L'Académie française vient de remettre son Grand Prix du Roman, une des récompenses les plus convoitées de la rentrée. Elle revient à Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour son livre Le Dernier des nôtres, publié par les éditions Grasset.
Le 27/10/2016 à 17:02 par Antoine Oury
Publié le :
27/10/2016 à 17:02
Adélaïde de Clermont-Tonnerre au Livre sur la Place 2016 (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Ils étaient 10 au départ, mais l'Académie française a fait son choix : la lauréate 2016 du Grand Prix du Roman est donc Adélaïde de Clermont-Tonnerre, saluée pour son deuxième roman. Son premier ouvrage, Fourrure, était paru en 2010 aux éditions Stock.
Dans la deuxième sélection de l’Académie, elle faisait face à Benoît Duteurtre et Sylvain Prudhomme.
Mme de Clermont-Tonnerre a obtenu, au 1er tour de scrutin, 11 voix contre 5 voix à M. Benoît Duteurtre et 3 voix à M. Sylvain Prudhomme.
Le Grand Prix du Roman de l’Académie française est doté à hauteur de 10.000 €.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre est encore citée dans les sélections du Prix Interallié et du Prix Renaudot.
Le résumé du livre :
« La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue... » Cette jeune femme qui descend l’escalier d’un restaurant de Manhattan, élégante, rieuse, assurée, c’est Rebecca Lynch. Werner Zilch, qui l’observe, ne sait pas encore que la jeune artiste est aussi une richissime héritière. Werner n’a pour lui que ses yeux bleus délavés. Son nom étrange. Et une énergie folle : enfant adopté par un couple de la classe moyenne, il rêve de conquérir New York avec son ami Marcus.
Werner poursuit Rebecca, se donne à elle, la prend : leur amour fou les conduit dans la ville en pleine effervescence au temps de Warhol, Patti Smith et Bob Dylan... Jusqu’au jour où Werner est présenté à la mère de Rebecca, Judith, qui s’effondre en voyant son visage. Ainsi se rouvre le dossier douloureux des origines de Werner. Qui Judith a-t-elle reconnue dans ces traits blonds et ces yeux presque gris ? Quels souvenirs hideux cache-t-elle sous ses bracelets d’or ? « Le dernier des nôtres », c’est une histoire d’amour impossible au temps où tout était possible : Rebecca disparaît sans explications ; Werner élève des gratte-ciels flamboyants, et voit ses nuits traversées de rêves incendiaires. L’auteur nous guide avec puissance et émotion dans ces mondes que tout éloigne : l’Amérique libre, joyeuse, insouciante ; l’Allemagne nazie, la destruction de Dresde et les débuts de la guerre froide où Soviétiques et Américains se disputent le génial et sulfureux professeur Von Braun, l’inventeur des missiles V2...
Vous qui aimez les femmes et les hommes, les enfants perdus, leurs histoires d’amour et de mort, vous lirez d’un trait ce roman hors du commun. Adélaïde de Clermont-Tonnerre tisse une toile énigmatique, drôle, sensuelle, traversée de personnages inoubliables. Certains glorieux et vrais, d’autres inconnus, admirables et tourmentés... Surtout, vous saurez enfin qui est le dernier des nôtres...
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Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
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