Le Prix du Livre européen récompense chaque année depuis 2007 un ouvrage exprimant une vision positive de l'Europe et publié dans l'un des 27 pays membres de l'Union européenne au cours de l'année écoulée, l'objectif étant évidemment de promouvoir l'esprit communautaire et les concepts de libre circulation des personnes et des biens.
Le 10/12/2015 à 14:51 par Antoine Oury
Publié le :
10/12/2015 à 14:51
Le Parlement européen, à Bruxelles (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Le jury 2015 du Prix du Livre européen était présidé par Erri De Luca et composé de journalistes, correspondants permanents à Bruxelles, de différents journaux européens. On comptait ainsi, cette année, Andrea Bonanni, de La Repubblica, Gérard Courtois, du Monde, Béatrice Delvaux, du Soir, Vladimir Vasak, d'Arte, Quentin Dickinson, de Radio France, Matthias Krupa, de Die Zeit, Helena Petaisto, de MTV Finlande, Xavier Vidal-Folch, d'El Pais, Marc Semo de Libération et Eleni Varvitsiotis, de Kathimerini (Grèce).
Martin Schulz, président du Parlement européen, était également présent à la cérémonie, qui s'est déroulée ce mardi 8 décembre à Bruxelles, tout comme Guisi Nicolini, le maire de Lampedusa.
Les deux auteurs lauréats sont Robert Menasse, pour son essai Un messager pour l’Europe (Buchet/Chastel, traduit par Dominique Venard), et Jean-Pierre Orban, pour son roman Véra (Mercure de France).
Le premier est présenté par l'éditeur :
Comment redonner confiance en l'Union européenne, alors même que l'Europe traverse une crise sans précédent, et que les politiques comme les citoyens de ses Etats membres ne cessent de la défier ? C'est la question à laquelle s'attelle Robert Menasse dans cet essai instructif, souvent drôle et franchement vivifiant. Européen convaincu, Ménasse décide de plonger en ethnologue au coeur des institutions de l'Union et enquête à Bruxelles auprès des hommes et des femmes qui travaillent à la réalisation du projet européen. C'est de cette faune cosmopolite et engagée que l'auteur s'inspire. Il livre ici un vibrant plaidoyer pour que l'Europe, née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dans une volonté de dépasser les nationalismes, mais surtout ses citoyens ne perdent jamais de vue la paix durable et la prospérité que ces institutions supranationales nous ont assurées. Défense de l'Europe dans ses fondements, Un messager pour l'Europe, loin de se limiter à un projet hagiographique, aide à penser les enjeux de la construction européenne et son avenir.
Et le second, Véra :
Londres, 1930 : Vera vit à Little Italy avec ses parents, Ada et Augusto, immigrés italiens. Rapidement la jeune fille se laisse enrôler dans une organisation à la gloire de Mussolini. Elle croit naïvement que l'idéologie fasciste lui forgera une identité. Mais l'arrivée de la guerre chamboule ses espérances. Ecartelée entre sa langue maternelle et celle du pays d'adoption, Vera se laissera emporter par d'autres dérives. Puis elle croira enfin venu le temps de construire le récit de sa vie et de l'Histoire. De trouver sa vérité, elle dont le prénom signifie "vraie", et de la transmettre... Peuplé de personnages décrits à l'encre noire, ce roman bouleversant nous parle d'identité et de racines. Et de l'espoir, parfois déçu, de les dépasser.
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