« Et notez que je ne vous demande pas de me lire vraiment, mais de m’entretenir dans cette illusion que je suis lu : vous saisissez la nuance ? »
Le 15/05/2016 à 09:00 par Les ensablés
0 Réactions | 2 Partages
Publié le :
15/05/2016 à 09:00
0
Commentaires
2
Partages
C’est peu dire que lors de sa parution en 1946, Le Bavard de Louis-René des Forêts (1916-2000) reçut un accueil à peu près nul. « Divertissement intellectuel », « amusant et déconcertant », ce premier roman passa inaperçu. Il fallut attendre sa ressortie en poche en 1963, avec une postface de Maurice Blanchot, pour qu’il devienne un livre référence pour toute une génération d’écrivains, dans la foulée des recherches linguistiques et du Nouveau Roman.
Par Carl Aderhold
Si Le Bavard fut méconnu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale alors que la littérature est encore dominée par la veine naturaliste, il fut porté au pinacle par les membres de la revue Tel Quel, dirigée par Philippe Sollers, et tous ceux qui s’attaquaient aux vieilles ficelles du roman et pourfendaient l’intrigue, la psychologie. Mais cette lecture, pour intéressante qu’elle soit, a contribué à faire de cet auteur une sorte d’icône postmoderne qui aurait passé son existence à démontrer que la littérature, et à travers elle le langage, est un « véhicule qui ne véhicule plus rien », « dénuée de toute fin » comme l’écrit Pascal Quignard en quatrième de couverture de la réédition du Bavard dans la collection L’Imaginaire.
Revenu des expériences du Nouveau Roman, de la déconstruction post-moderne de tout texte, le lecteur d’aujourd’hui pourrait voir dans Louis-René des Forêts, un écrivain de laboratoire, abscons, ou du moins peu accessible.
Et il est vrai que d’une certaine manière, son œuvre plaide pour cette vision de l’écrivain. Auteur de deux romans, neuf nouvelles, deux recueils de poèmes, des chroniques musicales et littéraires, de dessins et de peintures, des Forêts fut fortement influencé par Joyce qu’il rencontra et devint également l’un des co-fondateurs en 1967 de la revue L’Éphémère, en compagnie notamment de Michel Bonnefoy, Paul Celan, Michel Leiris et Gaëtan Picon.
Mais ce serait une vision par trop réductrice de son travail, et plus encore tomber dans le piège que des Forêts dénonce lui-même, une (im)posture, l’écrivain qui aurait montré l’inanité de toute fiction, encore une image construite, artifice suprême, artifice indépassable, comme si déconstruire était encore une forme de construction.
Pour saisir la force et la profondeur du Bavard et du questionnement de des Forêts, il faut, je crois, en revenir au contexte de publication de ce livre.
Louis René des Forêts est un homme en prise avec son temps. Très loin de l’image de l’intellectuel enfermé dans sa tour d’ivoire, occupé à réfléchir sur le langage, il s’est engagé dans de nombreux combats qui ont rejailli sur son œuvre. Certes pas de manière directe : il n’est pas un écrivain engagé, mais en l’amenant à poser des questions essentielles sur l’existence et la littérature, questions qui ont parcouru son travail.
Mais revenons au contexte. Après des études de droit et de sciences politiques, il est mobilisé en 1939. Le bouleversement provoqué par la débâcle, l’effondrement de la société française et la violence engendrée par la barbarie nazie, amènent le jeune Louis-René des Forêts à entrer dans la Résistance. Il écrit durant cette période son premier texte, Les Mendiants, paru en 1943. Sont déjà à l’œuvre quelques-uns des thèmes qui hanteront son œuvre. Il s’attaque au romanesque et à ses conventions, en particulier la progression de l’intrigue. Ce recueil est composé de trente-cinq monologues émanant de onze personnages, « onze figures vocales », qui empêchent tout avancée de l’histoire. Mais s’il agit ainsi, ce n’est pas par jeu littéraire mais, me semble-t-il, avec la conviction que le naufrage de l’époque est aussi le naufrage de la littérature dont il lui importe de démasquer l’imposture. C’est dans le même esprit qu’il écrit Le Bavard publié après la guerre.
La violence de l’existence, il l’éprouve à cette époque à trois reprises. En 1940 meurt son père. En 1944, son frère aîné, engagé dans les Forces françaises libres, est tué devant Belfort. En 1945, son ami Jean de Frotté est déporté et fusillé par les nazis. Comment écrire dès lors ? Comment ne pas sentir la profonde inanité de toute parole, de toute écriture ?
« Suis-je un homme, une ombre, ou rien, absolument rien ? » Telle est l’interrogation qui le hante à cette époque.
Le Bavard entend répondre ou du moins explorer cette interrogation dans une démarche proche de celle d’un Beckett pour le théâtre. « Je me regarde souvent dans la glace », ainsi s’adresse le narrateur au lecteur au début du roman. Si ce narrateur n’a rien à dire, juste parler, il cherche malgré tout à dire ce rien. Il révèle au lecteur son histoire : un soir alors qu’il a trop bu, le héros est soudain pris d’une hardiesse inhabituelle. Dans une boite de nuit, il invite une femme superbe à danser, s’exposant à l’hostilité de son cavalier. Il danse un long moment avec elle, sous les regards envieux des autres, avant de l’inviter au bar et de se mettre à lui raconter son âme. Le rire railleur de la belle le pousse à s’enfuir dans les rues jusque dans un jardin public où son rival le rejoint pour lui livrer bagarre.
Le monologue du narrateur est entrecoupé de multiples incises, de digressions, qui noient sans cesse le récit. Une véritable logorrhée, semblable à la garrulité du geai, qui ne cesse de pépier.
« C’est entendu, je suis un bavard, un inoffensif et fâcheux bavard, comme vous l’êtes vous-mêmes, et par surcroît un menteur comme le sont tous les bavards, je veux dire les hommes. » D’aveu en aveu, le narrateur du Bavard embarque son lecteur dans une suite « romanesque », jusqu’à l’aveu final, tout n’était que mensonge, qui annulera tout le récit. L’authenticité de la parole intérieure est indissociable du mensonge.
L’impossibilité de trouver les mots, ou plutôt de prononcer un discours « vrai » face à ces morts proches, le conduit à dénoncer « la parole vaine », la fausseté du langage, à travers le bavardage. La vérité de toute langue semblant être devenue à ses yeux un « pacte avec l’illusion ». Ils sont comme les deux faces d’une même pièce. La langue contient en elle-même sa trahison. C’est le constat terrible auquel arrive Louis-René des Forêts dans ce roman qu’il nomme « ontologique », c’est-à-dire au cœur même de l’être, par opposition à un roman psychologique ou à un roman d’analyse, qui ne seraient qu’une reconstruction artificielle, une parole fausse, le mensonge se cachant derrière les affèteries stylistiques.
On le comprend, ici, la destruction en règle de la littérature, entreprise par Louis-René des Forêts n’est en rien le fruit d’une théorie comme aiment à le croire les adeptes du Nouveau Roman, les zélateurs du structuralisme (qui eux se livreront à la mise en pièce de l’écriture au nom d’une théorie littéraire). Ni jeu, ni pose, mais questionnement sincère, oui sincère – la sincérité de ses doutes, de ses interrogations en fait toute l’exigence et la profondeur – sur le pouvoir du langage.
La tentation du silence, que connaît parfois l’écrivain, non pas l’angoisse de la page blanche, mais la conviction, le bord du gouffre, que seul le silence contient la vérité pleine, sans apprêt ni rétraction, de notre être, hante l’œuvre de des Forêts. Après Le Bavard, il se plonge dans un mutisme certain, presque un renoncement à l’écriture, qu’il ne rompt qu’en partie en 1960 avec la Chambre des Enfants, un recueil de nouvelles. Entretemps, il reste un homme engagé notamment durant la guerre d’Algérie qui le conduit à signer le Manifeste des 121. La mort de sa fille, Elizabeth, à l’âge de 14 ans, en 1965, est un nouveau drame qui le pousse à garder le silence un long moment encore.
« Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare », écrivait Aragon. Louis-René des Forêts lui ne croyait pas à la souffrance créatrice et plus encore que l’art pouvait rendre cette souffrance sans la trahir. En 1986, dans un recueil de poésie, Poèmes de Samuel Wood, il notait : « Les mots dont chacun use et abuse jusqu’au jour de sa mort / Les a-t-on jamais vus agiter les feuilles, animer un nuage ? »
Carl Aderhold - Mai 2016
Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com
Plus d'articles sur le même thème
« Nos pays ne sont pas beaux...mais il y a en eux une espèce de grandeur calme et comme un peu dédaigneuse qui est beaucoup plus captivante que la beauté ». Ainsi Charles Braibant (1889-1976), Champenois de lignée et de coeur, décrit-il sa région d’élection dans son roman Le roi dort qui, s’il rata de peu le prix Goncourt, fut couronné du Renaudot en 1933. Par Marie Coat
22/06/2025, 09:00
Dans la fosse commune de l’oubli, Georges Hyvernaud n’a non seulement rien fait pour l’éviter - en ne publiant que deux livres de son vivant - mais y a sauté à pieds joints. La Peau et les os (1949), court mais édifiant récit de sa captivité pendant la seconde guerre mondiale, puis Le Wagon à Vaches (1953), roman implacable de l’impossible réadaptation à une vie dite normale, prouvent que l’écrivain avait pris le parti non négociable d’une vérité humaine très difficile à vendre. Par Nicolas ACKER.
08/06/2025, 19:15
Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais (1908-1998) - quitta la Pologne à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier, puis parvint à s'évader. Juif et apatride, il partagea alors l'existence précaire de nombre de personnes réfugiées à Marseille dans l'espoir d'obtenir un visa. Grâce à l'aide de son ami Gide, il obtint ce précieux sésame et gagna les Etats-Unis où il vécut plusieurs années, enseignant la littérature. Malaquais n'a publié que trois romans : « Les Javanais » (prix Renaudot 1939), « Le Gaffeur » (publié en 1953), tous deux objets de précédents articles et « Planète sans visa », grand roman de la France sous l'occupation, publié en 1947 et qu'il remania jusqu'à ses derniers jours. Ce roman de plus de 500 pages a été réédité en 1999 après sa mort.
25/05/2025, 09:41
Anne Lacroix (1897-1982) n’aurait publié qu’un seul roman, La Saint-Michel et le Pont-Euxin chez Grasset en janvier 1933. À cette date, elle a déjà commencé un deuxième roman, Rézle (et même annoncé un troisième titre, Les Bergers d’Arcadie), soumis en décembre de la fin de cette même année pour le Prix du roman du Temps ; les quelques voix qu’elle récolte seront insuffisantes pour qu’elle obtienne ce prix qui consiste dans la publication du roman dans les pages du quotidien. Mais, cinq ans plus tard, en mars 1938, Rézle paraîtra en feuilleton dans Le Temps. Il ne semble pas que la carrière d’Anne Lacroix ait connu d’autres développements. Par François Ouellet.
11/05/2025, 09:00
Lorsque la critique d’un livre est aussi intéressante, voire plus, que le livre dont elle parle, lorsqu’on se régale de son style, de son ironie, de sa drôlerie, et si transparaît à travers ses mots l’originalité de l’homme lui-même, alors on peut se dire qu’elle est elle-même œuvre littéraire, et que son auteur est un sacré bonhomme. Voilà la réflexion que je me suis faite après la lecture de ce recueil d’articles de Frédéric Berthet, récemment paru chez La Table Ronde sous le titre L’Impassible. Par Hervé BEL
27/04/2025, 09:00
Happe-Chair, un titre qui a tout de suite attiré mon attention. Je me trouvais alors dans une des dernières librairies anciennes de la rue Saint-Sulpice (pour combien de temps encore sera-t-elle là ?), dans la bonne odeur des vieux livres, lorsque je suis tombé sur la réédition de 1908 de ce roman de Camille Lemonnier publié une première fois en 1886 chez Kiestmaeckers… par Hervé Bel.
13/04/2025, 12:28
À l’occasion du centenaire de sa mort, la collection Bouquins consacre un volume à Jacques Rivière, critique et essayiste, véritable cheville ouvrière de la Nouvelle revue française dont il assura la direction durant plus de 10 ans. Mort prématurément en 1925 à l’âge de 39 ans, celui qui fut à la fois le grand ami et le beau-frère d’Alain Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes, révèle par la quantité d’articles qu’il donna à la revue une perspicacité critique étonnante. Sensuelle et inspirée. Par Denis Gombert
30/03/2025, 09:00
Le monde des livres sous l’Occupation a déjà été étudié par l’historien Jacques Cantier qui s’était intéressé à la trajectoire de l’une des figures maudites des lettres françaises avec sa biographie de Pierre Drieu La Rochelle (Perrin, 2011). Cette fois, avec Lire sous l’Occupation, publié en 2019 et en poche en 2024 aux Éditions CNRS, il nous présente un panorama global de la lecture entre 1939 et 1945. , par Nicolas Acker.
16/03/2025, 16:50
En mars 2023, Gallimard publiait dans sa collection L’imaginaire un grand succès de son catalogue paru en 1929, réédité à huit reprises puis repris en 1934 dans sa collection de poche : La femme qui boit », première oeuvre d’une jeune femme de 29 ans, Pauline Toutey. Par Marie Coat
02/03/2025, 19:56
Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais - quitta la Pologne à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Cette période de sa vie fut marquée par une grande précarité et par la volonté farouche de vivre de sa plume. Mobilisé en 1939 puis fait prisonnier, il s'évada et émigra vers le continent américain. Par Isabelle Luciat
16/02/2025, 10:09
Jean Meckert (alias Jean Amila, 1910-1995) est mort il y a trente ans… Pas tout à fait mort, car ses romans ont continué d’être réédités et nous n’avons pas manqué d'en parler dans nos colonnes (1). Cette fois, c’est la courageuse Ronces éditions (2) qui republie Le boucher des hurlus paru chez Gallimard en 1982 et signé du nom Jean Amila qu’il avait adopté pour ses romans publiés dans la Série Noire. Par Hervé BEL
02/02/2025, 19:38
Fille de José Marie de Heredia, épouse du poète Henri de Régnier, Marie de Régnier n’eût peut-être d’autre choix que de devenir une femme de lettres. Mais en adoptant un nom d’homme tout de même, société corsetée oblige ! C’est ainsi que Marie de Régnier entama très tôt une carrière littéraire au confluent de deux siècles, à la période de la Belle Epoque, sous le nom de de Gérard d’Houville, puis de Gérardine (la renommée de Caroline Rémy, dite Séverine, étant peut-être passée par là). Par Denis Gombert.
19/01/2025, 09:00
L’Avenue Louise est l’une des plus importantes artères de Bruxelles. On oublie souvent qu’elle fut dédiée à la princesse Louise (1858-1924), fille aînée de Léopold II, le roi bâtisseur qui rénova la ville. Et l’on a tout autant perdu le souvenir de l’histoire rocambolesque et tragique de sa déchéance au sein des cours européennes de son temps... Ces mémoires romancés offrent au lecteur les confessions rares d’une princesse égarée par le destin. Par Louis Morès.
05/01/2025, 09:00
On ne pouvait pas laisser s’achever cette année 2024 sans célébrer les cent ans d’un des chefs-d’œuvre romanesques du XXe siècle. Des chefs-d’œuvre, la littérature française en a produit son lot, et les centenaires à venir ne manqueront pas : en 2026, ce sera Les Faux-monnayeurs, en 2032, Voyage au bout de la nuit, en 2038, La Nausée, etc. Mais les auteurs ensablés aussi ont leurs grands et petits chefs-d’œuvre, dont certains ont été chroniqués ici même : L’Enfant à la balustrade, Les Javanais, par exemple. Et maintenant Mes Amis d’Emmanuel Bove : avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Par François Ouellet.
15/12/2024, 16:14
Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel
01/12/2024, 09:00
Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat
11/11/2024, 09:40
La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.
27/10/2024, 09:00
Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes.
Par Nicolas Acker
13/10/2024, 18:34
On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.
29/09/2024, 09:00
Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
Par Hervé BEL.
15/09/2024, 09:00
Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.
25/08/2024, 09:00
Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.
04/08/2024, 09:29
Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat
14/07/2024, 09:00
L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat
23/06/2024, 09:00
C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel
09/06/2024, 09:00
Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert
26/05/2024, 09:00
Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.
12/05/2024, 09:00
Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son père, cordonnier et militant socialiste. Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.
28/04/2024, 10:59
Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet
14/04/2024, 09:00
A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».
Par Marie Coat
31/03/2024, 09:00
La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy
17/03/2024, 09:00
« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province.
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller.
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride.
Par Carl Aderhold
03/03/2024, 09:00
Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.
Par Louis Morès.
18/02/2024, 09:00
J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
04/02/2024, 09:00
Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.
22/01/2024, 12:17
Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL
Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.
31/12/2023, 09:00
Autres articles de la rubrique Livres
Publié en 1991 aux éditions Jean-Claude Lattès dans sa version intégrale et traduit par Jean-Pierre Quijano, Le Fléau est le plus gros livre de Stephen King, juste devant Ça. Roman-monstre, roman-jungle, ses mille cinq cents pages résonnent d’une matière fictionnelle hallucinante. Un souffle d’ampleur l’anime, puissant, frappant, déprimant.
24/06/2025, 11:19
Lyon, 1930 : le double meurtre d'Écully défraie la chronique de l'époque. Voici l'histoire vraie des deux meurtriers dont l'un était curieusement tatoué : ses mémoires seront reliés « pleine peau » par le docteur Lacassagne, médecin des prisons ...
Entrez ! Entrez dans le cabinet des curiosités !
24/06/2025, 10:59
Recevoir reste un art délicat qui, loin de s’être perdu, connaît aujourd’hui un véritable renouveau. Certaines émssions de télévision y sont sans doute pour quelque chose, et c'est tant mieux ! Dans une époque marquée par la rapidité des échanges et le règne du tout-numérique, les repas partagés à domicile doivent reprendre leur place comme temps fort de la convivialité. Quatre ouvrages, aussi différents que complémentaires, proposent des approches précises et nourries d’exemples pour accueillir avec élégance et intelligence.
24/06/2025, 09:47
Les éditions Gallimard publient le cinquième et dernier volume du catalogue des peintures de Pierre Soulages, disparu en 2022 à l’âge de 102 ans. Le quatrième volume avait été publié en 2015. Ce dernier opus, couvrant les années 2013 à 2022, clôture soixante-seize ans de création, de 1946 jusqu’au décès de cet immense artiste.
23/06/2025, 16:11
Elle est autrice. Elle a déjà publié plusieurs romans, aurait vécu une certaine reconnaissance du monde de la littérature. Or depuis quelque temps, impossible pour elle de trouver les mots. Elle n’y arrive plus, en tout cas plus comme avant. Son mari, quant à lui, pianote quotidiennement sur son ordinateur et vient de signer son prochain romain avec une nouvelle maison d'édition, plus prestigieuse encore que la précédente. En silence, elle enrage.
23/06/2025, 15:09
Depuis 1976, Armistead Maupin chronique ses personnages de Frisco où il s’est installé en 71. Remarqué par un éditeur, ses chroniques vont devenir des romans lus dans le monde entier et faire l’objet d’une série télévisée ; ils sont devenus les témoins d’une époque qui va de l’émancipation des gays au fléau du Sida.
23/06/2025, 09:44
Après Assis au bord du silence, le dernier roman de Christophe Paviot Les anges aussi connaissent le spleen (Éditions du Rocher), raconte l'histoire violente de Joyce, une jeune fille de 15 ans, en 1975 à Los Angeles. L’adolescente se meut et se débat dans une famille désunie, désarticulée. Passionnée de skate, passe ses journées avec sa bande d'amis sur l'asphalte, loin de sa famille en perdition..
23/06/2025, 09:34
Célia est arrivée seule, à la fin de l’été. Dans la vieille maison, elle attend sa mère. Le village est toujours pareil, perdu au fond de la vallée, avec ses montagnes couvertes de forêts et son lac noir. Leur retour réveille de vieilles histoires: celles d’une grand-mère à la réputation sulfureuse.
22/06/2025, 07:00
Avez-vous déjà croisé des esprits ? Soukapat et sa fâcheuse manie de mettre le bazar ? Et Boud’bois ? Sûrement le plus vieil esprit du monde ! Ou encore Croque-chaussette qui ferait mieux d’arrêter de faire ces satanés trous au bout de nos chaussettes. Non ? Et Suce-pied, Lèche-Mousse, La Reine de Papier, Pamoaki, Chante-Marmite ou l’Ombre des Toilettes ? Non plus ?! Alors, c’est que vous devez être une vieille personne aigrie car les enfants, eux, les croisent souvent. Esteban et Gayouchka s’en souviennent, ils en voyaient tout le temps chez leur mémé.
21/06/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - Les femmes ont longtemps été exclues du monde des lettres. Y ayant fait effraction, elles ont fait face à des discours de dénigrement systématique, à de multiples procédés de marginalisation et d’effacement que Joana Russ expose et dissèque dans cet anti-manuel de silenciation des autrices. Un grand classique de la critique féministe paru en 1983 aux États-Unis, et enfin accessible en français.
21/06/2025, 07:00
La mort d'Angelo Rinaldi m’a affectée. J’avais eu la chance de le rencontrer il y a 12 ans dans le cadre d'un projet littéraire mené avec l’entreprise dont j'étais salariée. Rinaldi devait parrainer un événement interne au groupe, mais ce projet n'a hélas jamais vu le jour.
20/06/2025, 14:02
Cette 24e semaine encore - qui prend en compte les chiffres de vente du 9 au 15 juin -, la tornade Freida McFadden balaie tout sur son passage : sa série La femme de ménage écrase toujours autant la concurrence, avec l'aide de sa Psy.
20/06/2025, 13:33
Ce qui se déroule sur cette Parcelle du monde (Gallimard) est une féerie. Et celle qui use d’une palette de mots pour la mettre en œuvre tient de la magicienne et de la biographe : Catherine Vigourt nous offre un ouvrage dont chaque page est un éclair d’intelligence, de beauté et de malice mêlées.
20/06/2025, 10:09
Cette histoire commence avec les loups et se termine avec les loups. Pour certains, l’enfance est un paradis perdu. Pour Anne, c’est une terre aride. Fuir, briser sa chaîne, vivre sa vie, c’est tout ce qu’elle espérait. Devenue adulte, puis mère, la voilà rattrapée par son histoire. Et une obsession : comprendre la femme qui l’a élevée seule.
20/06/2025, 09:00
Quand il avait à peine dix-huit ans, un drame a contraint Jean-Noël à quitter sa maison, sa famille. Trente ans plus tard, il revient sur les lieux de son enfance. Pendant six jours d’un été caniculaire, il va devoir affronter un passé qu’il a longtemps tenu à distance, tandis que la forêt le cerne de sa présence inquiétante.
20/06/2025, 08:00
Ours (Chez nous) est un village de Louisiane, fondé dans les années 1830 par une mystérieuse sorcière noire (Sainte) aux pouvoirs ancestraux. Après avoir pris d’assaut des plantations et en avoir libéré les esclaves, elle les rassemble dans ce lieu qui sera pour eux un havre de paix. Dans cet endroit isolé du monde où la magie protège de toute intrusion et où le temps s’écoule différemment, les Ouhmeys sont libres de vivre à leur guise.
20/06/2025, 07:00
Quand arrivent les beaux jours, la légèreté prend ses quartiers dans les foyers, mais les risques liés à l’été, eux, s’invitent souvent sans prévenir. Qu’il s’agisse d’une canicule prolongée, d’une alerte cambriolage ou d’une panne électrique, certains ouvrages offrent des repères concrets pour anticiper et affronter ces désagréments. Tour d’horizon de quatre titres qui replacent la maison au cœur des préoccupations contemporaines.
19/06/2025, 09:13
BONNES FEUILLES - Automne 1900. Cezanne cherche un atelier. Il rôde autour de Château Noir, une demeure mystérieuse dans la campagne aixoise qui donne sur la montagne Sainte-Victoire. Un alchimiste y aurait passé, dit-on, un pacte avec le diable, pourtant le Château n’est pas à vendre et Cezanne devra se résoudre à faire bâtir son atelier ailleurs...
19/06/2025, 07:30
BONNES FEUILLES - Douze ans après un drame qui a bouleversé sa vie, Anna Matheson organise un voyage soigneusement calculé : une traversée nocturne entre Philadelphie et Chicago, dans un train luxueux où elle a réuni ceux qu’elle tient pour responsables de son passé brisé.
18/06/2025, 10:00
BONNES FEUILLES - 4 Août 2020. Le port de Beyrouth vient d’exploser. Le narrateur, abasourdi, découvre sa ville dévastée. Alors que la population tente de s’organiser, ses pensées s’entrechoquent : malgré la version officielle d’un accident, il est convaincu d’avoir entendu des avions survoler son quartier, ces grosses bestioles qui lui tordent les entrailles.
18/06/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - 2020. Pour faire de la place dans le caveau familiale, Simone est déterrée et incinérée, plusieurs années après son décès. Dans son cercueil, elle portait l’habit traditionnel indochinois. Une tunique de soie bleue exhumée, dont on ne savait qu’une chose : le mari de Simone, Paul Sanzach, la lui avait envoyée au début de la guerre d’Indochine, avant de disparaître.
18/06/2025, 07:00
Le Baromètre « Les Français et la lecture » 2025 montre que seulement 56 % des Français se considèrent lecteurs réguliers, soit cinq points de moins qu’en 2023. Plus le temps passé devant les écrans augmente, plus l’habitude de lire diminue.
17/06/2025, 12:05
BONNES FEUILLES - La grand-mère de Raphaël Sigal a traversé, quand elle n’était qu’une enfant, la Shoah. Alors qu’elle souffre de la maladie d’Alzheimer à la fin de sa vie, Raphaël décide d’écrire son histoire en se limitant uniquement à ce qu’elle lui a transmis. Mais comment raconter une vie à partir de ces maigres indices ?
17/06/2025, 09:30
« J'attends de recevoir une balle. Je ne sais pas d'où elle viendra, par quelle gâchette elle serra tirée, ni à quel moment. Je ne crois pas avoir de véritable ennemi qui voudrait m'assassiner. Ni d'ami qui pourrait m'éviter cette fin. » Jacques Ferré est prêt. Il le sait, la fin de sa vie sera le travail bien fait d’un sniper qui attend, quelque part, le moment parfait pour tirer. Mais quand ? Et où ? Jacques attend patiemment son heure.
16/06/2025, 13:55
Premier épisode d'une reconstitution minutieuse (et nostalgique) du travail des gardes du corps qui se vouèrent corps et âmes au Général de Gaulle pendant de longues années : un point de vue inédit sur la politique des années 50-60 et les débuts de la Ve République.
16/06/2025, 11:01
Le très beau noir & blanc de Chapouté nous invite au voyage, avec cette petite histoire tranquille et ordinaire. Une invitation à ouvrir notre regard non pas sur un lointain Alaska, mais bien sur le monde qui nous entoure ici et maintenant.
16/06/2025, 09:59
BONNES FEUILLES - Dix inconnus reçoivent une mystérieuse invitation pour passer l’été sur l’île du Soldat. Une proposition alléchante, difficile à refuser : le séjour est offert, et la rumeur enfle autour du nouveau propriétaire des lieux, vedette hollywoodienne, milliardaire excentrique ou émissaire de l’Amirauté engagée dans d’étranges expérimentations ? Intrigués, les invités acceptent sans se connaître ni connaître leur hôte.
16/06/2025, 07:00
Personne ne l'aurait imaginé pour cette semaine 23, du 2 au 8 juin. Personne ? Sauf peut-être toute l'industrie du livre qui voit avec stupéfaction combien cette saga n'en finit plus de convoler vers les sommets du sublime. Et écrase toute concurrence. Alignant 49.647 exemplaires vendus en une semaine, le troisième tome de la série La femme de ménage (grand format) s’installe à la première place du classement.
14/06/2025, 11:57
Commenter cet article