Dès le XIXe siècle, mais encore plus au XXe, la bande dessinée s'impose comme un art majeur et populaire : en Europe, aux États-Unis et au Japon, elle se développe rapidement, donnant lieu à des feuilletons au long cours et à des œuvres marquantes. Les auteurs se professionnalisent, bénéficient peu à peu d'une reconnaissance plus grande, avant l'avènement des premiers maîtres du genre. L'histoire de la BD est loin d'être terminée, mais voici quelques documentaires pour la découvrir plus en détail.
Le 24/08/2016 à 15:24 par Antoine Oury
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Publié le :
24/08/2016 à 15:24
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(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Réalisé par Benoît Peeters (Belgique, 1989)
50 minutes
Résumé : Dans ce film réalisé en 1989 par Benoît Peeters pour la RTBF, on découvrira notamment les interventions de Germaine Kieckens, Paul Jamin, Tchang Tchong Jen, Bernard Heuvelmans, le Père Gall, Greg, Bob De Moor et Marcel Stal, des « témoins essentiels de la vie d'Hergé » comme l'expliquait le réalisateur lui-même.
Réalisé par Michel Viotte (France, 1998)
1h30
Résumé : René Goscinny est l’auteur français le plus lu dans le monde. Il est à l’origine de véritables phénomènes d’édition avec Astérix, Lucky Luke, Iznogoud, le Petit Nicolas… Rédacteur en chef du journal Pilote, il a donné leur chance à de nombreux auteurs de bande dessinée, parmi les plus grands d’aujourd’hui. Portrait d’un homme remarquable, disparu en 1977, à l’âge de 51 ans.
Réalisé par Jo Müller
52 minutes
Résumé : Albert Uderzo nous fait partager l'amour qu'il éprouve pour son métier et ses irrésistibles héros dessinés et lorsqu'il se souvient de son étroite collaboration avec René Goscinny, ce génial scénariste, l'émotion naît. Enfin, découvrez le processus de création d'un album de BD ainsi que les esquisses du dernier album, Astérix et Latraviata...
Réalisé par Maiana Bidegain, écrit par Maiana Bidegain et Joël Callède
1 heure
Résumé : Enquête inédite dans l’univers de la bande dessinée franco-belge pour en découvrir la réalité économique contrastée, à travers ses différents acteurs. Entre « success stories » et angoisses face à un secteur en pleine mutation, face à la concurrence des comics et surtout des mangas, un monde se révèle, beaucoup plus féroce et fragile que l’on aurait pu l’imaginer. Que sait le grand public sur le fonctionnement de ce segment de l’industrie du livre à l’aura si populaire ? En fait, bien peu de choses. C’est quoi, au jour le jour, une vie d’auteur de BD ? Combien gagne un auteur sur la vente d’un livre ? Quelle est la part des autres acteurs de la chaîne du livre (imprimeurs, libraires, distributeurs, diffuseurs) dans ce prix ? Qu’adviendra t’il à l’heure du numérique ?
Réalisée par Hugues Dayez, une émission de Marc Preyat et Isabelle Christiaens
26 minutes
Résumé : En janvier 1997, André Franquin, le plus célèbre dessinateur de Spirou mais aussi le créateur de Fantasio, du Marsupilami, de Modeste & Pompon et de Gaston Lagaffe, venait de nous quitter. Voici l''une des dernières (sinon la dernière) interview filmée de Franquin, réalisée par Hugues Dayez en novembre 1996, comptant ainsi parmi les rares images d'un homme discret et peu enclin à se livrer par caméra interposée. Où l'on pourra néanmoins vérifier qu'à 72 ans, le créateur de Gaston restait fidèle à l'image qu'il avait donné de sa création : un homme plein d'humour et de rires, certes, mais aussi terriblement exigeant avec son métier.
Réalisé par Michael Kantor
50 minutes
Résumé : Après avoir failli disparaître dans les années 1950, l'industrie des comics retrouve un second souffle grâce à l'éditeur Marvel au début des sixties. Pour contrer l'hégémonie du rival DC Comics, le rédacteur en chef Stan Lee imagine de nouveaux super-héros plus proches de ses lecteurs. Avec les Quatre Fantastiques, Hulk et, surtout, Spiderman, les dessinateurs de Marvel font descendre ces héros de leur piédestal et leur attribuent des faiblesses jusque-là réservées au commun des mortels. Le succès est immédiat et oblige DC Comics à remettre ses personnages vedettes au goût du jour. Les super-héros deviennent alors des icônes dont s'emparent notamment les artistes du pop art, auquel la kitschissime série télévisée des Aventures de Batman et Robin, phénomène de l'Amérique des années 1960, multiplie les références. Mais l'assassinat de Kennedy, la guerre du Viêtnam ou le scandale du Watergate font basculer les aventures des héros de comics dans un univers plus sombre, reflet d'une société américaine en proie à de nombreuses désillusions. Jusqu'alors cantonnés au rôle de justiciers et de patriotes, ils n'hésitent plus à remettre en cause la probité des dirigeants ou à relayer les causes progressistes, s'affranchissant de la censure de la Comics Code Authority. Héroïne d'une série télévisée, Wonderwoman devient le porte-étendard des féministes et les premiers super-héros de couleur (La Panthère noire, Luke Cage) font leur apparition. Dans les seventies, une vague d’antihéros plus violents débarque dans les cases de Marvel, et, à l’image du Punisher, s’érige en redresseurs de torts dans une Amérique minée par la criminalité. Mais à l’orée des années 1980, les ventes s’effondrent. L’industrie ne devra son salut qu’à une nouvelle génération de dessinateurs et à des adaptations cinématographiques toujours plus spectaculaires.
Réalisé par Nicolas Finet et Nicolas Albert (France, 2014)
33 minutes
Résumé : La partie japonaise du tournage était adossée à une idée simple : accompagner Jirô Taniguchi lors de l’un de ses voyages à Tottori, la ville de sa naissance et de ses jeunes années (à quelque 500 kilomètres à l’ouest de Tokyo, sur le littoral de la mer du Japon), une forme de témoignage inédite puisque les documentaires qui lui avaient été consacrés jusqu’alors en Europe avaient pour cadre son atelier. Se rendre à Tottori aux côtés du dessinateur fournissait une occasion unique de déambuler dans ses traces, à la manière de L’Homme qui marche, afin de renouer les fils de sa mémoire et de ses racines – des figures essentielles dans une œuvre que traversent en permanence les thèmes de la famille et des origines. Les séquences tournées en France avaient quant à elle une autre finalité. Il s’agissait de recueillir des commentaires sur Taniguchi auprès de témoins de son parcours d’auteur auprès des lecteurs occidentaux, et ainsi de mettre en évidence la force et l’originalité de son travail. Des auteurs de bande dessinée familiers de son œuvre, et qui ont parfois noué avec le mangaka des relations amicales, se sont volontiers prêtés au jeu (François Schuiten, Benoît Peeters, Baru, Igort, Mari Yamazaki), ainsi que l’une de ses éditrices et son agent au Japon. De quoi composer un portrait sensible et pudique, qui permet de mieux comprendre la séduction durable qu’exerce ce grand auteur japonais sur les publics européens.
Réalisé par la Cité de l'architecture et du patrimoine
26 minutes
Résumé : À l'occasion de l'exposition « Archi & BD, la ville dessinée », la Cité de l'architecture et du patrimoine fait parler plusieurs dessinateurs de bande dessinée. « Archi & BD, la ville dessinée » à la Cité de l'architecture et du patrimoine, du 9 juin au 28 novembre 2010.
Réalisé par Joëlle Oosterlinck (France, 2011)
52 minutes
Résumé : De Manara et Crumb à Zep et Aude Picault (Comtesse), une promenade coquine et inspirée à travers quarante ans de fantasmes en bulles. La BD érotique a désormais quitté l’enfer des bibliothèques pour devenir un genre à part entière, dont s’emparent des auteurs toujours plus nombreux et créatifs. De l’enfance de l’art à son âge adulte, ce documentaire léger comme une bulle nous convie à découvrir quarante ans de planches érotiques. Au-delà de l’imaginaire, des fantasmes et de l’esthétique de leurs auteurs, elles racontent aussi les rapports de la société avec le sexe et l’interdit, le montrable et l’inavouable, la censure, la liberté. Celle qui nous guide dans ce voyage dessiné dans le temps et autour du monde est charmante, rigolote et court vêtue. Mais attention ! Miss Molly Crabapple n’est pas du genre à se déguiser en infirmière. Pratiquant elle-même le genre avec humour et crudité, elle promène sa petite silhouette et ses commentaires mutins dans les dessins de ses grands aînés (Robert Manara, Robert Crumb, mais aussi le Japonais Suehiro Maruo, dont elle prise particulièrement le mélange d’horreur et de sexe), comme de ses contemporains – parmi lesquels le Suisse Zep (Happy sex) ou la Française Aude Picault (Comtesse).
Réalisé par Nicolas Albert
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Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
1 Commentaire
Yves LEGRAIN-CRIST
22/06/2023 à 13:59
Bonjour
Article très intéressant. J'aurais adoré que l'on parle d'un film, que j'ai réalisé, c'est vrai que c'est un peu présomptueux, mais pendant 3 ans nous avons suivi la création d'un album de bande dessinée. La film s'intitule "Largo" et malheureusement malgré d'excellentes critiques et une sortie dvd, il est rare qu'il soit cité.
Bien cordialement
Yves