sur les stands... Enfin, si cette règle obligatoire est instaurée, le CNL a-t-il envisagé, par exemple, de la conditionner à un soutien des éditeurs (voire les libraires) à partager, pour moitié, la rémunération des auteurs sur les salons, lesquels font de fait la promotion des livres desdits éditeurs ? Ce serait peut-être là une solution intermédiaire permettant ne pas faire supporter cette charge budgétaire seulement sur les épaules des organisateurs ? Pour autant, comment conserver un tant soit peu d'indépendance dans la programmation des salons si les éditeurs refusent de partager cette rémunération pour tel ou tel invité et à l'inverse imposent leurs choix pour tel ou tel autre ?

On le voit, le problème n'est pas simple, dans tous les cas pas aussi simple qu'une règle, exprimée sous forme de sentence qui paraît frappée au coin du bon sens pour la faire passer, mais soulève bien d'autres éléments en arrière-plan. Cette réforme, annoncée, esquissée pendant la journée de la SGDL consacrée aux auteurs, sera pourtant présentée le 3 novembre… est déjà pensée, écrite en termes de projet, sans que nombre des responsables de manifestations ne soient consultés... Parmi la centaine de manifestations soutenues par le CNL aujourd'hui, des salons comme L'Escale du Livre de Bordeaux, La Comédie du Livre de Montpellier, Le Festival du roman noir de Frontignan, Quais du polar à Lyon, Le Livre sur la place à Nancy, Le Marathon des mots à Toulouse, Le Salon du livre jeunesse de Montreuil, La 25° heure du livre au Mans, Les Utopiales à Nantes, La Foire du livre de Brive, Quai des bulles à St Malo, Festival du livre de Mouans-Sartoux, Toulouse, polars du sud, Etonnants voyageurs de St Malo, L'été du livre à Metz et tant d'autres, combien ont reçu une information préalable au sujet de cette réforme ? Combien ont été contacté pour recueillir leur avis, leurs doutes, leurs questions sur le sujet ?

Lionel Destremau

Directeur de Lire en Poche

Salon des livres de poche de Gradignan.

Par La rédaction
Contact : contact@actualitte.com

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Lancé dans une logique d'économie sur les dépenses publiques, voire d'austérité, le gouvernement fait feu de tout bois. La loi de finances 2025 prévoyait ainsi l’abaissement du seuil de franchise de la TVA à 25.000 € pour toutes les professions, y compris les artistes-auteurs. Si la mesure est pour l'instant suspendue, le seuil spécifique accordé aux artistes-auteurs, de 50.000 € annuels, doit être maintenu, revendique le Conseil permanent des écrivains, dans une tribune reproduite ci-dessous.

10/02/2025, 16:12

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Repenser l'intelligence artificielle, sans artifice

Le contre-sommet de l’IA, intitulé « Pour un humanisme de notre temps », se tient aujourd’hui au théâtre de la Concorde, en réaction au sommet international sur l’intelligence artificielle organisé au Grand Palais par la présidence de la République. Conçu par Éric Sadin et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, cet événement vise à ouvrir un débat démocratique sur les conséquences de l’IA sur la société, le travail et les individus.

10/02/2025, 15:39

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Lettre à Catherine Lucet : “Nous vous demandons de défendre vos salariés” (Editis)

Les salariés d'Editis adressent ce matin une lettre ouverte à la directrice générale d'Editis, Catherine Lucet. Un texte en écho à son licenciement. « Lorsqu’elle a été écartée, les salariés s’étaient rassemblés dans l’atrium pour lui témoigner leur soutien. Aujourd’hui, plus personne n’est protégé. Ce qui compte, c’est l’argent, et les employés deviennent une simple variable d’ajustement », nous indiquait un cadre.

10/02/2025, 10:17

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Mettre l'IA sous haute surveillance, crucial pour la création

Le Sommet de Paris entend ancrer l’IA dans la fiabilité, la soutenabilité, la responsabilité. Pour la première fois même, il parle de propriété intellectuelle. C’est un enjeu essentiel et mondial qui ne doit pas être ignoré. C’est pourquoi 38 organisations internationales représentant l’ensemble des secteurs créatifs et culturels publient aujourd’hui un appel pour construire un avenir qui concilie le développement de l’IA avec le respect des droits d’auteurs et des droits voisins. 

08/02/2025, 19:42

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Intelligence artificielle : Coalition Hiatus, parce que ça  coince...

La coalition « Hiatus » est une alliance d'organisations de la société civile française qui s'oppose au déploiement massif de l'intelligence artificielle (IA). À l'approche du sommet sur l'IA organisé par la France les 10 et 11 février 2025, Hiatus vise à dénoncer l'asservissement des politiques publiques aux intérêts des géants de la technologie, ainsi que les coûts humains et environnementaux associés à l'IA.

07/02/2025, 17:34

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Un coup fatal pour la lecture : la culture de l’abandon ?

Le festival Quais du polar lance un appel urgent : les diminutions de ressources découlant du Pass Culture ne sont finalement qu'un des nombreux éléments en jeu actuellement. Dans une tribune, la manifestation lyonnaise pointe les dangers d'une politique culturelle qui joue actuellement à la terre brulée...

07/02/2025, 10:02

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Budgets, pass culture, TVA, RSA : "L'étouffement programmé"

Le syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine (SMC) met en lumière les défis économiques et sociaux auxquels sont confrontés. Elle détaille la diminution du soutien public et les conséquences de cette baisse sur la précarité des artistes, tout en appelant à des réformes pour mieux protéger et valoriser leur rôle dans l'économie culturelle.

06/02/2025, 12:41

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Dérives et management toxique au FIBD : les auteurs exigent une réforme

Face aux révélations sur la gestion du Festival d’Angoulême par 9e Art+, le Conseil permanent des écrivains (CPE) exprime son inquiétude. Il dénonce un management toxique, des soupçons de népotisme et une emprise renforcée sur l’événement. Le CPE demande une enquête et un appel d’offres pour garantir une gestion transparente du FIBD.

05/02/2025, 17:46

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Frais de port sur les livres : Amazon freiné, les librairies relancées ?

La loi sur les frais de port, dite Loi Darcos, a subi critiques et attaques depuis son instauration. Pourtant, et contrairement aux craintes exprimées, elle n'aurait pas pénalisé les lecteurs, mais a renforcé la diversité du marché du livre tout en soutenant l’emploi et la vitalité culturelle des territoires. C'est ce qu'affirment plusieurs acteurs du livre dans une tribune commune. 

05/02/2025, 10:29

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Remplacer la presse et les médias avec l’IA générative ?

À l’occasion du Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle des 10 et 11 février 2025, l’Alliance de la presse d’information générale, la FNPS, le Geste, le SEPM et le Spiil signent une tribune commune formulant trois conditions pour préserver une information fiable à l’heure de l’intelligence artificielle générative. Elle est ici proposée dans son intégralité.

05/02/2025, 09:53

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Le gel budgétaire brutal du Pass Culture met les auteurs en péril

La Charte dénonce dans un texte incisif le gel brutal du budget de la part collective du pass Culture de janvier à juin 2025. Et la manière précipitée et inappropriée dont l’information a été communiquée aux auteurs et autrices. Leur texte est proposé ici en intégralité.

03/02/2025, 17:45

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En 2025, (toujours) pas de spectacle vivant sur une planète morte  

Depuis sa création en 2020, l’association Ariviva s’engage à faire de l’écologie bien plus qu’un sujet de débat au sein du secteur du spectacle vivant. Elle s’en saisit comme d’une boussole pour orienter la transformation de nos modes d’organisation et de gouvernance, de nos métiers, de nos horizons et des politiques qui les façonnent. Ariviva alerte sur le désengagement politique et financier menaçant les initiatives écologiques dans le spectacle vivant.

29/01/2025, 17:55

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Crise à Angoulême : les éditeurs BD demandent des comptes

Les éditeurs de bande dessinée du Syndicat national de l’édition expriment leur inquiétude suite à des révélations graves sur le Festival d'Angoulême, demandant une enquête judiciaire complète. Le SNE appelle plus généralement à un appel d’offres transparent pour l'organisation future du festival.

29/01/2025, 15:20

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FIBD : “des mesures essentielles” pour sortir d'une “atmosphère toxique”

La première journée du Festival de la BD d’Angoulême s’accompagne de vives réactions dans l’interprofession : équipes malmenées, accusation de viol… l’organisation est pointée du doigt et l’événement s’ouvre avec bien plus qu’une traditionnelle polémique. Les représentants syndicaux du groupement Bande dessinée du Snac prennent à leur tour la parole dans une tribune diffusée ci-dessous.

29/01/2025, 09:11

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Angoulême : silence coupable, impunité insupportable

Dans le prolongement de la tribune que signait en début de semaine le Syndicat des éditeurs alternatifs, la Ligue des auteurs professionnels prend à son tour la parole. Dans le viseur, le FIBD qui ouvre à Angoulême ce 29 janvier, sur fond de critiques sévères.

29/01/2025, 08:56

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Réforme du RSA : "Créer nécessite du temps"

La réforme du RSA, entrée en vigueur au 1er janvier 2025, fait l’objet de vives critiques de la part des artistes-auteur·ices, qui dénoncent une mesure inadaptée à la réalité de leurs métiers. Contraints de consacrer 15 heures hebdomadaires à des activités sans lien avec leur création, ces professionnel·les alertent sur une réforme qui aggraverait leur précarité structurelle.

28/01/2025, 15:42

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Accusation de viol lors du FIBD d'Angoulême : “Nous te croyons”

« Nous, membres du Syndicat des Éditeurs Alternatifs, avons pris connaissance avec effroi de l’enquête de Lucie Servin et Élisabeth Fleury publiée dans l’Humanité Magazine à propos de 9e Art+, la société à laquelle l’association du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême a délégué son organisation depuis 18 ans », écrit le SEA dans une tribune adressée à ActuaLitté et publiée ce jour.

27/01/2025, 14:40

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“Adieu Benoît” : un dernier hommage à la voix de Babar et Gandalf (dans le Cantal)

Le doubleur français Benoît Allemane est décédé à l'âge de 82 ans, le 5 janvier 2025. Celui dont on reconnaîtra la voix entre mille - celle de Morgan Freeman, Hercule de Disney, Babar l'éléphant, ou encore d'un Gandalf dans le Cantal -, a également travaillé avec l'équipe d'InCarnatis, qui porte une trilogie de romans immersifs, InCarnatis, la Vénus d'Emerae. Elle rend un dernier hommage au disparu, et lance un appel à témoignage.

10/01/2025, 15:45

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Boualem Sansal est “l’otage d’un pouvoir arbitraire et policier”

Des voix continuent de s'élever pour défendre Boualem Sansal. L'écrivain franco-algérien de 75 ans est détenu en Algérie depuis le 16 novembre, accusé d'atteinte à la sûreté de l'État. Face à cette situation, le Comité de Soutien International à Boualem Sansal publie un communiqué, que nous reproduisons ici dans son intégralité, exhortant les hautes autorités à intervenir.

31/12/2024, 09:45

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Le livre, dernier bastion véritablement démocratique

#Murmuresetbruitsdumonde – L’esprit dominant, cet ensemble de croyances, de valeurs et de discours largement acceptés dans une société, tend souvent à limiter la diversité des opinions et des points de vue. Il cherche à uniformiser les perceptions, orienter les débats publics et imposer une vision unique de la réalité, parfois en manipulant l’information. 

26/12/2024, 11:11

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Christelle Morançais, ou la promesse d'un “trou noir” en Pays de la Loire

La Scam a adressé une lettre à Christelle Morançais, Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, dont le plan d'économies prévoit une baisse drastique de 73 % des subventions, ce chiffre effarant parle de lui-même. Ce choix priverait l'économie locale de retombées importantes, et transformerait cette région en trou noir de la création audiovisuelle, loin derrière des zones bien moins peuplées.

17/12/2024, 16:38

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L'accès à la culture, “un pilier de notre pacte républicain”

Depuis les annonces de coupes budgétaires réalisées par la présidente du conseil régional, Christelle Morançais, le secteur de la culture en Pays de la Loire est en sursis. Parmi les structures inquiétées, la revue et la maison d'édition 303, qui pourrait voir 40 années d'activité et de création balayées par une simple décision... Cette institution ligérienne appelle au soutien dans une tribune, reproduite en intégralité ci-dessous. 

16/12/2024, 09:31

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En Pays de la Loire, “une violente attaque envers la pluralité”

Pas encore voté mais déjà amplement discuté, le budget prévisionnel de la région Pays de la Loire pour 2025 entend réduire considérablement les dépenses publiques pour la culture. Un choix politique qui risque de coûter cher aux travailleurs du secteur, mais aussi aux habitants et, plus largement, à tout le territoire, pointe la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse dans un texte reproduit ci-dessous.

13/12/2024, 11:45

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Boualem Sansal : “Pour la liberté, sans instrumentalisation”

L’arrestation de Boualem Sansal est une épreuve pour tous ceux qui croient en la liberté d’expression, non pas parce que nous partageons ses prises de position, mais précisément parce qu’il est possible de s’y opposer. La liberté d’expression ne saurait être sélective : elle s’applique à tous, y compris – et surtout – à ceux avec qui nous sommes en désaccord. Elle est le socle indispensable de toute société prétendant à la justice. 

12/12/2024, 11:28

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Festivals, salons : des coupes budgétaires comme “une mise à mort”

« Quand l’économie boit la tasse, c’est la culture qui trinque ! », lance le Club 99, fédération des festivals de bande dessinée, dans un communiqué. Ces derniers se joignent aux nombreux travailleurs de la culture qui s’alarment des coupes budgétaires soudaines qui commencent à frapper le monde de la culture, afin de contribuer au rééquilibrage des finances de l’État. ActuaLitté reproduit leur texte en intégralité.

10/12/2024, 10:04

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Mobilisation dans les bibliothèques de Toulouse contre l'austérité

Le syndicat CGT Mairie de Toulouse et sa section des bibliothèques adresse à ActuaLitté un message appelant à une mobilisation, découlant des revendications portées. Plusieurs actions, à partir de ce 7 décembre, sont prévues pour dénoncer la politique d’austérité du maire Jean-Luc Moudenc. Leur tribune est proposée ci-dessous en intégralité. 

07/12/2024, 16:33

Autres articles de la rubrique À la loupe

ActuaLitté

Antidata : 20 ans de passion pour la nouvelle

#Autrelivre2025 – Du 4 au 6 avril 2025, le salon L’Autre Livre réunira des éditeurs indépendants et engagés dans la diversité éditoriale. ActuaLitté s’associera à l’événement en proposant un espace dédié aux exposants. À travers des cartes blanches, ces maisons mettront en avant leur catalogue, leurs engagements et la richesse de leurs publications. Aujourd'hui, c'est au tour d'Antidata.

14/03/2025, 14:56

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De la librairie à l’édition : l’aventure des éditions F deville

#Autrelivre2025 – Le salon L’Autre Livre se tiendra du 4 au 6 avril 2025, réunissant des éditeurs indépendants engagés dans la diversité éditoriale. Partenaire de l’événement, ActuaLitté ouvre ses colonnes aux exposants à travers des cartes blanches, mettant en lumière leur travail et leurs publications. 

14/03/2025, 11:02

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“La BD SF se féminise, mais il reste encore du chemin à faire”

#PlusLoinNouvelleSF – La bande dessinée de science-fiction connaît une véritable mutation, portée par une nouvelle génération d’auteurs et d’autrices qui réinventent ses codes. À l’occasion de l’exposition Plus Loin - La Nouvelle science-fiction à la Cité de la BD d'Angoulême, la co-commissaire Julie Sicault Maillé décrypte cette évolution, entre explosion des formats, féminisation du genre et nouvelles thématiques ancrées dans notre époque. Voyage au cœur d’un 9e Art en pleine métamorphose.

14/03/2025, 10:46

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Café Balzac : un peu de Saint-Germain-des-Prés à Bangkok

La Thaïlande compterait plus de 300.000 francophones, une grosse partie d’entre eux résidant à Bangkok, ville internationale par excellence. Pour eux, le Café Balzac, dédié à la culture francophone, peut faire office de précieux refuge, de librairie, de salle de projection ou encore de galerie d’art...

12/03/2025, 16:57

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“G.S.R a tout d’une série française taillée pour rivaliser à l’international”

Bonne nouvelle pour les amateurs des romans d’espionnage: les aventures de Gabriel Saint-Régent, dit « G.S.R », ont trouvé refuge chez Héraclès Éditions depuis décembre 2024. Laurent le Baube a proposé sa saga à cette maison d’édition spécialisée dans les romans d’espionnage et le polar, afin d’en assurer sa promotion et sa diffusion.

12/03/2025, 10:31

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Pass Culture : “Cette réforme n’est pas soudaine”

Depuis le 1er mars dernier, les bénéficiaires du Pass Culture sont un peu moins gâtés, après une coupe franche dans les crédits de la part individuelle. Une baisse des moyens qui a surpris les acteurs culturels, et notamment ceux du livre. Laurence Tison-Vuillaume, dans un entretien, assure qu'il s'agit « d’allier renforcement de l’efficacité du dispositif [...] avec réduction des coûts ».

12/03/2025, 09:35

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Entrepreneur solo dans l'édition : premiers pas, premiers obstacles

#EnfinLire – Engagé dans un projet d'édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y participent activement à la sélection et à la publication des œuvres, favorisant une relation directe entre auteurs, illustrateurs et public. Une initiative qui porte une vision engagée en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité.

10/03/2025, 12:14

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Comment éviter qu’un amour ne devienne toxique ?

Stan Carrey, coach en développement personnel avec plus de 3000 consultations à son actif, nous livre, dans un style accessible et direct, les clefs d’une véritable communication. Il a publié chez Amethyste éditions plusieurs ouvrages, où se retrouvent des conseils en bien-être, épanouissement personnel et connaissance de soi. Invité dans les colonnes de ActuaLitté, il partage ses réflexions sur deux notions qu’on aimerait toujours dissociées : l’amour et la toxicité…

07/03/2025, 17:21

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Libraire, métier... où l'on se bat contre des moulins à vent

Parfois la lassitude gagne, et rien ne vaut une salutaire gueulante contre tout ce qui agace, contrarie, peine, chagrine, désole, désempare : bref, ce qui rend le monde pourri. Elsa, notre libraire favorite (et depuis des années maintenant), nous régale d'un billet d'humeur des plus massacrants. Mais toujours avec un sourire en coin. Un peu jaune, cette fois-ci...

06/03/2025, 15:12

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Lire, s’évader sans quitter son fauteuil...

#EnfinLire – Engagé dans un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire, une maison fondée sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y jouent un rôle clé dans le choix et la publication des ouvrages, favorisant une relation directe entre auteurs, illustrateurs et public. Une initiative qui reflète un véritable engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité.

06/03/2025, 09:23

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Voyages à Tokyo : quand le manga ouvre les portes de l’art

Le manga, déclencheur d’explorations culturelles ? De la peinture classique aux vinyles underground en passant par le cosplay, de plus en plus de séries incitent leurs lecteurs à franchir les frontières du neuvième art pour découvrir d’autres univers artistiques. Notre correspondante à Tokyo, Lucie Ancion, partage avec nous ces moments insolites : entre modernité et tradition, un rendez-vous incontournable.

03/03/2025, 10:03

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Demain, lire ensemble pour mieux vivre ensemble ?

#EnfinLire – Menant un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y jouent un rôle clé dans le choix et la publication des œuvres, favorisant un lien direct entre auteurs, illustrateurs et public. Une plateforme engagée pour l’inclusion et l’accessibilité. 

02/03/2025, 10:35

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Jean-Marc Collet, profession : éditeur et poète

Lancée en 2017, la maison d’édition Vibration est reconnue pour ses parutions soignées, des couvertures stylisées et une ligne éditoriale qui s’affine d’année en année. Aux côtés des romans contemporains ou du théâtre, Jean-Marc Collet s’investit dans sa passion : la poésie.

28/02/2025, 15:50

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“Littérature et engagement ne sont pas incompatibles, mais indissociables”

Gérard Ousli est docteur en littérature comparée. Il interroge Guylian Dai, éditeur et auteur de Souvenirs de la maison de l’aube, roman à paraître le 11 mars 2025 au éditions Fables fertiles, tant sur la tension entre l’intime et l’universel que sur l’être et les états d’être, la question du surgissement, du doute, des failles, les limites de la conscience, de leur lien avec une possible crise systémique traversant nos sociétés contemporaines. Est également abordé le conformisme littéraire et la fiction comme espace critique ; l’altérité, l’identité et ses chemins revendicatifs. Une invitation à fabriquer du monde, élargi.

25/02/2025, 10:11

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Du manuscrit au livre : le pouvoir aux lecteurs

#EnfinLire – Dans le cadre de son projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire, plateforme fondée sur un modèle participatif, équitable et inclusif. Ici, les lecteurs jouent un rôle central dans le choix et la publication des œuvres, favorisant une interaction directe entre auteurs, illustrateurs et public. Plus qu’un simple espace éditorial, EnfinLire incarne un véritable engagement.

24/02/2025, 11:29

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“L'édition indépendante, c'est aussi ce supplément d'âme”

Assises2025 – Deux journées à Bordeaux ayant réuni quelque 450 professionnels réunis — dont près de 430 éditeurs indépendants. À ce seul chiffre, la Fedei disposait d’un indicateur marquant l’engouement pour cet événement : à Aix, deux ans plus tôt, 280 personnes s’étaient retrouvées. Retour sur ces rencontres au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, ces 20 et 21 février.

22/02/2025, 18:05

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Quand la littérature voyage : traverser les frontières en 92 rencontres

Porté par l’association des bibliothèques de la Seine-Saint-Denis, avec l’aide de conseillers littéraires Sophie Joubert et Arno Bertina, HORS LIMITES est le seul festival de littérature contemporaine organisé à l’échelle d’un département. Il donne à entendre une littérature, au plus près de ses habitants, sous ses formes les plus vivantes : le dialogue et la rencontre, la performance en live, les ateliers...  

22/02/2025, 08:00

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Marie-Reine de Jaham : "En Martinique, tout est question de couleur de peau"

À 85 ans, Marie-Reine de Jaham publie le troisième volet de sa saga martiniquaise : L’Héritière de la Grande Béké (Caraïbéditions). Presque un siècle d'Histoire défile sous ses mots et, avec eux, se dessinent les contours d'une Martinique aux multiples visages. De l'éruption de la Montagne pelée en 1902 à la Seconde Guerre mondiale, en passant par les années 50-70 et ses grands bouleversements, rien n'échappe à la romancière. Sans concession, elle confronte l'île à son héritage. Entretien.

20/02/2025, 17:32

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“L'avenir de l'édition indépendante, c'est nous qui l'écrivons”

#Assises2025 – À la veille des Assises 2025 réunissant les maisons indépendantes à Bordeaux, Esther Merino a lancé un appel à toutes et tous. Présidente de la Fédération des éditions indépendantes, ainsi que de l'Association des Éditeurs en Nouvelle Aquitaine, elle dirige Les Monédières, maison installée à Limoges. Un anneau pour les gouverner tous ? Pas même : uniquement les mots justes...

19/02/2025, 23:20

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La Syrie sous la domination djihadiste : où va la vie intellectuelle syrienne ?

Depuis la chute du régime Assad, la Syrie se cherche un nouveau destin, entre modernité, liberté et risques de décomposition, voire de régression.

18/02/2025, 18:36

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Frais de port : “Il ne faut pas se focaliser sur Amazon” (Laure Darcos)

La multinationale américaine Amazon pourra maintenir un service de « cliqué-retiré » pour les livres, franc de port, dans certains points de retrait, a indiqué le médiateur du livre, le 12 février dernier, dans un avis sur le sujet. Laure Darcos, à l'origine de la loi « visant à conforter l'économie du livre et à renforcer l'équité et la confiance entre ses acteurs », qui a notamment instauré l'encadrement des frais de port du livre, estime que l'esprit du texte reste préservé.

18/02/2025, 11:44

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Retour de Bibliothèque(s), une revue pour “l'ensemble des bibliothécaires”

En avril prochain, un nouveau numéro de la revue Bibliothèque(s), le n°104, paraîtra, plus de quatre années après sa dernière livraison. La relance de la revue professionnelle, créée en 2002, s'accompagne d'une refonte, avec de nouvelles rubriques et une présentation inédite. Deux parutions sont prévues par an, avec un dossier thématique d'avril consacré aux « Pratiques de l'évaluation », celui du n°105 s'intéressant aux droits culturels. La revue sera disponible sur abonnement, avec un tarif préférentiel pour les adhérents de l'Association des Bibliothécaires de France (ABF), qui édite le titre.

18/02/2025, 10:32

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Yves Sente : “Notre cerveau est le dernier espace de liberté absolue”

Bruxellois depuis ses premiers jours, débutés en 1964, Yves Sente a écrit les scénarios de plus de trente Blake et Mortimer, XIII et Thorgal. Il publiera son premier thriller aux éditions Verso, label du Seuil, le 4 avril prochain : L’Expérience pentagramme. Avec au coeur de ce roman, la commandante Waya W. Wings : « Quand les scientifiques du Pentagone dérapent, c'est à moi qu'on fait appel. »

17/02/2025, 10:43

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Quand un manga amène des vagues de touristes dans la campagne japonaise

Une ville isolée au milieu des montagnes japonaises… transformée en destination de tourisme otaku avec des produits dérivés de manga à tous les coins de rue. Hita, ville natale du génial auteur de L’Attaque des titans (trad. Sylvain Chollet), a su habilement profiter du phénomène des « pèlerinages » de fans pour redynamiser son économie. Reportage dans la campagne qui a vu naître les titans.

15/02/2025, 09:56

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Écrire et publier : un chemin semé d’embûches

#EnfinLire – Travaillant à un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a fondé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y tiennent un rôle actif dans la sélection et la publication des oeuvres, privilégiant un lien direct entre auteurs, illustrateurs et public. Une plateforme qui exprime tout un engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité. 

13/02/2025, 16:17

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"Les médias ont imposé la doctrine néolibérale" (2/2)

Maintenir l’ordre, au lieu d’enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

13/02/2025, 08:30

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Pauline Perrenot : “La gauche est constamment sous procès médiatique” (1/2)

Maintenir l'ordre, au lieu d'enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

12/02/2025, 15:54

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Piktos Jeunesse : trois univers pour éveiller la curiosité des enfants

Conçue par des éditeurs spécialisés, Piktos Jeunesse sélectionne des ouvrages pour leur pertinence, leur qualité et la diversité de leurs illustrations. Son catalogue, qui s’ouvre avec cinq premières parutions, comprend aussi bien des albums que des romans, en publications uniques ou en collections.

12/02/2025, 12:10

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L’IA selon Emmanuel Macron : écologique, au service de l'humain

Intenable plus qu’un enfant face aux cadeaux de Noël, le président de la République intervenait sur France 2 la veille du Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle. La bouche pleine des milliards d’euros que les partenaires mettront sur la table – sans traçabilité aucune –, Emmanuel Macron avait l’optimisme frénétique qu’on lui connait. Tristement.

09/02/2025, 23:46

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Retour au bestiaire : Pierre Mérot et les Mammifères de la société

Il y a environ deux ans, nous avons interviewé Pierre Mérot autour de Pars, oublie et sois heureuse (Albin Michel, 2022), roman épistolaire et amoureux, empreint d’humour caustique. Nous retrouvons la drôlerie propre à l’auteur ici, à travers Mammifères II, suite de Mammifères (éditions Flammarion), Prix de Flore 2003, livre à succès, et qui mettait en scène un quadragénaire alcoolique et désabusé, dominé par sa mère, devenu enseignant par défaut après avoir tâté de l’édition. Par Étienne Ruhaud.

07/02/2025, 11:20

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Comment concevoir une couverture de livre ?

Porte d'entrée du livre, la couverture n'est pas à négliger. C'est un art en soi que de savoir réaliser la couverture qui conviendra le mieux au contenu d'un livre. Il s'agit d'être fidèle à ce qu'il contient tout en attisant la curiosité du lecteur potentiel. 

07/02/2025, 11:02

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Fukuoka (Japon) : un café pour accompagner votre lecture du moment

Fukuoka, au nord de l'île de Kyūshū au Japon. Dans cette ville moderne au bord de la mer se cache une adresse idéale pour les férus de lecture. Dans le quartier de Akasaka, les cafés et autres boutiques indépendantes se succèdent dans des petites rues loin de la cohue. C’est ici que se situe LAMP LIGHT BOOKS, constitué d’un café et d’un hôtel. Découverte.

05/02/2025, 09:34

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“Les artistes français me rappellent les biches de mes collines“

On a longtemps cru qu’elle nous écrivait depuis une mansarde de Whitechapel : il n’en est rien. Lady en Passant réside dans une région à la beauté exceptionnelle, ce qui lui rend les laideurs de ce monde plus saisissantes encore. Ou comment sonne l’hallali avant la curée.

05/02/2025, 09:14

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IziBook lance sa solution de distribution numérique pour éditeurs

La société IziBook ouvre un nouveau pan dans ses activités sous la marque IziBook Distribution numérique. Benoit de La Bourdonnaye, directeur général Nuxos Publishing Technologies, nous présente les modalités de cette offre désormais accessible à tous.

04/02/2025, 11:25

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Agnès Martin-Lugand : l’écriture, “une perpétuelle réinvention”

Avec Les Renaissances, Agnès Martin-Lugand signe son douzième roman. Un chiffre symbolique pour cette autrice qui, en une décennie, s’est imposée comme une voix incontournable de la littérature contemporaine. Avec ActuaLitté, elle revient sur ses choix littéraires, l’amour, thème central de ses ouvrages et la place de la musique, essentielle dans son processus créatif.

03/02/2025, 17:34

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Bruno Gaccio : "Je me fous de la morale des gens"

#SaintRaphael - Le chef de file des Guignols de l'info pendant longtemps, Bruno Gaccio, est un romancier tardif. Depuis 2022, il met en scène les enquêtes de Bertrand Morillo, flic malgré lui. Le 6 février prochain paraît le troisième volume, Le virus c'est l'homme, qui met en scène un serial killer qui veut tuer 7 milliards d'individus : un projet ambitieux. La genèse de cette série, plus généralement, n'est pas banale...

02/02/2025, 19:15