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Les Ensablés - "Un jeune couple" de Jean-Louis Curtis (1917-1995) : un roman de 1967 toujours actuel.

La pluie, en vacances, n’a pas le charme de celle qui tombe à Paris, un samedi de novembre. A Paris, je marche avec la mélancolie du poète et la perspective heureuse d’aller bientôt me réfugier, comme un héros de Sautet, dans un  bistrot où je boirai un café crème. Il bruinait sur Belle-île, et les couleurs du port de Palais, si nettes, si vives, par temps de soleil avaient à cette heure matinale le sinistre des décors abandonnés. Les vacanciers allaient, vaguement ennuyés et ennuyés de l’être, de magasins en magasins. Que faire ? Par chance, un vide-grenier était organisé au bout de la rue Carnot qui monte vers la citadelle Vauban. Nous y allions, vêtus de cirés blancs, parmi d’autres cirés blancs, tâchant de rire, d’être en vacances. Bien m’en a pris. Une association finançant la castration des chats (sic) proposait sous des bâches détrempées une multitude de livres qui puaient la cave humide et la poussière. J’y allais, à la recherche de mes ensablés. Et c’est ainsi que je suis tombé sur un livre de Jean-Louis Curtis « Un jeune couple », paru en 1967 chez Julliard, au temps de Sagan.

Le 28/08/2016 à 09:00 par Les ensablés

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28/08/2016 à 09:00

Les ensablés

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L'été va bientôt s'achever. Raison de plus pour lire davantage. Aujourd'hui, un livre de Jean-Louis Curtis, prix Goncourt 1946 pour "Les forêts de la nuit", et auteur d'un roman très prenant, vanté par Houellebecq : "Un jeune couple" (1967)

Par hervé Bel

Depuis que je l'ai lu, j'ai appris que Houellebecq cite Curtis dans son dernier roman "La carte et le territoire". Je jure bien que je ne le savais pas avant. C'est étrange, on ignore des tas de choses, on en cueille une, par hasard, et soudain, on a l'impression qu'on en parle partout. Houellebecq écrit: Jean-Louis Curtis est totalement oublié aujourd'hui. Il a écrit une quinzaine de romans, des nouvelles, un recueil de pastiches extraordinaire. (...) Et pourtant, aujourd'hui, il n'en reste plus rien, plus personne ne le lit, c'est injuste, c'était plutôt un bon auteur, dans un genre un peu conservateur, un peu classique, mais il essayait de faire honnêtement son travail. Et puis "un jeune couple" est un livre très surprenant. Je n’en sais pas plus pour le moment, et cela n’a guère d’importance : son roman parle pour lui. J’ai le sentiment d’être tombé sur un très bon écrivain.

L’amour, une affaire de sociétés selon Curtis

« Un jeune couple » raconte la lente destruction d’un amour entre deux jeunes gens appartenant à la classe moyenne des années 60. Le roman explique pourquoi l’amour meurt, et cela par petites touches, des moments clé, qui font mouche. L’analyse fait songer à Proust, tant l’auteur s’attache à ne rien laisser dans l’ombre. C’est un grand roman parce qu’en explorant les petits destins de ces individus quelconques, Curtis brosse un portrait passionnant de la petite bourgeoisie française des années 70 emportée par le miracle économique, et la richesse qui en a découlé.

On songe au roman de Perec « Les choses » écrit vers la même époque. Soudain, les gens ont pu acheter beaucoup de biens, même de mauvaise qualité, se croire au fait du monde parce qu’ils étaient mieux informés. Le snobisme, maladie de la société proustienne, est devenu commun à une frange beaucoup plus importante de la société française. Chacun, soudain, s’est cru « intellectuel », raffiné, cultivé. Le sentiment des hiérarchies s’est effacé. On pouvait avoir un avis sur tout. Au bout du compte, en 2011, on en est toujours là, en pire, car la culture qui était encore, en 1970, le comble du chic, la preuve qu’on était « arrivé » a cessé d’attirer. On vend toujours autant de livres, mais la qualité a diminué. En 70, on voulait lire Sartre, Camus, Sagan, même sans les comprendre : cela faisait bien. Désormais, la bourgeoisie lit sur les plages Gala et Musso. Mise à part cette différence, le portrait dressé par Curtis d’une certaine société reste actuel, et à ce titre, doit être absolument lu. L’histoire commence à Venise. Les jeunes époux y font leur voyage de noce. Lui, Gilles Ferrus, est ingénieur, fils d’un couple uni, assez aisé, modeste. Ils accueillent gentiment leur belle-fille : Les contacts entre eux avaient été relativement faciles, en raison surtout de l’extrême bienveillance des miens, aveuglément fidèles à un code moral et familial tout à fait suranné, selon lequel une belle-fille est personne sacrée, qu’il convient de chérir plus encore que ses propres enfants.  Elle aussi appartient à la classe moyenne, sauf que ses parents sont modernes, ont des prétentions : Le père de Véronique est vétérinaire, mais attention : dans les beaux quartiers (…). Il n’a guère voyagé, mais il a une connaissance approfondie de l’art européen, puisée dans les revues spécialisées. C’est son intérêt majeur, son hobby, comme dit Véronique (…) J’ai été sans doute la plus grosse déception de leur vie. La pilule n’aurait pas été plus amère si leur fille avait épousé un beatnik. Avec un beatnik, il y a toujours un petit espoir : ce sont souvent des fils de famille qui jouent au dénuement matériel un an ou deux (…) Le beatnik, c’est le prince déguisé en clochard. Véronique a eu le coup de foudre pour Gilles. Lui, flatté par la beauté de Véronique, se sentant aimé, l’a aimée à son tour. Erreur fatale. Ils se sont mariés très vite, parce qu’on doit se marier. Pourtant, dès le voyage de noce, les difficultés commencent, Gilles découvre sa femme. Véronique se dit cultivée, mais s’ennuie dans les musées. Ce qu’elle voudrait, c’est aller dormir dans un palace. Et Gilles écrit : Je ne m’étais pas encore rendu compte à quel point Véronique ressemblait aux siens. Je ne m’en avisai vraiment que ce jour à Venise, où elle exprima le désir de passer la nuit dans un palace. Ce n’était pas la première fois qu’elle laissait paraître un sentiment d’insatisfaction, ou comme disait son amie Ariane,  de « frustration ».

Ariane est tout ce que Gilles déteste. Une fille qui se la joue, a des avis sur tout, veut être vue, être désirée. Elle a épousé un homme d’affaires qu’elle trompe, car il lui faut un amant pour être à la page. Elle se dit cultivée, aime Camus, avant de le trouver dépassé, suivant en cela ce que disent les grands intellectuels. Elle a de l’argent. Va chez Castel. Véronique l’admire. Après Venise, le jeune couple rentre à Paris. Ils trouvent un trois-pièces bruyant, qui déçoit Véronique. Première pierre qui tombe de l’édifice amoureux. Elle a encore assez de désir pour lui pour ne rien montrer. Véronique ne travaille pas, mais le voudrait, car les temps ont changé, dit-elle. Plutôt que d’être infirmière, elle préfèrerait travailler dans les médias. C’est mieux, plus digne d’elle. Ariane lui arrange un rendez-vous avec un journal de mode qui ne donne rien, bien sûr.

Elle rêve de soirées, de fréquenter des gens célèbres qu’elle tente de copier, jamais bien puisqu’elle n’a pas d’argent. Qui est-elle ? se demande Gilles, avant de comprendre, bien après, qu’elle a fini par perdre cette sincérité propre à la jeunesse, pour devenir superficielle, la superficialité étant liée à l’idée du luxe. Ce luxe partout, offert en pâture par les journaux, et par cette société qui multiplie comme les petits pains les biens de consommation, toujours plus, toujours plus. Il faut de l’argent pour les posséder, et être alors, comme ceux qui font rêver. Véronique tombe enceinte. Intermède. Quand l’enfant paraît, les rancoeurs redeviennent souterraines. Gilles oublie ses griefs, si heureux d’avoir une fille. Véronique est contente aussi… Pendant quelque temps. Car rien, pas même l’amour, ne change les êtres : Véronique n’est pas contente de sa vie. Gilles est déçu qu’elle ne le soit pas. Lentement, les liens se défont. Elle l’aurait voulu ambitieux, « gagneur », un Tapie avant la lettre. Il ne l’est pas. Il aime son travail, le fait consciencieusement, mais n’est pas décidé à tout lui sacrifier.

Pour être aimé, il faut beaucoup avoir

C’est ainsi qu’on lui propose un travail dans une multinationale américaine. Le passage est passionnant, car il annonce l’évolution du monde du travail des quarante années qui vont suivre, le passage du capitalisme français, paternaliste, au capitalisme américain, totalitaire. Je suis surpris d’y trouver, déjà, les réflexions qui ont nourri mon roman « La nuit du Vojd ». Dans la boîte française : Mon travail m’intéressait modérément sans plus ; mais je le faisais avec conscience et, je crois, assez bien. Je n’aimais pas trop l’esprit de corps que la direction essayait d’imposer parmi le personnel, des ouvriers au plus hauts cadres (…) Mais enfin, nous étions libres de disposer de nous-mêmes en dehors des heures de travail, et d’avoir une vie personnelle. Le paternalisme de l’entreprise n’était pas autoritaire. Avec l’Universal Motors, c’était une autre chanson. Grosse, grosse boîte, l’Universal Motors. Marché mondial, planétaire. Un budget supérieur à celui de l’Etat français. Des centaines de milliers d’ouvriers, sur tous les continents. Des dizaines de milliers d’ingénieurs. Des milliers de cadres. Au moins six vice-présidents. Et un PDG à la tête d’un Conseil d’Administration, quelque part dans un Walhalla invisible. Il essaie d’y entrer, pour sa femme. Je reçus un formulaire de six feuillets que je devais remplir et renvoyer. Ce fut alors, de retour à la maison, que je résolus, quelles que fussent les pressions morales exercées sur moi, de ne pas solliciter un emploi à l’Universal Motors. En effet, le formulaire commençait par cette phrase, rédigée en anglais et en français : « I promise to devote my entire time, abilities and capacities to the exclusive Service of the Company. » Je crus que j’avais la berlue. Mais non, c’était bel et bien imprimé, noir et blanc ; et la traduction française disait exactement la même chose.  Gilles refuse finalement de postuler, et donc de gagner assez d’argent pour permettre à sa femme de vivre à sa guise. Cela ne lui sera pas pardonné.

Un roman réactionnaire

Au fond, ce roman est l’histoire de deux France qui se font face, celle du passé (le jeune homme), et celle qui vient (la jeune fille). L’une doit disparaître au profit de l’autre ; et la jeune fille se séparera du jeune homme. Les causes profondes de leur désunion les dépassent. A la fin, ils en ont conscience. Désemparés, au moment de se quitter, ils pleurent ensemble, désolés. Je ne sais pas encore quelles étaient les opinions politiques de Curtis, mais « Un jeune couple » est un roman réactionnaire, au fond (même si Houellebecq pense que non). Leur amour meurt parce que la société a changé, et dans un sens négatif, du point de vue du jeune homme. L’auteur semble gêné de ce constat. Dans la dernière partie, Gilles se rapproche des beatniks. On n’y croit pas, et il est dommage que le propos du roman soit affaibli par cette tentative désespérée de nous faire croire qu’il y a encore quelque chose à sauver dans le monde moderne. Curtis annonce la mort de l’amour par le développement de la société de consommation et du sexe, la prolifération des divorces, la faillite de l’éducation, la mort d’une certaine France désormais américanisée. Il n’est pas étonnant que Houellebecq apprécie Jean-Louis Curtis.

Hervé Bel 2011

Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com

1 Commentaire

 

CAROLLE DESSUREAULT

11/10/2021 à 00:31

Qu'en pensez-vous ?

Je suis ravie par ce texte - d'autant plus que j'ai sorti intuitivement hier un livre de Jean-Louis Curtis, soit « La Quarantaine » que je relis avec un pur bonheur. J'apprécie son style, sa très grande présence aux autres, et son talent à déceler leur intérieur. Son immense introspection de lui-même et des autres s'exprime dans l'équilibre, c'est simplement cela. J'ai lu presque tous ses livres. J'ai de l'estime pour lui.



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Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

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Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

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Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

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Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

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Mertvecgorod de Christophe Siébert : future oeuvre culte ?

Un beau matin, Christophe Siébert est allé voir son éditrice, Marion Mazauric du Diable Vauvert, et il lui a dit quelque chose du style : « J’ai inventé un minuscule État coincé entre la Russie et l’Ukraine, il compte 4 millions d’habitants. Je vais y raconter tout plein d’aventures bizarres. Ah ! Et aussi, ça me prendra 20 volumes ». Ce à quoi l’éditrice lui aurait simplement répondu : « Ok ! allons-y ! »

18/07/2025, 19:35

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L'étrange histoire du chevalier Gaspard

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Soupçons de dopage : La Femme de ménage, Pogačar de la littérature ?

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Le Ministère des rêves : la fantaisie douce-amère d'un monde à la dérive

Dans une ville où les chaussures disparaissent mystérieusement et où les enfants devinent les failles du monde des adultes, Momtchil Milanov tisse, avec Le Ministère des rêves, une fable oscillant entre burlesque et mélancolie. Un roman qui dissimule son inquiétude derrière l'apparence d'un conte, sans parvenir totalement à l'enrober.

15/07/2025, 11:45

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Mademoiselle Robot : l’amour artificiel

Annie est une Stella. Un robot qui ressemble en tout point à une femme, conçu avec la technologie la plus avancée – un produit de haute qualité, somme toute. Depuis peu, elle appartient à Doug, récemment divorcé, un homme en manque d’affection et de compagnie. Cette amante artificielle est destinée à le satisfaire, en tout point. Un jour, Doug enclenche son intelligence émotionnelle, décidant de faire d’Annie une partenaire à part entière…

15/07/2025, 10:26

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La traque impitoyable des sensibles

Quelque part dans les Alpes en 1908, quatre voyageurs, un homme et trois femmes se pressent de rejoindre la ville d’Aloret-les-Bains, poursuivis par une milice officieusement mandatée par le cabinet du ministre de l’Intérieur. L‘arrivée de ces inconnus et de leurs poursuivants va provoquer du désordre dans cette petite ville tranquille. 

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Officier radio : quand le silence se fait

À travers un travail aussi bien d’historienne que de chercheuse, Marie Richeux livre un récit bouleversant. Par l’histoire intime, puisqu'il traverse sa propre famille. Mais également parce qu'il évoque les destins interrompus de celles et ceux qu’elle croise sur son chemin.

14/07/2025, 10:00