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Les Ensablés - Raymond Guérin (1905-1955), le malchanceux

Chers lecteurs des Ensablés, comme je vous l'indiquais, nous rééditons cet été des articles susceptibles de vous donner des idées de lecture. Aujourd'hui un article paru en 2014 sur Raymond Guérin et qui a été traduit pour le magazine "Conservations littéraires" Raymond Guérin est, rappelons-le, l'auteur d'une oeuvre vaste et variée. Il a écrit en particulier une trilogie intitulée «Ébauche d’une mythologie de la réalité » dont il faut impérativement lire le premier tome intitulé "L'Apprenti"... .

Le 31/07/2016 à 09:00 par Les ensablés

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31/07/2016 à 09:00

Les ensablés

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Par Hervé Bel

A la suite de l’Apprenti, il y eut tout de même Parmi tant d’autres feux (800 pages) et les Poulpes (idem). Ce dernier texte raconte la captivité en Allemagne de son héros récurrent, Monsieur Hermès. Guérin le termine peu de temps avant sa mort. Il est sûr qu’il tient un chef-d’œuvre : c’est du Céline, mais pas seulement ! Il tient enfin, il en est sûr, le succès, lui qui, depuis des années, en plus de sa profession, écrit, publie chez Gallimard, sans parvenir à percer. Il n’aura pas le succès et mourra, jeune, en 1955 à cinquante ans, d’un cancer, mais pas seulement, de déception aussi. L’existence évoque la vie obscure de nombreux écrivains (dont la mienne), partagée entre le travail alimentaire et la passion littéraire. L’espoir, au fond, c’est d’arriver un jour à vivre de sa plume. On regarde ceux qui y arrivent, on se dit : « Pourquoi pas moi ? Qu’ont-ils de plus que moi ? » Alors on accuse le favoritisme, on accuse le destin, et on reprend son œuvre : « Le prochain sera le bon ! » L’écrivain travaille, travaille sur ses heures de sommeil : Guérin était un passionné.

Raymond Guérin (1905-1955)

Raymond Guérin, né en 1905, ressemblait à un élève des grandes écoles de commerce de notre temps: grand, la figure longue, des lunettes, le cheveu brun et court. Sur les photos, il porte des costumes que l’on devine gris, ou bien, au bord de la plage, des polos ; on dirait un expert-comptable en vacances. Il était agent d’assurances à Bordeaux, ayant hérité de la charge de son père qui, lui, avait commencé dans la limonade (voir à ce sujet « Quand vient la fin » publié chez Gallimard (1942) qui raconte en détail, sans concession, la mort de son père). Guérin aurait pu vivre tranquille, en profitant d’un niveau de vie aisé. Mais, dans sa jeunesse, il avait souffert. Souffert… entendons-nous bien, une souffrance mesurée à l’échelle d’un jeune bourgeois des années 30… Mais tout de même. Sa souffrance fut celle d’un adolescent honteux de ses parents. Il se crut supérieur à eux, cultiva sa différence, devint un « littéraire »… Il souffrit aussi du stage qu’il fit à l’hôtel Crillon à Paris en tant qu’employé, à la demande de son père, et dont il rapporta son chef-d’œuvre « L’apprenti », bien après.

L’apprenti est d’une modernité étonnante. On y parle crûment des choses de la vie, d’un domaine, en particulier, relativement peu évoqué dans la littérature (Proust le fait mais de façon plus allusive, Paul Bonnetain de façon plus directe) : l’onanisme. Monsieur Hermès le pratique régulièrement dans sa chambre d’hôtel où il revient, chaque jour, harassé, après avoir servi les clients fortunés du palace où il a échoué. Monsieur Hermès est également voyeur. Chargé d’images, il se réfugie dans sa chambre et imagine, prenant du réel tout ce qu’il a collecté pendant la journée des scènes de débauche, allant jusqu’à s’identifier à une femme. Étrange et cependant banal. L’intérêt du roman est ailleurs, par le prisme qu’il prend dès de départ de ne jamais se détacher du point de vue du héros. Monsieur Hermès, homme seul, est un spectateur. Et ses habitudes sexuelles ne sont que la conséquence de sa façon de vivre : il observe, il regarde les gens vivre. On le suit dans son hôtel, gémissant de la bêtise, parlant à ses chefs, ses collègues, avec leur petite vie. Mais sa propre vie, elle-même, est petite, et il le sait. Dans la chambre, la femme et l’homme parlaient. Monsieur Hermès avait plaqué son oreille contre la cloison. Il ne bougeait pas. Mais qui eût pu voir son visage à cet instant, l’aurait vu durcir par une animation intense, sous le coup de l’émotion grave du plaisir. (…) Quelques minutes avaient passé. Monsieur Hermès s’était remis à écouter. Maintenant cela paraissait sérieux. Monsieur Hermès restait figé dans une position incommode, attentif au moindre murmure. Un murmure en effet s’élevait dans la chambre d’à côté, à demi recouvert par les grincements du lit. Des images s’imposèrent à Monsieur Hermès. Une certaine image surtout. Encore une qui y allait sur le billard, la salope ! Et ta sœur ? (…) C’était la femme. Elle se plaignait doucement, régulièrement, comme un faucheur donnant son coup de faux dans l’herbe de son pré, comme un menuisier penché sur son rabot. Le respect humain ? Les contingences ? Aux orties, aux orties ! Il n’y avait plus de temps ni d’espace. (…) Savoir si elle se souciait seulement de l’homme qui était sur son ventre ? Toutes les mêmes ! Il n’y avait que leur satané plaisir qui comptait. Prendre son pied. Seule, dans la nuit, seule avec elle-même, ouverte à une autre chair qu’elle sentait sans la reconnaître. Quelle différence avec lui dans tout cela ? Solitaire à un ou deux, ça ne changeait pas grand-chose.

Il y a du nerf dans ce texte, et tout est comme ça. Monsieur Hermès, héros de L’apprenti, est un « loup des steppes» perdu dans la vie parisienne, mais un loup sans canines, car, si Monsieur Hermès se plaint de sa vie, il ne fait pas grand-chose pour s’en échapper… Comme beaucoup d’autres, et c’est bien pourquoi ce roman est bouleversant. Il hait le monde, les puissants et les pauvres, mais il va chaque jour travailler pour servir les riches et cohabiter avec les pauvres. Il est si faible, si vrai, qu’on éprouve parfois de la difficulté à s’attacher à lui: il a tellement de morgue, il est si lamentable parfois, notamment avec les demoiselles modestes qu’il séduit puis qu’il lâche. Parfois, c’est très drôle. Monsieur Hermès a cependant quelque chose d’estimable : il écrit une pièce de théâtre, il veut être écrivain. Comme tous ceux qui écrivent, il quête les appuis, demande des avis. On ne le prend pas au sérieux, le lecteur lui aussi ne le prend pas au sérieux, il le connaît trop, il sait ses faiblesses, sa médiocrité… Comme si on ne pouvait pas être écrivain, parce qu’on est médiocre dans sa vie!

La suite de L’apprenti, avec Parmi d’autres feux montrera que la vocation de Monsieur Hermès n’était peut-être pas aussi ridicule que cela. Dans ce roman, une humanité sans fard, rarement brillante, rarement cruelle, plus simplement moyenne, physique, avec des odeurs écœurantes, des mesquineries. On dirait que Guérin, en la décrivant (dénonçant?), voudrait l’anéantir, faire œuvre de vengeance. Comme tous les purs, il attendait beaucoup trop de la littérature. Guérin a utilisé sa propre vie pour ses romans. L’écriture est « compacte », il faut du détail, toujours plus de détails, aucune concession, aucune facilité, dire et dire encore pour qu’enfin surgisse, chez le lecteur, une impression d’étouffement, « une nausée » devant le réel, pareille à celle qu’éprouve Roquentin, dans le roman éponyme « La nausée » de Sartre.

Dans une lettre citée par JP Kauffmann, Raymond Guérin écrit à propos de son œuvre : Il s’agissait de recréer une dizaine d’années de la vie banale d’un homme en tentant de m’identifier sans défaillance du début jusqu’à la fin au caractère, aux tendances, aux préoccupations, aux limites de ce héros, et ce, sans tricher jamais, sans truquer, sans oser le moindre clin d’œil complice au lecteur. Guérin veut tout dire, persuadé que la retranscription précise de la vie personnelle conduit à l’universalité, et donc à la littérature. Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas forcément vrai. Et on doit reconnaître, parfois, que son œuvre a quelque chose à voir avec ces peintres du passé qui ont voulu représenter la réalité le plus précisément possible, aboutissant à des tableaux figés. L’homme est trop complexe, des mots à l’infini ne sauraient le circonscrire. D’ailleurs, Guérin le sait bien, mais il s’échine… Guérin, Don Quichotte du verbe. Vous aimerez beaucoup, beaucoup, L’apprenti, pour cette ironie désespérée qui s’en dégage ; pour cet effort de tout relater, même si c’est long ; et cette cruauté aussi, souvent réjouissante … Pour quelque chose d’autre encore, plus personnel… Comment, dans toutes les bassesses racontées à propos de Monsieur Hermès, ne pas en reconnaître certaines qui nous affligent?… Et de les lire comme un voyeur de soi-même, tenté et cependant mal à l’aise?

Au hasard, l’on tombe sur ces phrases : (…) Comment ne pas vivre en fonction d’autrui? Pour être vraiment celui qu’on est, il faudrait pouvoir vivre enfermé dans une coquille ou sur une île déserte. Était-il lui-même (…) devant les clients? Dès qu’on ouvrait la bouche, dès qu’on remuait le petit doigt, on cessait d’être tout à fait maître de soi. L’individu qu’on croyait être, de même que celui qu’on voulait être, vous échappaient. Et tout ce qu’on faisait, et tout ce qu’on disait, une fois que c’était sorti de soi, ça ne pouvait plus s’effacer, se modifier, se raccommoder (…). Devant soi, se formait aussitôt un nouvel être qui n’était jamais au diapason… (…)(…) Moi, moi, moi, et si je n’avais pas de moi? (…)(…) Pour ça, Monsieur Hermès avait bon fond. Quand il ne pigeait pas un chef-d’œuvre, il s’inclinait. Au lieu de le déprécier, il se persuadait que c’était lui qui était idiot. Les autres, ils exagéraient. Se prenaient pas pour des merdes (…)

Le style de Guérin, dans L’apprenti, penche vers Céline. On l’a reproché à Guérin. Je m’étonne toujours de ces reproches. Reproche-t-on à un compositeur de musique d’être influencé par un autre ? Entre Ravel et Debussy, ne pourrait-on pas dire qu’il y a des ressemblances ?  Mais personne n’y songe, tandis qu’en littérature…  Oui, Guérin penche vers Céline, mais principalement dans L’apprenti, parce que le propos s’y prête : le style de Céline est pour Guérin un outil servant son propos. Quand on lit Parmi tant d’autres feux, on y découvre Guérin qui s’essaie à du Martin du Gard, du Mauriac, du Proust… Peut-être que c’était cela le problème de Guérin : la difficulté de trouver son propre style, une trop révérencieuse admiration pour la littérature. On a noté que Guérin changeait de style à chacun de ses romans, et c’est vrai. C’était sa façon à lui, un peu naïve, de dire qu’il était un grand romancier puisqu’il pouvait adopter le style de plusieurs autres grands. On disait que Guérin avait mauvais caractère. Je le soupçonne sans confiance en lui, vindicatif pour donner le change à des collègues écrivains, à Gaston Gallimard… Guérin, un vieux garçon vieillissant qui provoque en se disant que ce n’est pas grave, et qui se désole si on le prend au sérieux. Se désole puis se révolte. Il souffre, il sait la pureté, la force de son engagement littéraire, mais en même temps n’y croit que par intermittence, finira par ne plus y croire du tout après l’échec des « Poulpes ». Guérin aurait dû s’installer à Paris, mais il aimait Bordeaux, la mer, le soleil et les baignades avec sa femme Sonia. Dieu merci, malgré sa vie trop courte, Guérin a eu de bons moments.

Lire Guérin, c’est connaître un moment émouvant. Outre le texte, passionnant, on y voit cette grandeur qui ne dit pas son nom, d’un homme qui sacrifie ses loisirs, sa vie, à l’idée d’atteindre par l’écrit une vérité absolue. Écrire tout pour qu’il n’y ait plus rien à écrire après. Clore l’histoire de la littérature, c’est bien ce que tous les écrivains ont en tête, même s’ils s’en défendent. Guérin, justement, ne s’en défendait pas : oui, c’était un Don Quichotte.

Bibliographie Raymond Guérin a beaucoup écrit. Je recommanderai pour commencer trois romans (sans parler de L’apprenti).

La peau dure, un récit court, Quand vient la fin, qui porte sur la mort de son père à la suite d’un cancer (Galtier-Boissière pensait qu’il eût fait un beau prix Goncourt). Rien n’est épargné au lecteur, mais s’en dégage un profond accent de vérité, et une certaine beauté. Parmi tant d’autres feux, à lire après L’apprenti. Plus long, plus poussif, mais intéressant. On y parle de la jeunesse littéraire.

Pour ceux qui seraient devenus, comme moi, des passionnés de Guérin, on peut lire, comme les Proustiens lisent Jean Santeuil : Les poulpes, Zobain (récemment réédité), la Tête vide. La plupart de ces ouvrages sont publiés dans la collection Imaginaire. Sur Guérin, on consultera, outre le livre de JP Kaufmann, celui de Bruno Curatolo publié chez l’Harmattan « Raymond Guérin, une écriture de dérision. » Enfin je recommande la visite de la librairie du Dilettante (rue Racine à Paris), riche en bouquins et  pour son libraire connaissant bien cette littérature oubliée.

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair, seconde partie

En 1905, Camille Mauclair, sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne.  En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Ceci est la deuxième partie de notre article (voir la première partie). Par Antoine Cardinale

04/09/2022, 14:40

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair (1/2)

En 1905, Camille Mauclair (1872-1945), sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne. En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Cet article paraît en deux parties. La seconde est programmée pour la semaine prochaine. Par Antoine Cardinale

 

21/08/2022, 12:20

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Les Ensablés - Ma vie entre les lignes d'Antoine Blondin

Les vacances sont là, et pour ceux qui aiment ou ne connaissent pas Antoine Blondin (il aurait cent ans cette année...), l'occasion rêvée de (re) découvrir ses chroniques publiées entre 1943 et le début des années 80. Les éditions de La Table Ronde ont eu la bonne idée de les rééditer dans sa collection "La petite Vermillon. Pour un prix modique (11,2 euros), un plaisir assuré, à goûter sous les tilleuls en buvant un petit blanc sec, bien glacé, à la santé de ce cher Blondin pour qui la littérature était exigence mais aussi amitié. Hervé BEL

07/08/2022, 09:00

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Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

24/07/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les Javanais de Jean Malaquais (1908-1998)

Dans ces temps de résurgence de nationalismes, chauvinismes et prurits identitaires, la littérature nous offre heureusement quelques pépites à leur encontre… Figure en bonne place parmi ces romans salutaires une œuvre qui obtint un franc succès juste avant le deuxième guerre mondiale : refusé par Gallimard, publié par Denoël, le roman «Les Javanais» fut couronné du prix Renaudot en 1939 et traduit en plusieurs langues. Par Marie Coat

03/07/2022, 09:00

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Les Ensablés : Echec au temps de Marcel Thiry (1897-1977)

Sur la plaine de la bataille de Waterloo, une aigle impériale trône au sommet de la butte monumentale. Le 18 juin 1815, c’est Napoléon qui a remporté cette victoire décisive. Plus d’un siècle après les faits, le descendant d’un capitaine anglais est résolu à corriger l’erreur de son ancêtre, qui avait donné de mauvaises informations à Wellington et précipité la défaite des Alliés. L’invention d’une machine à remonter le temps lui permet de tenter une modification avec ses amis, mais à quel prix et pour quelles conséquences historiques et humaines ? Par Louis Morès

19/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Suzanne Chantal et Le roman de Lisbonne, 1940

Spécialiste du Portugal où elle a vécu une bonne partie de sa vie, Suzanne Chantal (1908-1994) a notamment publié une Histoire du Portugal (Hachette, 1965), que précédait La vie quotidienne au Portugal après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 (Hachette, 1962). Vers la fin de sa vie, elle publiera un roman historique (Ervamoïra, éd. Olivier Orban, 1982), qui raconte, autour de l’évolution d’une famille sur six générations, l’histoire du vin de Porto, avec ses luttes, ses négociants, ses propriétaires, etc. Par François Ouellet

05/06/2022, 09:00

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Quand Paul McCartney pousse Stefànsson à creuser son passé

BONNES FEUILLES — Dans Mon sous-marin jaune nous suivons un narrateur qui ressemble étrangement à l'écrivain Jón Kalman Stefánsson. Lors d'une journée d'août 2022, dans un parc de Londres, il aperçoit Paul McCartney, l'icône de sa jeunesse. Désireux de lui parler, il se prépare mentalement, triant ses souvenirs et ses émotions, réflechissant aux histoires qu'il aimerait partager avec son idole.

 

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Cinq ans de fraude, un an de prison, une vie de rédemption

BONNES FEUILLES — En 2010, Lionel Clerc, après une brève carrière de mannequin en Californie, revient en Suisse. Là, il devient analyste financier dans une multinationale. Rapidement submergé par un mode de vie extravagant et coûteux, il conçoit une fraude sophistiquée sur les cartes bancaires, qui prend rapidement de l'ampleur.

 

02/12/2023, 07:00

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Louyse Buvard, femme majeure à la cour de Louis XIV

L’Ombre du Roi-Soleil de Claude Rodhain, publié en septembre aux Éditions La Route de la soie, est ce que l’on appelle un roman historique. Cette classification bien commode pour les libraires ne nous sert guère présentement : il s’agit toujours d’écrire à partir du réel, de l’expérience. L’histoire de France est notre héritage, le roman historique est un moyen de ne jamais fixer l’histoire et de lui rendre son caractère toujours actuel. Par Margaux Catalayoud.

01/12/2023, 18:11

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Messire Guillaume : les monstres et les rêves sont de retour

Messire Guillaume n'est pas une série de fantaisie médiévale comme les autres. Depuis vingt ans, la trilogie signée Gwen de Bonneval et Matthieu Bonhomme fascine par son inventivité et sa profondeur. Cette intégrale en un seul volume couleur devrait permettre à un nouveau public de découvrir cette œuvre riche, qui marque durablement ses lecteurs.

01/12/2023, 16:05

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À la recherche d'un quasi-miracle : Un don presque parfait

HIVER2024 – Après un périple semé d'embûches qui les a emmenés en Amérique du Nord, dans l'étrange monde de la gestation pour autrui, David et Alessandro sont finalement devenus les fiers parents de Léa et Diego, des jumeaux charmants. 

01/12/2023, 12:24

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Jeanne Barret, première femme à avoir effectué un tour du monde, en 1767

Pour faire un bon personnage de roman historique, une des solutions est d’aller puiser chez ceux qui ont eu une vie remarquable mais dont les sources manquent. C’est précisément ce qu’a fait l’auteure et grande voyageuse Anne-Catherine Blanc en signant le journal de bord fictif de Jeanne Barret aux éditions des Instants, Le voyage de Jeanne, préfacé, excusez du peu, par le navigateur et écrivain Titouan Lamazou.

01/12/2023, 11:38

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Gaston Lagaffe déclasse un Astérix à bout de souffle

En cette semaine 47 (20-26 novembre), Gaston Lagaffe s'invite à la fête. Le collectionneur de gaffes est de retour dans un nouveau volume (aux éditions Dupuis) qui se vend à 97.325 exemplaires pour sa première semaine. Il surpasse donc Astérix qui se retrouve 2e (79.703) après 4 semaines passées en tête des ventes. Jean Baptiste Andrea profite toujours de la vague du Prix Goncourt, il complète le podium en vendant 34.834 Veiller sur elle (l'Iconoclaste).

01/12/2023, 10:52

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Mangaka, nouvelle série de Thibault Vermot : Lycée, vampires et manga...

HIVER2024 – Spécialiste de littérature américaine et fantastique, adepte de Stephen King, Thibault Vermot change de style et de continent pour composer une haletante saga japonaise, Mangaka. Il sera question de dessin, de relations lycéennes compliquées, du pouvoir de la création et même, peut-être, de vampires... Un vrai manga version roman ! 

01/12/2023, 07:35

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Joseph O’Connor : Rome envahie par les nazis

BONNES FEUILLES - En septembre 1943, Rome est sous occupation allemande, et la terreur est imposée par Paul Hauptmann, le chef de la Gestapo. Face à l'augmentation des évasions de prisonniers en Italie, il craint la réaction du Führer. 

30/11/2023, 18:13

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Pas de fumée sans feu, de mensonges sans vérité cachée dévastatrice

BONNES FEUILLES - Le début des murmures remonte à bien avant l'accident. Est-ce que cela a commencé lors de ce barbecue, où Whitney s'est emportée contre son fils ? Ou peut-être quand sa voisine Blair a commencé à errer autour de sa maison ?

30/11/2023, 18:11

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Tchap, un androïde dans le village de Tharcy

BONNES FEUILLES - Un récit captivant, un robot nommé Tchap, un androïde à la pointe de la technologie, révolutionne les relations humaines dans le village de Tharcy. 

30/11/2023, 18:04