#Salons / festivals

La rémunération des auteurs dans les salons et festivals en question

Lionel Destremau, directeur de la manifestation girdonine Lire en Poche, salon des livres de poches qui se déroule dans la ville de Gradignan en périphérie de Bordeaux, a fait parvenir à ActuaLitté une longue lettre ouverte, qui évoque la question de la rémunération des auteurs dans les manifestations littéraires. Le sujet est particulièrement d'actualité – plus largement sur la question de la rémunération des auteurs, tout court – et la lettre, selon nos informations, circule déjà auprès de différents responsables de manifestations littéraires. Ainsi, le courrier résulterait non seulement d'une réflexion collective, mais également d'une nécessité quasi urgente.

Le 31/10/2014 à 17:09 par La rédaction

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31/10/2014 à 17:09

La rédaction

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ActuaLitté

Nous publions ce courrier in extenso.

LETTRE OUVERTE A Monsieur VINCENT MONADE - CNL

La rémunération des auteurs dans les salons et festivals en question.

Depuis un certain temps maintenant (en particulier dans le milieu des auteurs BD) la question de la rémunération des dédicaces des auteurs invités à un salon se pose et fait débat. Certains sont pour, d'autres s'y intéressent mais ne se décident pas pour ou contre, d'autres souhaitent rester dans le fonctionnement actuel. En littérature jeunesse, la plupart des auteurs ou illustrateurs touchent, de la part des organisateurs de manifestations, une rémunération pour les rencontres et ateliers qu'ils pratiquent, en particulier au sein du système scolaire. Une rémunération est aussi largement acquise (il peut évidemment y avoir des exceptions) quand il s'agit pour un auteur de donner au public une variation sur ses œuvres sous la forme d'un « spectacle », soit lecture musicale, théâtrale, animation à partir des ouvrages, lecture dessinée, mise en scène littéraire, etc. Certains salons rémunèrent les auteurs BD pour leurs dédicaces, pas tous loin s'en faut. A ce jour cependant la question de la rémunération lors de signatures ou de rencontres/débats, pour les auteurs de littérature (littérature générale, polar, sf, fantasy, etc.) n'était pas le sujet le plus prégnant lors des festivals. Il faut souligner, notamment, que le problème de la « marchandisation » des dédicaces touche moins les écrivains que les dessinateurs de BD (pour lesquels on trouve vite, sur ebay ou ailleurs, des exemplaires de bandes dessinées dédicacés mis aux enchères à peine la séance de dédicaces finie).


Vincent Monadé, 

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Le magazine Livres Hebdo a annoncé récemment certains points de réforme proposés par le CNL, et s'agissant en particulier de la partie « Vie littéraire », les aides aux manifestations (salons et festivals) : « Plusieurs dispositions concernent la vie littéraire, dont la plus significative est sans doute l'obligation de rémunérer les auteurs pour leur participation à des rencontres littéraires et des festivals. » Comprendre donc que les manifestations demandant un soutien du CNL ne pourrait plus prétendre à l'attribution d'une aide qu'à la condition de remplir l'obligation de rémunérer les auteurs invités.

Il y a en France chaque année près de 500 manifestations autour du livre (dans une étude du MOTIF de 2009, on en comptabilisait 480), depuis les plus petites aux plus importantes. Parmi celles qui accueillent un public relativement important, disons à partir de 10 000 visiteurs sur un week-end, la plupart rémunèrent les auteurs invités qui pratiquent des ateliers ou des rencontres scolaires, en se basant sur la charte des auteurs jeunesse. De même s'agissant des auteurs qui produisent une animation de quelque type que ce soit. Dans ces deux cas, un travail de préparation ou de création est indéniablement nécessaire, et il est de fait rémunéré. Cependant, là-aussi dans la plupart des cas (et même s'il existe sans doute des exceptions), les rencontres littéraires (de un ou plusieurs auteurs, interrogés par un médiateur) et les séances de signatures des ouvrages sur les stands (tenus le plus souvent par un ou des libraire(s)) ne sont pas rémunérées (y compris pour les auteurs jeunesse qui, après leurs rencontres en milieu scolaire, acceptent de rester sur les salons sans réclamer un paiement de leur présence à hauteur de la charte des auteurs jeunesse).

"Il est un fait que les auteurs subissent aujourd'hui plusieurs baisses de leurs revenus, d'une part par la baisse des ventes de livres, d'autre part suite aux modifications en cours de certains régimes, notamment de retraite et de sécurité sociale."

Cette dernière situation est sans nul doute problématique, tant il est vrai que les auteurs invités à des salons et festivals prennent sur leur temps personnel, familial voire professionnel pour y assister, et on peut aussi le présumer, sur leur temps de création propre. Que par ailleurs, quand bien même vendraient-ils de très nombreux ouvrages en signature pendant la durée de leur présence, les droits moyens qu'ils peuvent en espérer, de manière indirecte, ne seront jamais financièrement à la hauteur des heures passées sur place. Et que si leurs éditeurs les incitent parfois à participer à des salons dans le cadre de la promotion de leurs ouvrages, ces derniers ne les rémunèrent pas pour cela, exactement de la même manière que lorsqu'ils se déplacent en librairie pour y faire, là aussi, des rencontres et/ou des signatures publiques. Il apparaît tout à fait normal que ce questionnement soit posé, en particulier dans une période où d'autres questions quant à la rémunération des auteurs (taux de droits, répartition, nouveaux accords liés au numérique, etc.) sont en chantier, une période qui, de surcroît, est loin d'être évidente financièrement pour nombre d'auteurs, en particulier ceux et celles qui essayent de vivre de leur création (et quand bien même nombreux sont ceux qui ont une activité professionnelle en dehors de leur travail d'écrivain).

Il est un fait que les auteurs subissent aujourd'hui plusieurs baisses de leurs revenus, d'une part par la baisse des ventes de livres, d'autre part suite aux modifications en cours de certains régimes, notamment de retraite et de sécurité sociale. Dans son souhait de défendre les auteurs, et dans la poursuite du travail de la SGDL en vue de rechercher des modes de revenus alternatifs pour les auteurs, il semble que les salons et festivals soient désignés par le CNL comme un des moyens nouveaux de rémunération des auteurs.

Cependant, plusieurs points sont à prendre en compte et, au moins, à discuter. Car visiblement le CNL n'a pas daigné poser la question aux premiers concernés, à savoir les organisateurs des salons et festivals… (lesquels sont parfois eux-mêmes auteurs !) et si ce n'est tous, a minima ceux qui aujourd'hui bénéficient déjà du soutien dudit CNL (une centaine). Une décision qui doit être annoncée le 3 novembre, sans concertation préalable avec la plupart des acteurs concernés et qui paraît méconnaître et le fonctionnement interne et les impératifs externes desdits festivals et salons... Une précédente réforme du CNL, en 2012, avait pourtant été arrêtée en plein vol, justement faute de concertation préalable. Celle en cours a sans doute été pilotée par des groupes de travail (?), mais sans que l'on puisse savoir quels professionnels en font partie et qui, parmi les responsables de manifestations et salons, a souhaité orienter la réforme des aides de la commission « vie littéraire » de la sorte. Sinon peut-être le seul réseau RELIEF. Or ce réseau, tout à fait respectable et aux intentions louables, réunit cependant peu de salons traditionnels, mais beaucoup de festivals, qui fonctionnent pour l'essentiel sur les créations/spectacles (Correspondances de Manosque, Ritournelles, Textes & voix, Paris en toutes lettres...) et des lieux d'accueil et de résidence (Maison de la poésie, Maison Julien Gracq, Villa Yourcenar...). Est-ce à dire que tous les salons devraient à terme suivre ce « modèle unique » (création théâtrale et musicale, résidence d'écrivains, etc.), ou bien les salons plus "classiques" ont-ils encore voix au chapitre ?

Quelques points qu'il serait bon d'observer et de discuter :

Une première question serait de savoir pourquoi seuls les festivals et salons devraient supporter cette obligation de rémunération pour les rencontres et signatures ? Visiblement, les libraires, qui reçoivent eux-aussi les auteurs en rencontres/signatures, exactement dans le même cadre que les manifestations, à savoir au service de la promotion des auteurs et de leurs oeuvres, n'auraient aucune obligation à rémunérer la présence de leurs invités dans leurs locaux. Bien sûr, ils n'en ont pas les moyens, la librairie se porte mal, chacun le sait, et le CNL est là pour les soutenir (aides financières, label LIRE, etc.) et donc certainement pas pour leur imposer de nouvelles charges. En revanche, le CNL semble penser que les festivals et salons ont, eux, des budgets éclatants de santé, à tel point qu'ils pourraient largement se permettre seuls de rémunérer tous les auteurs qu'ils invitent... Reste que, sans nul doute, si les salons et festivals en avaient les moyens, ils seraient les premiers à, déjà, rémunérer les auteurs. Si 90% d'entre eux ne le font pas à ce jour, ce n'est pas par mesquinerie, mépris de leurs invités, ignorance de la situation des auteurs, ni pingrerie..., c'est simplement parce que, financièrement, ils ne le peuvent pas !

Sans doute (peut-être ?, en tous cas pourquoi ne pas poser au moins la question), les éditeurs, qui eux souhaitent faire la promotion de leurs auteurs, que ce soit dans les librairies ou dans les salons et festivals, pourraient (éventuellement, qui sait ?) envisager la rémunération de leurs auteurs pour leur participation. Mais il est vrai que l'édition va mal, les petites structures n'ont pas la possibilité, même si elles le souhaitaient, d'ajouter le moindre centime à leur budget de promotion, et les plus importantes, elles, ne le souhaitent pas, n'envisageant pas de faire entrer dans leurs plans marketing une quelconque rémunération d'auteur de ce type. Déjà (heureusement pas tous) nombre d'entre eux ne participent plus à aucun frais liés à la venue des auteurs invités dans les salons, laissant aux organisateurs toutes les charges. Mais le CNL, qui soutient les éditeurs (projets d'édition, de traduction, etc.), à nouveau doit estimer que les festivals et salons, eux, ont des facilités budgétaires telles qu'ils peuvent se permettre ce que même les grands groupes d'édition ayant des moyens certains n'envisagent pas d'ajouter à leur budget... Et puis, probablement ne faut-il pas fâcher le SNE, tandis que les festivals et salons sont dispersés sur le territoire, qu'ils n'ont pas de poids collectif, et ont chacun des organisations différentes (à l'initiative d'associations, de municipalités, de médiathèques, de librairies) ce qui ne leur a pas permis un regroupement leur donnant un tant soit peu d'importance...

Conférence Les auteurs bientôt à poil (SGDL)

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

En résumé : quelle méconnaissance profonde des festivals/salons et de leur fonctionnement budgétaire plus que précaire pour l'essentiel d'entre eux... (et soulignons-le pas à cause d'un problème de gestion, l'essentiel des salons comptant au centime près la moindre dépense pour organiser la manifestation). Ces salons se déroulent dans un lieu, le plus souvent au sein d'une ville (quelle que soit sa taille). Des municipalités donc qui soutiennent, parfois profondément, parfois de manière plus légère, ces manifestations qui viennent s'inscrire dans le paysage culturel de leur commune. Des municipalités qui ont de plus en plus de mal à accompagner leur propre festival local, amputées de ressources (réforme des dotations d'Etat) et dans le même temps subissant une augmentation de leurs dépenses (réforme des rythmes scolaires)... Des municipalités qui, pour certaines, ont soit déjà fait le choix d'arrêter tel ou tel salon (après tout la culture ne fait officiellement pas partie des compétences prioritaires des municipalités...), soit s'interrogent sur leur pertinence, sur leur poursuite annuelle, sur la diminution de telle ou telle partie de la manifestation, sur le vote de la prochaine subvention, etc... Des municipalités qui, dans d'autres cas, ont changé de couleur politique tout récemment, et qui ne soutiennent encore le salon ou le festival qui a lieu dans leur commune que parce que ce dernier ayant atteint une certaine reconnaissance, étant soutenu par le CNL (et donc le Ministère de la Culture), il est plus délicat d'envisager de le supprimer. En revanche, si le festival perdait son « label CNL »..., si son budget venait à être trop déficitaire... qui sait ?

Evidemment, la lourdeur administrative qu'impliquera la nouvelle règle n'est pas non plus estimée, multipliant pourtant par deux, trois ou quatre (selon le nombre d'invités), les démarches liées au paiement des auteurs, et encore, quand il s‘agit d'auteurs français (d'autant qu'il faudra sans nul doute donner tous les justificatifs de paiement au CNL dans les plus brefs délais), alors que les équipes qui montent les festivals (parfois bénévoles !) sont de plus en plus réduites, notamment dans les associations (et le cas de la rémunération des auteurs étrangers invités se posera aussi tant sur les modes de paiement, que sur les devises (tous les auteurs n'utilisent pas l'euro !)). Mais certes cela est sans doute surmontable, à terme, pour l'organisation administrative des salons et chacun ferait cet effort avec plaisir s'il en avait les moyens.

Reste tout de même les effets pervers de cette réforme qui pourront être, seront sans doute, les suivants :

1/ Pour être clair, prenons un exemple sur une base simple : disons un salon ou festival généraliste, qui programme une centaine d'auteurs (dans tous les genres). Ce salon rémunère les auteurs, en particulier jeunesse, pour l'ensemble de leurs prestations auprès des scolaires et du public jeunesse, et les activités de « spectacle » des auteurs (au sens large disons) en se basant sur la charte des auteurs jeunesse, soit environ 400 euros brut la journée et 240 la demi-journée ou au forfait selon les spectacles produits. Mais il ne rémunère pas les séances de signature et les rencontres/débats où 90% des auteurs n'ont pas de « travail » en amont à préparer et viennent aujourd'hui dans le cadre de la promotion de leurs ouvrages. En revanche, ledit salon prend tout le reste à sa charge, les voyages (depuis la France ou de l'étranger), l'hébergement, la restauration, les frais éventuels, mais aussi le travail des médiateurs sur chaque rencontre (et ensuite, tout le reste : logistique, matériel, personnel, déplacements, etc.). Si demain ce salon type devait rémunérer ses 100 invités du week-end, à raison par exemple du tarif des signatures de la charte des auteurs jeunesse (soit 205 euros brut la journée, 124 la demi-journée), le budget alloué, ne serait-ce que pour les signatures, serait environ de 41000 euros supplémentaires (100 auteurs x 2 jours, soit 200 x 205 euros/jour)… Disons que le salon organise par ailleurs une quarantaine de rencontres/débats pendant la durée de la manifestation, d'une heure chacune en moyenne. Sans appliquer un tarif à la demi-journée (pour une heure seulement), mais en étant « correct » a minima avec un forfait de 150 euros par rencontre/auteur, on obtient environ 15000 euros (100 auteurs x 150 euros). Au total, pour un week-end de salon, l'organisation débourserait au moins 56000 euros supplémentaires. Evidemment, cette somme se multiplie pour les salons accueillant 200, 250, 300 auteurs ou plus (à Nancy, « Le Livre sur la place » en accueille de 450 à 500 par exemple). Le CNL estime-t-il sérieusement qu'un « petit » salon de ce type (invitant 100 auteurs), mais tout comme un salon qui en invite 30 ou 50, et encore un salon qui en accueille des centaines, sont à même d'ajouter une ligne budgétaire aussi importante ? Estime-t-il que ces salons trouveront ces sommes auprès d'aides publiques (les municipalités, conseils généraux, régionaux, CRL, DRAC, Communautés urbaines, etc... ont vraiment ses moyens nouveaux à attribuer pour la culture ? Cela existe en France aujourd'hui ?), ou auprès d'aides privées (le CNL a-t-il jamais démarché des entreprises et autres commerces dans ce sens... ? Estime-t-il sérieusement que les entreprises françaises se portent si bien qu'elles ont développé un budget « mécénat culturel » en direction du livre et de la lecture ?). Cette explosion budgétaire n'aura-t-elle aucune impact sur les programmations ? Leur réduction, voire la suppression de certaines actions, y compris dans les différentes animations à l'année ? L'obligation de faire des choix... Pourquoi pas, après tout, peut-être est-ce le but recherché : supprimer certains salons jugés « en trop », réduire ou rendre inexistantes certaines programmations et gérer à la baisse l'enveloppe « Vie littéraire » du CNL ?. Ce serait une façon comme une autre d'imposer un tri dans les nombreuses manifestations : celles qui feront le choix de continuer différemment et en réduisant leurs actions, et celles qui jetteront l'éponge ?

"Le CNL estime-t-il sérieusement qu'un « petit » salon de ce type (invitant 100 auteurs), mais tout comme un salon qui en invite 30 ou 50, et encore un salon qui en accueille des centaines, sont à même d'ajouter une ligne budgétaire aussi importante ?"

2/ Comment ne pas penser que cette augmentation automatique du coût de la manifestation, avec un poste budgétaire supplémentaire important, aura des impacts nombreux sur les auteurs invités. Leur nombre risque de diminuer fortement dans bien des programmations (ce qui ne va pas dans le sens d'une meilleure représentation et variété des auteurs, bien au contraire - une mission que, pourtant, le CNL dit soutenir). Comment ne pas penser non plus à de possibles impacts sur ces choix de programmation qui deviendront plus contraints. A ce jour, bien des festivals fonctionnent sur une péréquation simple. Pour attirer un public nombreux, quelques auteurs reconnus qui permettent d'en inviter d'autres, plus méconnus, ou débutants, que le festival permettra d'aider à rencontrer du public. Si cette péréquation (proche du système éditorial classique) ne tient plus parce que l'investissement dans la venue d'un auteur est devenu trop important, nombre de salons risquent fort de chercher à programmer un peu toujours les mêmes, ceux qui sont susceptibles de maintenir le niveau de public de l'événement (sans quoi les financeurs, publics comme privés, ne les suivront plus), de même que le niveau de reconnaissance et d'attractivité (sans quoi les médias s'attachant si facilement et simplement aux têtes d'affiches ne les suivront plus non plus), cela au détriment de tous les autres. Non seulement cela risque d'accroître une concurrence malsaine entre les salons et festivals (et ce à un moment où bien des salons cherchent à développer des passerelles entre eux), mais cela limitera aussi les possibilités de faire découvrir des auteurs plus confidentiels. Comme dans l'édition entre les maisons petites et moyennes et les grands groupes, l'écart risque de s'accroître dangereusement entre les manifestations. Pour contrer cet effet pervers, nul doute que le CNL assortira sa réforme d'une contrainte supplémentaire, écrite ou simplement dite, voire implicite, avec un pourcentage obligatoire d'auteurs régionaux, de jeunes auteurs, ou d'écrivains dits plus confidentiels, dans les critères « Vie littéraire ». Mais, même s'il n'a pas communiqué clairement sur ce sujet, il semble peu probable que cette règle imposée amènerait ledit CNL, dont le budget est contraint, à accorder une aide supplémentaire à la manifestation lui permettant, justement, de rémunérer systématiquement tous ses invités, petits ou grands... Tout au plus concédera-t-il un soutien supplémentaire symbolique sur des « rémunérations minimales » créant à nouveau des disparités et des effets de concurrence accrue entre les salons ne pouvant payer qu'à rémunération minimale et les autres...

3/ Les seules structures qui pourront se permettre de rémunérer l'ensemble de leurs invités seront peut-être celles aidées et soutenues par de très grandes villes où elles se déroulent (et encore, cela n'est pas certain). De fait, les festivals se situant dans des villes de moindre importance, au budget déjà plus que contraint, n'auront pas la possibilité de suivre, et se retrouveront vite sans programmation envisageable. Pourquoi ? Parce que rapidement, en quelques années à peine, la plupart des auteurs feront probablement le choix (et comment leur en vouloir, c'est bien normal) de ne plus aller que dans les festivals où ils seront rémunérés systématiquement et le mieux possible… La diversité culturelle en régions, le soutien aux plus petits, risque alors d'être balayée au profit des salons les plus gros, ceux qui d'un côté auront les reins assez solides financièrement pour absorber le surcoût de cette nouvelle règle, mais qui, de surcroît !, toucheront l'aide du CNL parce que remplissant justement les nouveaux critères quand les autres ne toucheront plus rien faute de pouvoir suivre… Le CNL va donc généreusement créer un système où il ne soutiendra pas ceux qui en ont le plus besoin, mais ceux qui en ont les moyens...

4/ Rappelons-le, si la mesure peut tout à fait se comprendre pour une grande partie des auteurs/illustrateurs qui ne vivent pas de leur travail créatif, mais ont pour l'essentiel une activité professionnelle alimentaire en dehors de ce travail de création, ou ceux qui essaient d'en vivre et ont un besoin évident de ressources supplémentaires, - ce que l'ensemble des organisateurs de salons admet, comprend, mais à quoi ils n'ont pas les moyens, seuls, de répondre -, elle est foncièrement absurde pour les auteurs dits de « best-seller ». Ces auteurs « phares » seront parmi les premiers invités dans nombre de salons, afin d'y attirer du public, mais eux n'ont justement pas besoin de ces rémunérations supplémentaires… ! Ceux qui gagnent le plus vont donc en gagner encore plus, et les auteurs qui risquent de n'être tout simplement plus invités ne gagneront rien… et ne pourront plus défendre et présenter leurs ouvrages. Reprenons un exemple au hasard, celui du « Livre sur la place » à Nancy, manifestation aujourd'hui soutenue par le CNL. D'un côté, il leur faudra rémunérer tous les essayistes, dramaturges, primo-romanciers et jeunes auteurs invités. Très bien, ils seront sans doute ravis de recevoir leur chèque, et il est quasi certain que tous les responsables de manifestations aujourd'hui seraient heureux de pouvoir ainsi rémunérer ces invités. Mais dans le même temps, il sera donné le même chèque à des invités tels que Frédéric Beigbeder, Amélie Nothomb, Bernard Pivot ou Kathrine Pancol… ? Pense-t-on sérieusement que ces auteurs ont besoin de cette rémunération (pour une rencontre/débat ou une séance de signatures) afin de vivre de leur création ou de les soutenir dans leur travail d'auteur ? A moins que le CNL ne souhaite ajuster les rémunérations selon des critères objectifs : par exemple faudra-t-il demander, dans un grand élan administratif, une feuille d'Impôts sur le revenu aux auteurs invités, afin de savoir lesquels seront susceptibles d'être rémunérés selon la hauteur de leurs revenus ?! Ou bien faudra-t-il décréter que, effectivement, c'est plutôt absurde et que certains auteurs peuvent ne pas être rémunérés, mais à partir de quel niveau exactement, sur quels critères ?

5/ En imposant cette règle, comment ne pas se poser non plus la question de l'impact sur les autres aides, celles qui permettent à l'essentiel des festivals de survivre ? Le label d'un soutien du CNL est, bien souvent, pris en compte par les autres subventionneurs publics (villes, communautés urbaines, régions, conseils généraux, etc…), voire par les soutiens privés, comme un gage de « bonne manifestation ». N'étant plus en mesure d'obtenir ce « label », ce sont aussi les autres aides, particulièrement en régions, qui risquent fort de disparaître, ou d'être diminuées, pour les manifestations littéraires ne passant pas sous les fourches caudines de l'obligation décrétée par le CNL.

Le Budget Culture 2015 : une priorité du gouvernement, rognée, par Louis Loche

ActuaLitté, CC BY SA 2.0

6/ Quels leviers envisageables pour régler cette contrainte budgétaire sont à la disposition des salons ? Augmenter considérablement la location des stands (auprès des éditeurs ou des libraires de la région). Reste que, en cette période où la librairie va si mal, il apparaît quelque peu étonnant que le CNL pousse à contraindre les salons à faire dépenser plus les libraires... ? Mais encore : faire payer l'entrée de la manifestation ! Pourquoi pas, effectivement, se dire que, comme le Salon du livre de Paris, les salons en régions qui sont, pour la plupart, gratuits, n'auraient plus qu'à instaurer des entrées payantes ? Cela permettrait sans doute d'amortir, en tout ou partie, la rémunération des auteurs invités. Cependant, les manifestations (pour la plupart) considéreront sans doute comme un peu suicidaire de pénaliser le lecteur-visiteur. D'une part parce que, dans bien des cas, cela irait à contre-sens de la volonté politique de la municipalité accueillante qui, en général, souhaite conserver à sa manifestation culturelle une part sociale en permettant à tous d'y participer, y compris à ceux et celles qui ne peuvent se permettre de débourser de l'argent pour y assister. Ce point cependant pourrait être contrecarré par les services sociaux de ces municipalités, décidant de prendre en charge les entrées pour les populations défavorisées, mais en allouant donc un budget supplémentaire pour cela et du personnel dans les centres sociaux pour trier les visiteurs sur conditions de ressources ! D'autre part, rendre payant ce qui était gratuit auparavant aura une incidence immédiate sur la participation du public (baisse du nombre de visiteurs) et par ricochets sur la participation aux rencontres/animations organisées, voire sur les ventes de livres sur le site (et donc sur le chiffre d'affaires des libraires), mais aussi sur les subventionneurs (publics ou privés) qui prennent les chiffres de fréquentation comme un des critères de soutien. Faire payer le consommateur, appauvrir son pouvoir d'achat de livres sur les salons, est-ce à cela que le CNL souhaite pousser les organisateurs de manifestations ? Sans doute pas. Ou bien encore faudra-t-il que tous les salons de France prennent exemple sur les festivals de création comme Manosque afin de faire payer certains spectacles littéraires ? Au-delà de la triste uniformité du paysage des salons qui finiraient par tous se ressembler, les spectacles ont eux-mêmes un coût et les rendre payants permettrait sans doute tout juste de les amortir, sans régler pour autant la question de la rémunération des auteurs en signature sur les stands... Enfin, si cette règle obligatoire est instaurée, le CNL a-t-il envisagé, par exemple, de la conditionner à un soutien des éditeurs (voire les libraires) à partager, pour moitié, la rémunération des auteurs sur les salons, lesquels font de fait la promotion des livres desdits éditeurs ? Ce serait peut-être là une solution intermédiaire permettant ne pas faire supporter cette charge budgétaire seulement sur les épaules des organisateurs ? Pour autant, comment conserver un tant soit peu d'indépendance dans la programmation des salons si les éditeurs refusent de partager cette rémunération pour tel ou tel invité et à l'inverse imposent leurs choix pour tel ou tel autre ?

On le voit, le problème n'est pas simple, dans tous les cas pas aussi simple qu'une règle, exprimée sous forme de sentence qui paraît frappée au coin du bon sens pour la faire passer, mais soulève bien d'autres éléments en arrière-plan. Cette réforme, annoncée, esquissée pendant la journée de la SGDL consacrée aux auteurs, sera pourtant présentée le 3 novembre… est déjà pensée, écrite en termes de projet, sans que nombre des responsables de manifestations ne soient consultés... Parmi la centaine de manifestations soutenues par le CNL aujourd'hui, des salons comme L'Escale du Livre de Bordeaux, La Comédie du Livre de Montpellier, Le Festival du roman noir de Frontignan, Quais du polar à Lyon, Le Livre sur la place à Nancy, Le Marathon des mots à Toulouse, Le Salon du livre jeunesse de Montreuil, La 25° heure du livre au Mans, Les Utopiales à Nantes, La Foire du livre de Brive, Quai des bulles à St Malo, Festival du livre de Mouans-Sartoux, Toulouse, polars du sud, Etonnants voyageurs de St Malo, L'été du livre à Metz et tant d'autres, combien ont reçu une information préalable au sujet de cette réforme ? Combien ont été contacté pour recueillir leur avis, leurs doutes, leurs questions sur le sujet ?

Lionel Destremau

Directeur de Lire en Poche

Salon des livres de poche de Gradignan.

Par La rédaction
Contact : contact@actualitte.com

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Droit de réponse : un sujet “plus complexe qu’un simple réflexe partisan”

ActuaLitté a relayé la décision des éditions PUF de finalement publier l'ouvrage Face à l’obscurantisme woke, qu'elles avaient, quelques jours auparavant, « suspendu ». L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

25/03/2025, 15:04

ActuaLitté

Autrices et auteurs victimes des nouveaux seuils de franchise de TVA

Dans une lettre ouverte collective, les autrices et les auteurs donnent de la voix pour demander la suppression de la réforme de la TVA, cette dernière venant fortement remettre en cause le statut dont ils bénéficient.

22/03/2025, 11:15

ActuaLitté

La Scam alerte sur l'abaissement des seuils de la franchise en base de TVA

La Société civile des auteurs multimédia (Scam) signe une lettre ouverte pour demander la suppression de la réforme de la TVA qui toucherait notamment les autrices et les auteurs. Il faut dire que dans un amendement de la loi de finances 2025, un abaissement des seuils de la franchise en base de TVA à 25 000 euros a été mis en place, contre 50 000 encore en 2024. 

22/03/2025, 10:25

ActuaLitté

Le projet de Jul pour les élèves annulé : l'école, plus si ouverte au monde ?

Après l'annulation très tardive et brutale du projet porté par Jul autour d'une réécriture du classique La Belle et la Bête à destination des élèves de CM2, le Conseil Permanent des Ecrivains a tenu à faire part de son indignation et des risques qu'une telle décision fait peser sur la liberté d'expression.

22/03/2025, 09:42

ActuaLitté

Romain Potocki : “J’ai écrit ce livre par nécessité.”

Alors que son roman Le Jardin dans le ciel vient de paraître aux éditions Albin Michel, l'écrivain photographe et grand reporter Romain Potocki se confie sur ce qui a présidé à l'écriture de son premier roman, publié douze ans après L'homme itinérant, un recueil de récits de voyages.

22/03/2025, 09:08

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Hachette : les salariés “ne supportent plus d’être associés au groupe Bolloré”

La parution, le 5 mars dernier, du livre Bannie de Xenia Fedorova, ex-présidente de la chaîne Russia Today France, chez Fayard, a suscité de vives réactions au sein des effectifs du groupe Hachette Livre. Dans une lettre aux équipes reproduite ci-dessous, le CSE central de la filiale éditoriale de Vivendi relaie « la honte » des salariés « d’être associés au groupe Bolloré ».

21/03/2025, 13:58

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Sécurité Sociale : des effets d’annonce démentis par les faits et par la justice

Plusieurs associations et syndicats d'artistes-auteurs et autrices se sont réunis pour signer une tribune relative à leur protection sociale. Ils réclament principalement la création d’un Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs et autrices rattaché à leur organisme de sécurité sociale, comme prévue lors de la réforme de 2018.

20/03/2025, 10:47

ActuaLitté

Une institution visionnaire : La Centrale de l’Édition, 50 ans au service du livre français

En 2024, La Centrale de l’Édition a célébré son cinquantenaire. Créée en 1974 par des maisons d’édition de renom, Casterman, le Groupe International Hachette, Sodis, Payot, le Groupe Larcier, Bordas, InterForum et MDS, avec comme premier président Antoine Grimaldi d’Esdra, cette institution visionnaire a profondément transformé le paysage éditorial français à l’international. 

15/03/2025, 09:48

ActuaLitté

Appel à la grève des auteurs et autrices en France, ce 20 mars

Face à des attaques sans précédent contre la culture – coupes budgétaires, précarisation accrue, et mépris institutionnel –, le Snapcgt et plusieurs organisations syndicales appellent à une grève massive le 20 mars. Artistes-auteurs, autrices, travailleurs et travailleuses de l’art, il est temps de défendre nos métiers et l’avenir de la création. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance un appel à la grève, partout dans l'Hexagone.

14/03/2025, 18:19

ActuaLitté

Droit de réponse : “Le wokisme procède par une inversion des valeurs”

ActuaLitté a fait état cette semaine de la suspension d’un ouvrage, prévu aux PUF et qualifié d’antiwoke et coordonné par trois personnes. L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

14/03/2025, 16:45

ActuaLitté

Discuter de l'IA et du droit d'auteur, sans les usagers ni les auteurs ?

Sujet brûlant, y compris pour les créateurs et les industries culturelles, l'intelligence artificielle fait l'objet de nombreuses réflexions et interrogations, mais aussi d'une attention soutenue des pouvoirs publics. Au niveau national, les débats doivent accorder une place à une diversité d'acteurs, plaident plusieurs organisations et associations à but non lucratif, dont Wikimédia France. Un courrier est adressé, en amont d'une table ronde sur l'IA et le droit d'auteur à l'Assemblée nationale, aux organisateurs de cette dernière.

14/03/2025, 12:18

ActuaLitté

“L'État devrait plus que jamais soutenir” le Pass Culture

Mise à mal par un budget de l'État revu et corrigé à la baisse, la part collective du Pass Culture a subi un gel des dépenses, décrété par le ministère de l'Éducation nationale. Artistes, structures culturelles et établissements scolaires déplorent une décision brutale et hâtive : la Société civile des auteurs multimédia (Scam) et l'Adami (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) se joignent à leurs protestations, dans un texte reproduit ci-dessous.

21/02/2025, 15:21

ActuaLitté

Le Pass Culture gelé : appel à l'action des auteurs et enseignants

Face au gel du budget alloué à la part collective du pass Culture jusqu’à la fin de l’année scolaire, par le ministère de l'Éducation nationale, la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse lance une mobilisation urgente. Cette initiative vise à exposer les conséquences économiques et sociales dramatiques de cette décision sur les auteurs, les enseignants, et les institutions éducatives. Les acteurs concernés sont invités à exprimer leur désarroi et à réclamer des actions concrètes, via une campagne de sensibilisation en ligne.

17/02/2025, 13:17

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Libraires palestiniens arrêtés : un appel à la mobilisation

Des officiers de la police israélienne ont récemment effectué des perquisitions dans deux librairies renommées de Jérusalem-Est, reconnues pour leur spécialisation dans la culture palestinienne et le conflit israélo-palestinien. Une quantité importante d'ouvrages a été confisquée. Mahmoud Muna, le gérant de l'une des librairies, ainsi que son neveu Ahmad Muna, ont été interpellés. Après leur assignation à résidence, le réseau méditerranéen des librairies indépendantes, Medi Weaves, auquel appartient les libraires, appelle à les soutenir dans cette épreuve.

13/02/2025, 11:30

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Artistes-auteurs : un régime fiscal aussi austère qu’un monastère

La tribune dénonce la décision du gouvernement d’imposer un seuil unique de TVA à 25 000 €, menaçant la viabilité économique des artistes-auteurs et autrices. Leur modèle de revenu, irrégulier et dissocié du temps de travail, les empêche souvent de répercuter la TVA sur leurs clients. 

12/02/2025, 17:53

ActuaLitté

Édition indépendante : “Nous ne subsisterons pas en affaiblissant nos partenaires”

#Assises2025 – « En guise d’introduction aux 2es Assises nationales de l’édition indépendante. » L'événement qui se tiendra à Bordeaux  ces 20 et 21 février ouvre la voie à des échanges autour d'un métier, dont les livres demeurent le dénominateur commun. Mais l'art et la manière diffèrent, assurément. 

11/02/2025, 11:04

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Urgence fiscale : il faut protéger les artistes-auteurs

PLF 2025 et abaissement du seuil de TVA : Non, il n’y a pas de concurrence déloyale entre les entreprises et les artistes-auteurs !, affirment le SMdA CFDT et La Maison des Artistes.

11/02/2025, 07:30

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TVA : les auteurs, “déjà accablés par une vie administrative complexe”

Lancé dans une logique d'économie sur les dépenses publiques, voire d'austérité, le gouvernement fait feu de tout bois. La loi de finances 2025 prévoyait ainsi l’abaissement du seuil de franchise de la TVA à 25.000 € pour toutes les professions, y compris les artistes-auteurs. Si la mesure est pour l'instant suspendue, le seuil spécifique accordé aux artistes-auteurs, de 50.000 € annuels, doit être maintenu, revendique le Conseil permanent des écrivains, dans une tribune reproduite ci-dessous.

10/02/2025, 16:12

ActuaLitté

Repenser l'intelligence artificielle, sans artifice

Le contre-sommet de l’IA, intitulé « Pour un humanisme de notre temps », se tient aujourd’hui au théâtre de la Concorde, en réaction au sommet international sur l’intelligence artificielle organisé au Grand Palais par la présidence de la République. Conçu par Éric Sadin et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, cet événement vise à ouvrir un débat démocratique sur les conséquences de l’IA sur la société, le travail et les individus.

10/02/2025, 15:39

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Lettre à Catherine Lucet : “Nous vous demandons de défendre vos salariés” (Editis)

Les salariés d'Editis adressent ce matin une lettre ouverte à la directrice générale d'Editis, Catherine Lucet. Un texte en écho à son licenciement. « Lorsqu’elle a été écartée, les salariés s’étaient rassemblés dans l’atrium pour lui témoigner leur soutien. Aujourd’hui, plus personne n’est protégé. Ce qui compte, c’est l’argent, et les employés deviennent une simple variable d’ajustement », nous indiquait un cadre.

10/02/2025, 10:17

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Mettre l'IA sous haute surveillance, crucial pour la création

Le Sommet de Paris entend ancrer l’IA dans la fiabilité, la soutenabilité, la responsabilité. Pour la première fois même, il parle de propriété intellectuelle. C’est un enjeu essentiel et mondial qui ne doit pas être ignoré. C’est pourquoi 38 organisations internationales représentant l’ensemble des secteurs créatifs et culturels publient aujourd’hui un appel pour construire un avenir qui concilie le développement de l’IA avec le respect des droits d’auteurs et des droits voisins. 

08/02/2025, 19:42

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Intelligence artificielle : Coalition Hiatus, parce que ça  coince...

La coalition « Hiatus » est une alliance d'organisations de la société civile française qui s'oppose au déploiement massif de l'intelligence artificielle (IA). À l'approche du sommet sur l'IA organisé par la France les 10 et 11 février 2025, Hiatus vise à dénoncer l'asservissement des politiques publiques aux intérêts des géants de la technologie, ainsi que les coûts humains et environnementaux associés à l'IA.

07/02/2025, 17:34

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Un coup fatal pour la lecture : la culture de l’abandon ?

Le festival Quais du polar lance un appel urgent : les diminutions de ressources découlant du Pass Culture ne sont finalement qu'un des nombreux éléments en jeu actuellement. Dans une tribune, la manifestation lyonnaise pointe les dangers d'une politique culturelle qui joue actuellement à la terre brulée...

07/02/2025, 10:02

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Budgets, pass culture, TVA, RSA : "L'étouffement programmé"

Le syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine (SMC) met en lumière les défis économiques et sociaux auxquels sont confrontés. Elle détaille la diminution du soutien public et les conséquences de cette baisse sur la précarité des artistes, tout en appelant à des réformes pour mieux protéger et valoriser leur rôle dans l'économie culturelle.

06/02/2025, 12:41

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Dérives et management toxique au FIBD : les auteurs exigent une réforme

Face aux révélations sur la gestion du Festival d’Angoulême par 9e Art+, le Conseil permanent des écrivains (CPE) exprime son inquiétude. Il dénonce un management toxique, des soupçons de népotisme et une emprise renforcée sur l’événement. Le CPE demande une enquête et un appel d’offres pour garantir une gestion transparente du FIBD.

05/02/2025, 17:46

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Frais de port sur les livres : Amazon freiné, les librairies relancées ?

La loi sur les frais de port, dite Loi Darcos, a subi critiques et attaques depuis son instauration. Pourtant, et contrairement aux craintes exprimées, elle n'aurait pas pénalisé les lecteurs, mais a renforcé la diversité du marché du livre tout en soutenant l’emploi et la vitalité culturelle des territoires. C'est ce qu'affirment plusieurs acteurs du livre dans une tribune commune. 

05/02/2025, 10:29

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Quand les romans historiques racontent notre présent

Fondatrice des éditions Jeanne & Juliette, l’éditrice Virginie Bégaudeau a entamé une série d’articles dans nos colonnes. Si sa maison se distingue par des récits mettant en lumière des figures féminines fortes, toujours dans des contextes historiques marqués, ce sont avant tout des oeuvres qui parlent de notre monde contemporain. L'époque, un décor plus révélateur qu'on ne l'imagine ?

25/04/2025, 15:05

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Trajectoire Kaotique de Karine avec un K

Il y a autant de vies que d’êtres humains sur Terre et aucune vie n’est vraiment identique à une autre. Si un modèle familial idéal s’impose dans un imaginaire ou un désir collectif, la réalité est toute autre. Rien ne va être épargné à Karine, avec un « K » précise sa mère le jour du baptême devant un curé peu enclin à accepter l’orthographe moderne du prénom, rien ne va aller simplement ni gentiment. Rencontre avec Karine Van Cayzeele.

25/04/2025, 13:06

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Le Temps des scramasaxes, ou l’épopée d’un siècle inclassable

Dans cette carte blanche, Cécile Guignard-Vanuxem, autrice de la saga Le Temps des scramasaxes, revient sur son choix d’explorer le VIᵉ siècle, période souvent méconnue coincée entre l'Antiquité et le Moyen Âge. À travers une fresque où élites gauloises côtoient reines visionnaires et personnages étranges, elle redonne corps à un monde effacé, entre rigueur historique et souffle romanesque.

25/04/2025, 12:53

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Dimension 2025 : le salon où la science se lit comme un roman

Le Salon du Livre de Palaiseau, Dimension, poursuit son ambition : faire se rencontrer la tradition littéraire de la ville et son ancrage scientifique contemporain. Après une première belle édition en 2024, le format se répète cette année avec de nouveaux auteurs, parmi lesquels Nicolas Martin et Aurélie Jean, marraine du salon 2025. Nous nous sommes entretenus avec Grégory Hermant, responsable du service événementiel à la ville de Palaiseau, pour savoir ce que nous promet cette nouvelle édition.

25/04/2025, 11:29

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“La littérature prend du temps” : Muriel Beyer (L’Observatoire)

L’Observatoire entre dans une nouvelle phase de son histoire éditoriale. Intégrant le groupe Albin Michel, la structure, filiale d’Humensis, prépare une rentrée littéraire particulièrement soignée. Muriel Beyer, fondatrice de L’Observatoire et directrice générale adjointe du groupe, revendique désormais un équilibre entre fiction et non-fiction. Entretien.

24/04/2025, 11:31

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Miss Marple et Hercule Poirot : deux facettes d'Agatha Christie

Voici le dernier volet de notre grande enquête consacrée à la plus fascinante des détectives : Miss Marple. Cette création d'Agatha Christie complète son univers littéraire, déjà fort d'un Belge tout aussi scrupuleux : Hercule Poirot. Ces personnages, sans jamais se croiser dans les romans, représentent deux facettes de la méthode criminologique selon Christie. Or, tout semble les opposer de prime abord...

23/04/2025, 11:31

ActuaLitté

Les héroïnes de sagas historiques : portraits de femmes vertigineuses

L'éditrice Virginie Bégaudeau, fondatrice des éditions Jeanne & Juliette inaugure pour ActuaLitté une série d'articles : si sa maison publie des récits où les femmes sont au centre, elles s'inscrivent dans un cadre historique fort. Des héroïnes de choc dans un contexte qui ne l'est pas moins. Portraits de femmes et évolution dans la littérature de leur représentation : un premier texte hors norme.

22/04/2025, 16:11

ActuaLitté

Le Combat des chefs sur Netflix : Asterix et Chabat, une potion magique

Astérix s’apprête à livrer un nouveau combat, et cette fois c’est sur le champ de bataille du streaming. Netflix a officialisé la diffusion exclusive d’Astérix & Obélix : Le Combat des chefs le 30 avril 2025, une mini-série animée en 3D tirée du célèbre album de 1966​. L’événement est de taille : l’entrée du petit Gaulois dans l’ère du streaming.

20/04/2025, 15:27

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La Roue du temps : du monument de la fantasy à la série Prime

Saga phénoménale en 14 tomes disponibles chez Bragelonne (trad. Jean Claude Mallé), La Roue du temps fut le Grand Œuvre de Robert Jordan. Mais il mourut en 2007 et l'éditeur américain confia à Brandon Sanderson d'achever la fresque. Sur Prime Video, l'adaptation en série a bouclé sa troisième saison. Passé nous voir à la rédaction, le Dragon réincarné nous a confié quelques réflexions.

19/04/2025, 10:30

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Femmes détectives et origines littéraires : aux sources de Miss Marple

Si Miss Marple occupe une place unique dans la littérature policière, elle n’est pas surgie de nulle part. Christie s’inscrit, consciemment ou non, dans une filiation littéraire de femmes détectives qui remonte au XIXe siècle. 

19/04/2025, 09:00

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Le Dit du Genji : roman phare de la littérature japonaise, oeuvre d'une femme

Nichée entre Kyoto et Nara, la ville de Uji est principalement réputée pour ses plantations de thé. Or, elle abrite aussi un musée unique, dédié à l'exploration et à la célébration du Dit du Genji (Genji Monogatari / 源氏物語). Ce texte fut écrit au début du XIᵉ siècle par Murasaki-shikibu, une dame de cour de l'époque Heian (794-1185). 

17/04/2025, 10:00

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5 principes d’accessibilité pour les éditeurs : des livres numériques pour tous

Dans le cadre de notre collaboration avec la société canadienne De Marque, s’entame une réflexion sur le livre numérique accessible. La société, qui intervient comme distributeur, s’est engagée pour une lecture sans contraintes. Mais son rôle véritable serait plutôt celui de facilitateur, à travers son initiative Pouvoir Lire. 

16/04/2025, 12:20

ActuaLitté

“Écrire, c’est facile. Être lu, c’est un autre monde”

Travaillant à un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a fondé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y tiennent un rôle actif dans la sélection et la publication des oeuvres, privilégiant un lien direct entre auteurs, illustrateurs et public. Une plateforme qui exprime tout un engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité.

15/04/2025, 14:03

ActuaLitté

Les 60 ans des éditions Gérard de Villiers : espion, sexe et SAS

En août 1964, quelques jours après la mort d’Ian Fleming, l’éditeur Philippe Daudy défie Gérard de Villiers d’imaginer un nouveau héros récurrent pour reprendre le flambeau du roman d’espionnage. L’écrivain français crée alors Son Altesse Sérénissime le prince Malko Linge – alias SAS –, un aristocrate autrichien engagé comme contractuel par la CIA. Une saga éditoriale comme jamais va naître.

15/04/2025, 11:34

ActuaLitté

De Visconti à Netflix, Le Guépard, classique absolu de la littérature italienne

La série Le Guépard, tirée du roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, est disponible sur Netflix depuis le 5 mars 2025. En six épisodes, elle retrace le déclin de l’aristocratie sicilienne au XIXe siècle, à travers le regard du prince de Salina, qu'incarne Kim Rossi Stuart. S'y mêlent fidélité au texte original et relecture contemporaine, notamment par une mise en lumière accrue des personnages féminins.

15/04/2025, 10:26

ActuaLitté

Égérie des lecteurs, icone féministe de la télé : fabuleuse Miss Marple

De 1930 à 1976, Miss Marple traqua le crime avec une remarquable constance et une redoutable efficacité. Plus de quarante ans et une  carrière qui s’étend sur douze romans et deux douzaines de nouvelles, depuis L’Affaire Protheroe (trad. Raymonde Coudert) jusqu’à La Dernière Énigme (trad. Jocelyne Warolin), publié à titre posthume quelques mois après la mort de Christie en 1976.

14/04/2025, 10:30

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Cette autrice chronique les plumes de l’autoédition

Quand on rencontre pour la première fois Evelyne Chamaillé , on est séduit par son énergie et son enthousiasme communicatif. Animatrice radio, journaliste numérique, rédactrice en chef de son propre magazine et romancière, Evelyne Chamaillé est toujours à l’écoute des autres et donne l’impression de la connaître depuis longtemps.

14/04/2025, 10:13

ActuaLitté

Pour un usage pratique des plantes

Dans Cueillette & recettes au fil des saisons, Sabrina Schott, autrice et passionnée de botanique, nous convie à une immersion sensorielle au cœur des plantes locales. Publié par les Éditions Améthyste, cet ouvrage richement illustré propose 32 fiches de plantes faciles à identifier, accompagnées de recettes culinaires, de soins naturels et de créations artisanales. Un guide pratique et poétique pour renouer avec la nature au fil des saisons, particulièrement important, nous explique-t-elle.

14/04/2025, 09:30

ActuaLitté

Taxer le livre d'occasion : l'hypocrite stratégie de l'édition

Rachida Dati marchant dans les pas d'Emmanuel Macron, voilà une image qu'on s'effacerait volontiers de l'esprit. Mais dans un secteur du livre qui se présente volontiers comme artisanal, alors que résolument industriel, dès qu'il se trouve quelques deniers à ramasser, on fait suivre la volonté politique. 

12/04/2025, 22:54

ActuaLitté

Hellsing : le vampire de Kohta Hirano, du Tarantino version gothique

Le vampire Alucard est de retour en librairie. Hellsing, manga culte de Kohta Hirano, bénéficie enfin d'une édition française au format Perfect Edition (trad. Fédoua Lamodière). L'occasion de (re)découvrir cette œuvre sanguinaire et explosive, son auteur iconoclaste, son adaptation animée marquante, ainsi que les multiples thématiques qui font sa richesse.

12/04/2025, 14:28

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Comment Agatha Christie créa Miss Marple : genèse du personnage

En 1926, Agatha Christie traversa une crise profonde : mort de sa mère, infidélités de son mari... au point qu'en décembre, elle se volatilisa durant deux semaines. C’est l'année suivante qu’elle imaginera ce personnage d’une vieille fille détective. Miss Marple fait ses débuts cette année-là dans  The Tuesday Night Club, nouvelle publiée en décembre 1927 dans une revue britannique (Royal Magazine).

11/04/2025, 09:30

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Soudan : après avoir réduit au silence penseurs et intellectuels, l’armée instrumentalise la Cour internationale de Justice

Les militaires au pouvoir à Khartoum reprochent aux Emirats arables unis d’avoir enfreint la Convention des Nations unies sur le génocide en apportant leur appui aux paramilitaires des Forces de soutien rapide, engagés dans un conflit armé contre l’armée soudanaise depuis 2023.

 
 
 

11/04/2025, 07:48

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Les penseurs chrétiens du Soudan à Khartoum : une réalité douloureuse et un destin effrayant

Au Soudan, les chrétiens font face à une situation complexe et souvent précaire, marquée par des tensions religieuses et politiques. Le conflit dans le pays, qui a des racines profondes et multidimensionnelles, a souvent vu les chrétiens, principalement présents dans le sud du pays et dans certaines régions comme le Nil Bleu et les monts Nouba, être marginalisés ou persécutés.

10/04/2025, 10:02

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Miss Marple, une détective “en fauteuil” au cœur du village

Miss Jane Marple est un personnage de fiction créé par Agatha Christie, héroïne de douze romans policiers et de vingt nouvelles publiés entre 1927 et 1976. Vieille demoiselle domiciliée dans le paisible village anglais de St. Mary Mead, elle incarne une « détective en fauteuil » (en anglais : armchair detective, un genre littéraire en soi) qui mène l’enquête sans quitter son cadre de vie familier.

09/04/2025, 20:39

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Des ruines enfouies... aux pages des livres

Dans cette tribune, Daniel Mallet, archéologue et romancier aux Éditions des Libertés, nous livre sa vision de l’écriture historique, toujours guidée par la rigueur des faits. Loin de la fiction pure, il choisit de rester fidèle au passé, en rendant hommage à ceux qui l’ont façonné. Entre l’étude des archives et l’émotion des personnages, il défend une écriture authentique, où la vérité historique et les sentiments humains s’entrelacent.

09/04/2025, 17:45

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À Toulouse, un Cultura met en danger les librairies indépendantes

Les librairies indépendantes de la périphérie toulousaine sont en difficulté depuis l'ouverture d'un Cultura. Arrivée en octobre 2024 à Blagnac, centre névralgique de l'aéronautique, l'enseigne bleue et blanche a imposé une concurrence dont certains souffrent. Et ce, malgré les initiatives lancées par leurs pairs pour sauver leur commerce...

09/04/2025, 16:29

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Bosch de Michael Connelly, l'autre inspecteur Harry

Les joies et délices de la paternité induisent parfois de bien longues — ou courtes — nuits, suivant le référentiel. Et si bébé ne se découvre pas encore une passion pour l’audiovisuel, la voix de Titus Welliver, incarnant le détective Harry Bosch à l’écran, a des vertus apaisantes. Amusant, d’ailleurs, que l’acteur campant le personnage de Michael Connelly, soit également peintre. Comme un certain Jérôme ?

06/04/2025, 18:37

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À la découverte des éditeurs indépendants au Salon L'Autre Livre

Du 4 au 6 avril 2025, le Palais de la Femme, situé au 94 rue de Charonne (XIe, Paris), accueille le Salon de l'Autre Livre, un événement dédié à l'édition indépendante. 2025 est marqué par un renouveau de l'organisation : un nouveau comité, un salon modernisé, tout en préservant son essence. Cette volonté se traduit par une attention particulière portée aux détails, notamment des affiches soignées et une ambiance conviviale favorisant les échanges entre éditeurs et visiteurs.​

 

06/04/2025, 17:22

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Prix Talent Cultura, Koh-Lanta... l'incroyable parcours de Cassandre Lambert

Cassandre Lambert n'a pas encore 25 ans, mais déjà sept romans à son actif. Elle a commencé tôt, ça aide : un premier livre accepté à 19 ans et publié à 21, pour lequel elle a remporté le Prix Talent Cultura. Trois ans après sa première participation, elle revient cette année aux Escales du Livre de Bordeaux. La Lyonnaise y présente notamment le deuxième tome de sa série Atalante, paru chez Didier Jeunesse en mars dernier.

06/04/2025, 16:14

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L’arTbitraire : écrire contre les normes, pour le chaos créatif

Du 4 au 6 avril 2025, le Salon L’Autre Livre célèbre la richesse et la diversité de l’édition indépendante en réunissant de nombreux éditeurs engagés à faire entendre des voix multiples. Pour accompagner cette édition, ActuaLitté offre aux exposants un espace d’expression où chacun peut présenter son travail, son univers et la singularité de ses ouvrages. Aujourd’hui, ce sont Les Éditions L’arTbitraire qui prennent la lumière.

06/04/2025, 09:30

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Aurore Petit : "Ce sont peut-être les enfants qui font grandir les adultes"

LeLivreaMetz25 — L'autrice de littérature pour enfant Aurore Petit est une des invitées d'honneur de cette édition du Livre à Metz. En amont du festival, nous avons échangé avec elle sur les rendez-vous à venir pour ce week-end, sur sa série d'albums autobiographiques à succès, et sur ses projets à suivre.

04/04/2025, 09:00

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“La montagne est une femme, solide, ancrée, comme une géante tranquille”

LeLivreaMetz25 — Dans le cadre du festival Le Livre à Metz, qui se tiendra le week-end prochain, nous avons rencontré Marie Pavlenko, récompensée par le prix du festival pour Traverser les montagnes, et venir naître ici. L’occasion de parler de ce roman porté par deux figures féminines puissantes, mais aussi d’aborder son rapport au vivant, à la poésie, et au sens des mots qu'on utilise.

04/04/2025, 08:00

ActuaLitté

L’Atelier de l’agneau éditeur : Des auteur.e.s connu.e.s aux "débutant.e.s"

À l’occasion du salon L’Autre Livre, qui se tiendra du 4 au 6 avril 2025. À cette occasion, ActuaLitté invite plusieurs maisons à prendre la parole pour exposer leur démarche, leurs choix littéraires, et la place qu’elles occupent dans le monde du livre. L’Atelier de l’agneau éditeur sera présent cette année sur le salon.

03/04/2025, 17:12

ActuaLitté

Un tour du monde littéraire en dix nouvelles illustrées

#Autrelivre2025 –  À l’occasion du salon L’Autre Livre, du 4 au 6 avril 2025, ActuaLitté invite plusieurs maisons indépendantes à exposer leur démarche. À travers une série de cartes blanches, les éditeurs évoquent ce qui fonde leur catalogue, leurs choix littéraires et leur manière d’habiter le paysage éditorial. Parmi les exposants cette année : Graminées.

03/04/2025, 17:03

ActuaLitté

Émotion littéraire et forme courte : l’exigence de La Reine Blanche

#Autrelivre2025 – Dans le cadre du salon L’Autre Livre, organisé du 4 au 6 avril 2025, ActuaLitté donne la parole aux maisons indépendantes qui défendent des textes singuliers et une certaine idée de la littérature. Chaque éditeur invité s’exprime librement sur son projet éditorial. Les éditions de La reine Blanche seront présentes pour porter leurs publications et leur engagement.

03/04/2025, 16:08

ActuaLitté

L’Atelier des Noyers célèbre la vigne en poésie et en couleur

À l’occasion du salon L’Autre Livre, prévu du 4 au 6 avril 2025, ActuaLitté met en avant les maisons d’édition indépendantes qui façonnent, chacune à sa manière, un autre rapport à la littérature. À travers une série de cartes blanches, les éditeurs partagent leurs lignes éditoriales, leurs auteurs, leurs engagements. L’Atelier des Noyers sera parmi les exposants.

03/04/2025, 16:08