Créé en 2007 et présidé par le petit-fils d'Edgar Faure, Rodolphe Oppenheimer, le prix de littérature politique Edgar-Faure récompense chaque année la meilleure œuvre politique des derniers mois, selon l'avis d'un jury composé d'hommes et femmes politiques.
Le 17/11/2016 à 15:15 par Antoine Oury
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17/11/2016 à 15:15
Ancien secrétaire général de l'Élysée, Frédéric Salat-Baroux a reçu le prix Edgar-Faure 2016 pour son livre La France est la solution, publié aux éditions Plon, rapporte l'AFP. Il succède à Arash Derambarsh, récompensé pour pour son Manifeste contre le gaspillage (Fayard) en 2015.
Le jury rassemblait : Jean-Marie Le Guen, Isabelle Debré, Olivier Falorni, Olivier Dassault, Jean-Christophe Lagarde, Luc Carvounas, Claude Goasguen, Valérie Pecresse, Philippe Benguigui, François Patriat, Xavier Bertrand, Michel Derdevet, Tony Dreyfus, Viviane Neiter, Frédéric De Saint Sernin, Marie-Thérèse Bertini, Rama Yade, Jean-Philippe Pierre, Nathalie Bordeau, Jean-Pierre Chevènement, Philippe Logak, Bernard Granger, Jean-Marie Cambacérès, David-Xavier Weiss et Rodolphe Oppenheimer.
Le résumé de l'éditeur :
« Mon livre est celui d'un patriote qui croit au destin de son pays. Il y a un mystère français dans notre capacité à commettre toutes les erreurs et prendre tous les retards, mais à être capable de les rattraper. Les conservateurs comme les tenants de l'inéluctable déclin de la France ont toujours eu tort.
J'ai pour le modèle français, né en 1958 avec le général de Gaulle, une véritable passion. Il a fait passer la France, en quelques décennies, d'une économie encore agricole à une économie doublement moderne, car fondée sur l'ambition d'une croissance forte et du renforcement de la justice sociale.
Mais l'admiration ne doit pas conduire à l'aveuglement. Chacun le ressent, notre modèle est en voie d'effondrement, car il n'a pas su se réinventer face aux deux phénomènes majeurs de ces dernières années : la fin de la domination économique occidentale et la nouvelle révolution industrielle, née de l'informatique, de la robotique et du numérique.
Les causes de ce virage raté sont multiples. Elles sont à rechercher dans notre histoire et notre identité profonde. Elles sont dans des erreurs stratégiques commises depuis les années 1980.
Pourtant la France n'est pas à l'aube de sa disparition en tant que puissance. Elle doit, une fois de plus dans son histoire, se reconstruire au bord du gouffre. L'Allemagne et les Etats-Unis l'ont fait. Notre tour est venu. A défaut, nous devons nous préparer non pas à une mort douce, mais à basculer très vite dans une société de la pauvreté et de la confrontation, dans un pays inégalitaire et où tout serait à vendre. Je n'y crois pas. »
F. Salat-Baroux
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
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