#Economie

Les Ensablés - Notes de voyage de Laurent Jouannaud: Charles Baudelaire et Caroline Aupick, sa mère.

Mon cher Hervé, j’ai feuilleté la correspondance de Baudelaire, éditée par le savant baudelairien Claude Pichois, deux volumes de la Pléiade. Je ne sais plus à quelle occasion j’ai acheté ces beaux livres. J’ai ouvert le premier tome au hasard (Correspondance I 1832-1860). J’ai commencé à lire devant les étagères et je me suis laissé prendre par cette vie prise sur le vif, par Charles Baudelaire en chair et en os.

Le 04/06/2015 à 06:32 par Les ensablés

0 Réactions | 2 Partages

Publié le :

04/06/2015 à 06:32

Les ensablés

2

Partages

Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article

Par Laurent Jouannaud

Je ne m’imaginais pas l’auteur des Fleurs du mal à cheval, et pourtant, à 16 ans, il écrit à son demi-frère Alphonse : « J’ai fait une chute de cheval en me promenant avec papa du côté du chemin de fer, et j’ai une forte contusion au genou. Quelques minutes après ma chute, je suis remonté à cheval, et nous nous sommes encore promenés pendant trois heures, sans que j’éprouvasse aucune douleur. (…) Du reste, ce maudit accident n’a pas ralenti mon amour de monter à cheval ; je brûle de recommencer et je dis à ceux qui me recommandent de ne plus tomber, que je tâcherai de tomber au moins sur une autre partie du corps. » (2 novembre 1837) Ce demi-frère, c’est le fils que son père François Baudelaire a eu avec sa première femme. Quant au « papa » de la lettre, il s’agit de son beau-père, le second mari de sa mère Caroline, veuve de François Baudelaire. Ce beau-père, James Aupick, officier et fils d’officier, a servi sous Napoléon : il est colonel, et sans doute cavalier émérite. J’imagine le jeune Charles essayant de séduire ce militaire qui fera une brillante carrière, l’appelant souvent « mon ami » dans d’autres lettres, pour finir par refuser de le voir dès qu’il aura vingt ans. Il écrit à sa mère : « Il m’est impossible de me faire tel que ton mari voudrait que je fusse. » (1845) Les familles recomposées, ce n’est pas si facile !

A dix-huit ans, il envoie un mot à Victor Hugo qu’il ne connaît pas : « Il me semble (peut-être est-ce bien de l’orgueil) que je comprends tous vos ouvrages. Je vous aime comme j’aime vos livres ; je vous crois bon et généreux, parce que vous avez entrepris plusieurs réhabilitations, parce que loin de céder à l’opinion, vous l’avez souvent réformée, fièrement et dignement. » Charles, juge de Victor ! Et il conclut : « [J’espère] que vous daignerez m’honorer d’une réponse : je vous avoue que je l’attends avec une impatience extrême. » (25 février 1840) A vingt-quatre ans, il annonce sa mort à son notaire, Me Ancelle : « Quand Mlle Jeanne Lemer vous remettra cette lettre, je serai mort. —Elle l’ignore. Vous connaissez mon testament.(…)Je me tue — sans chagrin. — Je n’éprouve aucune de ces perturbations que les hommes appellent chagrin. Je me tue parce que je ne puis plus vivre, que la fatigue de m’endormir et la fatigue de me réveiller me sont insupportables. Je me tue parce que je suis inutile aux autres — et dangereux à moi-même. Je me tue parce que je me crois immortel, et que j’espère. » Et il demande au notaire de donner « immédiatement » 500 francs à Jeanne.

Mille quatre cent vingt lettres entre 1832 et 1866 ! Les plus touchantes sont celles adressées à sa mère, ce sont elles que je parcours. La première lettre à Mme Aupick qui soit conservée date du 6 février 1834. Charles, douze ans, est alors interne au collège, à Lyon, où Aupick a été muté : « Je ne t’écris pas pour te demander pardon, car je sais que tu ne me croirais plus ; je t’écris pour te dire que c’est la dernière fois que je me fais priver de sortie, que désormais je veux travailler et éviter toutes les punitions qui pourraient seulement retarder ma sortie. C’est bien la dernière fois, je te le jure, je t’en donne ma parole d’honneur. » Il signe : « Ton fils Charles, bien fâché de te causer tant de mécontentement. » Charles ne changera jamais : il sera encore privé de sortie, il aura encore de mauvaises notes, il promettra sincèrement de changer, il regrettera le chagrin qu’il cause à sa mère. Il sera toujours un mauvais fils qui aurait pourtant voulu lui faire plaisir. Plus tard, ce seront les incessantes demandes d’argent. Le 8 juillet 1837, il écrit déjà, en fin de lettre : « Si tu viens, n’oublie pas un peu d’argent ; j’en ai besoin. » Toute sa vie, il réclamera de l’argent à maman. Baudelaire, héritier de son père (100 000 francs-or), dépense plus que ses revenus et croque en deux ans la moitié de son héritage, en « folles prodigalités » dit la justice. C’est un artiste : il n’a pas la vertu paysanne ou bourgeoise de l’épargne. Baudelaire n’exercera jamais un métier ni une profession. Au moment où un conseil judiciaire l’empêche de disposer librement de ce qui lui reste, il écrit à sa mère : « Mais persuade-toi donc bien une chose, que tu sembles toujours ignorer ; c’est que vraiment pour mon malheur, je ne suis pas fait comme les autres hommes. » (Eté 1844)

Ce que le notaire Ancelle lui donne ne lui suffira jamais. Il emprunte, doit rembourser (la prison pour dettes existe) et réclame sans cesse de l’argent à Mme Aupick, et à d’autres. Elle paye toujours en recevant ses lettres déchirantes (« Je suis sorti sans argent de chez moi par la raison bien simple qu’il n’y en avait pas. », avril 1853 ), ingénieuses (« Ma chère mère, j’ai eu avant-hier quelqu’un à enterrer. J’ai donné tout ce que j’avais, mais les frais sont montés à 140 francs. », 18 novembre 1853), dramatiques (« Si cela ne t’est pas impossible, donne à cet homme n’importe quoi pour m’acheter un peu de bois et payer un petit traiteur à côté de chez moi. », 10 décembre 1853 ), impératives ( « Ma chère mère, sans discussion aucune, il me faut à tout prix — à tout prix — aujourd’hui même, la somme de deux cents francs. », 6 février 1854 ).

Baudelaire a trente-trois ans en 1854, et sa mère en a soixante et un. La vieille dame désire la paix, et surtout la paix dans son ménage : chaque argent qu’elle envoie est l’argent de son mari et elle voit son fils en cachette. Charles fait son désespoir, et il le sait bien. Les Fleurs du mal s’ouvrent sur « Bénédiction », dont les cinq premières strophes sont les plaintes d’une malheureuse qui a enfanté un poète : — Ah ! que n’ai-je mis bas tout un nœud de vipères, Plutôt que de nourrir cette dérision ! Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères Où mon ventre a conçu mon expiation !

Proust, Cohen, Gary, Pagnol, Duras ou Lydie Salvayre (Prix Goncourt 2014 pour Pas pleurer) ont rendu hommage à leur mère. Baudelaire l’a fait à sa manière, sans s’en douter, dans ces lettres que je parcours avec une curiosité de voyeur. Il a un besoin physique de la voir : « Je vous dis que j’ai besoin de vous, qu’il faut que je vous voie, que je vous parle. Mais venez donc, venez donc tout de suite — pas de pruderie. Je suis chez une femme, mais je suis malade, et je ne peux pas bouger.(…)Je vous en supplie, venez donc me trouver, mais de suite, de suite — pas de cris. » (début juillet 1845) Et le 6 juin 1856 : « Voici la quatrième fois que je vous supplie de me permettre de vous embrasser. Je ne comprends pas quelle raison vous fait obstiner à me refuser. Je vous demande cela sans vous donner d’explications ; — je vous le demande comme un homme fatigué, blessé demande un plaisir, un réconfort, un cordial. »

Charles ne donne pas à sa mère les preuves d’amour qu’elle attend. En juillet 1839, à 18 ans, il lui écrivait : « Mais sois tranquille, à mesure que je grandirai en raison, je grandirai en passion. Je saurai t’aimer davantage. Je m’accuse souvent intérieurement de ne pas te donner tout ce que je te dois. — A force de m’exercer, je parviendrai à être digne de ton affection. Je parviendrai à te contenter. » C’est le contraire qui est arrivé. Entre elle et son fils, le fossé restera infranchissable : « La morale de la Bourgeoisie me fait horreur. » (26 mars 1853) Plus tôt, il se décrivait déjà comme « séparé à tout jamais du monde honorable par mes goûts et par mes principes ». (8 décembre 1848) Que lui répond-elle ? On ne le sait pas puisque Charles n’a pas gardé les lettres de sa mère. Mais en 1855, il les avait encore : « J’ai retrouvé une foule de lettres de vous, de différentes époques, écrites dans différentes circonstances. J’ai essayé d’en relire plusieurs ; toutes étaient pénétrées d’un profond intérêt purement matériel, il est vrai, comme si les dettes étaient tout, comme si les jouissances et les contentements spirituels n’étaient rien.(…). Toutes ces lettres représentaient des années écoulées, et mal écoulées. Cette lecture m’est bientôt devenue insupportable. » (20 décembre 1855) On imagine le ton des lettres maternelles, quand Charles répond : « Je t’en supplie, ne m’écris pas une lettre pleine de dures choses. » (25 juin 1854) Ou : « Ma chère mère, je ne vous ai pas répondu au commencement du mois, parce que votre lettre était dure, vraiment trop dure. » (26 novembre 1856) Ou : « Chère mère, tu m’as écrit une lettre bien charmante (la seule de ce ton depuis bien des années) il y a déjà vingt jours, et je ne t’ai pas encore répondu. Tu as dû être bien douloureusement étonnée. Pour moi, quand j’ai lu cette lettre, j’ai compris que j’étais encore aimé, plus que je ne l’avais cru, et que bien des choses pouvaient être réparées, et que bien du bonheur était encore permis. » (19 février 1858) Ou encore : « Ne m’envoie pas un de ces torrents de reproches qui me font tant de mal, à moi que tu crois insensible. » (26 mars 1860) Et presque chaque lettre demande de l’argent. Madame Aupick a tout simplement peur que son fils ne la ruine, et on peut la comprendre.

Le beau-père Aupick meurt le 27 avril 1857. Dès lors, veuve de général, après avoir vendu ses biens parisiens, Madame Aupick vivra dans une confortable aisance, à Honfleur, dans la « Maison-joujou ». C’est le moment où Charles devient père en mettant au monde les Fleurs du mal, le 22 juin 1857. La lettre du 3 juin 1857 expose la nouvelle situation entre la mère et le fils : « J’ai été quelquefois bien dur et bien malhonnête envers vous, ma pauvre mère ; mais enfin, je pouvais considérer que quelqu’un s’était chargé de votre bonheur, —et la première idée qui me frappa lors de cette mort fut que, désormais, c’était moi qui en étais naturellement chargé.(…)Tout ce que je me suis permis, nonchalance, égoïsme, grossièretés violentes, comme il y en a toujours dans le dérèglement et l’isolement, tout cela m’est interdit. — Tout ce qui sera humainement possible, pour vous créer une félicité particulière et nouvelle pour la dernière partie de votre vie, sera fait. »

On admire l’aveu des erreurs passées et les bonnes intentions, mais rien ne changera. D’ailleurs, le scandale des Fleurs du mal, condamnées pour immoralité, n’a pas arrangé les choses. Dès le 9 juillet 1857, Charles se justifie et affirme, bravement et inutilement : « Le livre met les gens en fureur. — On me refuse tout, l’esprit d’invention et même la connaissance de la langue française. Je me moque de tous ces imbéciles, et je sais que ce volume, avec ses qualités et ses défauts, fera son chemin dans la mémoire du public lettré, à côté des meilleures poésies de V. Hugo, de Th. Gautier et même de Byron. »

Il écrit le 11 juillet 1857 à son éditeur : « Vite, cachez, mais cachez bien toute l’édition. » Son œuvre va être saisie ! Adieu gloire et fortune ! En décembre, il écrit à sa mère qui lui a reproché ce livre (« après m’avoir reproché ce maudit livre, qui n’est après tout qu’une œuvre d’art fort défendable », 30 décembre 1857) : « Mais ce que je sens, c’est un immense découragement, une sensation d’isolement insupportable, une peur perpétuelle d’un malheur vague, une défiance complète de mes forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque. » Et viendront encore des demandes d’argent, des plans compliqués pour en trouver, des plaintes, le projet de quitter Paris pour s’installer près d’elle à Honfleur, projet plusieurs fois reporté. Après quelques mois à Honfleur — dans une chambre d’où l’on voit la mer, il écrit Le Voyage, ultime chef d’œuvre des Fleurs du mal de 1861—, il retourne à Paris et dès sa première lettre, le 29 juin 1859, il est question d’un billet de 160 francs qu’on viendra réclamer. Peu après, il lui écrit : « En effet, je dépense beaucoup, et tout ce tripotage de banque, d’escompte, me fatigue beaucoup. » (15 octobre 1859) Et il lui envoie du thé, des revues, les épreuves de ses articles critiques, des livres. Et de nouveau des demandes d’argent, des réponses aigres.

Le 15 janvier 1860, il lui raconte un malaise, ce qu’on appelle aujourd’hui un AVC : « J’ai subi avant-hier une crise singulière J’étais hors de chez moi ; j’étais presque à jeun. Je crois que j’ai eu quelque chose comme une congestion cérébrale.(…)Au bout de quelques heures tout était fini. » La crise reviendra en 1862 (« le vent de l’aile de l’imbécillité »), puis en 1866, définitive. Quelle vie de chien ! Baudelaire est un martyr, c’est un mot qu’il emploie souvent (« le plus curieux martyr de tout Paris peut-être »), mais un martyr n’est pas forcément un innocent. Une volonté rageuse de réussir le soutient : « Pour me résumer brièvement, j’ai une soif diabolique de jouissance, de gloire et de puissance. » (4 novembre 1856). Ou encore, 19 février 1858 : « Je ne veux pas d’une réputation honnête et vulgaire ; je veux écraser les esprits, les étonner, comme Byron, Balzac ou Chateaubriand. Est-il encore temps, mon Dieu ? »

J’ai sorti le second volume de son rayon (Correspondance II 1860-1866) et je suis allé m’installer dans mon fauteuil, à la lumière du balcon. Ce volume s’ouvre tout seul. Les deux cordons marque-page verts, dont la couleur est passée et dont les bouts sont effrangés, sont situés à la page que je cherchais, la fameuse lettre du 6 mai 1861. Je la relis avec émotion. Charles vient d’avoir quarante ans, Caroline en a soixante-huit. De cette lettre de sept pages, mon cher Hervé, je ne vous dirai rien. Je me contente de transcrire ce qu’en dit Claude Pichois, l’éditeur de cette correspondance savamment annotée : « 6 mai 1861 : Le poète adresse à Mme Aupick la plus belle, la plus douloureuse et tout de même la plus tendre des lettres où une grande âme se soit décrite et confessée. » Si, tout de même, je vous livre la dernière ligne : «  Et je t’aime. » Cioran écrivait : « Baudelaire : le poète commence à dater, s’il ne date pas déjà ; le personnage, au contraire, grandit. Son chef d’œuvre, quelle ironie ! sont ses lettres. » (Cahiers 1957-1972, 27 avril 1971) Cioran exagérait, comme toujours : le chef d’œuvre de Baudelaire, ce sont les Fleurs du mal. Mais ces lettres montrent l’humus humain sur lequel elles ont poussé. Un jour, je lirai intégralement la correspondance de Baudelaire.

Commenter cet article

 

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

ActuaLitté

Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

ActuaLitté

Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

ActuaLitté

Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

ActuaLitté

Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

ActuaLitté

Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

ActuaLitté

Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair, seconde partie

En 1905, Camille Mauclair, sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne.  En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Ceci est la deuxième partie de notre article (voir la première partie). Par Antoine Cardinale

04/09/2022, 14:40

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair (1/2)

En 1905, Camille Mauclair (1872-1945), sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne. En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Cet article paraît en deux parties. La seconde est programmée pour la semaine prochaine. Par Antoine Cardinale

 

21/08/2022, 12:20

ActuaLitté

Les Ensablés - Ma vie entre les lignes d'Antoine Blondin

Les vacances sont là, et pour ceux qui aiment ou ne connaissent pas Antoine Blondin (il aurait cent ans cette année...), l'occasion rêvée de (re) découvrir ses chroniques publiées entre 1943 et le début des années 80. Les éditions de La Table Ronde ont eu la bonne idée de les rééditer dans sa collection "La petite Vermillon. Pour un prix modique (11,2 euros), un plaisir assuré, à goûter sous les tilleuls en buvant un petit blanc sec, bien glacé, à la santé de ce cher Blondin pour qui la littérature était exigence mais aussi amitié. Hervé BEL

07/08/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

24/07/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les Javanais de Jean Malaquais (1908-1998)

Dans ces temps de résurgence de nationalismes, chauvinismes et prurits identitaires, la littérature nous offre heureusement quelques pépites à leur encontre… Figure en bonne place parmi ces romans salutaires une œuvre qui obtint un franc succès juste avant le deuxième guerre mondiale : refusé par Gallimard, publié par Denoël, le roman «Les Javanais» fut couronné du prix Renaudot en 1939 et traduit en plusieurs langues. Par Marie Coat

03/07/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés : Echec au temps de Marcel Thiry (1897-1977)

Sur la plaine de la bataille de Waterloo, une aigle impériale trône au sommet de la butte monumentale. Le 18 juin 1815, c’est Napoléon qui a remporté cette victoire décisive. Plus d’un siècle après les faits, le descendant d’un capitaine anglais est résolu à corriger l’erreur de son ancêtre, qui avait donné de mauvaises informations à Wellington et précipité la défaite des Alliés. L’invention d’une machine à remonter le temps lui permet de tenter une modification avec ses amis, mais à quel prix et pour quelles conséquences historiques et humaines ? Par Louis Morès

19/06/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Suzanne Chantal et Le roman de Lisbonne, 1940

Spécialiste du Portugal où elle a vécu une bonne partie de sa vie, Suzanne Chantal (1908-1994) a notamment publié une Histoire du Portugal (Hachette, 1965), que précédait La vie quotidienne au Portugal après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 (Hachette, 1962). Vers la fin de sa vie, elle publiera un roman historique (Ervamoïra, éd. Olivier Orban, 1982), qui raconte, autour de l’évolution d’une famille sur six générations, l’histoire du vin de Porto, avec ses luttes, ses négociants, ses propriétaires, etc. Par François Ouellet

05/06/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Fil d'or, de Susy Solidor (1900-1983)

Suzy avait de grandes jambes. Longues et musclées, assez affolantes. Et un nez fort, signe de caractère. Une blondeur pâle, des yeux délavés par la mer, une frange au carré, du talent et de l’énergie à revendre. Introduite dans les milieux parisiens par Yvonne de Bremond d’Ars, célèbre antiquaire, Suzy va vite mettre Paris à ses pieds. Symbole de la « garçonne » des années folles, Suzy Solidor s’illustra comme actrice et comme chanteuse dans les années 30 et 40.  Mais peu le savent, la grande Suzy fut aussi romancière. Par Denis Gombert

22/05/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les saints vont en enfer, de Gilbert Cesbron

Ses romans ont connu de grands succès de librairie, vendus à plusieurs reprises à plus de 1 million d’exemplaires, et même largement au-delà (Chiens Perdus sans Collier, porté au cinéma avec Jean Gabin dans le rôle principal frôla les 4 millions d’exemplaires). Gilbert Cesbron (1911-1979) a donc été un écrivain célèbre dans la deuxième moitié du XX siècle ; il est aujourd’hui inconnu des moins de cinquante ans, un cas exemplaire d’ensablé et peut être d’enterré. Par Henri-Jean Coudy

08/05/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Direction Etoile (1937) de Francis de Miomandre

Les éditions de l’Arbre Vengeur nous ont donné une réédition de Direction Etoile, de Francis de Miomandre (1880-1959). Bernard Quiriny, par ailleurs biographe de Henri de Régnier, auteur cher aux Ensablés , signe une préface pleine d’humour ; les dessins de Regis Lejonc accompagnent merveilleusement le lecteur dans ce conte désenchanté. Puisse cette réédition rendre de nombreux lecteurs au sixième lauréat du prix Goncourt ! Par Antoine Cardinale.

 

24/04/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les enfants aveugles, de Bruno Gay-Lussac (1918-1995) par Hervé Bel

C’était il y a peu dans le 6ème arrondissement, un samedi, jour béni entre tous puisque le dimanche nous protège encore du lundi. En passant devant la librairie « Le dilettante », maison d’édition dont les Ensablés affectionnent les publications, je tombe sur des bacs remplis de livres d’occasion. L’un d’eux attire mon attention : « Les enfants aveugles » d’un certain Bruno Gay-Lussac, avec une introduction de François Mauriac. Mauriac? Il fallait que ce roman oublié ait quelque qualité... Alors je l’ai acheté. Par Hervé Bel 

10/04/2022, 09:00

ActuaLitté

“Raymond Schwab : mystification littéraire d’un génie méconnu” par François Ouellet

Les Sept dormants (1896), Confession de Sainte-Croix (1902), les deux volumes de poèmes Feuilles sous la glace écrits entre 1899 et 1913 ou encore l’autobiographie posthume Mon Bourreau, vous connaissez ? Ce sont quelques-unes des œuvres du poète Mathias Crismant (1882-1913), dont Raymond Schwab (1884-1956) entreprit de raconter la vie singulière et tourmentée dans un livre simplement intitulé Mathias Crismant, paru chez Plon en 1925. Par François Ouellet.

27/03/2022, 08:25

ActuaLitté

Les Ensablés - Avec le feu de Victor Barrucand (1864-1934)

« Décennie de la bombe», les dernières années du 19ème siècle furent marquées en France par l’anarchisme insurrectionnel: attentats à la dynamite, assassinat du Président Carnot et autres pratiques de «propagande par le fait», dans un pays par ailleurs perturbé par d’autres mouvements révolutionnaires et déchiré par l’affaire Dreyfus. Remettant en cause la logique de subordination des gouvernés aux gouvernants, l’anarchisme -malgré sa violence terroriste et une certaine naïveté idéologique- fascine nombre d’intellectuels et artistes tel que Mallarmé («Le poème est comme une bombe»). Par Marie Coat

 

13/03/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Siège de Bruxelles (1996) de Jacques Neirynck

Au milieu des années 1990 paraît ce détonnant roman à clefs, une politique-fiction imaginant la fin de la Belgique par la prise d’indépendance de la Flandre et le déclenchement d’une guerre civile dans la capitale. Soulevés par une atmosphère décliniste, violente et baroque, des personnages symboliques hauts en couleur discourent et agissent au nom de passions diverses, confrontés aux mystères du sens du hasard et de l’Histoire. Racontés a posteriori sous forme de mémoires, ces événements sont censés s’être déroulés en l’an 2007. Par Louis Morès. 

27/02/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La psychanalyse de Freud de Pierre Janet, par Armel Job

Quand on parle de maladies mentales, s’il est un nom qui accourt spontanément sur toutes les lèvres, c’est bien celui de Sigmund Freud (1856-1939). Freud a été élevé au rang des grands génies de l’humanité pour avoir exploré un véritable continent, terra incognita avant lui, à savoir le monde de l’inconscient. La méthode psychanalytique qu’il mit au point s’est frayé un chemin dans cet univers ténébreux afin d’en révéler les mystères. De nos jours, le public cultivé pourra citer quelques noms supplémentaires des explorateurs de ce monde parmi les disciples ou les épigones du maître viennois, tels Jung, Adler, ou Lacan. Mais qui se souvient de Pierre Janet ? Par Armel Job, écrivain

06/02/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – Hélène ou la solitude, de Jean Gaulmier

Roman fleuve, roman monde, Hélène ou la solitude de Jean Gaulmier avait il y a quelques années déclenché l’enthousiasme de notre ami et fondateur des Ensablés, Hervé Bel. Son engouement a suscité l’envie d’un éditeur, en l’occurrence les éditions de la Belle Étoile, de republier cet ouvrage. Que cet éditeur soit ici remercié d’avoir fait confiance au goût d’un lecteur pour prendre un tel pari. Doublement remercié même, car ce roman mérite assurément de sortir du petit cercle des amateurs éclairés auxquels il était jusqu’alors confiné pour être désormais disponible auprès d’un public plus large. Par Carl Aderhold, écrivain.

23/01/2022, 10:17

ActuaLitté

Les Ensablés - On ne revient pas, le roman exupérien d'Hélène Froment

Hélène Froment (1908-2003), auteure d’un excellent premier roman paru chez Gallimard en 1941, On ne revient pas, est le pseudonyme d’Hélène Jaunez, qui a épousé l’aristocrate Jean de Vogüé (futur chef de la Résistance) en 1927. Dite Nelly de Vogüé, elle est surtout connue pour avoir été la maîtresse de Saint-Exupéry à partir de leur rencontre chez Louise de Vilmorin en 1929, deux ans avant le mariage de l’écrivain avec Consuelo. En 1949, cette fois-ci sous le pseudonyme de Pierre Chevrier, Nelly va lui consacrer un ouvrage, Antoine de Saint-Exupéry (Gallimard, 1949), et sera responsable de l’édition posthume de Citadelle (1948) et des Carnets (1953) de l’écrivain. par François Ouellet.

02/01/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Batouala (1921) de René Maran (1887-1960)

Les Ensablés ont le plaisir d'accueillir aujourd'hui dans leur rubrique Marie Coat, grande lectrice, qui nous fera partager au fil du temps ses découvertes. Merci à elle. Il y a tout juste un siècle, le 14 décembre 1921, le prix Goncourt fut attribué à René Maran, administrateur des colonies, pour son roman Batouala, proposé au jury par Henri de Régnier. Par Marie Coat

19/12/2021, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Amour étrusque (1898) de JH Rosny aîné (1856-1940)

La littérature française est riche d’innombrables récits tirés de l’Antiquité grecque ou romaine. Sans remonter aux Aventures de Télémaque, nous avons tous lu La Venus d’Ille de Mérimée et son cruel dénouement, Gautier et Arria Marcella, Dumas et sa sulfureuse Acté et bien entendu Salammbô dans lequel Flaubert, de son aveu même, voulut appliquerà l’Antiquité les règles du roman moderne. L’Antiquité comme décor fabuleux et comme recueild’exemples politiques, mais aussi l’Antiquité onirique, féroce et sensuelle dont les jeunes latinistes découvraient avec ébahissement qu’elle reposait, au sens chrétien, sur une immoralité sans limite. Par Antoine Cardinale.

05/12/2021, 09:00

Autres articles de la rubrique Livres

ActuaLitté

Pour son grand retour, Fred Vargas s’offre le trône des meilleures ventes

Cette 20e semaine, le palmarès reste stable sans noms inédits… sauf pour Fred Vargas. La reine du crime français a sorti ce 17 mai chez Flammarion, Sur la dalle. Les adeptes d’Adamsberg semblaient impatients après six ans d’absence : le livre se hisse en première place des meilleures ventes dès sa première semaine en librairie. 

27/05/2023, 10:16

ActuaLitté

Robert Musil : l’amour, ce mensonge magnifique  

Robert Musil est réputé être un auteur difficile. On connaît de lui son imposant et inachevé Homme sans qualités, ses contemporains Les désarrois de l’élève Törless, et les plus au fait ses Journaux ou son De la bêtise. Parmi ses autres textes, il y a notamment des nouvelles, comme L’accomplissement d’un amour, parue en 1911, et rééditée dans la collection poche de Rivages, riche en pépites.

26/05/2023, 15:44

ActuaLitté

Phoolan Devi, la reine des bandits  

BONNES FEUILLES - Pour toutes les femmes du monde, de l’humiliation à la libération, Phoolan Devi était devenue le symbole de la révolte et du combat. Ce livre est son testament. 

26/05/2023, 08:00

ActuaLitté

may ayim, déranger la mémoire nationale

« à la fin / tout est déjà dit / que ce soit vrai / ou non ». En exergue de son recueil, may ayim critique les préfaces « aussi consternantes que les postfaces » et affirme son ton poétique indocile et ironique. blues en noir et blanc est son premier livre publié, à Berlin en 1995. Il est aujourd’hui traduit en français - en édition bilingue - pour la première fois, par Lucie Lamy et Jean-Philippe Rossignol, aux éditions Ypsilon. Une cinquantaine de poèmes à la force brute et à la portée, aussi actuelle que bouleversante. 

25/05/2023, 10:20

ActuaLitté

Clea Koff : la justice à l'os

BONNES FEUILLES - Du Rwanda au Kosovo, Clea Koff exhume la vérité pour ouvrir les yeux des vivants qui les avaient fermés. La Mémoire des os, c’est l’extraordinaire enquête de Clea Koff, anthropologue et médecin légiste mandatée par les Nations unies, pour que la justice internationale soit en mesure de juger les meurtriers.

25/05/2023, 08:00

ActuaLitté

Apprendre des langues, c’est s’ouvrir à d’autres littératures

En choisissant d’apprendre une nouvelle langue, il n’y a que des bénéfices qui s’offrent à vous. Que votre penchant aille pour l’anglais, l’espagnol ou l’italien, c’est à chaque fois une ouverture culturelle supplémentaire, et un accès potentiel à une littérature à laquelle vous ne pouviez accéder jusque-là que par traduction. 

24/05/2023, 18:06

ActuaLitté

Kim Jong-un, Trump et Poutine veillent sur nous

BONNES FEUILLES - La civilisation pourrait s’éteindre de bien des façons, même si des dirigeants et politiciens sages et bienveillants comme Kim Jong-un, Donald Trump et Vladimir Poutine veillent sur nous. 

24/05/2023, 08:00

ActuaLitté

Michel Houellebecq : foutu pour foutu  

Michel Houellebecq est autant l’auteur mondialement connu et reconnu qu’un roi du bad buzz. Ces derniers mois, de nouvelles plaintes à son encontre pour des propos jugés islamophobes, et exploit assez fou : il a joué dans un film porno… Enfin, l’histoire est plus complexe, et c’est toute cette rocambolesque aventure, de Paris à Amsterdam, qu’il nous raconte avec son ton inimitable. En parallèle, Michel Onfray en prend pour son grade...

23/05/2023, 16:09

ActuaLitté

Cinq livres d'écrivains transgenres à lire comme une exploration de l'identité et des défis sociaux

La littérature transgenre joue un rôle essentiel dans la représentation et la compréhension des expériences trans. Ces auteurs courageux partagent leurs récits personnels et explorent des thèmes complexes tels que l'identité, la sexualité, la société et les défis sociaux auxquels font face les personnes transgenres. Nous mettons ici en lumière cinq livres d'écrivains transgenres, offrant une diversité d'histoires, de perspectives et d'idées. Ces livres invitent les lecteurs à se plonger dans les récits puissants et évocateurs qui élargissent nos horizons et favorisent l'empathie et l'inclusion.

23/05/2023, 13:36

ActuaLitté

La disparition des rêves de Marianne Rötig

La librairie qui a créé le prix de L'Instant a annoncé sa première et sa seconde sélection, réduisant ainsi la compétition à cinq romans. En collaboration avec ActuaLitté, les membres du jury nous présentent une critique de ces cinq œuvres. L'aventure continue avec La disparition des rêves de Marianne Rötig. Chronique cosignée Caroline Laurent et Gilles Plu.

23/05/2023, 10:45

ActuaLitté

Otto Callac est un meurtrier très spécial

BONNES FEUILLES - Otto Callac est un meurtrier très spécial : il reconnaît spontanément ses crimes – nombreux et sanglants. Mais, il ne peut pas être jugé, comme plusieurs autres criminels, qui se mettent à sévir dans tous les États-Unis. Pourquoi ? 

23/05/2023, 09:00

ActuaLitté

Juan Branco et le monde merveilleux de Cyril Hanouna...

BONNES FEUILLES – Hanouna, est le nouvel essai de Juan Branco, que publie Au Diable Vauvert ce 1 juin. Un texte sur l’animateur qui influence l’opinion de millions de français et sert le pouvoir en place, présenté comme un regard indispensable dans le débat actuel sur le contrôle des médias. 

23/05/2023, 08:00

ActuaLitté

Défense d’entrer ici, de Patrick Kyle : un sentiment de détresse

Un personnage évolue dans un étrange appartement, immense, qui, quand il fait de la corde à sauter, monte et descend alors même que le personnage reste immobile. Il contient des pièces pour le moins mystérieuses, un ordinateur parlant et, surtout, un trou dans un mur à travers lequel il lui est interdit de pénétrer. 

22/05/2023, 12:59

ActuaLitté

Stéphane Trapier donne la vie et la retient

Cet album est le premier épisode d’une série de fascicules qui devrait en compter quatre et qui se regroupent sous le titre La vie de mon père. En effet, Stéphane Trapier met en scène son père, mais comme à l’accoutumée chez le dessinateur, la biographie n’empruntera pas les codes attendus du genre. 

22/05/2023, 12:52

ActuaLitté

Face au deuil, trouver la force de grandir encore

Entre Paris et Amsterdam, La pire amie du monde est le témoignage unique et sincère d’une jeune femme égarée à qui la vie n’a pas toujours fait de cadeaux. Cyr, qui vient de perdre son meilleur ami, doit écrire un discours pour son enterrement. Mais quand cette amitié a pris plus de place que n’importe quelle autre relation dans sa vie, comment coucher sur le papier tous ses souvenirs ?  

22/05/2023, 12:07

ActuaLitté

Tu mérites un pays, de Leïla Bouherrafa

À l'origine du prix éponyme, la librairie de L'Instant a dévoilé les derniers romans sélectionnés pour sa récompense, réduisant ainsi la compétition à cinq œuvres remarquables. En partenariat avec ActuaLitté, les membres du jury ont généreusement partagé leurs critiques sur ces cinq livres captivants. Sandrine Babu nous livre sa chronique pleine d'émotion du roman de Leïla Bouherrafa, Tu mérites un pays.

22/05/2023, 11:24

ActuaLitté

Résidence autonomie : Salch temps pour les vieux

Salch, le dessinateur qui a passé en revue et dézingué tous les looks (dans ses deux volumes de Lookbooks chez Fluide Glacial) ou presque est de retour. Plus question de s’intéresser aux hipsters, aux modeux ou aux rois de la sape : il suit dans cet album le quotidien de Marc H., fraîchement engagé comme assistant social dans une résidence pour personnes âgées.

22/05/2023, 09:53

ActuaLitté

Astra

22/05/2023, 09:50

ActuaLitté

New Normal Tome 2

22/05/2023, 09:49

ActuaLitté

Revue des deux Mondes N° , mai 2023 : Nietzsche

22/05/2023, 09:44

ActuaLitté

The Runway. Tome 1

22/05/2023, 09:43

ActuaLitté

Wanted

22/05/2023, 09:42

ActuaLitté

Le livre de Nathan, ou le roman devenu héros de l'histoire

BONNES FEUILLES – Imaginez qu’un seul texte, et pas le meilleur, ait pu survivre à l’apocalypse. Imaginez qu’il réussisse à devenir l’unique référence littéraire au monde. Imaginez le rapport à ce livre de toutes celles et ceux qui l’auront entre les mains. Eh bien, Nicolas Cartelet l’a fait. 

20/05/2023, 07:57

ActuaLitté

La Colère de S.A Cosby, des hommes mis à nu à coups de hache

En 2021, S.A Cosby, le virtuose de la violence, publie Razorblade Tears, qui signifie littéralement « larmes de rasoir », et murmure : comment être pardonné par les morts ? En avril 2023, il est traduit en français - sous le titre La colère - par Pierre Szczeciner, pour les éditions Sonatine. Ce roman noir, cocktail molotov de fureur et tendresse, dépeint une Amérique contemporaine gangrénée par l’homophobie, le racisme et la masculinité toxique. 

19/05/2023, 17:45

ActuaLitté

Meilleures ventes : le dernier des Sept Soeurs de Lucinda Riley en majesté

Pour cette 19e semaine, Virginie Grimaldi reste sur le podium dans un classement relativement stable, hormis deux surprises : les acheteurs ont propulsé le dernier tome de la saga des Sept Soeurs en tête des ventes, et Nicolas Mathieu effectue une belle percée. 

19/05/2023, 11:53

ActuaLitté

Le marché des changes : des livres pour mieux comprendre

Si de nombreux acteurs professionnels interviennent sur le marché des changes, les particuliers peuvent aussi s’emparer de cet espace pour chercher à dynamiser leur épargne. Cependant, il faut garder à l’esprit que les risques sont importants. Il est donc préférable de commencer par apprendre à mieux connaître cet univers, avant d’espérer pouvoir faire des investissements pertinents.

19/05/2023, 10:08

ActuaLitté

Alain Damasio, grand nom de la science-fiction française

Vous avez envie d’en découvrir davantage sur l’écrivain phare de science-fiction français Alain Damasio ? Découvrez son univers, ses principales œuvres littéraires et ses autres créations ici !

 

17/05/2023, 14:22

ActuaLitté

Saisons Maudites : le poids des absents  

Natsumi a toujours vécu pour sa petite sœur Haru. Elle était sa joie de vivre. Lorsque’elle meurt d’un cancer, Natsumi est si désemparée qu’elle accepte la proposition du petit ami de Haru de sortir ensemble. Ce couple déboussolé va apprendre à se connaître. Mais comment surmonter l’ombre de la défunte qui pèse sur eux ?

17/05/2023, 08:55

ActuaLitté

L'étranger, ou Albert Camus en manga

BONNES FEUILLES – « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » Étranger à la société, étranger à sa propre vie, Meursault paraît indifférent à tout. La mort de sa mère, une demande en mariage, la violence d’un voisin proxénète... Jusqu’au meurtre qu’il commet sur une plage sans raison autre qu’un soleil aveuglant et une chaleur étouffante. Un acte qui l’entraîne sur le banc des accusés pour un jugement sans appel.

16/05/2023, 14:55

ActuaLitté

Nouvelle Vague, roman : “Je ne fais pas de films, je fais du cinéma”

La disparition, le 13 septembre dernier, de Jean-Luc Godard, fut celle de l’ultime représentant de la « Nouvelle Vague ». 5, comme les Power Rangers, importants cinéastes français, tous très différents, mais réunis autour d’une revue, les Cahiers du Cinéma. Grasset édite un documentaire romancé de Patrick Roegiers, de passion pour passionnés.

16/05/2023, 09:22

ActuaLitté

On rira bien de nous

15/05/2023, 17:41

ActuaLitté

I Kissed Shara Wheeler

15/05/2023, 17:39

ActuaLitté

L'Effet coccinelle

15/05/2023, 17:37

ActuaLitté

Dracula dans les Carpates

15/05/2023, 17:29

ActuaLitté

J'aurais voulu voir Godard

15/05/2023, 17:27

ActuaLitté

Un garçon ordinaire

15/05/2023, 17:26