Plus j'avance dans ce désert où dorment les ensablés, et moins je crois au génie solitaire, à l'écrivain surgissant du néant, unique, écrasant soudain tous ses confrères par son originalité. Non, je crois plutôt à l'injustice du sort. Chaque époque produit (ou a produit) un "cru" exceptionnel, composé d'une dizaine, d'une vingtaine de grands écrivains ayant un style, des thèmes comparables.
Le 06/08/2017 à 09:00 par Les ensablés
0 Réactions | 1 Partages
Publié le :
06/08/2017 à 09:00
0
Commentaires
1
Partages
Comme l'année dernière, nous republions pendant les vacances des chroniques déjà parues dans les Ensablés. Aujourd'hui, celle de mi-2011 sur "Amour promis" d'Emile Clermont.
Mais un seul, deux peut-être, restent dans la mémoire pour des raisons contingentes. La maladie est fatale à Dabit, à Calet. La guerre de 14 tue André Lafon. Un accident anéantit Louis Hémon. Leurs noms n'ont pas eu le temps de s'imposer. Ils sont morts trop tôt. Tout comme Emile Clermont oublié aussi, malgré son magnifique roman "Amour promis".
Par Hervé BEL
Clermont est mort en 1916. Il avait une trentaine d'années. Son roman, paru en 1913, avait fait fait parler de lui grâce à Grasset, éditeur de Proust, qui n'avait pas hésité à le présenter au prix de l'Académie française. Grasset était tellement convaincu du génie de Clermont qu'il le republia dans les années 30 avec une introduction que l'on peut lire dans l'édition de 1995. Montherlant admirait Clermont, il en parla souvent... Rien n'y fit : Clermont resta et reste encore un ensablé: pour être connu et reconnu, il faut vivre longtemps, voilà bien le malheur de la littérature: Clermont est mort trop jeune.
"Amour promis" est une confession. Le narrateur y raconte l'amour de jeunesse qui lui fut fatal. Thème connu, certes, mais l'originalité qui en fait un grand livre est dans la cause de cette fatalité. Hélène, la femme aimé, n'est pas une femme fatale. La fatalité est en lui-même, le narrateur, et dans sa façon d'aimer. Car, comme le héros l'avoue: "Je ne pensais plus aimer dès que je ne souffrais pas." Qu'est-ce qu'aimer?" La question traverse tout le livre.
D'abord, la jeune femme, fille d'un industriel très riche, apparaît au narrateur comme la promesse d'un bonheur absolu. Lui-même est d'un milieu plutôt aisé, mais inférieur (cela joue-t-il dans la fascination qu'il éprouve pour elle?). Esprit profond et compliqué, sensible, il ressent tant de sentiments que sa vie intérieure l'occupe totalement, au détriment du monde. "Très vite il me devint impossible d'attacher de l'importance aux études que je faisais, comme d'ailleurs à toute science qui n'avait point trait à la valeur et au sens de la vie (...) Longtemps j'eus le désir de me rendre pareil aux autres personnes; j'aurais voulu abréger mes sensations, les endormir, trouver en moi plus d'équilibre et de sécurité. Mais en dépit de mes efforts, un jour vint où ces retentissements qu'avaient les choses furent si nombreux, si continus, violents, déchirants, que c'était une clameur perpétuelle."
Le but de l'existence devient la compréhension, l'analyse des sentiments, émotions, pensées, qui ne cessent de (le) nous parcourir. Il aime Hélène, va s'en faire aimer en lui parlant comme personne ne lui a jamais parlé, l'éclairant sur ce qu'elle ressent. Comme souvent, l'amour naît en elle du sentiment de l'importance qu'il lui prête.
Mais voilà, curieusement, en ne cessant de s'épier, le narrateur se comprend de moins en moins. Il voit Hélène presque chaque jour, enregistre les progrès qu'il fait, en est heureux. Et soudain, comme il ne fait plus de doute qu'il l'a conquise, il a l'impression de ne plus l'aimer. Hélène le sent, souffre, cache sa souffrance dans une apparente indifférence qui culmine au cours d'une soirée. Alors, tout à coup, le narrateur est furieux, et quitte la soirée sans le lui dire, provoquant ainsi le départ de la jeune fille qui n'en peut plus. Le lendemain, retournant chez elle sous le prétexte de voir son frère, il apprend qu'elle s'en va et, tout aussitôt, par le fait d'une mécanique infernale, il souffre et l'aime à nouveau.
Logique platonicienne, proustienne: on ne peut aimer que ce qu'on n'a pas. Sitôt en notre possession, l'être aimé n'a plus de valeur. Il faut le regard désirant d'un tiers ou bien une fuite pour que l'amour renaisse avec la souffrance. Car comme l'écrit Clermont: "Je sais à présent que les espoirs les plus embellis par l'imagination sont aussi ceux qui risquent le plus de se trouver déçus dans le moment même où ils sont comblés." Proust ne dit pas autre chose. Comment peut finir une telle histoire? La fin ne surprend pas, on la sent prévisible. C'est peut-être la seule petite faiblesse de ce livre dont le style, à certains endroits, m'a bouleversé.
A un moment, le jeune homme se promène avec Hélène. Ils s'assoient au bord d'une fontaine, et voilà ce que le narrateur, écrasé par le chagrin, écrit: "Or, comme je regardais sa main, j'aperçus dans le bassin son image reflétée à côté de la mienne; les traits, les couleurs apparaissaient avec une fraîcheur ravissante; je voyais les plumes blanches autour de son cou, l'ovale délicieux de son visage sous un grand chapeau, plus bas des feuillages verts aux tons mouvants, et très loin des lambeaux d'azur dans les embrasures des nuages. Le ciel, ces arbres, la figure d'Hélène, tout ce mirage du bassin avaient un aspect limpide, profond, fascinant; aussi il me sembla que j'avais déjà sous les yeux, avec son attrait perfide et inévitable, l'image que cette scène laisserait en moi (...) Ainsi, penché sur cette fontaine comme on se penche sur ses souvenirs, je percevais ce contraste mélancolique qui fait que le bonheur échappe à qui veut le saisir dans le présent. Je m'arrêtais à ce point de rencontre entre ce qui est et ce qui n'est plus, et je regardais la main diaphane d'Hélène qui, glissant sans les déranger parmi toutes ses apparences, en faisait monter des perles.
L'image est plus émouvante que la réalité, et c'est à elle, longtemps après, que nous songeons pour vivre un peu l'émotion totale, violente, qui aurait dû être la nôtre au moment où le bonheur venait à nous. L'idéaliste ne peut aimer que ce qu'il a perdu, et le narrateur perdra, de manière radicale, la belle Hélène.
Hervé Bel
Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com
Plus d'articles sur le même thème
Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel
01/12/2024, 09:00
Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat
11/11/2024, 09:40
La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.
27/10/2024, 09:00
Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes.
Par Nicolas Acker
13/10/2024, 18:34
On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.
29/09/2024, 09:00
Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
Par Hervé BEL.
15/09/2024, 09:00
Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.
25/08/2024, 09:00
Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.
04/08/2024, 09:29
Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat
14/07/2024, 09:00
L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat
23/06/2024, 09:00
C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel
09/06/2024, 09:00
Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert
26/05/2024, 09:00
Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.
12/05/2024, 09:00
Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son père, cordonnier et militant socialiste. Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.
28/04/2024, 10:59
Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet
14/04/2024, 09:00
A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».
Par Marie Coat
31/03/2024, 09:00
La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy
17/03/2024, 09:00
« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province.
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller.
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride.
Par Carl Aderhold
03/03/2024, 09:00
Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.
Par Louis Morès.
18/02/2024, 09:00
J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
04/02/2024, 09:00
Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.
22/01/2024, 12:17
Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL
Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.
31/12/2023, 09:00
A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre. par Carl Aderhold
10/12/2023, 09:08
Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent.
Par Denis Gombert.
26/11/2023, 09:00
Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat
12/11/2023, 09:00
André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.
29/10/2023, 22:17
Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat
15/10/2023, 09:00
Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne. Par François Ouellet
24/09/2023, 12:11
Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.
11/09/2023, 11:55
Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.
Par Antoine Cardinale
27/08/2023, 09:00
En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.
13/08/2023, 11:19
Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.
30/07/2023, 10:05
Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.
16/07/2023, 09:00
Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL
02/07/2023, 12:20
Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel
11/06/2023, 09:00
Georges Thinès (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job
28/05/2023, 09:00
Autres articles de la rubrique Livres
À la mort de Pierre, son mari, Blanche n’est plus que l’ombre d’elle-même. Après une vie de travail, de voyages partagés, chaque instant semble interminable. Le temps s’étire, entre les promenades de son teckel et les repas qu’elle prépare pour son fils.
14/12/2024, 09:00
BONNES FEUILLES – Anna est née sans père déclaré à l’état civil. Pourtant, elle a grandi en croisant régulièrement la silhouette de cet homme dans les rues de Tours, où il travaillait comme laveur de carreaux. Il ne semble exister que sur l'Avenue de verre. Roman de Clara Breteau (éditions Seuil).
14/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – Jean-Claude Grumberg recompose les fragments de sa mémoire familiale pour dresser le portrait de Suzanne, sa mère, témoin d’un siècle marqué par l’exil et la guerre. Il revient à une époque, celle Quand la terre était plate (Éd. Seuil).
14/12/2024, 07:00
BONNES FEUILLES – Dans Sarabandes X de Corentin Durand (Seuil), on suit Paul-Bernard. Réalisateur passionné, on le retrouve désabusé par la guerre. Et il y a son fils, Pierre, qui ne l’a jamais connu et aimerait renouer avec une partie de son passé.
14/12/2024, 06:30
En 1897, une expédition en ballon vers le pôle tourne au drame. Ce roman de Harris MacDonald, librement inspiré de cette odyssée tragique, fusionne avec ironie l'ambiance de Jules Verne et celle d'une romance délicieusement old-school. Dans une traduction de Bernard Sigaud (Ed. Phébus).
13/12/2024, 14:18
Pour la troisième semaine consécutive, le manga Instinct de Inoxtag domine largement les ventes, attirant 70.569 lecteurs supplémentaires (du 02/12 au 08/12). Une performance impressionnante, d’autant plus qu’il avait déjà écoulé 71.216 exemplaires la semaine précédente. Le YouTubeur prend ainsi le large face à la concurrence.
13/12/2024, 13:12
BONNES FEUILLES – Bernard Lahire ira, en janvier prochain, Vers une science sociale du vivant (La Découverte). Il y revient sur les grandes thèses des Structures fondamentales des sociétés humaines. Après le succès de ce dernier, Bernard Lahire propose un ouvrage complémentaire qui poursuit son ambition de reconfigurer les sciences sociales. Les questions et l’avant-propos sont signés Laure Flandrin et Francis Sanseigne.
13/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – En 1986, Mike Tyson devient le plus jeune champion du monde de boxe. Mais, quelques années plus tard, sa carrière prend un virage brutal. Accusé de viol en 1991 par Desiree Washington, une jeune femme de 18 ans, il se retrouve au centre d’un procès médiatique qui divise l’Amérique. Celui de Desiree de Frédéric Roux (Allia).
13/12/2024, 07:00
Sous la direction de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Yvan Gastaut et Naïma Yahi, France, terre d’immigration explore l’histoire entre la France et les populations maghrébo-orientales. Un ouvrage collectif publié chez Philippe Rey, préfacé par Leïla Slimani et enrichi d’une postface de Benjamin Stora.
13/12/2024, 06:30
#PiktosPoche – Le port des lunettes semble être la seule option aux problèmes de vue. Or, le système musculaire de l'œil peut être tonifié par la gymnastique oculaire, dont la pratique régulière permet un meilleur confort visuel, une diminution de la fatigue oculaire et des maux qui y sont liés.
12/12/2024, 09:02
#PiktosPoche – Pères tyrans, mères agitées, frères et sœurs tortionnaires, faux amis, managers harceleurs, clients importuns, patrons voyous et autres vampires relationnels, autant de personnes toxiques qui peuvent vous empoisonner l'existence.
12/12/2024, 08:52
BONNES FEUILLES – Dans L’Ombre portée (Rivages), Hugues Pagan plonge Claude Schneider dans une enquête sombre et brûlante. Entre incendies criminels et mysticisme, l’inspecteur s’approche d’une figure maléfique, peut-être le Diable lui-même.
12/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – Que feriez-vous si vos enfants, ceux que vous connaissez mieux que personne, semblaient avoir été remplacés ? C’est la terrible angoisse qui pousse Amber Randall à engager Jessica Jones, détective privée au passé mouvementé, pour découvrir la vérité, et Sortir de l’ombre. Une enquête de Jessica Jones de Lisa Jewell (Hachette Heroes).
12/12/2024, 06:30
Quel beau cadeau nous font les éditions Gallimard, par ces temps moroses, en rééditant Le Déjeuner du lundi de Jean Dutourd ! Rien de plus revigorant que ce premier roman dans lequel l’auteur — qui avait vingt-sept ans, en 1947, quand le livre parut — nous relate par le menu l’un des déjeuners qu’il partageait à l’époque avec son oncle et son père. Par Lise Erman.
11/12/2024, 17:33
BONNES FEUILLES – « Le message, c’est le médium » , disait Marshall McLuhan. Mais quand on brouille le médium, que devient le message ? « De la dynamite » , répondrait Burroughs ! Révolution électronique, de William S. Burroughs, traduit par Jean Chopin, porte un projet d’envergure : la destruction en règle des mass media avec les moyens qui sont les leurs. Dans cette mine de propositions, les suggestions de guérilla affluent.
11/12/2024, 08:30
BONNES FEUILLES – « Victoire représente ma génération qui a grandi au milieu d’événements marquants (la crise de 2008, MeToo, la catastrophe climatique...). Il me semble que nous avons vécu un changement de paradigme par rapport à nos parents. Une manière de gérer ces bouleversements, ce peut être les drogues dites festives, dont la consommation s’est banalisée. Mais c’est un sujet universel, on est tous addicts à quelque chose. » Mathilde Henzelin
11/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – « Imaginons alors que la diaspora donne naissance à des branches littéraires d’auteurs d’origine vietnamienne, et que toute cette littérature forme un paysage. Pourquoi n'ai-je vu que certains feuillages de ce paysage littéraire et pas d’autres ? » – Vidya Narine
11/12/2024, 06:30
Danse, danse, danse, d’Haruki Murakami (éditions Belfond, 2019, traduit par Corinne Atlan) est un roman patchwork aux redites obsédantes, recousu à la fin, quand la vérité tombe. Vague et désinvolte, onirique, il s’aiguise à propos, sondant les forces contraires de l’amour et de la mort à partir de personnages en marge, en butte à leur destin compulsif.
10/12/2024, 14:45
Un brouillard destructeur, composé de milliards d'insectes, a envahi la planète il y a près de 100 ans et a « dévoré » les êtres humains. Nul ne sait d’où il provient, ni pourquoi une telle catastrophe a pu se produire. Mais ceci n’est pas l’histoire qui nous importe – pas vraiment. Protégée du brouillard, une île est devenue un Éden inespéré. Le dernier coin de terre épargné. Ici, l’humanité subsiste. Une petite communauté s’est créée autour d’un système pacifique d’entraide et de partage. Cent vingt-cinq habitants et habitantes… jusqu’à ce meurtre. Le tout premier.
10/12/2024, 12:23
#PiktosPoche – L'enfance est le territoire de nos premiers apprentissages et de nos premières expériences, heureuses ou malheureuses. Les toutes premières blessures, avant l'âge de 7 ans, sont rarement exprimées car niées, bannies ou peu entendues par l'entourage.
10/12/2024, 11:10
#PiktosPoche – Pour avoir un ventre plat, il ne suffit pas de faire de la gymnastique, de se priver de nourriture ou d’acheter l’appareil vanté par la publicité. Pourquoi ? Parce qu’à l’origine de cette poche adipeuse, il y a des organes intoxiqués par des mauvaises digestions successives. Résultat : un encrassement du corps....
10/12/2024, 07:44
BONNES FEUILLES – Les Lotus d’or de Jane Yang (trad. Laura Bourgeois, Charleston), nous plonge dans la Chine du XIXe siècle. Dès l’âge de quatre ans, Petite Fleur se fait bander les pieds, rituel imposé par sa mère. Elle endure cette souffrance dans l’espoir d’obtenir des « lotus d’or » parfaits — des pieds de dix centimètres censés lui garantir un mariage honorable, malgré les modestes conditions de sa famille.
08/12/2024, 08:30
BONNES FEUILLES – C’est l’histoire d’une disparition. D’un amour qui se brise ; du vide qui touche brutalement toute une famille. Mais ce n’est pas que cela. C’est aussi le récit de l’absence, de l’autre côté. Que se passe-t-il quand on n’est plus là? Que vivent ceux qui sont restés ? Et comment réussir à s’en aller?
08/12/2024, 07:30
Pendant l’Occupation, voici le monde des collabos antisémites décrypté de l’intérieur : dans ce roman autobiographique, l’historienne Cécile Desprairies dresse un portrait intime de son passé familial. Pour mieux s’en libérer.
07/12/2024, 18:51
On connait tous « l’Amiral » pour ses coups de gueules ou son humour dans les émissions radio. Pourtant, derrière l’image de ce breton au long court, se cache un passeur d’histoire maritime et un humaniste. Par Christian Dorsan.
07/12/2024, 08:41
BONNES FEUILLES – Lors des vacances passées dans la maison de ses grands-parents, la narratrice, encore enfant, est confrontée à des souvenirs flous et traumatiques. Mes pieds nus tapent le sol (Éd. Double Ponctuation), Laure Martin explore ce rapport avec la mémoire, lorsque l’esprit veut oublier, mais que les souvenirs persistent.
07/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – Sushina Lagouje, jeune femme myopathe, porte un désir simple et universel : celui de devenir mère. Mais ce rêve va rapidement se heurter à un mur de préjugés et de discriminations. Alors qu’elle souhaite juste Une grossesse ordinaire (Éd. Double ponctuation).
07/12/2024, 06:30
PODCAST – À travers Les Éphémères, Andrew O'Hagan, romancier originaire de Glasgow (Ecosse) offre une réflexion profonde sur la fragilité de l'existence. Seule ressource pour affronter la vie qui nous est donnée : la force des liens amicaux, souvent mise à l'épreuve de choix difficiles.
06/12/2024, 13:33
Véritable triomphe pour celui qui a déjà dompté l'Everest : Inoxtag, avec son acolyte Charles Compain, est sur le toit des ventes de livre de la semaine (du 25 novembre au 1er décembre), et ce pour la seconde fois consécutive. Instinct, Tome 1, s'est écoulé à 71.216 exemplaires. Bel exploit pour l'Homme de l'année selon GQ.
06/12/2024, 13:23
Quoi de mieux, quand on adore lire, que d’entrer dans l’apprentissage d’une langue grâce aux ouvrages les plus célèbres écrits par les plus grands écrivains. Avec l’espagnol, vous avez l’embarras du choix : tant d’auteurs se sont illustrés dans la langue de Cervantes…
06/12/2024, 13:10
BONNES FEUILLES – Vies et morts de Sophie Blind (Éd. Rivages, trad. Jakuta Alikavazovic), Susan Taubes nous plonge dans l’univers d’une femme en quête d’émancipation. Née en Hongrie, elle est petite-fille de rabbin, fille de psychanalyste, épouse d’universitaire.
06/12/2024, 07:30
#PiktosPoche – Certaines expériences de vie peuvent avoir un effet bénéfique sur nous, tandis que d'autres, en revanche, engendrent des états de mal-être. Comment les souffrances de l'âme influencent-elles la santé physique ? Il existe une relation constante entre l'âme, la psyché et le corps : si vos émotions sont perturbées, elles affectent votre être dans son ensemble, et si vous ne prêtez pas attention à cette influence, il est possible que votre corps en souffre également.
06/12/2024, 06:30
Commenter cet article