Le Prix de la littérature arabe 2016, créé par l’Institut du monde arabe et la Fondation Jean-Luc Lagardère, a été décerné à Inaam Kachachi pour son roman Dispersés, publié par les éditions Gallimard en décembre 2015 dans une traduction de François Zabbal.
Le 06/09/2016 à 17:50 par Antoine Oury
Publié le :
06/09/2016 à 17:50
Façade de l'Institut du Monde arabe, à Paris (Yann Caradec, CC BY-SA 2.0)
Le jury, présidé par Pierre Leroy, Co-gérant de Lagardère SCA, et composé d’éminentes personnalités du monde des médias, des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, a élu, par une très forte majorité, le texte d’Inaam Kachachi, saluant ainsi « un roman bouleversant sur la tragédie des chrétiens d’Irak, écrit dans un style prenant et poétique, avec beaucoup de justesse et de sensibilité ».
La cérémonie de remise du Prix se tiendra le 12 octobre 2016 à 19h précises à l’Institut du monde arabe en présence de son président Jack Lang et de Pierre Leroy, des lauréats et de personnalités des arts et des lettres.
Née à Bagdad en 1952, écrivaine, journaliste et correspondante de presse pour des journaux arabes, Inaam Kachachi vit depuis une vingtaine d’années à Paris. Elle a dirigé une anthologie de littérature et poésie féminines irakiennes, traduite de l’arabe aux éditions Le Serpent à plumes en 2003. Elle est l’auteure de Si je t’oublie, Bagdad, traduit de l’arabe aux éditions Liana Levi en 2009 et retenu pour la sélection finale du Prix international du roman arabe Booker. Dispersés est son deuxième roman publié en France.
Âgée de quatre-vingts ans, Wardiya quitte à contrecœur son pays natal, l’Irak, pour venir vivre en France auprès de sa nièce. Wardiya a été une brillante gynécologue dans son pays. Femme pleine d’idéaux, elle n’a cessé de lutter pour l’amélioration des soins prodigués aux femmes dans une société profondément patriarcale. Attachée à sa terre, elle a vu la société entière se désagréger au fil des conflits, ce qui l'a obligée à fuir, comme ses propres enfants avant elle. Loin de la souffrance et des combats, Wardiya et ses proches restent marqués par les souvenirs de cet Irak natal terrassé, et découvrent en même temps les difficultés de la condition d’immigré.
Retrouver un extrait de Dispersés, d'Inaam Kachachi.
Le jury a également attribué une mention spéciale (dotée de 5 000 €) à Réda Dalil pour son ouvrage Best-Seller (Éditions Le Fennec – janvier 2016) dont « l’écriture résolument actuelle témoigne d’un talent très prometteur ».
Réda Dalil est un journaliste et écrivain marocain né à Casablanca en 1978. Son premier roman, Le Job, succès à la fois commercial et critique, a reçu le Prix littéraire de la Mamounia en 2014. Best-Seller est son deuxième roman.
Dans un pays, le Maroc, où on ne lit que deux minutes par jour, l’écrivain Bachir Bachir parvient miraculeusement à vivre de sa plume. Ayant connu succès et notoriété grâce à un premier roman, il estime pouvoir réitérer son exploit. Or, un méchant divorce, l’échec de son deuxième livre, un train de vie dispendieux, finissent par le ruiner. Pour sortir du gouffre, il n’a d’autre choix que de produire un best-seller, coûte que coûte. Léger problème : Bachir Bachir ne peut plus écrire...
Pour rappel, le jury, présidé par Pierre Leroy, cogérant de Lagardère SCA et administrateur délégué de la Fondation Jean- Luc Lagardère, rassemble Nada Al Hassan, spécialiste du patrimoine culturel, Mahi Binebine, peintre et écrivain, lauréat du Prix du Roman arabe en 2010, Mustapha Bouhayati, directeur de la Fondation Luma à Arles, Jean-Pierre Elkabbach, journaliste à Europe 1, fondateur et animateur de l’émission Bibliothèque Médicis, Gilles Gauthier, ancien Ambassadeur de France au Yémen, traducteur des livres d'Alaa El Aswany, Kaoutar Harchi, écrivain, Houda Ibrahim, auteur et journaliste radio à Monte Carlo Doualiya, Alexandre Najjar, écrivain et membre du Comité de rédaction de L'Orient littéraire, lauréat de la bourse Écrivain 1990 de la Fondation Jean-Luc Lagardère.
Retrouver la liste des prix littéraires français et francophones.
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