Acteur puis dramaturge Pierre Frondaie va jouir très tôt d’une renommée dans le milieu du théâtre. Bel homme, coqueluche des années 20, la vie gâte ce fils de la haute bourgeoise parisienne : il triomphe en tournée avec Sarah Bernhard avec qui il partage la scène, ses pièces sont reconnues et appréciées à la fois par le grand public et par l’intelligentsia, certaines de ses œuvres traversent même l’Atlantique et Hollywood lui fait les yeux doux. Quelle chance ! Rien ne résiste au flamboyant Pierre Frondraie, l’écriture de son roman L’homme à l’Hispano devient un véritable best-seller qui sera traduit en 15 langues et deux fois adaptés au cinéma par Duvivier en 1926 et Epstein en 1933. Vite, fort et dramatique, une histoire d’amour menée tambour battant qui exalte l’énergie vitale des années 20 mais révèle en creux les failles d’un système encore cloisonné. Dans les années 20, on peut rêver grand mais il ne faut pas le dire.
Le 19/02/2017 à 09:00 par Les ensablés
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19/02/2017 à 09:00
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Par Denis Gombert
Georges Dewalter est un bel homme. Il a aussi de bonnes manières. Ses yeux crépitent d’intensité « ses yeux changeant aux douceurs claires étaient les signes visibles de son esprit passionné ». C’est un homme qu’on remarque, un homme engageant. Dans un train il se lie fort naturellement avec un brave gars très riche qui lui propose de l’accompagner faire un périple sur la côte basque à bord d’une magnifique auto, une Hispano. Lorsque Dewalter déboule à Biarritz au volant de l’Hispano, l’engin vient rehausser encore d’un cran et son allure et son prestige. Stéphane Oswill, une très jeune et très riche héritière - et forcément très belle - le remarque et s’entiche de lui. Comme Georges est réservé, elle se dit qu’il est intéressant. Comme il conduit bien, elle se dit que cette histoire pourrait les mener loin. En effet, en moins d’un tour de main, ces deux là ne se quittent plus ; Dewalter commence à conduire Stéphane à Saint Jean de Luz, puis sur la côte, puis dans les terres jusqu’en pèlerinage dans le Tarn où Stéphane lui fait découvrir sa propriété de famille et ses secrets. Les deux nouveaux amis ne peuvent devenir qu’amants, c’est écrit. Si eux ne le savent pas, les autres le savent pour eux. La vieille Antoinette, femme à tout faire du domaine d’Oloron où a grandi Stéphane a bien saisi que Madame en pinçait pour ce beau Monsieur. Ce couple possède tout : beauté, jeunesse, argent, distinction. Ils vont si bien ensemble. Tout parait si harmonieux.
Restent cependant deux infimes détails propres à les priver de ce grand bonheur : Stéphane est marié à Oswill un excentrique anglais qui va se révéler beaucoup moins sportman qu’il voulait le laisser croire ; Georges, pris de cours dans ce tourbillon de soirées mondaines n’a pas osé avouer à Stéphane qu’il n’a pas le sou, qu’il ne possède aucune condition et que son projet était, juste avant de la reconnaitre, de fuir la France pour le Sénégal pour tenter d’y faire fortune. Tout cela c’est la faute de la voiture, une Hispano un peu trop belle et peu trop grande, « blanche, magnifique comme une barque royale ». Dans son inclinaison à aimer Georges, Stéphane s’est laissée tromper et à juger Georges comme un alter ego, c’est-à-dire un riche, un oisif, d’après sa première apparition au volant de l’Hispano.
Au lieu de révéler de suite la vérité à Stéphane et pour lui plaire, Georges s’empêtre dans ses mensonges : il s’invente une lignée, un château, des affaires florissantes en Chine, tout ce que la belle Stéphane veut bien entendre. Chaque jour Georges se dit qu’il faudra bien se résoudre à dire la vérité, chaque jour il invente un nouveau mensonge. Oui, cela finira mal, très mal. L’amour ne sauve pas tout. Toujours la société triomphe. Démasqué par le mari de Stéphane, Georges est sommé de dire la vérité sur sa condition. En un marché ignominieux, pour qu’il lâche sa femme, Oswill propose à Dewalter de l’argent. Une fortune ! 200 000 francs. 300 000. N’importe qui les prendrait et disparaitrait. Aucune femme, fût-elle belle, intelligente, sensible, ne vaut ce prix-là. Nous sommes bien d’accord. Georges fait mine d’accepter l’argent en échange du silence absolu d’Oswil. Un pacte est scellé. Une fois le chèque établi, Georges le brûle sous les yeux d’un de ses seuls vrais amis.
L’homme à l’Hispano est un livre étonnant. Parfait mélo, déjà adapté pour faire rêver « la ménagère de moins de 50 ans », le récit n’hésite pas à gonfler les effets de style avec une propension pour la surenchère dramatique et l’inflation adjectivale. Voici comment s’embrassent Georges et Stéphane : « stupéfaite et joyeuse, elle s’exclamait de sa folie. Mais toujours muet, avec une ardeur sombre, il l’entrainait dans sa cabine et, la porte refermée, il l’arrachait de son manteau ». On s’y croirait. La température monte d’un cran et la scène se poursuit : « ils agissaient sans raison, ivres l’un de l’autre, tumultueux et anxieux à la fois, comme des guerriers au combat ». C’est un climax. Nous sommes rivés au corps des jeunes amants mais la scène, préservant la pudeur, se terminera avec ce superbe effet allusif qui témoigne d’une vraie délicatesse du propos pour marquer la fin de leurs ébats : «quand ils eurent repris leur empire, elle le caressa en souriant ». N’est-ce pas magnifique ? Des scènes de ce type, on en trouve à foison dans le roman. La passion qui unit Georges et Stéphane est palpable. Rajouter l’allure racée de l’Hispano fendant la brise de la nuit, les lustres étincelants des plus beaux palais de Biarritz et quelques bons mots de dandys cosmopolites et vous obtenez un consommable de roman qui ne se départit pas vraiment d’une production Harlequin de luxe. Et pourtant…
Pourtant il y a quelque chose de saisissant - voire de troublant - qui retient l’attention. Sous le vernis du romanesque se cache une forte dénonciation sociale. La galanterie toute enamourée des rapports entre Georges et Stéphane ne fait que renforcer la grande violence muette qui les désunit, elle la riche et lui le pauvre. Seul Georges sait que cette fracture est irréparable et il comprend qu’il devra en payer le prix, celui de son sacrifice, pour ne pas apparaitre aux yeux de la belle comme un déclassé. Honte aux pauvres ! Le seul moyen de combattre la violence des riches est de les surpasser en honneur, semble nous dire l’auteur au terme de ce joli mélo devenu fable grinçante, telle est la seule revanche possible du pauvre sur le riche. Georges Dewalter va surpasser le déshonneur du mensonge par la grandeur d’un acte héroïque. Avec L’homme à l’Hispano, Pierre Frondaie a écrit un livre bouleversant à la fois mélo et brûlot social. Un mariage des genres assez inédit et étonnant.
L'homme à l'hispano, Pierre Frondaie -
Important à noter: L'Eveilleur, qui prend la suite des Cahiers de l'Eveilleur au Festin, a choisi de rééditer le livre de Pierre Frondaie en avril 2017 avec une nouvelle maquette (et des documents sur les deux adaptations au cinéma du roman par Epstein et Duvivier) afin de lui donner un public plus large que l'édition précédente, restée plutôt confidentielle.
Denis Gombert - mars 2017
Par Les ensablés
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La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
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« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
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J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
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27/03/2025, 08:30
Alexis Koskas a décidé de s’inscrire à un atelier d'écriture. Le besoin lui est soudain apparu, pour de tristes raisons : sa fille, Clara, tout juste âgée de 16 ans, a été victime d’un terrible accident. En voiture, alors qu’elle rentrait d’un concert avec sa meilleure amie, elle finit dans le coma. Pour faire face – ou tout du moins pour essayer –, Alexis se tourne vers le premier atelier pour lequel des places sont encore disponibles. Animé par un certain Éric Ruprez.
27/03/2025, 07:30
Pour célébrer dignement les 40 années des librairies Momie, ActuaLitté a recruté 7 libraires, qui nous présentent une sélection des ouvrages réalisés en partenariat avec les éditeurs. Pour ouvrir le bal, Pierre, qui flirte le temps d’une chronique avec Zoé Carrington.
26/03/2025, 09:00
La musique a ses visionnaires, ces artistes qui, à la croisée des cultures et des genres, tracent des chemins sonores inédits. La lecture de Atmospherics, traduit par Maxime Bisson, revient à parcourir les fragments de vie de Jon Hassel. Comme un testament artistique, d'une richesse étonnante.
26/03/2025, 07:30
Pas d'autobiographie linéaire ni de bilan nostalgique : sous forme de fragments, la comédienne, écrivaine et photographe explore ces phrases restées en mémoire. Qu'elles aient été gravées dans l’intonation d’une voix, le souvenir d’une rencontre, ou l’empreinte d’un moment. Avec Respire, c’est de l’iode !, Anny Duperey réunit portraits et instants, ceux qui ont formé cette singulière trajectoire de vie.
26/03/2025, 07:00
Ta Promesse vient d’obtenir le Prix RTL-Lire 2025…Tout ça pour ça, vraiment ? Voici une histoire d’amour tendue et légèrement racoleuse dont on comprend très vite qu’elle s’est clôt dans la violence. Le roman propose au lecteur de prendre connaissance au fil de l’eau des témoignages des proches des deux protagonistes Claire et Gilles.
25/03/2025, 11:53
Plus qu'un droit : l'objet à conquérir. Clémence Thévenin, ancienne médecin condamnée, recouvre la liberté après plusieurs années de détention. Pourtant, dès les premières pages de ce récit, cette liberté semble peser sur elle comme une charge dont elle ne sait que faire. Marie-Ève Lacasse signe avec La Vie des gens libres un roman d’une rare intensité.
25/03/2025, 09:00
Sofia Samatar est une autrice américano-somalienne renommée notamment pour son roman Un étranger en Olondre, qui a reçu le prix British Fantasy Award. Hard Mary (tous deux traduits par Patrick Dechesne) marque son retour dans le catalogue d'Argyll, dans la collection RéciFs dédiée aux courts récits écrits par des autrices du monde entier.
25/03/2025, 08:30
Dans ce quarante-quatrième tome des aventures d’Alix, intitulé Le Royaume interdit, Marc Jailloux au dessin et Roger Seiter au scénario entraînent leurs lecteurs au cœur d'une civilisation aussi mystérieuse que fascinante : celle de la Crète minoenne.
25/03/2025, 08:00
À paraître ce 3 avril, le nouveau roman de Carène Ponte bascule du rires aux émotions fortes, dans une quête que sa quadra, Lily, nous déroule avec bonheur. Recherche Lily désespérément, c'est une comédie sentimentale portée par cette femme soucieuse de préserver son équilibre mental... dans un quotidien plein de turbulences !
25/03/2025, 07:30
BONNES FEUILLES - C’est à l’adolescence que Jean-Pierre Dupuy découvre Jorge Luis Borges, un auteur qu’il ne cessera, depuis, de relire. Ce compagnonnage intellectuel ne se traduit pas ici par une simple lecture commentée de l’œuvre de l’écrivain argentin.
25/03/2025, 07:00
Le douzième numéro d’Écho Antonin Artaud est gros, plus de 120 pages. Il est conçu par l’historienne de l'art et autrice de Génica Athanasiou, L’Anti-muse d’Antonin Artaud, Laurence Meiffret. Il est cette fois moins question du Momo que de son orbite féminine. Fascinant.
24/03/2025, 18:21
Figure majeure de la gauche syrienne et auteur d’une œuvre singulière qui pense l’espace carcéral et les résistances à ses chaînes mortifères, le penseur syrien Yassin al-Haj Salah synthétise dans Sur la liberté : la maison, la prison, l’exil…et le monde sa philosophie de la libération dans un monde où prolifèrent les barbelés, les discours de haine, les pratiques coloniales et génocidaires.
24/03/2025, 10:16
Une errance ferroviaire, une obsession devenue projet littéraire, une Histoire de l’Iran à travers ses rails... Ehsan Norouzi a transformé des intérêts personnel en un récit d’aventure où l’introspection dialogue avec la mémoire d’un pays. Trainspotter raconte une année de chemin de fer, traversant le territoire iranien à la rencontre des fous du train : des hommes, des femmes qui ont vu, bâti et animé la trans-iranienne, ligne mythique du XXe siècle.
24/03/2025, 08:30
Dans La Passagère des neiges (trad. Sylvain Cavaillès), Ayfer Tunç orchestre cinq nouvelles où l’amour, sous toutes ses formes, se fait bourreau de ses protagonistes. Un aiguilleur de chemins de fer, solitaire au milieu d’un paysage enneigé, voit son monde basculer lorsqu’une mystérieuse passagère saute d’un train.
24/03/2025, 08:00
Jean-Laurent Del Socorro agite les destinées humaines auy sein d'une mythologie nordique revisitée, pour un roman aux vents glacés. Revisitant les légendes anciennes, Les Amants du Ragnarök joue avec une très appréciable modernité. De celles qui font les arcs narratifs plutôt solides.
24/03/2025, 07:00
Dans une époque marquée par la recrudescence des nationalismes xénophobes et le renforcement des conflits globaux, le manifeste Révolutions de notre temps lance un cri de ralliement, pour un internationalisme renouvelé. Fruit de la collaboration d'activistes venus de divers continents, ce texte plaide pour une solidarité transnationale face aux oppressions systématiques, suggérant un réseau d'entraide et de résistance.
23/03/2025, 12:16
Voici donc la Révolution française par le prisme intime et poétique des derniers survivants de la royauté enfermés dans la sinistre Tour du Temple. Victoria Mas, dont Le Bal des folles en 2019, avait montré son aisance à ressusciter les voix du passé avec une acuité émotionnelle saisissante, se surpasse ici. Elle croisent les destin, entre espoir déchu et dignité préservée malgré l'adversité.
23/03/2025, 10:44
Jean-Philippe Blondel excelle dans l’art du récit intime où les tourments familiaux se dévoilent sous le vernis du quotidien. Avec Un été 79, il plonge dans une époque charnière, entre mutations sociales et désillusions personnelles, en s’attachant aux pas d’une famille en équilibre précaire.
23/03/2025, 10:34
BONNES FEUILLES – Dans cet ouvrage, Olivier Liron entraîne le lecteur au plus près de l’univers discret et fascinant des mousses. Une exploration sensible de ces végétaux modestes qui tapissent les murs, s’accrochent aux rochers, enveloppent les troncs et s’infiltrent dans les sols.
22/03/2025, 08:37
BONNES FEUILLES – C’est le constat amer de Paul McCartney au tournant des années 1970. Les Beatles se sont séparés, il porte aux yeux du public la responsabilité de l’éclatement, et le monde du rock le rejette.
22/03/2025, 08:00
BONNES FEUILLES – Alors qu’une canicule exceptionnelle accable la Vénétie, une tête tranchée est retrouvée à proximité immédiate de la basilique San Marco. C’est le point de départ d’une série d’événements aussi troublants qu’inexpliqués, qui sèment la panique parmi les touristes et plongent les autorités dans une impuissante confusion.
22/03/2025, 07:35
11e semaine (du 10 au 16 mars 2025) : en première place, Joël Dicker a résisté au phénomène Freida McFadden. La très catastrophique visite du zoo se vend à 46.065 exemplaires et reste devant les deux romans de l'américaine, La Femme de ménage (41.173 ventes) et Les Secrets de la femme de ménage (27.549 ventes).
21/03/2025, 13:12
BONNES FEUILLES – Alors que les débats sur l’intelligence artificielle oscillent entre deux visions opposées – l’enthousiasme face à ses prouesses et l’inquiétude quant aux menaces qu’elle représenterait –, ces discours, loin d’être véritablement antagonistes, convergent en réalité vers une même croyance : celle de l’émergence imminente d’une conscience machinique.
20/03/2025, 16:11
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