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Les Ensablés - "L'infirme aux mains de lumière" d'Edouard Estaunié (1862-1942)

Les éditions L'Eveilleur réédite aujourd'hui un très beau roman d'Edouard Estaunié "L'Infirme aux mains d'or" publié une première fois en 1923 chez Grasset, puis en 1925 aux éditions Ferenczi dont L'Eveilleur reprend d'ailleurs les belles illustrations. Le roman est préfacé par Eric Dussert à qui on doit tant de redécouvertes littéraires, et suivi d'un texte de Michel Ohl.

Le 04/12/2016 à 09:00 par Les ensablés

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04/12/2016 à 09:00

Les ensablés

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Par Hervé Bel

Spontanément, en essayant de se représenter ce qu'est un "grand roman", on songe souvent à de gros pavés, comportant des intrigues compliquées (Dumas), avec de multiples personnages complexes (Proust), à des fresques montrant toute une époque (Martin-du-Gard), ou bien à des textes romanesques plus courts mais portant des messages philosophiques et politiques (Camus, Sartre, Koestler). Dans ces conditions, difficile de classer L'infirme aux mains d'or dans la catégorie des grands romans, et pourtant, c'est bien ainsi que j'aimerais le qualifier. Tout en le lisant, je pensais qu'il y avait en lui le Flaubert du Coeur simple, le Maupassant des petits fonctionnaires, et le Boylesve de "l'Enfant à la balustrade". Tout ça, oui, réuni dans ce texte qui se contente pourtant de décrire l'existence banale d'un petit fonctionnaire bordelais Anselme Théodat.

L'histoire commence par une rencontre, celle du narrateur et de ce Théodat, dans un café où tous deux ont leurs habitudes. Aussitôt on est pris. Moi surtout quii aime tant les bistrots. Lisez plutôt: Dans ma jeunesse - me paraît-elle assez loin! - j'allais au café avec assiduité. Les gens casés, munis de famille, locataire d'appartements confortables, et chaussant chaque soir leurs pantoufles au coin du feu, ont coutume de considérer avec mépris ceux de leurs semblables qui, établis sur un trottoir, devant un guéridon sale ou une boisson médiocre, et le regard vide, semblent à l'affût d'une béatitude toujours indocile à leur appel. Ils ont tort. Le café donne à qui en est normalement privé le luxe de la chaleur, de la lumière, et d'un chez soi momentané (...) Certains, nomades par instinct, changent fréquemment de terrasse: ce sont les gâcheurs de plaisir. Les vrais amateurs, au contraire, s'installent au même lieu, à la même table, autant que possible à la même heure et s'affigent si par hasard le garçon qui les sert d'habitude est absent. C'est si vrai. Le bistrot est ce lieu magique à l'intersection du monde et du moi. On laisse errer sa pensée, on s'amuse des visages qui passent, mais il faut des repères, des habitudes pour y asseoir ses rêves. C'est une aventure intérieure dont on ne se lasse pas, un moyen d'être seul sans l'être, car à force le bistrot devient une sorte de domicile.

Et voilà le narrateur assis, content, face à un double, Théodat, à qui il n'a jamais parlé, et qui comme lui vient aux mêmes heures. Un jour, pourtant, l'inconnu ne vient pas. Le narrateur est troublé. Pourquoi l'inconnu n'est-il pas venu? A mon départ, et l'absence de mon homme dûment constaté, force fut bien de m'avouer que, sans le savoir, nous avions pris un goût tyrannique de nous trouver l'un près de l'autre. Le lendemain, le narrateur inquiet est à sa place et, soulagé, aperçoit l'inconnu à la sienne. Alors, pour la première fois, il lui adresse la parole. Pas souffrant, je l'espère? L'autre s'incline. S'opère aussitôt un échange de regard qui signifie une sympathie réciproque. C'est ainsi que commence une amitié qui durera toute la vie.

Ils ne se sont jamais parlé. Il est curieux qu'en pareil cas, plus longtemps on s'est tu, moins on mette de réserve à se livrer. Anselme Théodat se livre sans détour. C'est un homme heureux. Bientôt, il sera nommé commis principal par son directeur dont il doit épouser la nièce laissée sans fortune. Enfin, la vie semble lui sourire, lui qui, jusqu'à ce jour, fils de paysan, frère d'une jeune malade dont s'occupe son père, n'a connu qu'une misère dissimulée. Vivre de son traitement, en effet, ce ne sont pas seulement le garni de dernier ordre et la pension malodorante rendus obligatoires: c'est la chemise de jour qu'on hésite à changer, le tramway qu'on ne prend pas, le vêtement élimé aux coudes et qu'on ne peut remplacer, la soirée qui se passe à errer sur les pavés (...) C'est par-dessus tout la solitude morne du célibataire besogneux que personne ne songe à plaindre, car il revêt des apparences régulières. En lisant ces lignes, j'ai songé à ces personnages qu'a pu décrire Huysmans.

Cette époque de pauvreté semble bien terminée pour Théodat. Un instant, le narrateur soupçonne que ses fiançailles ne soient pour lui qu'un moyen de sortir de la dêche. Mais non. Si vous la connaissiez! soupire-t-il. Il l'aime assurément, d'un amour pudique. Théodat n'est pas homme à s'étendre sur ses sentiments, mais sur son visage banal de fonctionnaire, un tressaillement est passé, trahissant son amour. Chaque soir, il va faire sa cour. Il ne viendra pas donc pas en fin d'après-midi mais, annonce-t-il, il viendra le lendemain midi.

Or, le lendemain, point de Théodat. Le surlendemain, encore personne. L'amitié, comme l'amour, peut naître du manque. Le narrateur le recherche jusqu'à son lieu de travail et apprend que le père de Théodat vient de mourir. Soulagement provisoire en quelque sorte. Mais les jours passent et Théodat ne revient pas. Par hasard, le narrateur le retrouve marchant le long de la berge. Ce n'est plus le même homme. Son père, en mourant, lui laisse une petite maison et le soin de sa soeur. Il n'est plus question de mariage. Il lui faut renoncer à sa promotion, il doit s'occuper de sa soeur.

Voilà le roman: l'histoire d'un homme qui renonce à une vie meilleure pour sa soeur. Pourquoi? Le narrateur en est presque révolté. Théodat ici avait à choisir entre une femme qui était presque sa fiancée, qui l'aimait peut-être, et une soeur à peu près inconnue, et qui peut-être ne l'aimait pas. Au nom de quelle morale immoler l'une à l'autre? Le narrateur mettra beaucoup de temps à comprendre... A comprendre pourquoi cet homme qui aime tant la vie urbaine et la culture comme on le découvrira, accepte soudain de renoncer à tout pour travailler dans une petite ville loin de Bordeaux avant de prendre sa retraite dans un village que sa soeur infirme (monstre d'égoisme?) ne veut pas quitter.

Roman de l'abnégation, comme l'intitule Eric Dussert, et qui pose une question plus profonde: pourquoi, parfois, alors que nous ne sommes pas religieux et n'espérons rien sinon notre vie présente, nous cédons soudain à l'ivresse du sacrifice? La fin l'explique. Je n'en dirai pas un mot. Je vous laisse la découvrir. Elle est belle, emplit le coeur d'une tristesse presque exaltante où se niche la beauté. Evidemment, ce n'est pas un roman actuel. Il est tout en nuances, parle de l'intimité de l'être, et suggère la grandeur de l'homme dans les petites choses.

Edouard Estaunié, de ce que j'en ai lu, semble avoir été un homme très discret, extrêmement pudique, peu connu même de son vivant malgré l'ancêtre du prix Femina qu'il reçut pour son roman La vie secrète (1908). Il fut ingénieur et écrivit toute sa vie. L'académie française lui ouvrit ses portes en 1923. Il n'en a laissé qu'un souvenir poli. Le lecteur apprendra avec surprise qu'on lui doit l'invention d'un mot qui fera fortune "télécommunication". C'est peut-être la seule chose qui fait qu'on ne l'oubliera pas. André Gide qui partage avec lui, dans certains de ses textes, la même délicatesse n'en parle même pas dans son journal... L'abbé Mugnier le mentionne en passant... Laissons le dernier mot à Eric Dussert (Une forêt caché, la Table Ronde, 2013): Par la grâce du style, le mystère des êtres mornes devient fort vivant, simplement. Estaunié considérait l'oeuvre d'art comme "le plus exaltant des luxes".

Hervé Bel - Décembre 2016.

PS. Il existe d'autres romans d'Estaunié qui ont été réédités: L'ascension de M. Baslèvre (Mémoire du livre, 2000) et Madame Clapain (idem, 2001), ce dernier texte étant, précisons le, un roman policier.

Par Les ensablés
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Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne.  Par François Ouellet

24/09/2023, 12:11

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Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

11/09/2023, 11:55

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Les Ensablés - Le meneur de Loup (1857) d'Alexandre Dumas (1802-1870)

Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Le miroir de Virginia Woolf : désir, extase et introspection

BONNES FEUILLES — Le plaisir d’explorer une écriture vibrante de désir, traversée par le doute, et parfois sublimée par des instants d’extase.

21/01/2025, 16:42

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L'ombre d'un père sur L’avenue de verre

« Il est de dos, dans sa combinaison rouge. Devant lui, la raclette virevolte sur la vitre. Son bras dessine de grands huit couchés qui descendent, de plus en plus serrés. » Autre cette image bien précise, autre ce geste millimétré qui évoque le coup de pinceau d'un artiste, Anna ne connaît que très peu son père, qui vient tout juste de décéder.

21/01/2025, 09:00

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Créer des plans de maisons : des livres et des logiciels pour réaliser son projet

Réaliser une maison, c’est souvent le projet d’une vie. Il s’agit donc de se préparer de la meilleure façon qu’il soit afin de se prémunir contre toute mauvaise surprise. S’informer, en la matière, est primordial.

21/01/2025, 07:46

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Mon petit Chantilly

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Une véritable ode à l’éveil du sentiment amoureux

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L'entretien de Primo Levi avec deux historiens   

BONNES FEUILLES — Un échange incontournable pour saisir les rouages du pouvoir totalitaire au sein des camps. En 1983, Primo Levi s'entretient avec les historiens Anna Bravo et Federico Cereja pour revenir sur son expérience des camps, un échange traduit de l’italien par Martin Rueff.

20/01/2025, 14:40

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Une critique marxiste, drôle et déjantée, du rock

BONNES FEUILLES — À travers 19 essais percutants, Ian Svenonius, figure incontournable de la scène underground de Washington DC, déconstruit avec audace les codes et clichés du rock pour ébranler les fondements de la culture bourgeoise. 

20/01/2025, 13:11

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Arnaldur Indridason, dans l'Islande des silences et des secrets

Dans Les Lendemains qui chantent (trad. Éric Boury), Arnaldur Indridason tisse une intrigue complexe où passé et présent s’entrelacent dans une quête de vérité menée par le commissaire Konrad. Avec son style caractéristique, Indridason mêle enquête policière et exploration des blessures sociales et historiques de l’Islande.

20/01/2025, 10:50

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Margo, une héroïne cash face aux défis de la société américaine

Margo est une jeune étudiante qui s’est laissée séduire par son prof de fac et se retrouve enceinte. Il est marié, elle est sans ressources et elle décide de garder cet enfant, non par conviction, mais Margo pense que garder cet enfant, fera d’elle une personne bien. Mais comment assumer d’être une bonne personne quand on est sans argent et que le monde vous tourne le dos ?

20/01/2025, 10:12

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Retour sur l'île de Ji : le souffle d'une nouvelle aventure

Nouvelle série de fantasy héroïque signée Pierre Grimbert, Les chemins de Ji est un spin-off de la saga de Ji, un fabuleux cycle de fantasy en treize volumes publiés entre 1997 et 2012. Le premier cycle, Le secret de Ji, paru en 1997 aux éditions Mnémos, est à l'origine de la carrière de l'auteur. 

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Les Renaissances d'Agnès Martin-Lugand : réapprendre à aimer

« Il est des regards qui abîment, d’autres qui réparent… » Découvrez le nouveau roman d'Agnès Martin-Lugand à paraître le 20 février 2025.

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Entre ombre et lumière : Psychoses, le nouveau thriller de Gilles Vincent

Avec Psychoses, Gilles Vincent nous plonge une fois de plus dans un univers empreint d’ombres, où l’enquête criminelle révèle autant de mystères que les personnages eux-mêmes. Ce roman, un fameux page-turner, combine la rigueur d’un thriller captivant avec une profonde réflexion sur les fractures humaines.

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Annihilator

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”C’est aussi ça, vivre en Palestine, savoir quand on part, jamais quand on revient”

En 2019, Carl, jeune étudiant à la Sorbonne, est accepté à l’université de Birzeit en Cisjordanie dans le cadre du programme Erasmus +. Il s’apprête à faire un voyage qui bouleversera à jamais sa perception du monde et des hommes. 

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Retrouver Camus, et ne jamais plus le perdre ?

« Faut-il encore lire Camus dans les écoles ? » La question a pu conclure l’un des débats tenus autour de ce brûlot qui, à la rentrée 2023, appelait à Oublier Camus en réduisant toute sa pensée à une apologie de la domination coloniale, à un anticommunisme primaire, à des équivoques dans la lutte contre l’occupant ou contre la peine capitale, et à un sexisme patriarcal...

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Sans Soleil - Disco inferno

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Les Astres brilleront toujours : une constellation d'émotions

« Tu as le droit de briller aussi fort que toutes ces étoiles, le droit de prendre la place qui te revient, et de sortir de ta nuit noire. »

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Une fratrie : texte majeur de la littérature allemande retrouvé

BONNES FEUILLES — L’œuvre de Brigitte Reimann, tout comme celle de Christa Wolf, est considérée comme un pilier de la littérature est-allemande. Publié en RDA en 1963, Une fratrie (traduit de l'allemand par Françoise Toraille) suscita des débats passionnés des deux côtés du mur, bien qu’il s’agît d’une version censurée par la Stasi. Brigitte Reimann décède en 1973, et le manuscrit original du roman demeure introuvable. 

18/01/2025, 09:30

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Une vie de saint : un anti-héros entre Raspoutine et Mishima

BONNES FEUILLES — Tour à tour perçu comme un gourou, un guérisseur, un révolutionnaire, une icône de l’underground ou un criminel lié au pouvoir, Nikolaï le Svatoj est au cœur de l’attentat le plus meurtrier de Mertvecgorod.

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Les routes de la soif : récit d'un écrivain-voyageur

La guerre de l'eau a-t-elle déjà eu lieu ? Cédric Gras nous invite, avec Les routes de la soif - Voyage aux sources de la mer d'Aral (Stock), à un périple extraordinaire, des étendues arides de la Mer d'Aral jusqu'aux glaciers du Pamir, source de l'Amou-Daria, un fleuve chargé d'histoire. Un écrivain-voyageur passionné et un récit captivant pour celles et ceux qui aiment l'histoire-géo.

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La longe : après la chute, l'espoir

« Tous les matins, pendant un quart de seconde, je suis bien. Un quart de seconde où je ne me rappelle plus qui je suis, ce que je fais, où je dors. Pendant ce quart de seconde, Rose n’existe pas, la Rose que je suis devenue n’a pas encore pris possession de mon esprit. » Depuis le décès de sa fille, Anna, trois ans plus tôt, Rose ne sait plus exister comme avant. Plus rien n’a de sens, tout est flou, chaque jour se transforme en une insupportable mascarade…

17/01/2025, 15:01

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Freida McFadden ne faiblit pas face à la rentrée littéraire d'hiver

Malgré l'arrivée de nombreux nouveaux titres, les deux premières marches du podium restent solidement occupées par l'irrésistible Freida McFadden, avec La Femme de ménage et Les Secrets de la femme de ménage, traduits par Karine Forestier. À leurs côtés, le manga d'Inoxtag, Instinct, complète ce trio de tête indétrônable. Ces titres se sont respectivement vendus à 42.285, 29.837 et 14.528 exemplaires pour cette nouvelle semaine (du 06/01 au 12/01).

17/01/2025, 12:10

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Luz, gardienne des récits ancestraux

BONNES FEUILLES —  Denver, Colorado, 1933. Luz Lopez, surnommée « Petite Lumière », gagne sa vie en lisant les feuilles de thé sur les foires et en lavant le linge des riches familles anglo-saxonnes de la ville. Dans un climat où le Ku Klux Klan fait régner la terreur, être catholique, mexicaine et amérindienne, comme Luz, est un danger quotidien. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Karine Lalechère.

17/01/2025, 09:30

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Nouvelle histoire de Mouchette

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Une nouvelle énigme pour l'inspecteur Harry McCoy

BONNES FEUILLES —  En juin 1975, à Glasgow, l'épouse d'un pasteur signale la disparition de son fils. Pourtant, personne ne semble avoir jamais entendu parler de ce garçon. Voici la sixième enquête de l'inspecteur Harry McCoy. Traduit de l’anglais (Écosse) par Olivier Deparis.

17/01/2025, 09:00

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Un fait d'envers : Le Rouge et Laure, détournement onirique du récit policier

Qui se souvient de ces mots de Flaubert, se justifiant dans une lettre de réponse à son vieil ami Maxime Du Camp d’avoir écrit « une pure invention » : « Non, Monsieur, aucun modèle n’a posé devant moi. Madame Bovary est une pure invention. Ce qui n’empêche pas qu’ici en Normandie, on n’ait voulu découvrir dans mon roman une foule d’allusions. » Par Alex Delusier.

16/01/2025, 10:19

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Je pleure, donc je suis

BONNES FEUILLES — Quand le corps nous confronte à notre impuissance la plus profonde : une première philosophie des sanglots. Beaucoup ont exploré le sujet des larmes, mais étonnamment, les sanglots restent peu étudiés. Ces derniers représentent une véritable insurrection du corps, qui suspend les fonctions essentielles de notre condition de sujet – parole, pensée, posture.

16/01/2025, 10:00

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Une rencontre au cœur de l’occupation

BONNES FEUILLES — Dans une Shanghai occupée par les Japonais, en 1940, deux destins opposés se croisent, unis par la musique et l’espoir. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jessica Shapiro.

16/01/2025, 09:00

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Le monde contemporain, façonné par les multinationales ?

BONNES FEUILLES — Les multinationales façonnent notre quotidien, qu’il s’agisse de consommer leurs produits, d’admirer leurs marques ou de critiquer leurs pratiques. Mais que sait-on réellement d’elles ? Comment ont-elles acquis leur puissance et leur influence ? Cette œuvre ambitieuse, fruit de la collaboration entre chercheurs et journalistes, propose une fresque mondiale inédite et une analyse critique de leur évolution.

15/01/2025, 18:00

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Bristol, de Jean Echenoz : la vie est un songe

L’incipit du dernier roman de Jean Echenoz, Bristol (éditions de Minuit, janvier 2025), est emblématique. In medias res, il nous introduit doublement dans le livre : dans l’intrigue en même temps que dans la dimension parallèle qui l’escorte toujours chez l’auteur et qu’il ouvre à travers des jeux littéraires qui éventent le monde, le rendent à son impensable légèreté.

15/01/2025, 09:36

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Les voix des femmes ukrainiennes face à l’invasion russe

Dans un mélange saisissant de poésie et de douleur, Yuliia Iliukha rassemble les voix anonymes de femmes ukrainiennes pour explorer l’impact intime et multiforme de l’invasion russe. À travers des instantanés d’une grande intensité, leurs drames personnels deviennent universels, révélant toute la complexité de l’âme humaine face à la guerre. Traduit par Iryna Dmytrychyn et Agathe Bonin.
 

15/01/2025, 08:30

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Gandahar, édition intégrale

14/01/2025, 18:11