Le 8e Prix Fu Lei de la Traduction et de l’Edition récompense depuis 2009 trois ouvrages traduits du français vers le chinois, dans les catégories « Littérature », « Essai » et « Jeune Pousse ». La nouvelle édition s’est tenue à Pékin, dans une ancienne imprimerie impériale, le Temple Hotel, et avec le soutien d’EDF. Et les lauréats, dévoilés le 26 novembre, sont...
Le 06/12/2016 à 13:49 par Cécile Mazin
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06/12/2016 à 13:49
Le jury a cette année décerné le Prix Littérature à la traduction de L’Acacia de Claude Simon (trad. Jin Jufang) et le Prix Jeune Pousse à Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson (trad. Zhou Peiqiong). Par ailleurs, les membres du jury ont pris la décision difficile, mais courageuse de n’attribuer aucun prix pour la catégorie Essai, estimant que la qualité de l’édition comme de la traduction n’était pas assez haute du fait des conditions de travail des traducteurs en Chine.
C’est afin de promouvoir l’importance de la traduction littéraire et la diffusion de la littérature en langue française en Chine que le Prix Fu Lei a été créé en 2009. Chaque année, le Prix Fu Lei récompense les deux meilleures traductions du français vers le mandarin publiées en Chine, dans les catégories « Littérature » et « Essai » (dotation de 4000 € par catégorie partagée entre le traducteur et l’éditeur), et depuis 2013 dans la catégorie « Jeune pousse » — créée pour encourager la nouvelle génération de traducteurs (dotation de 1500 € pour le traducteur).
La cérémonie du Prix Fu Lei 2016 a été l’occasion de rendre un hommage particulier à Fu Lei dont nous célébrons le cinquantième anniversaire de la mort et dont le travail a rendu accessibles aux lecteurs chinois les œuvres de Balzac, Voltaire ou Romain Rolland.
Outre sa prestigieuse cérémonie, le Prix Fu Lei, conçu comme une véritable manifestation culturelle dédiée aux livres, à la littérature et au rôle majeur des traducteurs, est traditionnellement prolongé par des activités littéraires au lendemain de la remise du Prix.
D’après Antoine Gallimard : « La traduction littéraire est une attention à la parole et à la vie des autres; et si, comme le veut la pensée artistique chinoise, l’esthétique mène à l’éthique, on comprend quelle part la traduction, dans le prolongement des paroles de Fu Lei, peut prendre à la découverte et à la fraternité des hommes. »
Ou comme le dirait Dong Qiang, cofondateur du Prix Fu Lei avec plusieurs intellectuels chinois francophones et président de son comité d’organisation : « Traduire, c’est garder foi en l’universalité, pierre de touche de la confiance que l’on place dans le monde et dans l’humanité, point de départ de toute création qui aspire à rencontrer l’Autre. Traduire, pour reprendre la célèbre formule de Saint-Exupéry, c’est “créer des liens”. »
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Par Cécile Mazin
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