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Les Ensablés - Notes de voyages de Laurent Jouannaud: "La Bâtarde" de Violette Leduc (1907-1972), autofiction

Mon cher Hervé, un bouquiniste vendait pour un euro La Bâtarde, de Violette Leduc, avec préface de Simone de Beauvoir, dans la collection blanche de chez Gallimard, première édition de 1964. Bon état, mais couverture jaunie avec tâches d’humidité. Un exemplaire qui a exactement 50 ans ! Violette Leduc ? La Bâtarde a fait date à sa sortie. On a parlé du Goncourt. Un film récent a remis l’œuvre et l’auteur en lumière. C’était l’occasion de me faire une opinion.

Le 01/03/2015 à 09:44 par Les ensablés

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01/03/2015 à 09:44

Les ensablés

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Par Laurent Jouannaud

Ce livre m’a décontenancé : je m’attendais à une autobiographie, et c’est autre chose. Je n’ai accroché qu’à partir de la page 308, quand Maurice Sachs demande à Violette Leduc : « Vous n’aimeriez pas écrire ? Vous n’aimeriez pas voir votre nom imprimé au début, à la fin d’un texte ? J’aurais cru, me dit-il avec lenteur. » Et avant la page 308 ? Avant, il y a pourtant les passages obligés de toute autobiographie. « Je suis née le 7 avril 1907 à 5 heures du matin. » Il y a les parents, l’enfance, le lycée, le travail, l’amour, l’Histoire. Il y a Berthe, la mère. C’est la province et le fils de la maison bourgeoise où elle travaillait l’a engrossée puis repoussée. « Je suis la fille non reconnue d’un fils de famille. » (p. 27) « Je veux guérir ta plaie, maman. Impossible. Elle ne se refermera jamais. Ta plaie, c’est lui et je suis son portrait. Ma mère l’a aimé. Je ne peux pas le renier. » (p. 24) Cette mère mettra longtemps à aimer sa fille. Elle se remarie : le beau-père n’est pas un monstre, mais il est froid. Il y a la grand-mère, Fidéline, forte, aimante, courageuse.

Cette enfance reste dans le flou : peu de détails précis, peu de dates, peu de faits saillants. Au lycée, le récit se concentre sur l’affection de la narratrice pour Aline, puis son amour pour Isabelle, dans le dortoir. Vient alors un grand amour avec Hermine, une des surveillantes qui joue du piano : « Sa jaquette de bure, ses jambes robustes, ses talons bottier, ses hanches étroites, ses narines en alerte m’obsédèrent jusqu’aux insomnies insupportables. Voir ses cheveux épars, contempler son sommeil. » (p. 111) Elles sont dénoncées. Violette vivra à l’hôtel, puis en meublé avec Hermine. Elles sont malheureuses : « Tu m’aimais Hermine, tu ne me suffisais pas. Il nous faut des tourbillons d’astres, des moteurs en folie lorsque midi est un nickel, lorsque douze siècles, lorsque douze mille ans sonnent le poids d’un instant. » (p. 190) Violette est tentée par le suicide, un soir, le long de la Seine, avec Hermine. La scène, mélodramatique, se conclut ainsi : « Nous pleurions enlacées, nous tournions sur place, nous tournions sur la berge déserte, la morve d’Hermine coulait sur ma joue, dans mon cou. Ma morve coulait sur sa joue, dans son cou. Pleuraient aussi avec nous le vent, le ciel, la nuit. Charité du sexe. Fondaient aussi nos ovaires, notre clitoris. » (p. 221) Un homme est rentré dans sa vie, Gabriel Mercier, elle finira par l’épouser « par peur de devenir une vieille fille ». Il y a eu un avortement, à peine évoqué (« Parti aux vidanges de l’avortement, mon bel enfant. » p. 462). Mais ces passages obligés ne semblent guère justifier qu’on les raconte et que quelqu’un les lise. Il faut donc en rajouter : Leduc fait des effets de style.

Violette Leduc

Les premières expériences professionnelles amusent sans non plus convaincre. Nous sommes dans les années 1930, avant la guerre. Leduc fait du name-dropping : elle a vu Adrienne Monnier dans sa librairie, Henry Bordeaux, Prévert, Jean Gabin, Carné, la sœur de Radiguet, Michèle Morgan, Lanza del Vasto, Picasso et Dora Maar. Comme elle n’a fait que les voir, le récit n’en est guère plus intéressant. La guerre elle-même n’a pas beaucoup de consistance. Leduc raconte un peu l’exode, le retour à Paris et la vie qui continue comme avant. Parfois, elle mentionne qu’un juif, ou une famille juive, a été arrêté. Violette souffre depuis toujours de sa laideur : son nez la défigure. Elle se fait opérer, mais c’est raconté en deux pages. Il y a même un vol à l’étalage, sans conséquences, que Leduc tire un peu en longueur (et auquel je ne crois guère). Ah ! J’allais oublier la scène où Violette et Hermine font l’amour devant un homme qui leur offre le champagne et les paie pour ça : « Sortir de l’hôtel n’a pas été facile. L’inconnu disparut avant nous, il nous laissa des billets. » (p. 230) Le lecteur ne sait pas trop quoi faire de ces confidences décousues. Violette Leduc ne raconte rien d’extraordinaire, ni dans le sublime ni dans l’ignoble. Cette bâtardise que le titre proclame joue finalement peu de rôle, surtout quand elle vit à Paris. Elle pense à son père, mais cette absence n’est jamais vraiment thématisée.

L’homosexualité est longuement décrite de façon éthérée. Mais à la moitié du livre, il n’est plus question d’homosexualité féminine : Violette couche avec son mari et semble apprécier (« Je me levais à 11 heures, je hurlais pour avoir le sexe de Gabriel », p. 324). Une autobiographie est suspendue à deux fils : les choses vécues et la chose écrite. La vie de Violette Leduc est finalement assez banale. Puisque son vécu ne peut entraîner le lecteur, elle tire sur la corde écrite. C’est ce qui m’a le plus gêné dans ma lecture. Elle mêle le passé au présent de l’écriture (25 juillet 1960 ; dimanche 27 novembre 1960 à 12 h 39 ; 18 mars 1961 ; 22 août 1963). Elle apostrophe directement le lecteur : « 18 mai 1961, lecteur. Tu te dis qu’est-ce qu’elle a à m’appeler, à me racoler ? Je ne racole pas. Je m’approche de toi. » (p. 316). Elle écrit plusieurs pages sans ponctuation (p. 176 à 178). Mais surtout, Violette Leduc écrit trop « bien » : « Les nuages me voyaient, les nuages me regardaient. Ces îles flottantes dans du bleu, ces blocs de mousse sont des masses d’yeux sans tristesse, sans gaieté. Des yeux blancs étonnés, étonnants. » (p. 49) On sent que les souvenirs sont gonflés, dopés, dorés : le récit devient artificiel. « Ses doigts se séparèrent des miens avec la délicatesse d’une flûte se séparant d’un hautbois » (p. 70) Ou encore : « Les doigts d’Isabelle s’ouvrirent et se refermèrent en bouton de pâquerette, sortirent les seins des limbes et des roseurs. Je naissais du printemps avec le babil du lilas sous ma peau. » (p. 85) Prose poétique, avec répétitions, métaphores, allitérations. Or l’autobiographie suppose la sincérité, la véracité et l’exactitude. Le style, pour ce type d’ouvrage, doit calquer le réel. Mais Violette Leduc préfère les mots aux choses, l’imaginaire au vécu.

A partir de la page 308, la veine autobiographique est plus nette. Leduc décrit sa relation avec Maurice Sachs, un vrai personnage : écrivain qui connaît bien Gaston (Gallimard), juif à une époque où l’antisémitisme fait rage, homosexuel (« J’aime les garçons, dit-il »), généreux quand il est en fonds, parfois réduit à lui emprunter de l’argent, combinard. Elle le suit en Normandie où ils vivent du marché noir. Elle aime Sachs qui n’aime que les hommes. Un amour impossible et malheureux : « Je m’attachais à des hommes qui m’échappaient ». Sachs part en Allemagne où il mourra de façon mystérieuse. Violette continue seule le marché noir, entre la Normandie et Paris : ces pages sont passionnantes. Le petit village et ses habitants qui sont à la fois prudents, radins et subjugués par Monsieur Maurice, montrent ce que fut l’Occupation dans la riche campagne normande : «La guerre existait. Nous en doutions parfois, dans notre village à l’abri, loin des routes nationales. » Entre les kilos de beurre, les paysans soupçonneux, la peur des contrôles, les saucisses et les boudins, l’abattage clandestin, les canards à plumer, les verres de calvados dès le matin, la vie est là. Violette commence à écrire L’Asphyxie : « Ma mère ne m’a jamais donné la main. » Sachs lui dit : « Ma chère Violette vous n’avez qu’à continuer. » (p. 400) Et La Bâtarde s’arrête brusquement avec la Libération : « 1944. J’ai trente-sept ans. Je suis presque une quadragénaire. » Elle ajoute : « Je n’ai rien eu. J’ai raté l’essentiel : mes amours, mes études. »

Ce qui était au début un effet de style, forcé, artificiel, proustien, finit par s’imposer au lecteur. Violette Leduc écrit par images, soit. Elle a du talent. Je n’aime pas les images inutiles, mais c’est une question d’esthétique personnelle. Cette différence de goût, Violette Leduc la met en scène. Elle devait rendre compte d’un défilé de mode. La rédactrice du magazine lui reproche ses images : « Les robes ne sont pas des sources, des brises, des tempêtes, des buissons, des violons. Les robes sont des pinces, de l’étoffe travaillée dans le droit fil, en plein biais. Lisez les articles des autres, prenez des leçons. » (p. 339) Violette est atterrée. Or son style enchante Lucien Lelong, grande figure de la couture et du Tout Paris : « J’aime comme vous écrivez et vous devriez écrire des livres. » Leduc pourra continuer à écrire ses articles comme elle l’entend. Chacun est tenté de raconter sa vie. C’est une question d’âge.

Presque tous les écrivains le font : Rousseau, Chateaubriand, Sand, Mauriac, Sartre, Yourcenar, Simenon. A la même époque, Simone de Beauvoir écrit elle aussi son autobiographie. Je viens de relire La force de l’âge (1960) et La Force des choses (1963). Dans La Force des choses, à la fin de la première partie, Beauvoir note : « Pour mes mémoires, je me suis familiarisée avec mon passé en relisant des lettres, de vieux livres, mes journaux intimes, des quotidiens. » Violette Leduc n’écrit pas ainsi : ses souvenirs restent vagues, l’arrière-plan historique est flou. Il y a des prénoms, pas de noms de famille, peu de dates. Mais justement, La Bâtarde n’est pas une autobiographie. Certains écrivains font de leur vie la matière même de leur œuvre. On parle d’autofiction, ou de récit de vie, ou roman personnel. Violette Leduc appartient à cette catégorie. Elle a déjà exhibé ses plaies dans d’autres ouvrages. Son premier livre, L’Asphyxie (1946), présenté dans ce blog par Elisabeth Guichard-Roche (2 mars 2014, cliquer ici), racontait son enfance. Son second livre, L’Affamée racontait son amour pour Simone de Beauvoir. Son troisième livre, Ravages (1955), plusieurs fois évoqué dans La Bâtarde, racontait son histoire d’amour avec Gabriel. Trois livres, sans succès. Que raconter maintenant ? Sans imagination ni vie rocambolesque, comment arriver à écrire ? Le désir d’écrire précède la matière première à raconter, et il n’en dépend pas : c’est le désir profond de donner du sens à sa vie. Désir d’autant plus fort quand on n’a rien vécu ? Simone de Beauvoir écrit de Violette Leduc : « Elle a fait de sa vie la matière de son œuvre qui a donné un sens à sa vie. » (Tout compte fait, 1972, Folio, p. 76). Et après La Bâtarde, Leduc publiera en 1970 la suite de son récit de vie, intitulée La Folie en tête . Leduc écrit donc une confession. Comme elle n’a pas commis de péchés graves, elle brode, elle en rajoute, mais tout cela reste véniel, et encore plus aujourd’hui qu’hier. Non, Violette, tu n’es pas une mauvaise fille ! Tu confesses des peccadilles ! Et peut-être même des fautes imaginaires ? Dans le même genre, Jean Genet, que Leduc a bien connu, a su faire bien plus tragique. Lui aussi se confessera sans cesse, et directement en vers.

Cette confession poétique et pathétique, comment la faire lire aux autres ? Violette Leduc a un joker : c’est Simone de Beauvoir. Elle n’en parle pas dans La Bâtarde, car elle ne la rencontrera qu’après la guerre, en 1944 . Beauvoir, quand elle la voit pour la première fois, la décrit ainsi : « une grande femme blonde, élégante, au visage brutalement laid mais éclatant de vie ». (La Force des choses, 1963, Folio, p. 35) Elles se voient régulièrement. Beauvoir lui a permis de publier ses premiers livres et lui verse une pension alimentaire pour qu’elle subsiste. Elle l’aide à écrire. En 1964, Beauvoir est au sommet de la gloire et Leduc est déjà une ensablée. La vie de Simone vaut-elle plus que celle de Violette ? Cette question est à la fois inévitable et indigne (vive l’égalité et la fraternité !). Vivre avec Jean-Paul Sartre n’est pas la même chose que vivre avec Gabriel Mercier, représentant de commerce : est-on plus grand parce qu’on vit avec Sartre ? Leduc faisait du name-dropping quand Beauvoir écrit superbement : « Le soir où Sartre dîna chez Michelle [Vian] avec Picasso et Chaplin, dont j’avais fait la connaissance aux USA, je préférai aller voir avec Lanzmann Limelight. » Dans le champ littéraire, pour utiliser le langage du sociologue Bourdieu, il y a des dominants et des dominés. Votre place dépend de votre capital : relations, diplômes, revenus. Il y a aussi, bien sûr, le talent. Et la chance. Beauvoir avait du capital, Leduc n’en avait pas : il lui était pratiquement impossible de monter sur l’estrade littéraire. La République des lettres n’est pas démocratique. La générosité de Beauvoir, qui avait la chance d’être nantie et le savait , fut sans faille. Elle écrivit pour la bâtarde une retentissante préface en style existentialiste : « Une vie, c’est la reprise d’un destin par une liberté. » Enfin le succès. La Bâtarde est une autobiographie de pauvre : c’est son originalité et son mérite. Une vie de pauvre, quel intérêt ? Cette question littéraire est aussi, mon cher Hervé, une question sociale, politique et géopolitique.

Mon cher Hervé, vous n’aimez pas les anglicismes. Dans les dictionnaires français-anglais, on donne comme traduction : « émailler sa conversation de noms de gens en vue », « allusion fréquente à des personnes connues dans le but d’impressionner », « citation massive dans une œuvre, écrite, une discussion, de noms d’auteurs célèbres ». Name-dropping est plus pratique.

« Du côté de chez Swann. Les deux volumes à la portée de ma main m’ont suivie pendant plus de trente années » (p. 123)

Les archives de l’Ina montrent sur Youtube une interview de Violette Leduc à l’occasion de la sortie de La Folie en tête en 1970. A voir.

Leduc a lu L’Invitée, paru en 1943 : « Je ne pouvais pas détacher mon regard du livre neuf à couverture blanche des éditions Gallimard. L’ouvrage était posé au centre du bureau, sur un sous-main. “Ce gros livre a été écrit par une femme, me répondit le meilleur ami de Maurice. C’est L’Invitée de Simone de Beauvoir.”» (La Bâtarde, p. 437)

Beauvoir était lucide : « Je n’ai pas partagé le sort de l’immense majorité des hommes : l’exploitation, l’oppression, la misère. Je suis une privilégiée. » (Tout compte fait, 1972, Folio, p. 59)

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Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair, seconde partie

En 1905, Camille Mauclair, sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne.  En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Ceci est la deuxième partie de notre article (voir la première partie). Par Antoine Cardinale

04/09/2022, 14:40

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair (1/2)

En 1905, Camille Mauclair (1872-1945), sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne. En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Cet article paraît en deux parties. La seconde est programmée pour la semaine prochaine. Par Antoine Cardinale

 

21/08/2022, 12:20

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Les Ensablés - Ma vie entre les lignes d'Antoine Blondin

Les vacances sont là, et pour ceux qui aiment ou ne connaissent pas Antoine Blondin (il aurait cent ans cette année...), l'occasion rêvée de (re) découvrir ses chroniques publiées entre 1943 et le début des années 80. Les éditions de La Table Ronde ont eu la bonne idée de les rééditer dans sa collection "La petite Vermillon. Pour un prix modique (11,2 euros), un plaisir assuré, à goûter sous les tilleuls en buvant un petit blanc sec, bien glacé, à la santé de ce cher Blondin pour qui la littérature était exigence mais aussi amitié. Hervé BEL

07/08/2022, 09:00

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Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

24/07/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les Javanais de Jean Malaquais (1908-1998)

Dans ces temps de résurgence de nationalismes, chauvinismes et prurits identitaires, la littérature nous offre heureusement quelques pépites à leur encontre… Figure en bonne place parmi ces romans salutaires une œuvre qui obtint un franc succès juste avant le deuxième guerre mondiale : refusé par Gallimard, publié par Denoël, le roman «Les Javanais» fut couronné du prix Renaudot en 1939 et traduit en plusieurs langues. Par Marie Coat

03/07/2022, 09:00

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Les Ensablés : Echec au temps de Marcel Thiry (1897-1977)

Sur la plaine de la bataille de Waterloo, une aigle impériale trône au sommet de la butte monumentale. Le 18 juin 1815, c’est Napoléon qui a remporté cette victoire décisive. Plus d’un siècle après les faits, le descendant d’un capitaine anglais est résolu à corriger l’erreur de son ancêtre, qui avait donné de mauvaises informations à Wellington et précipité la défaite des Alliés. L’invention d’une machine à remonter le temps lui permet de tenter une modification avec ses amis, mais à quel prix et pour quelles conséquences historiques et humaines ? Par Louis Morès

19/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Suzanne Chantal et Le roman de Lisbonne, 1940

Spécialiste du Portugal où elle a vécu une bonne partie de sa vie, Suzanne Chantal (1908-1994) a notamment publié une Histoire du Portugal (Hachette, 1965), que précédait La vie quotidienne au Portugal après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 (Hachette, 1962). Vers la fin de sa vie, elle publiera un roman historique (Ervamoïra, éd. Olivier Orban, 1982), qui raconte, autour de l’évolution d’une famille sur six générations, l’histoire du vin de Porto, avec ses luttes, ses négociants, ses propriétaires, etc. Par François Ouellet

05/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Fil d'or, de Susy Solidor (1900-1983)

Suzy avait de grandes jambes. Longues et musclées, assez affolantes. Et un nez fort, signe de caractère. Une blondeur pâle, des yeux délavés par la mer, une frange au carré, du talent et de l’énergie à revendre. Introduite dans les milieux parisiens par Yvonne de Bremond d’Ars, célèbre antiquaire, Suzy va vite mettre Paris à ses pieds. Symbole de la « garçonne » des années folles, Suzy Solidor s’illustra comme actrice et comme chanteuse dans les années 30 et 40.  Mais peu le savent, la grande Suzy fut aussi romancière. Par Denis Gombert

22/05/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les saints vont en enfer, de Gilbert Cesbron

Ses romans ont connu de grands succès de librairie, vendus à plusieurs reprises à plus de 1 million d’exemplaires, et même largement au-delà (Chiens Perdus sans Collier, porté au cinéma avec Jean Gabin dans le rôle principal frôla les 4 millions d’exemplaires). Gilbert Cesbron (1911-1979) a donc été un écrivain célèbre dans la deuxième moitié du XX siècle ; il est aujourd’hui inconnu des moins de cinquante ans, un cas exemplaire d’ensablé et peut être d’enterré. Par Henri-Jean Coudy

08/05/2022, 09:00

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Les Ensablés - Direction Etoile (1937) de Francis de Miomandre

Les éditions de l’Arbre Vengeur nous ont donné une réédition de Direction Etoile, de Francis de Miomandre (1880-1959). Bernard Quiriny, par ailleurs biographe de Henri de Régnier, auteur cher aux Ensablés , signe une préface pleine d’humour ; les dessins de Regis Lejonc accompagnent merveilleusement le lecteur dans ce conte désenchanté. Puisse cette réédition rendre de nombreux lecteurs au sixième lauréat du prix Goncourt ! Par Antoine Cardinale.

 

24/04/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les enfants aveugles, de Bruno Gay-Lussac (1918-1995) par Hervé Bel

C’était il y a peu dans le 6ème arrondissement, un samedi, jour béni entre tous puisque le dimanche nous protège encore du lundi. En passant devant la librairie « Le dilettante », maison d’édition dont les Ensablés affectionnent les publications, je tombe sur des bacs remplis de livres d’occasion. L’un d’eux attire mon attention : « Les enfants aveugles » d’un certain Bruno Gay-Lussac, avec une introduction de François Mauriac. Mauriac? Il fallait que ce roman oublié ait quelque qualité... Alors je l’ai acheté. Par Hervé Bel 

10/04/2022, 09:00

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Thorgal, au coeur de la mythologie Viking

BONNES FEUILLES - Thorgal, d'une richesse inégalée et s'étendant à travers 41 tomes, nous plonge une fois de plus dans un récit empreint de mystères et de légendes. Dans cet épisode, la mythologie viking est mise à l'honneur, rappelant les origines de la série qui a séduit des millions de lecteurs à travers le monde.

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Librairies : des interfaces simples pour lancer une boutique en ligne

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Afin de terminer son mémoire pour la fac de cinéma, Hugo s’isole dans la maison de vacances familiale située sur la Côte d’Azur. Le jeune homme entend analyser l’œuvre d’Emir Kusturika et la manière dont toute sa culture artistique et historique se retrouve dans ses films. Mais c’est la panne sèche. Hugo bloque. À l’occasion d’une pause en bord de mer, il croise le réalisateur et se lie d’amitié avec lui : qui de mieux qu’Emir Kusturika pour aider à écrire sur Emir Kusturika. 

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The Dangers in My Heart : qui aime bien maudit bien  

Kyotarô n’a aucun ami au collège. Mais ce n’est pas grave, dès qu’il aura assez réfléchi à son plan, il les tuera tous, ces misérables de sa classe ! Et il sait déjà qu’il commencera par Anna Yamada, elle l’énerve, à être aussi belle. Sauf qu’Anna est loin d’être la fille froide qu’il imaginait… C’est plutôt une énorme tête en l’air pleine de joie de vivre, qui va venir colorer le quotidien de Kyotarô. Une petite romance pleine d’embûches avec toute la bêtise de la jeunesse en toile de fond.

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Entre recettes gourmandes et résolutions de meurtres

BONNES FEUILLES — L'été pointe le bout de son nez à Lake Eden, et Hannah Swensen, la meilleure pâtissière du coin, est toute excitée à l'idée de profiter des premiers rayons du soleil, des pique-niques entre amis, des douceurs glacées et des soirées relaxantes.

 

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Physique, morale, psychique... Qu’est-ce que la transgression ? 

Rentreelitteraire23 – Dans son Salon de massage (Mialet-Barrault), Mazarine Pingeot flirte avec élégance avec sa propre vie, l’époque actuelle, le wokisme, #metoo, la communauté LGBTen les décrivant avec une élégance d’écriture qui n’appartient qu’à elle. 

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Livres anciens, bouteilles millésimées, métaux précieux : des investissements astucieux

Quand on pense investissement, on a trop souvent à l’esprit immobilier, comptes sur livret, assurance-vie, portefeuille d’actions, obligations. Or, il existe en réalité une myriade de possibilité. On peut même dire qu’il y a une variété presque infinie de domaines dans lesquels on peut investir. Si l’on conseille toujours, en matière d’investissement, la diversification, il est aussi primordial d’investir dans des produits que l’on maîtrise particulièrement bien.

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Tous rois, pas de jaloux

Un enfant roulant dans les bois sème par inadvertance les couronnes entassées dans la remorque de son vélo. Un jour, une souris en découvre une, la coiffe sur sa tête et, répondant aux animaux qu’elle croise, affirme être le roi. Le subterfuge fonctionne à merveille, jusqu’à ce que certains découvrent d’autres couronnes et se proclament à leur tour rois et reines dans une allégresse partagée de tous, à l’exception de l’ours qui n’en a trouvé aucune.

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LA Callas par LA Ruggieri

Le 2 décembre 1923, à New York, naît Marianna, fille de George et Evangelina Kalogeropoulos, un couple grec immigré, arrivé quelques mois plus tôt aux États-Unis. Cette naissance ne donne pas lieu à une explosion de joie dans la famille comme on aurait pu l’imaginer : Évangelina n’accepte que très mal l’arrivée d’une nouvelle fille quand elle attendait un garçon pour « tenter de se consoler de la mort subite de Vassilios, » né trois ans plus tôt.

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« C’est au petit matin du 31 mai 1699 qu’Ilaria naît. » : La sixième enfant de Giacomo et Francesca Tagianotte. Pendant sa grossesse, Francesca était allée, avec son mari, écouter la messe de Pâques à la Pietà

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De New York à Cuba, un panorama exhaustif de la salsa

BONNES FEUILLES - « La musique populaire doit être analysée dans son contexte global, on peut difficilement en mesurer la valeur depuis une perspective strictement musicale sans s’intéresser au cadre de vie de la communauté qui la produit et qui en jouit. Et c’est elle, au bout du compte, qui importe : la musique peut être d’une qualité exceptionnelle, mais si le public qui la justifie ne s’identifie pas pleinement avec elle, elle perd de son importance et reste sans effet. Par conséquent, pour comprendre la salsa, il faut aussi comprendre tout le spectre social et culturel pour lequel elle fut créée. »

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Les vies qui coexistent en parallèle de notre réalité choisie

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Où es-tu, monde admirable, ou la question de l’éternel retour

« L'éternel retour est une idée mystérieuse et, avec elle, Nietzsche a mis bien des philosophes dans l'embarras : penser qu'un jour tout se répète comme nous l'avons déjà vécu et que même cette répétition se répétera encore indéfiniment ! Que veut dire ce mythe loufoque ? » s'enquiert Kundera dans son Insoutenable légèreté de l'être. Questions à choix multiples, il semblerait que l’écrivaine à succès Sally Rooney tente d'y répondre dans son dernier roman en date Où es-tu monde admirable, réédité en poche chez Points en août dernier. Retour sur une œuvre qui divise la critique. Par Paul Tekkal.

29/09/2023, 18:03

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L'automne appartient à Morgane Moncomble 

La jeune romancière Morgane Moncomble a publié ce 20 septembre sa dernière romance, Un automne pour te pardonner, premier tome d'une série en 4 saisons chez Hugo Roman. Un peu plus d'une semaine plus tard, elle rafle la première place du classement des meilleures ventes Edistat, avec 15.690 exemplaires écoulés sur cette semaine 38. Elle est talonnée par un des succès de la rentrée littéraire, La prochaine fois que tu mordras la poussière (13.394 ex. ; Plon), de Panayotis Pascot, qui se maintient dans les sommets du top 200.

29/09/2023, 13:02

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Sports collectifs : des livres décodent l’univers des paris

L’univers des paris sportifs a pris une importante majeur avec l’éclosion d’Internet durant les dernières décennies. De nombreux acteurs ont vu le jour, offrant aux joueurs des interfaces toujours plus variées. Et les amateurs de sports collectifs se sont mis progressivement à jeter un regard intéressé vers cette nouvelle façon de se positionner face à match de rugby ou de football.

29/09/2023, 09:49

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Les reines de France par la reine des biographes

BONNES FEUILLES - Au cœur du XVIIe siècle, un chapitre passionnant de l'histoire de France se dévoile grâce à l'érudition de Simone Bertière, la reine incontestée des biographes. 

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L'envoûtante beauté de l'Ukraine, les ombres de la guerre

BONNES FEUILLES - Ce recueil de poèmes, le septième signé par Maria Galina, a été conçu peu avant les tensions en Ukraine et finalisé juste avant l'éclatement du conflit. Il rassemble une trentaine d'œuvres poétiques de diverses longueurs, parmi lesquelles huit s'inspirent directement de Description d’Ukraine - un ouvrage datant de 1650 par l'ingénieur-cartographe Guillaume Levasseur de Beauplan. 

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Gilles Legardinier : on ne choisit pas les lettres qu’on reçoit

BONNES FEUILLES - On dit souvent qu'on ne peut pas choisir sa famille. De même, on ne choisit pas les lettres que l’on reçoit. Et celle qu'Amandine va recevoir va la pousser à s'interroger profondément sur elle-même. Qui est-elle vraiment ? Qu'attend-elle de la vie ? 

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L’horreur s’invite aux éditions Huginn & Muninn

Les éditions Huginn&Muninn ouvrent une nouvelle collection, « Le frisson made in comics », avec trois nouvelles séries horrifiques, Killadelphia, Ice Cream Man et Silver Coin, traductions de comics américains reconnus outre-Atlantique et dont le premier figure notamment dans la liste des nominations des Will Eisner Award (équivalent américain de nos fauves d’Angoulême) de la meilleure série. 

 

28/09/2023, 16:13

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La bande dessinée disséquée

BONNES FEUILLES — Cette étude approfondie présente une sélection d'une centaine d'originaux provenant de classiques de la bande-dessinée, valorisant le savoir-faire d'artistes emblématiques du monde de la bande dessinée occidentale du XXe siècle. De Richard F. Outcault à des visionnaires tels que Chris Ware, elle offre un périple à travers des créations et des univers qui ont charmé de nombreux adeptes.

 

28/09/2023, 15:55

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À force de garder les gardiens...

Face à une série de faux pas, d'égarements idéologiques et de déboires politiques, la réputation des penseurs et des érudits est mise à mal. Pourtant, à une époque marquée par d'innombrables bouleversements, notre société est en quête de direction, d'orientation et de vision. Plus que jamais, nous avons besoin de guides éclairés pour naviguer dans ce monde en constante évolution. Par Orélien Péréol.

28/09/2023, 15:31

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L'homme gêné

28/09/2023, 11:22

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Une rom-com médiévale queer loin de la légende arthurienne

BONNES FEUILLES - Heartstopper (Alice Oseman) rencontre Le Conte du Chevalier dans ce premier roman Young Adult médiéval et queer, centré sur la comédie romantique, traitant d'amour, d'amitié et du courage nécessaire pour changer le cours de l'histoire.

28/09/2023, 07:30

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Du héros de la Première Guerre mondiale à la Collaboration  

BONNES FEUILLES - Une étude approfondie sur un héros de la Première Guerre mondiale devenu une figure emblématique de la Collaboration.

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BONNES FEUILLES - Durant de nombreuses années, l'histoire du Japon a été façonnée par l'influence de la dynastie impériale, se manifestant comme le résultat d'une idéologie sous emprise totale. 

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BONNES FEUILLES - Henry Preston Standish, homme d'affaires respecté et père dévoué, admire un coucher de soleil sur un paquebot lorsque son destin prend une tournure inattendue. Une simple flaque d'huile le fait chuter par-dessus bord, le laissant à la merci de l'océan Pacifique.

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