Pour accompagner la sélection des différents romans retenus dans le cadre du prix Wepler 2016, les organisateurs souhaitent mettre l’accent sur une autre édition. C’est le cas déjà dans la liste qu’a établie le jury. Maintenant, c’est avec les auteurs eux-mêmes que l’on invite à découvrir les candidats...
Le 11/10/2016 à 16:42 par Cécile Mazin
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11/10/2016 à 16:42
« Nous aimerions vous offrir les treize romans sélectionnés en cette rentrée littéraire 2016 par le jury du Prix Wepler-Fondation La Poste », expliquent les organisateurs du prix Wepler. D’une composition hétérogène, ce jury rassemble des lecteurs, des libraires, des journalistes et est renouvelé chaque année depuis dix-neuf ans. Le prix a été créé en 1998 avec la Librairie des Abbesses, la Fondation La Poste et la Brasserie Wepler.
Son ambition ? Redonner chaque année un peu de jeu à la machinerie littéraire en créant un appel d’air de la rive gauche vers la rive droite. Pas seulement un déplacement géographique, mais plutôt le désir d’une aventure critique autre, passionnée, échappant à cette collectivisation « automnale » de l’enthousiasme qui met toujours en avant les mêmes livres.
À travers notre sélection, nous tentons de mettre en valeur une diversité incomparable d’auteurs et d’éditeurs. Notre volonté est ainsi de contribuer à leur émergence dans l’histoire de la littérature contemporaine. Ces treize auteurs nominés seront encouragés le 14 novembre 2016 par un mécénat financier (10 000 euros pour le Prix et 3000 euros pour la mention spéciale), grâce à la Fondation La Poste, la Brasserie Wepler et la Librairie des Abbesses.
Et voici qu’il détaille pour la première semaine trois auteurs, parmi les 13 retenus :
Née en 1973 à Maurice, elle est journaliste de formation. Après avoir exercé dans la région des Mascareignes, elle est installée en France depuis 1999 et vit aujourd’hui à Lyon. Après plusieurs contributions à des recueils de poésie et de nouvelles parus à Maurice, « Les rochers de poudre d’or », publié dans la collection « Continents Noirs » chez Gallimard, est son premier roman.
« Ne t’endors pas, ne te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n’est pas terminé. Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement des barriques vides, on dirait le tonnerre en janvier, mais tu te trompes si tu crois que c’est ça. Écoute mon pays qui gronde, écoute la colère qui rampe et qui rappe jusqu’à nous. Tu entends cette musique, tu sens la braise contre ton visage balafré ? Ils viennent pour toi. »
« Tropique de la violence » est une plongée dans l’enfer d’une jeunesse livrée à elle-même sur l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien.
Né en 1964, Stéphane Audeguy a publié en 2005 un premier roman, La Théorie des nuages (traduit dans plus de vingt langues), qui a été suivi de trois autres : Fils unique (2008) ; Nous autres (2009) et Rom@ (2011). Il enseigne l’histoire du cinéma et des arts dans les Hauts-de-Seine.
Il est absolument impossible de raconter l’histoire d’un lion, parce qu’il y a une indignité à parler à la place de quiconque, surtout s’il s’agit d’un animal. Il est absolument impossible de raconter l’histoire du lion Personne, qui vécut entre 1786 et 1796 d’abord au Sénégal, puis en France. Cependant, rien ne nous empêche d’essayer.
Né à Langres en 1958, Thierry Beinstingel est cadre dans les télécommunications. Il a publié, aux éditions Fayard, « Central » (2000), « Composants » (2002), qui a reçu une mention au prix Wepler 2002, « Paysage et portrait en pied-de-poule » (2004) et « C.V. roman » (2007). A la suite d’une confusion, c’est avec la dépouille d’un inconnu qu’Isabelle Rimbaud fait le trajet de Marseille à Charleville.
A la suite d’une confusion, c’est avec la dépouille d’un inconnu qu’Isabelle Rimbaud fait le trajet de Marseille à Charleville. Déjouant les pronostics des médecins, Arthur, lui, se remet. Et ce sont les journaux qui lui apprennent sa mort... Jadis poète, naguère marchand, Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud sera-t-il capable de s’inventer un troisième destin ?
Relancé dans la tourmente de l’histoire, de l’affaire Dreyfus aux tranchées de la Première Guerre mondiale ; assistant stupéfait à l’élaboration de son propre mythe, à la construction de sa légende littéraire, celui qui écrivit « Je est un autre » avait-il imaginé à quel point cette phrase se révélerait prophétique ?
Par Cécile Mazin
Contact : cecilem@actualitte.com
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