Christine Angot a reçu ce lundi 2 novembre le Prix Décembre 2015. C’est au côté de Pierre Bergé, Amélie Nothomb ou encore Laure Adler que la romancière a été félicitée pour son titre Un amour impossible. En plus du « prestige », l’auteure repart avec l’une des dotations les plus élevées des prix littéraires de cet automne : 30 000 euros.
Le 03/11/2015 à 07:00 par Julie Torterolo
Publié le :
03/11/2015 à 07:00
Christine Angot au côté d'Emmanuel Pierrat lors de la cérémonie
Sorti le 19 août dernier et comptabilisant plus de 85 000 ventes selon Gfk, Un amour impossible (Flammarion) fait déjà partie des meilleures ventes de cette rentrée littéraire 2015. L’ouvrage raconte une part de la vie intime de la romancière : la rencontre entre son père et sa mère puis l’inceste qu’elle a connue avec ce dernier. Mais contrairement à ses autres œuvres, traitant de la même thématique, c’est l’humiliation subie par sa propre mère qui est davantage décrite par la plume de Christine Angot.
Avec 8 voix sur 12, Christine Angot a dépassé ses deux concurrents Michaël Ferrier pour Mémoires d’outre-mer et Judith Perrignon pour Victor Hugo vient de mourir. Une consolation pour l’écrivaine qui avait été écartée de la course pour le prix Goncourt et Au Femina, il y a quelques semaines de cela. La romancière avait également frôlé de peu le Prix Décembre en 2012. Et c’est justement « la patience » qu’elle a définie, lors de la cérémonie, comme la première qualité que doit avoir un écrivain.
« C’est une très bonne élection, je dois dire que c’est l’élection la plus facile à laquelle j’ai participé de toute ma vie. C’était couru d’avance et c’était tout à fait juste. Ça fait longtemps que Christine Angot méritait un prix important, son texte est très beau, ce n’est que justice. Les deux autres sont excellents aussi, mais sont là depuis moins longtemps », a réagi auprès d’ActuaLitté Amélie Nothomb.
Il s’agit du quatrième prix qui est décerné la romancière : Christine Angot avait reçu le prix de France Culture en 2005 pour ses romans Une partie du cœur et Les Désaxés chez Stock, puis le prix de Flore l’année suivante pour Rendez-vous (Flammarion) et enfin le prix Sade pour Une semaine de vacances, toujours chez Flammarion.
L’auteure avait d’ailleurs refusé ce dernier : Flammarion, pour des motifs politiques, préférait qu’elle ne reçoive pas la récompense, estimant que cela pourrait lui fermer la porte à d’autres prix. Comble, c'est Emmanuel Pierrat qui en est le président. Avec une dotation de 30.000 euros et le prestige accompagnant le Prix Décembre, il y a de quoi contenter, cette fois-ci, la maison d’édition.
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