Quand il n'annonce pas la fin de sa carrière ou n'est pas sujet à des rumeurs prédisant sa mort dans quelques semaines, le rappeur Lil Wayne est bien vivant, en possession de toutes ses facultés. Il publiera d'ailleurs le 11 octobre prochain son premier livre, Gone Til' November, un journal tenu lors de son séjour de 8 mois au sein de la prison de Rikers Island.
Le 27/09/2016 à 15:43 par Antoine Oury
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27/09/2016 à 15:43
En attendant l'autobiographie de Nas, sans cesse repoussée, les amateurs de rap pourront découvrir la prose d'un autre poids lourd, Lil Wayne. Le chef de file du mouvement dirty south publiera le 11 octobre prochain Gone Til' November (chez Plume, maison du groupe Penguin), le compte-rendu personnel d'un séjour de 8 mois à Rikers Island, deuxième plus importante prison des États-Unis.
Weezy a été condamné en 2010 à un an de prison ferme pour détention illégale d'arme à feu : le rappeur avait plaidé coupable, et la peine prononcée s'est finalement réduite à 8 mois de séjour derrière les barreaux, pour bonne conduite.
C'est au sein de la prison qu'il a tenu son journal, tout en se tournant vers la foi catholique pour traverser l'épreuve de la détention.
Enfin... Le rappeur connu pour son excentricité ne semble pas s'être privé de deux ou trois faits d'armes lors de son séjour à Rikers : un passage du livre, révélé par Page Six, raconte ainsi comment Lil Wayne a présidé une cérémonie de mariage entre deux détenus gays. Le rappeur décrit la décoration à base de papier toilette, ainsi que la boisson servie lors du mariage, du Gatorade, une boisson énergétique prisée des adeptes de la gonflette.
« Le Gatorade est de l'or liquide dans ce p*tain de bordel. Imaginez des adultes qui suspendent du papier toilette en guise de décoration pour un mariage... Et l'un d'entre eux est Lil Wayne. Dingue », écrit avec lucidité le rappeur.
Pour le reste, Lil Wayne évoque un séjour presque normal derrière les barreaux, entre les visionnages de l'émission American Idol pour passer le temps et l'expulsion, par sa faute, de deux gardiennes qui venaient un peu trop souvent le voir pour atténuer le mal-être physique de l'emprisonnement... « Peut-être qu'il y aura des groupies dans ce foutoir, après tout », souligne le rappeur dans un langage plus fleuri que sur MTV.
Weezy parle également des annales du système judiciaire américain, comme lorsqu'il raconte sa tentative ratée de pouvoir recréer une scène de Basic Instinct avec une de ses copines : « Ils font des p*tain de fouilles au corps lorsqu'on entre ici, alors ils lui ont filé un caleçon en découvrant qu'elle ne portait rien en dessous. Ch*é ! »
Wayne a malgré tout reçu la visite de Kanye West et de Puff Daddy, selon ses dires, même s'il n'évoque pas leurs sous-vêtements.
En plus de son journal, Lil Wayne a visiblement écrit un album entier, intitulé Devol, soit Loved à l'envers, constitué de chansons d'amour : au cours de son séjour en prison, le rappeur Drake lui aurait appris qu'il avait couché avec sa copine il y a quelques années. « Putain ! C'est le genre de m*rde qu'on ne devrait jamais apprendre en prison. »
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