#Economie

Laurent Bettoni : “L'autopublication redonne plus de poids à l'auteur”

Laurent Bettoni est un vieux de la vieille de l'autopublication. C'est lui qui le dit : les auteurs indépendants le considèrent comme un « papy » dans le secteur, une référence. Pourtant, c'est Robert Laffont qui publie son premier livre, Ma place au paradis, en 2005. S'il s'est tourné vers l'indépendance et la diffusion sur Amazon via Kindle Direct Publishing, c'est un peu par nécessité, constatant que l'édition traditionnelle n'offre que peu de chances aux jeunes auteurs. Laurent Bettoni se lance aujourd'hui dans la création d'un label éditorial, Les Indés, qui cherche également, à sa manière, à proposer une nouvelle voie pour les auteurs et l'édition.

Le 05/05/2016 à 10:26 par Antoine Oury

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Publié le :

05/05/2016 à 10:26

Antoine Oury

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ActuaLitté

© shut up & play the books 

ActuaLitté : Votre nom est associé depuis longtemps à l'autopublication, voire au Kindle d'Amazon. Vous vous en êtes bien sorti ?

Laurent Bettoni : Je m'en suis plutôt bien sorti, et ce qui était intéressant pour les journalistes, c'est que je venais de l'édition traditionnelle. C'était une sorte de paradoxe : pour les lecteurs, c'était "rassurant" d'acheter le livre d'un auteur qui venait de l'édition traditionnelle, de chez Robert Laffont. C'était Écran total, et, avec Amazon, on s'aidait mutuellement : eux me donnaient une visibilité que je n'avais jamais acquise dans l'édition traditionnelle, et moi je leur apportais un crédit, quelque part.

J'ai commencé avec un premier succès début 2012, Écran total, et comme nous étions très peu à l'époque, mon nom a vite circulé. À l'époque, il n'y avait pas de concurrence, mais aujourd'hui, si tu veux être classé dans le Top 100, c'est beaucoup plus difficile, je pense qu'il faut plafonner à 50 ventes par jour.

Ce qui est amusant, c'est qu'au moment où j'ai été un tout petit peu connu dans l'édition indé, l'édition traditionnelle s'est intéressée à moi, sans que je sache s'il y a vraiment eu un lien de causalité. Marabooks Poche, une marque du groupe Hachette, s'est intéressée à moi pour un polar, et à peu près à cette même époque, les éditions Don Quichotte m'ont contacté pour un roman de littérature jeunesse qui est devenu Arthus Bayard et les Maîtres du temps. Ensuite, j'ai publié Mauvais garçon chez Don Quichotte et là je suis en train de boucler un autre roman pour Marabout/Hachette, qui devrait paraître en février 2017.

La porosité et le passage entre l'autopublication et l'édition traditionnelle se font donc au bénéfice de l'auteur ?

Laurent Bettoni : Effectivement, et il donne même plus de poids à l'auteur : le meilleur exemple que j'ai en tête, c'est Agnès Martin-Lugand. Je l'ai suivi en accompagnement littéraire : il y a 3 ans, elle m'a présenté un manuscrit, qui s'appelait Reste avec moi et qui est devenu ensuite Les gens heureux lisent et boivent du café, un titre que j'avais trouvé bien plus efficace. Son livre était au départ un pavé de 450 pages pour lequel j'avais senti le potentiel, mais son refus par les éditeurs ne m'avait pas étonné. On a bossé le truc pendant un an et demi et je l'ai représenté en autopublication, puisqu'elle ne voulait plus traiter avec les éditeurs. Il a fait un carton dès décembre 2013 et Michel Laffont l'a appelé. Je suis allé négocier avec elle le contrat, et j'ai obtenu des pourcentages et des conditions de folie, parce qu'elle était en position de force, avec plusieurs dizaines de milliers de ventes à son actif.

On a un peu l'impression que la publication chez un éditeur “traditionnel” reste le Graal, y compris pour les auteurs indépendants. Pourquoi ces derniers ne restent-ils pas indépendants ?

Laurent Bettoni : Dans l'esprit des gens, en France, l'auteur qui est indé est encore un looser, il y a encore ce côté bricolage, amateur, l'auteur qui s'est fait refuser partout, et qui est donc mauvais. Évidemment, dans l'autopublication, tout n'est pas bon, au contraire même, il n'y a qu'un faible pourcentage de bons textes, mais c'est comme dans l'édition traditionnelle. Et ce n'est pas parce que le texte n'est pas sélectionné par un éditeur qu'il est forcément mauvais.

Mais c'est quelque chose qui a encore beaucoup d'importance dans l'esprit d'un auteur ?

Laurent Bettoni : D'après ce que j'entends auprès d'auteurs indés qui ont eu du succès, je crois, parce qu'ils ont tous envie de venir chez un vrai éditeur. Mais la différence, c'est qu'ils peuvent alors le faire dans de bonnes conditions : certains arrivent même à conserver leurs droits numériques ou leurs droits d'adaptation audiovisuelle, voire à négocier la durée de cession, comme je l'avais fait pour Agnès Martin-Lugand. C'était inimaginable il y a encore quelques mois, à présent la donne change : le rapport de force auteur/éditeur est un peu inversé, à condition d'avoir eu un succès en autopublication. Il ne faut toutefois pas se faire d'illusions : un auteur indé publié chez un éditeur traditionnel ne décide plus de grand-chose, ni dans la promo ni dans le timing.

D'où vient cette mauvaise réputation de l'autopublication ?

Laurent Bettoni : Il y a eu un tel message au départ, de la part des éditeurs tradis, qui freinaient des quatre fers et ont amalgamé le tout avec Amazon. Syndicat National de l'Édition, libraires, chroniqueurs, journalistes, professionnels, tous ont tiré à boulets rouges sur l'autopublication. Et, à présent, ces mêmes grands éditeurs viennent faire leur marché parmi les auteurs sur Amazon. Ils viennent récupérer les best-sellers, le système clone le système, et une fois les best-sellers récupérés, que reste-t-il pour les autres auteurs ?

Premier prix Amazon de l'autoédition

Au premier Prix Amazon de l'autoédition (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

D'après moi, le pire du pire qui puisse arriver à un auteur indé, c'est de faire un succès en autopublication, d'être repéré par un éditeur traditionnel et de publier chez lui, puis de faire un flop et d'être rejeté dans la nature. Ça, c'est le risque pour un auteur, qui serait définitivement vu comme un looser absolu ensuite. Mais si tu arrives à montrer que tu es un peu bankable, l'autopublication, à double tranchant, peut t'aider ensuite.

Pensez-vous qu'autopublication et édition seront considérées à égalité, en terme d'attention médiatique du moins ?

Laurent Bettoni : À force de se professionnaliser, je pense que les auteurs indépendants vont finir par gagner leurs lettres de noblesse, un peu comme ce qu'il se passe dans le secteur musical. Aujourd'hui, ce sont clairement, d'après moi, les musiciens indés qui apportent le meilleur son, le plus d'innovations. Dans le cinéma aussi, avec le festival de Sundance par exemple. À mon sens, cela peut le faire aussi pour l'écriture.

Nous sommes dans un système éditorial qui est un peu en bout de course, un peu formaté : il n'y a plus d'innovations ou de prise de risques, parce que les éditeurs ont des marges à tenir, des seuils de rentabilité. On tend à la bestsellerisation, et finalement, soit ton livre se vend à 500 exemplaires, soit il s'en vend des camions. Ce que l'on appelait le ventre mou avant tend à disparaître : il n'y a plus d'auteurs qui vendent entre 5000 et 20.000 exemplaires.

La seule chose qui ne change pas dans ce système, c'est le tirage : quand tu tires à 9000 exemplaires et que tu n'en vends que 500, malgré les reins solides, ça refroidit moralement et financièrement. Du coup, les éditeurs rechignent à investir ou à faire confiance à des auteurs qui n'ont pas fait leurs preuves. Et c'est un cercle vicieux : tant que tu n'investis pas sur un auteur, surtout au niveau de la promotion, il ne sera pas connu, et une fois qu'il t'aura fait 3 romans vendus à 50 exemplaires chacun, tu ne le publieras plus.

L'absence de statut pour les auteurs indépendants est-elle préjudiciable ?

Laurent Bettoni : Avec Audrey Alwett, autrice de BD et créatrice du label Bad Wolf, on planche sur un vrai statut d'auteur qui inclurait les auteurs indépendants. Remplir sa déclaration de revenus, c'est un véritable casse-tête pour les auteurs : faut-il les déclarer en revenus, en BNC...? Personne ne sait vraiment. De plus, en l'absence de statut, les auteurs indés sont interdits de syndicats pour le moment.

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

Grâce au label et au paiement en droits d'auteur, ils ont le statut d'auteur, ce qui leur permet de s'inscrire à la SGDL, peut-être de cotiser aux AGESSA à condition d'avoir 8000 € annuels de droits d'auteur... Mais les auteurs indépendants sont dans une situation souvent pire que les auteurs traditionnels... Et ça me fait mal au cœur d'entendre ces derniers parfois décrier leurs collègues alors qu'ils font le même travail.

Vous exercez le métier d'accompagnateur littéraire, en quoi consiste-t-il ?

Laurent Bettoni : J'exerce ce métier depuis 2011 et il y a deux cas de figure parmi mes clients : l'auteur qui vient simplement avec une idée de roman — et c'est plus facile, en fait, de travailler comme cela : nous discutons des personnages, des ressorts dramatiques, de la construction de l'histoire, en cours particulier... Cela se fait la plupart du temps sur Internet, ce qui est assez pratique, mais aussi en direct. En quelques semaines, nous constituons un séquencier qui servira de guide à l'auteur lorsqu'il écrira ses chapitres. L'auteur m'envoie chapitre après chapitre, et je travaille avec lui le style, les dialogues, le registre de langue...

Le second cas de figure c'est quand un auteur a déjà écrit son livre et qu'il a besoin d'un diagnostic dessus. La plupart du temps, on repart de zéro, parce que la structure doit toujours être retravaillée. Au moins six mois sont nécessaires dans tous les cas, mais les durées dépendent selon les auteurs : si c'est prolongé, nous refaisons un contrat de prestation.

Parallèlement à l'accompagnement littéraire, je propose d'autres prestations, la création de la couverture, la rédaction du texte de la 4e de couverture, l'impression papier et numérique.

Ce métier semble s'être énormément développé avec l'indépendance des auteurs...

Laurent Bettoni : Effectivement, et je conseille aux auteurs qui ont recours à des accompagnateurs littéraires de réclamer leur CV avant tout. Parce que dans ce secteur aussi, il y a à boire et à manger : j'ai vu des services, des tarifs, des forfaits, de prétendus grands professionnels qui en réalité ont fait trois piges dans un journal ou sont des profs de Français... Des gens qui n'ont jamais écrit une œuvre de fiction, ce qui me semble quand même indispensable pour ce genre de travail. Les auteurs savent où ils entrent en faisant appel à mes services : j'en suis à mon 8e roman, pendant 2 ans j'ai dirigé les éditions de La Bourdonnaye, je fais de l'editing freelance pour des groupes éditoriaux, du rewriting, du ghostwriting...

Et ça paye, pour les auteurs : Les méduses ont-elles sommeil ? de Louisiane C. Dor va paraître chez Gallimard, les droits d'adaptation des Gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand ont été achetés par Weinstein...

Pourquoi créer le label Les Indés à côté de cette activité d'accompagnateur littéraire ?

Laurent Bettoni : Simplement parce que les gens que j'ai accompagnés ne rentrent pas forcément dans ma ligne éditoriale, ou dans mes goûts. Et puis, sur un plan éthique, faire travailler quelqu'un sur un roman et le faire payer pour ça, avant finalement de le publier, c'est un peu comme éditer un livre à compte d'auteur... Cela ne m'est arrivé qu'une fois : une auteure m'avait sollicité pour une simple expertise alors que je travaillais chez La Bourdonnaye, et finalement je lui ai demandé de pouvoir publier son livre.

Et j'ai voulu créer Les Indés comme un label éditorial qui se mettrait au service de l'auteur : le travail éditorial est fait comme n'importe quelle maison — ce n'est pas un label de pote — et le rythme de publication s'en ressent, avec en moyenne un livre publié par mois. En 2016, nous allons avoir une dizaine de textes publiés.

De quelle manière le label se met-il “au service des auteurs” ?

Laurent Bettoni : Le concept que je défends, c'est que les auteurs peuvent partir du jour au lendemain s'ils ont un contrat chez un “grand éditeur” : en fait, je reprends vraiment le concept du label musical qui va aider les jeunes groupes à émerger avant de les laisser partir s'ils rencontrent un label plus important.

Notre intérêt, c'est celui d'avoir vraiment aidé à faire découvrir un auteur, mais aussi de devenir agent s'il y a transaction : dans ce cas, le label perçoit une commission d'agent équivalente à 15 % des droits couverts par le futur contrat en France, et 20 % des droits couverts par le futur contrat à l'étranger. Idéalement, j'aimerais que ces pourcentages ne soient pas pris sur celui de l'auteur, mais cela dépendra de l'éditeur final.

J'encourage plutôt les auteurs à partir de chez moi s'ils pensent avoir mieux ailleurs, et je pourrais même être force de propositions. Ce point est très clair, et il est inscrit dans le contrat. Finalement, avec cette possibilité très ouverte, les auteurs n'ont pratiquement plus envie de partir. Par ailleurs, ce contrat est résiliable à tout moment sans motif particulier, sur simple courrier de la part de l'auteur ou de la maison Les Indés, et l'auteur récupère évidemment tous ses droits.

Beaucoup de peine, beaucoup d'espoir, beaucoup d'amour de Brigitte Hache,

parmi les premières parutions des Indés

Quelle est la durée de cession des droits consentie par l'auteur lorsqu'il signe avec Les Indés ?

Laurent Bettoni : Lorsqu'un auteur avec les Indés, il signe trois contrats : un pour le papier, un pour le numérique, et un pour l'éventuelle adaptation audiovisuelle. Il cède ses droits pour une période d'un an, quand cette période s'étend jusqu'à 70 ans après sa mort dans une maison d'édition traditionnelle. Le contrat est renouvelable par tacite reconduction au bout d'un an, pour une nouvelle période d'un an dans les mêmes conditions.

Je trouve que la durée de cession actuelle est beaucoup trop longue, surtout à l'ère du numérique, et je n'ai jamais compris en quoi cela protégeait l'auteur, et pas un seul éditeur n'a su m'expliquer pourquoi cela me protégeait. Je trouve préférable que l'auteur soit responsable et qu'il puisse gérer lui-même ses droits. Un auteur ne touche déjà pas beaucoup, autour de 10 % sur ses livres, mais plus vers 5 ou 8 % en réalité, alors si en plus on ne décide de rien et on ne gère pas nos droits... Attention, je ne dis pas non plus que tous les éditeurs maltraitent les auteurs.

Quels sont les pourcentages de rémunération ?

Laurent Bettoni : Les auteurs perçoivent 15 % sur le prix hors taxe pour l'exemplaire papier, et 25 % du prix hors taxe pour l'exemplaire numérique, ce qui correspond peu ou prou à 50 % des bénéfices. Le label est inscrit aux AGESSA, et les auteurs sont donc bien payés en droits d'auteur. Par ailleurs, les auteurs touchent leurs droits tous les mois, car je ne peux pas leur donner d'à-valoir, et je pense que je ne pourrais jamais leur en donner au vu de la résiliation à tout moment du contrat que je propose.

L'absence d'à-valoir n'est-elle pas préjudiciable pour les auteurs ?

Laurent Bettoni : Pour la plupart des auteurs, les à-valoir sont nécessaires, mais je me suis déjà demandé s'ils ne coûtaient pas parfois la place d'un auteur dans une maison d'édition. Si un éditeur donne 5 ou 6000 € d'à-valoir et ne rentre pas dans ses frais, au bout de 2 ou 3 essais, il ne sera pas reconduit dans la maison. D'un autre côté, ce système reste indispensable, car un auteur met souvent plusieurs mois à écrire un livre. Si les à-valoir ne couvrent évidemment pas cette durée-là, ils donnent une certaine confiance : l'éditeur croit suffisamment en l'auteur pour lui donner cette somme.

Finalement, je me demande si ce n'est pas cher payé. Je préférerais un vrai statut d'intermittent, quelque chose comme cela, parce qu'entre deux livres, un auteur n'est pas payé, contrairement à un comédien entre deux pièces. En revanche, s'il n'y avait plus d'à-valoir, il serait indispensable que les auteurs soient payés tous les mois.

Quelles sont les conditions pour le contrat de cession de droits audiovisuels ?

Laurent Bettoni : Je vais démarcher les producteurs, qui peuvent aussi contacter l'auteur en direct, mais c'est encore assez rare. En terme de pourcentage, c'est 50/50. Chez un éditeur traditionnel, on propose en général 20 % à l'auteur, il est possible de négocier 30 %, mais au-delà, c'est pratiquement inatteignable. Si le projet est apporté par l'auteur, il récupérera 70 % pour lui et 30 % iront aux Indés.

Pourquoi avoir choisi le système de l'impression à la demande ?

Laurent Bettoni : J'ai hésité, et puis je me suis dit que ce qui tuait les maisons d'édition, petites ou plus grandes, c'était la diffusion. Parce que lorsque les retours des ouvrages en librairie reviennent, c'est mort. Et pour qu'un livre soit diffusé correctement en librairie, il faut de gros tirages, une mise en place pas inférieure à 6000 exemplaires, à mon avis, pour que le livre soit vu. Et ça, je n'ai pas les moyens : c'est pour ça que je ne suis pas une maison d'édition, mais un label.

Je peux offrir le livre papier à mes lecteurs et auteurs, mais je ne peux pas faire un tirage de 9000 exemplaires avec une mise en place de 6000, ce ne serait pas honnête auprès de l'auteur de lui faire croire que son livre sera vu comme ça.

Centre d'impression à la demande - PoD Hachette Maurepas

Machines d'impression à la demande (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

Pour l'impression à la demande, qui m'a paru la meilleure solution, je passe par Hachette et Lightning Source qui impriment et distribuent les livres à l'international et en France sous 48 heures. Après, si un libraire veut commander 5 ou 6 exemplaires d'un titre, il peut tout à fait le faire. De notre côté, nous essayons de contacter un maximum de librairies pour les démarcher. Et puis, éviter le pilon des livres, j'y tenais, moralement, et c'est écoresponsable.

Pour terminer, pouvez-vous nous présenter l'équipe des Indés ?

Laurent Bettoni : Anne Chevalier travaille également comme éditrice avec moi, et nous avions déjà collaboré au sein de La Bourdonnaye. Elle réalise aussi notre charte graphique et nos maquettes et s'occupe des droits étrangers, que nous essayons de vendre auprès d'agents littéraires. Christophe Mangelle se charge de la communication digitale, qu'il assure aussi pour Au fil de la nuit, Robert Laffont, Michel Lafon, Flammarion, des artistes et des personnalités...

Sur ce plan, nous allons miser sur des chroniqueurs web, des blogueurs, des booktubeuses en priorité... Nous allons adopter la stratégie inverse de l'édition traditionnelle : on mise sur un succès en numérique pour ensuite faire vendre le papier, et cela permettra aussi de montrer que papier et numérique sont complémentaires.

Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com

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22/09/2024, 14:39

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"J'étais fatigué de moi-même, alors je me suis intéressé à mon médecin"

#Livresdanslaboucle2024 — Le dernier roman de Nicolas Rey, Médecine douce (Au diable vauvert), n'est pas sorti à l’occasion de cette rentrée littéraire, mais en mars dernier. Exception est faite pour le plus charmeur et tourmenté des auteurs époque Caca's Club, présent pour la première fois au festival de Besançon, Livres dans la Boucle. Une riche idée : malgré les séquelles de décennies éprouvantes, il est resté cet homme d'esprit à l'oeil vif, prêt à tout pour un amour, ou un bon mot.

20/09/2024, 21:47

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”Les traducteurs souffrent encore d'un déficit de reconnaissance”

Du 2 au 4 octobre prochains se dérouleront à Strasbourg, capitale mondiale du livre, des Rencontres européennes de la traduction littéraire. Organisées par le Conseil européen des associations de traducteurs littéraires (CEATL), elles constituent une opportunité unique de mettre en avant le travail des professionnels, tout en interrogeant les pratiques et le cadre en vigueur. Cécile Deniard, la coordinatrice de ces Rencontres européennes de la traduction littéraire, revient pour nous sur les enjeux de cet événement et sur la situation des traducteurs européens.

20/09/2024, 09:19

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Jean-Guy Boin, “le plus grand connaisseur du monde du livre”

Cet été, on apprenait la disparition de Henri Causse, figure de l'ombre et nécessaire du monde du livre, ce 13 septembre, c'est Jean-Guy Boin qui disparaîssait, des suites d'un cancer, contre lequel il se battait depuis des années. Plusieurs figures du monde du livre, qui ont côtoyé très directement celui qui fut à la base un économiste, lui rendent hommage auprès d'ActuaLitté. Avec une affirmation qui revient : il était le meilleur connaisseur des rouages du secteur du livre dans son ensemble.

19/09/2024, 14:52

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Alexandre Seurat : du premier roman à la carrière d'auteur

#PEPLP2024 – Pour son premier roman, La maladroite (2015), Alexandre Seurat reçut le Prix Envoyé par La Poste, initié cette même année. L’ouvrage, qui s'inspire d'un fait divers tragique et met en lumière la maltraitance infantile à travers une approche polyphonique, ouvrait ainsi une porte entre la Fondation La Poste et les primo-romanciers. Dix ans plus tard, l’écrivain revient avec nous sur ses débuts et son parcours depuis. 

19/09/2024, 14:42

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Massimo Colella : “Quand on regarde la France, on voit l’avenir”

Créée en 2021, La Revue Dessinée Italia s’inspire directement du trimestriel français. Dans cet entretien, son fondateur et président, Massimo Colella, revient sur cette aventure éditoriale et propose une analyse éclairée de la bande dessinée italienne, tant dans son pays qu’en France.

19/09/2024, 08:30

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Avec Catherine Mathivat, cultiver l'héritage littéraire des Deux Magots

#PrixDeuxMagots2024 - Les anniversaires se suivent pour le café des écrivains : l'année dernière, on célébrait les 90 ans d'existence du Prix des Deux Magots, cette année, c'est la brasserie qui l'accueille depuis si longtemps, qui célèbre ses 140 ans d'existence. ActuaLitté a rencontré la présidente de l'auguste lieu pour qu'elle nous raconte son Deux Magots. L'occasion d'en savoir plus sur celle qui est aussi une grande lectrice.

16/09/2024, 15:08

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Juan Branco : "La radicalité politique est nécessairement un rapport à la mort"

« Conséquent, je crois que ça va être le mot de cet entretien », assène Juan Branco – utilisant le terme à une dizaine de reprises. “Conséquent”, l'avocat et auteur s'efforce de l'être dans son engagement à « protéger la faiblesse », ligne politique « fondamentale » . Une idée qui l'a changé en révolutionnaire, assumant cette posture jusque dans ce nouvel ouvrage : Comment fabriquer une guillotine ?, manuel d'insurrection révolutionnaire.

15/09/2024, 15:37

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“Fédérer les professionnels, à la croisée du livre et de l'écologie”

Quittant le Centre national du livre, où elle était chargée des affaires économiques, Sidonie Mézaize prend les commandes du projet OPlibris, au poste de directrice générale. Pour ActuaLitté, elle expose sa vision de cet outil « conçu par des professionnels, pour des professionnels », dont elle aura la responsabilité. 

13/09/2024, 11:07

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Nedjib Sidi Moussa : le passé colonial français, toujours d'actualité ?

Dans son Histoire algérienne de la France (P.U.F, 2022), l’historien Nedjib Sidi Moussa rappelle que la dénégation de l’inhumanité du passé colonial français et sa séparation des politiques menées en Métropole est inséparable de la radicalisation extrême-droitière d’une grande partie de l’élite politique, journalistique et intellectuelle.

12/09/2024, 12:12

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"Dagerman est un magnifique écrivain de nos solitudes"

Ecrivain, animateur d’ateliers d’écriture, Christophe Fourvel est également directeur de la collection Le club des écrivains aux éditions MédiaPop. Dans cet entretien, il nous parle de son dernier livre Stig Dagerman, 31, c’est peu, paru en 2023,  et qu’il a consacré à l’écrivain suédois né en 1923 et qui s'est donné la mort en 1954. Fourvel y évoque la place de l’œuvre dagermanienne en France et en Suède. Propos recueillis par Karim El Haddady.

 

03/09/2024, 10:14

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"La société française a toujours tendance à rejeter la faute sur l’autre"

Deux ans après Mustapha s’en va-t-en guerre, David Hury, journaliste photographe, continue son travail de mémoire sur sa famille en nous livrant un magnifique roman, Sans nouvelles depuis Drancy, chronique d’une famille juive française pendant la guerre. Propos recueillis par Christian Dorsan.

02/09/2024, 14:50

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"Le harcèlement scolaire a été difficile à mettre en images"

Si de nombreux ouvrages expliquent les fondations du féminisme, une question demeure : comment aider les jeunes garçons à trouver leur place dans ces débats ? Karim Ouaffi et Mikankey tentent d’y répondre dans Être garçon, à retrouver le 27 septembre prochain en librairie. ActuaLitté partage l’interview qu’ils ont donné aux éditions du Ricochet.

30/08/2024, 16:43

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À travers les richesses d'Arles, “attirer l’attention sur la question écologique”

PenserLeVivant – La chaleur n’arrête pas les visiteurs qui assistent nombreux aux rencontres proposées : la cinquième édition du festival Agir pour le vivant montre combien le public est sensible aux questions abordées. « J’ai rencontré des Arlésiens et d'autres, venus d'ailleurs, qui m’ont dit avoir posé une semaine de congés pour tout voir », s’étonne avec plaisir Anne-Sylvie Bameule, présidente d’Actes Sud, à l’origine de cet événement.

29/08/2024, 16:45

Autres articles de la rubrique À la loupe

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Jordan Bardella, le grand retour du Front national en librairie

Dans une grosse semaine sortiront les Mémoires de Jordan Bardella, Ce que je cherche. Un retour pour ce jeune politicien de 29 ans, sur un parcours, entamé à 16 ans, ainsi qu’un regard sur « ses origines, son amour de la France ». Une affection que les libraires ne lui rendent pas, tant gronde l’opposition à cet ouvrage.

01/11/2024, 17:13

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Dans la cuisine d’Alexandre Dumas

L’exposition du musée du château Monte-Cristo à Marly nous rappelle qu’Alexandre Dumas était un écrivain politique, dramaturge, journaliste, amateur et critique d’art, voyageur infatigable, éternel amoureux, et fin gourmet !

27/10/2024, 14:49

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Avenir de l'édition : un outil IA qui évalue la qualité des livres

Point de convergence des professionnels du monde entier, la Foire du Livre de Francfort fournit une plateforme pour les dernières avancées du secteur. Cette année, un logiciel vend du rêve en améliorant « la qualité de la sélection des manuscrits ». Une belle promesse…  assurée par l'intelligence artificielle.

26/10/2024, 18:49

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Ex-Agessa : “Ne rien faire est un art, éviter que ça se sache une science”

Il fallait une narratrice pour conter les frasques de la bonne société dans la Chronique des Bridgerton. Ou une blogueuse bien renseignée pour dévoiler les potins de l'Upper East Side, dans Gossip Girl. Au croisement de ces délicieuses références, ActuaLitté inaugure une nouvelle rubrique : Lady en passant. Ah, vous aimez rougir ?

26/10/2024, 10:23

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"L’Afrique dans le temps du monde" : Paroles Indigo 2024, à Arles

Le Festival Paroles Indigo 2024 tiendra sa 11e édition du 30 octobre au 3 novembre. Pour l'occasion, Nathalie M’Dela Mounier et Pathé Dieye, marraine et parrain de l'édition de l'édition 2023 livrent à ActuaLitté un texte dans la perspective de la manifestation qui se tiendra à Arles.

24/10/2024, 16:53

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On a testé pour vous : le "puzzle sonore" d'1.2.3 Soleil !

#LivresdeNoel - Noël approche à grands pas, apportant avec lui le stress des magasins bondés, des articles en rupture de stock et du manque d'inspiration... ActuaLitté a réponse à tout : une nouvelle idée de cadeau pour votre enfant, neveu ou nièce, qui plaira aux parents (ou pas...) : un puzzle sonore pour les 0-3 ans (piles incluses). On a testé pour vous, épisode deux.

24/10/2024, 16:46

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La Sécu des artistes-auteurs travaille-t-elle contre ses bénéficiaires ?

Par une lettre ouverte reproduite dans nos colonnes, 22 organisations de travailleurs et travailleuses de l’art interpellent le ministère de la Culture et celui de la Santé au sujet de la Sécurité sociale des artistes-auteurs (2S2A). Elles déplorent un « déni de démocratie », des « dysfonctionnements » et même des actions « contre les intérêts des artistes-auteur·ices ».

22/10/2024, 13:03

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L’Autre Livre, 22 ans de combats

#LAUTRELIVRE – Créée pour soutenir et promouvoir l’édition indépendante, L’Autre Livre est une association qui regroupe un large réseau d’éditeurs passionnés et engagés dans la diffusion d’œuvres littéraires diversifiées et audacieuses. À l'approche de son prochain salon, l'association nous adresse un texte-manifeste, proposé ici en intégralité.

21/10/2024, 17:03

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L’Italie à Francfort : “les racines vers le futur” et les défis du présent

Cette année, « la Buchmesse parle italien », plaisantait le président de l’AIE (Associazione Italiana Editori) Innocenzo Cipolletta. L’enthousiasme est palpable, toute comme la croissance des cessions des droits à l’étranger. Mais les défis pour valoriser le livre italien, tant dans les frontières du Bel Paese qu'à l’international, demeurent nombreux.

21/10/2024, 10:14

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L'offre numérique en bibliothèque, parent pauvre de la politique culturelle

Médiathèques et bibliothèques ne se limitent plus, aujourd'hui, aux collections conservées entre leurs murs. Le plus souvent, dans le cadre d'un groupement de communes ou avec le soutien du département, elles proposent des offres numériques de qualité, réunissant presse, musique, vidéo et même jeux vidéo. Mais ce segment des collections devient une véritable charge financière pour les établissements, en l'absence d'encadrement par les autorités, alertent plusieurs organisations dans une lettre ouverte reproduite ci-dessous.

17/10/2024, 09:54

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Hervé Le Tellier : écrire pour faire vivre un nom, une mémoire

#LEP2024 – À l’occasion de la publication de son dernier ouvrage Le Nom sur mur en 2024 l’auteur de L’Anomalie était de passage à Lire en Poche pour évoquer les raisons qui l’ont poussé à s’intéresser au parcours d’un jeune maquisard oublié.

14/10/2024, 18:21

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“Depuis quelque temps, dans les médias, on les appelle “les déplacés”…”

#LEP2024 – Lauréate du Prix de littérature française, Avril Benard réservait au public un discours de remerciement des plus émouvants. À la mesure de ce premier roman, À ceux qui ont tout perdu, pour lequel le jury l’a saluée. La romancière fait le cadeau à ActuaLitté de nous laisser publier le texte lu ce 11 octobre devant la salle…

14/10/2024, 15:50

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La Romance, un genre qui casse les codes ?

#LEP2024 – Depuis quelques années, le genre de la romance continue de monter en puissance. Si, jusque-là, on ne faisait pas une grande place à ces œuvres dans les salons littéraires, les temps sont en train de changer. A Lire en Poche aussi, on parle de romance.

13/10/2024, 07:53

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Haro sur les robots : des auteurs appellent à la prudence avec l'IA

Depuis plusieurs mois, l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) appelle les pouvoirs publics et les acteurs de la chaine du livre à ne pas céder aux sirènes technologiques. Un outil comme l'intelligence artificielle ne doit pas être utilisé à la légère, en raison des risques qu'il fait courir aux métiers de la création. Deux autres organisations d'auteurs, dans un texte reproduit ci-dessous, souscrivent à cet appel.

11/10/2024, 11:12

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“Lutter contre le pilonnage en imprimant des séries adaptées” 

Ce mois-ci, Cap de l’Étang Édition fête sa collection à succès, la collection Plume d’Ivoire. Cela représente plusieurs années d’exigence de qualité du texte, d’innovation dans la production des livres. C’est aussi de nombreuses lectures pour découvrir ces auteurs de qualité. Il s’agit également d’imaginer des couvertures toujours plus attrayantes. 50 ouvrages, c’est autant de collaboration avec des écrivains passionnés par leur métier et désireux de faire toujours mieux. Par Bruno Salgues, fondateur.

10/10/2024, 09:43

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En Italie, le traducteur doit "arracher les contrats avec les dents" (5/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont quatre premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:24

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Lise Caillat : "l’Italie est un point de référence littéraire" (4/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont trois premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:24

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Fiction italienne : les éditeurs français affinent leurs goûts (3/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont deux premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:23

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En Italie, le marché de la traduction sous pression (2/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont une première partie est déjà publiée sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:22

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La fiction italienne, un genre en plein essor sur le marché français (1/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays.

08/10/2024, 13:05

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Entretien avec Patrick Eudeline, ex-rockeur, ex-rédacteur en chef de Best

Journaliste, dandy, rocker emblématique des années punks, ex-rédacteur en chef de la revue Best, Patrick Eudeline est également auteur, connu notamment pour son roman Vénéneuse (Flammarion 2013). Jeune septuagénaire, l’homme revient aujourd’hui avec un récit autobiographique, relativement bref mais percutant comme un riff, Perdu pour la France. Propos recueillis par Etienne Ruhaud.

07/10/2024, 11:15

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Où sont les noms des traducteurs et traductrices sur les couvertures des livres ?

#TraducteursEnCouverture - Dans la foulée de la journée mondiale de la traduction (30 septembre), nous invitons une fois de plus les éditeurs et leurs auteurs à mentionner les noms des traducteurs et traductrices sur la couverture des livres traduits. Les noms des traducteurs ont figuré en bonne place sur les livres pendant des siècles, preuve que c’est chose possible. Pourquoi sont-ils oubliés maintenant ?

03/10/2024, 10:42

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Les Moutons Électriques rêvent-ils de l'argent de Bolloré ?

Les Moutons Électriques fêtent leurs 20 ans au milieu de sérieuses difficultés, au point d’avoir risqué le dépôt de bilan… Pour éviter le sort d'ActuSF, racheté en octobre 2023, l’éditeur de Jean-Philippe Jaworski a monté un crowdfunding, tout en reprenant les discussions avec Hachette Livre pour une cession éventuelle. Deux approches qui font grincer quelques dents…

01/10/2024, 18:20

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À l'aube de ses dix ans, Rouquemoute lance un “appel à l'aide”

Les éditions Rouquemoute, créées en 2016, publient une dizaine de titres par an, des bandes dessinées aux livres jeunesse, en passant par les ouvrages illustrés. Malgré un catalogue remarqué, qui compte notamment les fameuses bandes dessinées à poster (BdàP), la situation financière de la maison est alarmante. Maël Nonet, éditeur, fondateur et gérant, s'adresse aux libraires dans le texte reproduit ci-dessous.

30/09/2024, 11:55

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Furet du Nord : “Le livre est une matière vivante. Ne baissons pas les bras”

Coup de tonnerre dans la librairie : le groupe Nosoli (Furet du Nord, Decitre, Générale Librest, ORB, entre autres) procéderait à la fermeture de cinq établissements. Ainsi que d’un entrepôt. Au global, plusieurs dizaines de postes supprimés : des fourches caudines obligatoires, pour maintenir l’activité. Enquête sur un séisme et ses répercussions.

27/09/2024, 13:13

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Des livres chez Zara et Jennyfer : la fast-fashion se met à la page

Début août, le lèche-vitrine a pris des allures littéraires à Paris et dans une vingtaine d’autres villes de France. Tiens donc : les marques de vêtements catégorisées “fast-fashion” (ou mode jetable) redorent leur image à grand renfort de romans ? Et pour cause : une sélection de new romance chez Jennyfer et côté Zara Home, des oeuvres de la maison Gallimard, incluant la rentrée littéraire de l'éditeur. 

25/09/2024, 16:15

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Elle arrête un roman avant la fin et le dit à l'autrice qui en meurt (presque)

Ses pages forment un rictus machiavélique, et pendant qu’il vous regarde avec insistance, vous grimacez quasi de douleur : il vous en veut... il SAIT ce que vous avez fait ! Tout plutôt que de revoir sa sale tranche et de supporter ses caractères de cochon. Il serait délectable, jouissif même, de l’abandonner sans autre forme de procès — car résolument il ne vous mérite pas. Vraiment ? 

22/09/2024, 19:11

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“Bruxelles a besoin de Filigranes, et Filigranes a besoin de vous”

Marc Filipson, fondateur de Filigranes, a récemment indiqué que ses libraires  seraient mises en vente. Les trois établissements de Bruxelles, Ixelles et Knokke sont concernés. Le propriétaire adresse ainsi à ActuaLitté un message détaillant sa démarche, que nous proposons ci-dessous.

20/09/2024, 10:31

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Houaria d’In‘âm Bayoud : les “hommes de lettres” algériens contre les femmes qui écrivent

Quelques jours après son couronnement du Grand Prix Assia Djebar, le 9 juillet 2024, pour son roman Houaria, une offensive ultra-réactionnaire, national-conservatrice et intégriste religieuse, a été orchestrée contre l’écrivaine In‘âm Bayoud, son éditrice et « leurs soutiens académiques et institutionnels ». 

19/09/2024, 16:24

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Des bibliothèques vertes, mûres pour la transition écologique : plaidoyer

L'Association des Bibliothécaires de France (ABF) mène, à partir de ce mois de septembre 2024, une campagne de plaidoyer pour mettre en avant l'engagement des bibliothèques et médiathèques dans la transition écologique. Nous reproduisons ci-dessous l'argumentaire de l'organisation, assorti d'un appel aux contributions des membres de la profession.

18/09/2024, 09:52

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35 ans d'écritures dramatiques à la déchetterie ?

Émile Lansman est « entremetteur culturel et consultant en théâtre jeunes publics ». Mais il officie également en tant qu'éditeur théâtral honoraire et fondateur de Lansman Éditeur. A ce titre, il adresse à ActuaLitté un texte quelque peu alarmiste.

16/09/2024, 14:48

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Rentrée littéraire 2024 : La famille et le silence (5/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Pas une rentrée littéraire sans qu’une place de choix ne soit investie par l’inépuisable sujet de la famille. Qui mieux qu’un roman peut accompagner les inlassables tourments familiaux des lecteurs ?

06/09/2024, 09:48

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Rentrée littéraire 2024 : Décortiquer l’amour (4/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Cet automne, aux côtés des romanciers on pensera l’amour plutôt que de le vivre. De quoi est fait l’amour ? Quels sont ses mécanismes, ses étapes, ses origines, ses rouages ? Autopsie littéraire de l’amour, septembre 2024.

05/09/2024, 17:08

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Gulf Stream Éditeur “capture l’essence de ce que signifie grandir”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

04/09/2024, 12:47

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Rentrée littéraire 2024 : Les jeunes filles en majesté (3/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Nous avons la chance d’avoir dans cette rentrée littéraire des livres passionnants et rares qui nous offrent une plongée dans le monde et les turbulences des adolescentes... 

04/09/2024, 10:45

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Rentrée littéraire 2024 : Comprendre le monde (2/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Le roman est un formidable chemin de traverse pour proposer aux lecteurs une plongée historique, politique ou géopolitique. Ces sujets parfois sensibles, traités avec la violence de l’immédiateté au quotidien, trouvent dans les romans menés avec talent une place sûre pour lancer la réflexion, s’instruire puis débattre.

03/09/2024, 10:46