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Romance érotique : “Nous sommes dans une littérature photoshopée”

Journaliste et auteure spécialisée dans les questions de sexualité, Camille Emmanuelle s'est retrouvée à écrire des romances érotiques, celles qui fleurissent sur les tables des libraires et dans les tops Amazon. Elle a découvert un monde de clichés et d'images éculées, qui ont peu à voir avec la littérature du cul : Camille Emmanuelle publie un pamphlet pour dénoncer un genre simpliste, qui doit évoluer pour ne pas devenir encore plus stupide... ou dangereux.

Le 15/03/2017 à 14:13 par Antoine Oury

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Publié le :

15/03/2017 à 14:13

Antoine Oury

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ActuaLitté

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

ActuaLitté : Comment s'est déroulée votre entrée dans l'univers de la romance érotique ?

Camille Emmanuelle : Je suis pigiste, journaliste, un peu auteure, mes revenus ne sont pas vraiment réguliers et j'essaye d'y remédier. J'avais écrit des nouvelles pornographiques pour La Musardine, et j'avais adoré le faire. Une copine m'avait aiguillé sur une maison d'édition de livres type Harlequin qui cherchait de nouveaux auteurs. Après un test, pour lequel je devais écrire une scène de rencontre et une scène de sexe, je me retrouve avec de nombreuses corrections : je décrivais une femme qui se masturbait devant un homme. D'emblée, on m'a dit : « Cela ne se fait pas. » En 2014, on me dit ça. À l'inverse, La Musardine avait un credo de liberté absolue, avec pour seule règle : « Il faut que ça fasse bander, il faut que ça fasse mouiller. »

Ils m'ont embauché, à la condition d'écrire sous un pseudo qui pouvait être repris par la maison en cas de fin de la collaboration : on m'a écrit une biographie d'auteure américaine, je devais produire deux sagas de 6 tomes au rythme d'un court roman [environ 80 pages] par mois, voire deux par mois l'été, car la consommation des lectrices est plus soutenue au cours de cette période.

Au départ, j'étais plutôt contente : on me paye pour écrire. Qui plus est, je touchais un à-valoir de 1500 € par livre, soit 1500 € par mois. D'ailleurs, en mai 2016, les à-valoir ont été amortis, et j'ai touché 5000 € de droits d'auteur, ce qui signifie que les livres se sont très bien vendus puisque les 1500 € X 12 ont déjà été récupérés par l'éditeur. Pour des livres vendus 4 € et des poussières, cela s'est très bien vendu. Et les contrats étaient très bien faits, je ne me suis pas fait avoir par cette petite maison d'édition qui se fait tout de même beaucoup d'argent. Mais ces sommes m'ont motivée pour publier ce pamphlet, même si, quelque part, on pourra dire que je mords la main qui m'a nourrie.

Dans votre livre, vous évoquez un véritable système stalinien d'édition...

Camille Emmanuelle : En effet, c'est un système dans lequel l'éditeur maîtrise aussi bien le fond que la forme.

J'étais d'accord pour écrire de la littérature de genre et je savais qu'il s'agissait de romances érotiques, j'avais lu 50 Nuances, Beautiful Bastards et quelques autres titres pour me renseigner sur le genre. Mais j'ai réalisé, au fil de l'écriture des livres, que nous n'étions pas dans quelque chose de si innocent que ça. On me demandait vraiment de prendre des lectrices pour des imbéciles, des gamines, des clientes, et pas des lectrices.

En tant que féministe, par ailleurs, il devenait extrêmement compliqué pour moi de répéter que l'homme doit être dominant, blanc, ultra-riche, un peu sombre et inquiétant mais en même temps hyper romantique... La fille, elle, se sent jolie mais c'est grâce à l'homme qu'elle réalise qu'elle est belle, elle prend du plaisir pour la première fois avec ce milliardaire, ils ne baisent que dans des draps en soie, des jets privés et des hôtels 5 étoiles. Répéter ces schémas sur 12 romans, c'est insupportable.

Évidemment, les lectrices ne sont pas dupes : elles savent qu'elles téléchargent des histoires de milliardaires, mais je ne sais pas si elles se rendent compte à quel point c'est formaté par des gens qui se font de l'argent en servant une littérature prémâchée voire prédigérée.

Camille Emmanuelle (© Guillaume Landry)

En tant qu'auteure, la situation était-elle difficile à vivre ?

Camille Emmanuelle : Il n'y avait rien de préjudiciable dans mon contrat, au niveau juridique, car j'étais une prestataire, à part le fait qu'ils m'envoient 12.000 mails de corrections pour caractériser les faits et gestes des personnages (« dit-elle en rougissant », « la regarda d'un air étonné ») ou encore me rappeler de vérifier chaque faits et gestes, de la distance entre deux villes aux prix des hôtels à Miami.

Je ne me suis pas sentie exploitée, même si j'avais cette impression d'être une prolétaire de la littérature érotique. J'ai discuté avec d'autres auteurs qui vivaient exactement la même chose : elles sont des femmes de 45 ans qui vivent à la campagne, et on les présente dans leur biographie comme de jeunes filles de 25 ans qui vivent à Los Angeles ! J'ai eu quelques réunions avec les éditeurs, énormément de mails, mais jamais de téléphone. Écrire deux livres par mois, l'été, relevait par contre d'une cadence effrénée. À la fin, j'écrivais 5 chapitres en 5 jours, mais je ne me relisais même plus, car je savais que je serais énormément relue et corrigée.

Le travail éditorial est au niveau zéro, car il est automatique, mais en même temps, il est fait avec un grand soin...

Camille Emmanuelle : Oui, parce qu'il faut que le texte soit lisse, packagé, le travail d'édition n'est pas fait pour rendre le texte meilleur. On critique beaucoup, depuis quelques années, l'utilisation de Photoshop dans les magazines, ces corps lissés, mais là nous sommes face à une littérature Photoshoppée, dans laquelle on relit tout pour que pas un seul poil ne dépasse du string de la jeune étudiante ingénue.

L'éditrice recadre sans arrêt votre imaginaire, votre écriture, mais d'où lui viennent ces modèles, ces schémas qu'elle impose ?

Camille Emmanuelle : Du marketing, directement : ils ont simplement appliqué les outils du marketing à la romance érotique. J'ai travaillé à un moment donné dans la communication, et je connais ces outils : on profile le consommateur, on estime qu'il ne comprendra pas tel ou tel élément dans une campagne de pub, qu'il faut rester terre-à-terre et simpliste... Il suffit de regarder la production publicitaire pour les comparer : on fait la promotion de la femme jeune, blanche, mince, musclée, élégante, discrète... La presse féminine, aussi, n'est faite que de ce personnage.

Mon coup de gueule, c'est que lorsque c'est dans Vogue ou Elle, nous sommes habitué.e.s, à la limite, à ce personnage. Cette fois, il s'agit de littérature érotique, quand même ! Ils sont en train, dans les rayons des librairies et sur Internet, de prendre toute la place de la littérature érotique. Aujourd'hui, on tape « littérature érotique » sur Google, on tombe sur Anna Todd. Et pas sur Françoise Rey, ou Anaïs Nin ou même des auteures contemporaines comme Octavie Delvaux. Plein de gens pensent que la littérature érotique, c'est EL James et Anna Todd.

Comme vous l'expliquez, 50 Shades, a posteriori, semble presque hyper subversif en raison de son côté « SM » ?

Camille Emmanuelle : Bien sûr, car j'ai écrit des petits frères et des petites soeurs de Fifty Shades : on ne mettait pas de SM, déjà, pour que ça ne ressemble pas trop à Fifty Shades, mais même dans les positions sexuelles, la description de leur rencontre, des jeux de pouvoirs entre l'homme et la femme dans les romances que j'ai écrites, j'étais encore plus soft que Fifty Shades.

Est-il possible de mettre quelque chose de soi, comme un écrivain, dans ce type de romans ?

Camille Emmanuelle : Comme je l'ai expliqué, il y a eu une sorte d'entretien, assez long, fait de tests, comme dans une grande société, avant de travailler vraiment sur les romans. Le début de l'écriture du premier roman a aussi été celui d'une histoire d'amour avec l'homme qui est aujourd'hui mon mari. Nous nous sommes mariés après 6 mois de relation, à Las Vegas... Pour le coup, c'est une histoire d'amour très rapide, je ne m'y attendais pas. Tout ce qui est le côté sentimental, romantique, même si c'est un peu conte de fées dans ce type de romance, les clichés du coeur qui bat plus vite, de la personne que l'on rencontre sans s'y attendre, ces clichés que l'on peut vivre quand même, après tout, j'y mettais du mien en les écrivant.

Le côté histoire d'amour ne me dérange pas : j'en ai lu énormément, y compris du XIXe et du XXe siècle, j'aime beaucoup la littérature féminine amoureuse, je suis aussi une sentimentale.

Là, ce que je dénonce, c'est le cadre dans lequel se passent systématiquement ces histoires d'amour, celui de l'ultra-luxe et de la thune : il n'y a pas une histoire sans Louboutin, sac Chanel et hôtel en Tanzanie. Pour moi c'est compliqué de mettre en permanence ce décor derrière l'amour. D'autant plus que ce décor est considéré comme glamour selon les canons de la presse féminine et du marketing et que le sexe est toujours propre. Nous avons là le genre d'héroïne qui, lorsqu'elle picole, est pompette, jamais bourrée.On véhicule, avec de type d'ouvrages, ceux qui les écrivent, les éditent et les lisent, des stéréotypes de genres, entre les hommes et les femmes, une image de la femme, élégante, douce, romantique, sentimentale, et exclusivement cela. Elles ne jurent pas, ne se cassent pas la gueule...

Pourquoi pas, sauf que selon moi, la littérature en général et la littérature érotique, c'est un espace où l'on peut sortir de ces stéréotypes qu'on nous balance déjà dans la société. La littérature érotique, ce sont des personnages qui sont peu familiers, comme dans Baise-moi de Despentes, même si ce n'est pas un livre érotique, Putain de Nelly Arcand ou Histoire d'O : des filles parfois naïves, parfois dominatrices, mais surtout une écriture avec beaucoup de tensions et de violences... Si l'on regarde les sagas que j'ai signéessu au début et à la fin, la jeune fille a simplement appris quelle était sa valeur grâce à un milliardaire.

Le plaisir que je prends à lire de la littérature érotique et pornographique, c'est notamment d'avoir des personnages féminins - pas forcément trash, punk ou rock'n'roll - mais des personnages qui ont différents moi et qui m'apportent une autre vision de la féminité, et de ce que c'est que d'être une femme qui jouit. Et là, la femme qui jouit elle me fait chier, mes héroïnes elles jouissent comme des gamines... Quand des 18-25 ans lisent ce type de romans, elles lisent qu'on jouit par pénétration au bout de 4 minutes, ça ne se passe pas que comme cela un orgasme.

Cette écriture dénuée de tout élément subversif a-t-elle fini par contaminer votre propre écriture ?

Camille Emmanuelle : Je n'ai pas écrit de fiction depuis. Au milieu de l'année, après avoir écrit toute une saga, j'ai eu un peu peur : j'écrivais des articles pour Brain ou L'Obs, mais je me suis dit que j'allais avoir du mal à écrire autrement. Je ne pourrais plus écrire « bander », mais « sentir une excitation sous son pantalon - Hugo Boss, évidemment ».

J'ai fait un petit test à ce moment-là, j'ai réécrit une nouvelle porno pour La Musardine, dans Osez 20 histoires de coup de foudre sexuel, et j'ai pris énormément de plaisir à écrire cette nouvelle. C'est l'histoire d'un escort qui rencontre une escorte dans un hôtel, mais tous deux ignorent leur activité. Et leur relation sexuelle se fait hors du cadre habituel, dans une grande liberté. Pour cette nouvelle, j'ai pu écrire « sperme », décrire comment la fille mouillait... Ce n'est pas tant pour l'explicite des mots - même si cela compte - que pour l'attitude des personnages. Dans les romances érotiques, l'homme bande tout le temps, il n'est jamais faible, or, je trouve que le passage de la puissance à la fragilité est aussi excitant dans l'acte sexuel, le fait que l'on enlève son masque social. Quand j'écrivais les passages érotiques dans ces romances, le fait que la personnalité et l'attitude sexuelles de ces personnages ne bougent pas, c'est difficile à écrire.

Ces livres érotiques ne seraient-ils pas le pendant féminin du porno pour les hommes, qui pourrait focaliser sur des schémas de sexualité biaisés, restreints ?

Camille Emmanuelle : Je pense qu'il y a effectivement une influence. Le porno en soi n'est pas critiquable, je trouve, surtout qu'il y a des pornographies, et pas un porno : depuis 10 ans, il y a pas mal de pornos alternatifs ou amateurs ou féministes qui se font. On peut voir du porno différent aujourd'hui.

On critique, et je pense à juste titre, l'accès gratuit, quotidien et sans limites, à ces vidéo pornos sur les Tubes et leur influence sur la fantasmatique, sur les jeunes et leur sexualité. Il n'y a jamais eu d'études précises là-dessus, et c'est bien dommage.

Ces propos sont souvent tenus à des fins militantes, pour réclamer l'interdiction du porno, mais je pense en effet qu'il y a un impact, mais nous ne l'avons pas encore mesuré. Pour être tout à fait honnête, il y a certaines périodes dans ma vie où j'ai regardé beaucoup de porno, et cela a eu un impact, c'est sûr, sur mes fantasmes. D'ailleurs, au moment où j'ai arrêté d'en regarder, mes fantasmes étaient différents.Par rapport à cette littérature, il serait étrange de penser qu'une lectrice de 25 ou 40 ans qui lit une ou deux romances par mois - et qui ne lit souvent que ça, car il s'agit la plupart du temps d'une littérature que l'on consomme exclusivement - ne sera pas influencée par ces lectures.

Mon livre porte essentiellement sur la production, pas sur la réception, mais cette question vaut la peine d'être posée. D'ailleurs, une étude récente a été faite, psycho-sociale, selon laquelle les lectrices de 50 Nuances avaient intégré des codes de sexisme.

Ce que véhiculent finalement ces romances érotiques, c'est une image de la femme soumise à l'homme ?

Camille Emmanuelle : C'est assez malin pour ça, car il y a un vernis contemporain sur ces récits au message très archaïque. On n'est pas non plus dans le bouquin américain des années 40 et 50 avec la femme au foyer : dans son attitude, l'héroïne ne se laisse pas trop faire, son rêve n'est quand même pas de rencontrer un médecin veuf comme dans les livres Harlequin, il y a quelques années. On est sur une jeune fille qui veut avoir une vie professionnelle, par exemple. Ils sont quand même un peu adaptés aux codes post-révolution sexuelle et post-féminisme. Mais cette image reste malgré tout hyper réac.

Que faut-il, dans ce cas, pour faire un bon récit érotique ?

Camille Emmanuelle : Il faut poser la question à Stéphane Rose, directeur de collection de la série Osez... à La Musardine, mais pour avoir pas mal discuté avec lui, je peux dire qu'il faut que ce soit excitant, qu'on évite les clichés, les métaphores... Mais il faut qu'il y ait une histoire, pas qu'il s'agisse d'une simple description crue de l'acte sexuel. Il faut des personnages que l'on n'ait pas trop lu auparavant, une originalité... Ce qui, en soi, fait partie des critères de chaque maison d'édition ! Et là, c'était l'inverse dans les romans érotiques que j'écrivais : c'est une littérature de reconnaissance, dans laquelle il ne faut pas de surprises.

Si l'érotique a été phagocyté par cette littérature lisse, cela signifie-t-il qu'il faut chercher dans le hardcore pour trouver de bons textes ?

Camille Emmanuelle : Effectivement, la romance érotique a bouffé le rayon littérature érotique. Mais la différence entre littérature érotique et littérature pornographique est assez floue : ce qui est pornographique pour l'un est érotique pour l'autre... Si les 3/4 des scènes sont des scènes de sexe, pour moi c'est de la littérature pornographique. S'il y a une histoire et que, au sein de ces histoires, il y a des scènes de sexe, pour moi c'est de l'érotique, c'est comme cela que je les distingue.

Mais, aujourd'hui, lire un poème d'Apollinaire, c'était pornographique à l'époque, mais aujourd'hui, c'est érotique, même si c'est cru. Sade, cela reste pornographique. Anaïs Nin, à l'époque c'était considéré comme pornographique, aujourd'hui, je considère cela comme de l'érotique. Esparbec, par exemple, c'est clairement pornographique. Le temps modifie aussi les perceptions de ces textes.

Avez-vous l'impression qu'il y a aujourd'hui plus de limites dans ce que les éditeurs se permettent de publier ?

Camille Emmanuelle : Au début, l'arrivée du mommy porn, de la romance érotique, de la new romance, j'ai pris ça pour une bonne nouvelle, même si je trouvais que c'était écrit avec les pieds.

Je trouve qu'en fait, ce n'est pas une bonne nouvelle, cela a pris la place dans les rayons de la littérature érotique, et la seule bonne nouvelle, c'est que, comme me l'a expliqué le libraire de La Musardine, librairie spécialisée dans l'érotique, il y a quand même des lectrices qui ont débarqué en demandant : « J'ai lu 50 Nuances, qu'est-ce que je peux avoir d'autre ? » Et là, le libraire retrouve son rôle de prescripteur, il va sortir autre chose que Beautiful Bastards. Cela n'arrive pas souvent, mais ça arrive.

La Musardine, soirée bande dessinée à la librairie

La librairie La Musardine, à Paris (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

Pour revenir sur la question du recul dans la liberté des éditeurs, il faut savoir que Françoise Rey écrivait sans pseudonyme alors qu'elle était prof au collège, dans les années 1970-80, et elle est même passée chez Pivot, il me semble. Aujourd'hui, ce ne serait plus possible : une prof de collège qui écrit des textes de cul se fait virer, et sans aucun doute harceler sur les réseaux sociaux. Qui plus est, vu les sujets des textes de Françoise Rey, elle serait sûrement soupçonnée de pédophilie.

La romance érotique autopubliée serait-elle, à l'inverse, un nouveau moyen de libération sexuelle ?

Camille Emmanuelle : Effectivement, une auteure qui a envie de s'aventurer là-dedans aura peut-être moins de barrières qu'auparavant. J'ai entendu parler de ce site, Wattpad, sur lequel des jeunes filles de 14-15 ans écrivent des textes qu'une communauté peut noter et mettre en avant, comme une sorte d'Instagram de l'écriture. Il y a beaucoup de romances érotiques sur ce site, signées par des lectrices de ce style de romans, qui imitent ce style. Ce qui n'empêche pas d'être formaté, cela dit.

Mais ce pamphlet est aussi l'occasion de demander si ce genre va évoluer, et je pense qu'il peut évoluer à mon avis. Pour moi, la série télévisée de meufs a largement évolué ces 10 dernières années : de Sex and the City, qui était déjà une évolution par rapport aux séries à l'eau de rose, à Girls, c'est une véritable révolution. Et pourtant, on est sur des codes de séries de meufs, avec une bande de copines... Mais tout d'un coup, dans Girls, il y a une fille qui a des poils et un petit ventre, il y a une fille qui est tellement excitée par son rendez-vous qu'elle va se masturber dans les toilettes du restau... Pour la représentation de la sexualité féminine, c'est une révolution. Il y a aussi Transparent, avec des personnages lesbiens et trans qui ne sont pas caricaturaux. La série a fait cette révolution post-féministe, en respectant des codes précis mais en les tordant. J'espère que dans la littérature érotique il va y avoir aussi ce twist. Le souci, c'est qu'il y a aussi du faux girl power, ce qui est déjà mieux, cela dit, que pas du tout de girl power.

Je n'attends pas de la littérature érotique qu'elle soit féministe, pas du tout. Un auteur comme Esparbec, beaucoup de féministes ont hurlé contre lui, parce que les femmes sont maltraitées, sexuellement, les mecs les utilisent avant de les jeter. Mais, l'homme qui a l'air dominant, se retrouve à la fin comme un benêt. Les femmes ont l'air faibles, mais elles utilisent en réalité la libido masculine à leur avantage. Je n'attends pas que la littérature érotique respecte des codes ou un certain quota de minorités ou d'handicapés, je veux de la liberté et des personnages très différents !

Votre livre risque de provoquer de vives réactions au de la communauté romance, non ?

Camille Emmanuelle : C'est déjà le cas, puisqu'après un article de Elle, il y a eu une réaction des lectrices, de la communauté, très violente et très sexiste. Elles se sont senties agressées, ont assuré que ce que j'écrivais était faux et le débat a très vite dérivé sur le terrain de la liberté d'expression, en mode « laissez-nous lire de la romance érotique ».

Et cela a très vite dérivé : on en était au point de poster des photos d'hommes bodybuildés avec en commentaire « Comme ça je n'ai pas le droit de le trouver canon ? » Je n'ai jamais interdit personne de fantasmer sur un milliardaire ou sur un mec musclé, je ne critique pas des fantasmes, mon ouvrage décrypte les coulisses de cette écriture. J'alerte avant tout sur cette production massive, culturelle et populaire, que des milliers de jeunes femmes lisent en ce moment : ce serait peut-être utile de savoir ce que c'est informer, décrypter, analyser de l'intérieur, je pense que c'est bien.

J'ai souvent entendu, aussi, dans ces débats : « Puisque c'est populaire et que cela a du succès, il ne faut pas le critiquer, sinon on est snob. » Sauf que je trouve que cette posture est condescendante. S'interdire d'analyser un phénomène parce qu'il est populaire et plutôt consommé par des gens de classe moyenne. Je trouve cela bien plus condescendant que de mettre les mains dans le cambouis pour analyser cette littérature. C'est comme pour le porno : essayons de voir pourquoi Jacquie et Michel fonctionne, alors que c'est de la merde. Essayons de voir pourquoi Cyril Hanouna ça cartonne, pourquoi les gens continuent d'aller à McDo alors que les méfaits de la malbouffe sont connus.Lorsque l'on est féministe au XXIe siècle, on est malheureusement assez habituée à ce genre de réactions, mais le fait qu'elles proviennent de femmes est assez contrariant.

Pour terminer, quelques conseils pour du bon porno écrit et filmé ?

Camille Emmanuelle : J'ai mon Enfer, dans lequel je garde mes ouvrages de cul : un que j'adore, publié aussi à La Musardine, s'appelle Histoires pornographiques, des nouvelles signées par Valentine Abé, un pseudo. C'est fabuleux, très bien écrit et très excitant, une écriture féminine du XXIe siècle, pornographique. J'étais un peu triste, car c'est un one shot pour elle, elle ne continuera pas sa carrière d'auteure porno. Pour ne pas citer que La Musardine, les éditions Blanche publient également des textes de qualité.

Pour les films pornographiques, on peut se tourner vers Erika Lust, notamment XConfessions. Ce sont des vidéos assez courtes, filmées d'après les fantasmes que les internautes publient et que la cinéaste sélectionne : il y a des trucs bi, des trucs SM, des trucs hétéros...

Ça se trouve sur YouPorn ?

Camille Emmanuelle : Non, la qualité, ça se paye : 3 € pour une bonne branlette, ce n'est pas cher, quand on y pense.

Camille Emmanuelle, Lettre à celle qui lit mes romances érotiques, et qui devrait arrêter tout de suite, Les Échappés.

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19/09/2024, 14:42

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Massimo Colella : “Quand on regarde la France, on voit l’avenir”

Créée en 2021, La Revue Dessinée Italia s’inspire directement du trimestriel français. Dans cet entretien, son fondateur et président, Massimo Colella, revient sur cette aventure éditoriale et propose une analyse éclairée de la bande dessinée italienne, tant dans son pays qu’en France.

19/09/2024, 08:30

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Avec Catherine Mathivat, cultiver l'héritage littéraire des Deux Magots

#PrixDeuxMagots2024 - Les anniversaires se suivent pour le café des écrivains : l'année dernière, on célébrait les 90 ans d'existence du Prix des Deux Magots, cette année, c'est la brasserie qui l'accueille depuis si longtemps, qui célèbre ses 140 ans d'existence. ActuaLitté a rencontré la présidente de l'auguste lieu pour qu'elle nous raconte son Deux Magots. L'occasion d'en savoir plus sur celle qui est aussi une grande lectrice.

16/09/2024, 15:08

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Juan Branco : "La radicalité politique est nécessairement un rapport à la mort"

« Conséquent, je crois que ça va être le mot de cet entretien », assène Juan Branco – utilisant le terme à une dizaine de reprises. “Conséquent”, l'avocat et auteur s'efforce de l'être dans son engagement à « protéger la faiblesse », ligne politique « fondamentale » . Une idée qui l'a changé en révolutionnaire, assumant cette posture jusque dans ce nouvel ouvrage : Comment fabriquer une guillotine ?, manuel d'insurrection révolutionnaire.

15/09/2024, 15:37

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“Fédérer les professionnels, à la croisée du livre et de l'écologie”

Quittant le Centre national du livre, où elle était chargée des affaires économiques, Sidonie Mézaize prend les commandes du projet OPlibris, au poste de directrice générale. Pour ActuaLitté, elle expose sa vision de cet outil « conçu par des professionnels, pour des professionnels », dont elle aura la responsabilité. 

13/09/2024, 11:07

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Nedjib Sidi Moussa : le passé colonial français, toujours d'actualité ?

Dans son Histoire algérienne de la France (P.U.F, 2022), l’historien Nedjib Sidi Moussa rappelle que la dénégation de l’inhumanité du passé colonial français et sa séparation des politiques menées en Métropole est inséparable de la radicalisation extrême-droitière d’une grande partie de l’élite politique, journalistique et intellectuelle.

12/09/2024, 12:12

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"Dagerman est un magnifique écrivain de nos solitudes"

Ecrivain, animateur d’ateliers d’écriture, Christophe Fourvel est également directeur de la collection Le club des écrivains aux éditions MédiaPop. Dans cet entretien, il nous parle de son dernier livre Stig Dagerman, 31, c’est peu, paru en 2023,  et qu’il a consacré à l’écrivain suédois né en 1923 et qui s'est donné la mort en 1954. Fourvel y évoque la place de l’œuvre dagermanienne en France et en Suède. Propos recueillis par Karim El Haddady.

 

03/09/2024, 10:14

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"La société française a toujours tendance à rejeter la faute sur l’autre"

Deux ans après Mustapha s’en va-t-en guerre, David Hury, journaliste photographe, continue son travail de mémoire sur sa famille en nous livrant un magnifique roman, Sans nouvelles depuis Drancy, chronique d’une famille juive française pendant la guerre. Propos recueillis par Christian Dorsan.

02/09/2024, 14:50

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"Le harcèlement scolaire a été difficile à mettre en images"

Si de nombreux ouvrages expliquent les fondations du féminisme, une question demeure : comment aider les jeunes garçons à trouver leur place dans ces débats ? Karim Ouaffi et Mikankey tentent d’y répondre dans Être garçon, à retrouver le 27 septembre prochain en librairie. ActuaLitté partage l’interview qu’ils ont donné aux éditions du Ricochet.

30/08/2024, 16:43

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À travers les richesses d'Arles, “attirer l’attention sur la question écologique”

PenserLeVivant – La chaleur n’arrête pas les visiteurs qui assistent nombreux aux rencontres proposées : la cinquième édition du festival Agir pour le vivant montre combien le public est sensible aux questions abordées. « J’ai rencontré des Arlésiens et d'autres, venus d'ailleurs, qui m’ont dit avoir posé une semaine de congés pour tout voir », s’étonne avec plaisir Anne-Sylvie Bameule, présidente d’Actes Sud, à l’origine de cet événement.

29/08/2024, 16:45

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"Comment peupler le temps que la vie poste devant soi ?"

Youness Bousenna est un journaliste contribuant à de nombreux magazines (Marianne, Télérama…) et journaux (dont Le Monde), où l'on apprécie son regard avisé sur l’environnement et la société. Et cette année, la rentrée littéraire se fera avec lui et un premier roman prometteur : Les présences imparfaites chez Payot et Rivages. Par Christian Dorsan.

29/08/2024, 16:05

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Alejandro Jodorowsky : “La psychomagie, c’est une libération”

PenserLeVivant – Rencontrer un authentique mage : un thaumaturge au croisement des arts, qui sourit volontiers pour inventer un sortilège. Si l’imagination est la plus divine des qualités, estimait Baudelaire, Alejandro Jodorowksy vous engloutit dans la sienne, “sans autre forme de procès”. Grimé en Madone pour l’occasion, bienvenu dans l’univers du psychomage.

29/08/2024, 09:24

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Rentrée littéraire latino-américaine (3/3) : Pablo Casacuberta d'Uruguay

La rentrée littéraire est portée cette année par des romanciers comme Aurélien Bellanger, Gaël Faye ou Mélissa Da Costa. Alors que les débats font rage autour d'un roman en particulier - preuve qu'il est le plus intéressant de tous ? -, et en attendant les premières sélections des prix littéraires les plus prestigieux, ActuaLitté élargit son horizon, et met en lumière des voix de la littérature contemporaine latino-américaine. Troisième et dernier épisode, avec Pablo Casacuberta, d'Uruguay.

28/08/2024, 14:15

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"La bande dessinée est mon espace de sincérité absolue"

Piero Macola est l'un des nombreux « fumettisti » italiens, ces artistes d'origine italienne qui vivent et travaillent à Paris. Né à Venise en 1976, il s'installe dans la capitale française après avoir étudié la bande dessinée à l'Institut Saint-Luc de Bruxelles. Depuis 2014, il travaille avec l'éditeur Futuropolis (Gallimard), pour lequel il a créé nombre de romans graphiques, dont Le Passeur de lagunes, avec Christophe Dabitch en 2023. En Italie, Coconino Press publie ses ouvrages.

15/08/2024, 11:17

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Après la fin des JO, se mettre à l'activité physique

Les Jeux olympiques de Paris 2024 viennent de s'achever par une cérémonie de clôture grandiose, laissant déjà une douce nostalgie envahir le pays. Mais pour ceux qui souhaitent prolonger l’émotion sportive, il n'est pas trop tard pour revivre l'adrénaline des compétitions. Bien que What The Health ne prétende pas transformer chacun en un nouveau Léon Marchand ou Félix Lebrun, Victor Chopinet glisse dans son ouvrage autoédité toutes les clés nécessaires pour reprendre sa santé physique en main.

14/08/2024, 15:48

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“Je suis attiré par les romans profondément romanesques”

#PrixDeuxMagots2024 - En 2023, le Prix des Deux Magots célébrait ses 90 ans d'existence, en 2024, c'est le café qui l'accueille depuis tout ce temps qui fête ses 140 ans. Malgré un âge plus que canonique, la récompense littéraire est toujours aussi alerte, notamment grâce à l'injection régulière de sang neuf... L'année dernière, elle accueillait trois nouveaux jurés, cette année rebelote : le journaliste et auteur Nicolas Carreau et l'éditrice et écrivaine Jessica Nelson rejoignent le prix du café des écrivains.

13/08/2024, 11:06

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Tim Boucher, l'auteur de 120 livres écrits avec l'IA

En deux années, Tim Boucher, artiste canadien, s'est fait l'auteur de plus de 100 livres. Pour ce faire, il a pu compter sur l'aide d'un écrivain des plus dociles, qui répond au moindre ordre qu'on lui donne, ne dort jamais et peut écrire plus vite que la musique : l'intelligence artificielle. Alors que le premier de ces bouquins a été publié le 7 août par la maison d'édition Typophilia, ActuaLitté a pu s'entretenir avec lui et son éditeur.

13/08/2024, 09:25

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Auteure de Troublemaker, Laura Swan répond au Questionnaire de Proust

Laura Swan, née en 2001 à Sassari en Italie, est une romancière française qui a connu un succès fulgurant dès son adolescence. Passionnée par l'écriture dès son plus jeune âge, elle commence à partager ses récits en ligne pour obtenir des retours extérieurs et captive plusieurs millions de lecteurs et lectrices. 

12/08/2024, 09:30

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Rentrée littéraire latino-américaine (2/3) : Mariana Enriquez  

À l'orée de l'automne, la rentrée littéraire enflamme le paysage culturel français, prélude de débats passionnés sur les prétendants aux prestigieuses récompenses littéraires nationales. Cette année, ActuaLitté entend aussi mettre en lumière des voix contemporaines qui comptent d'Amérique Latine, à travers trois auteurs, de trois pays. Après Gustavo Rodriguez du Pérou, l’autrice du remarqué et remarquable Notre Part de Nuit.

09/08/2024, 17:40

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Coulisses et coups bas : Nelson Monfort retrace un siècle de JO

Les Jeux olympiques battent leur plein pour quelques jours encore : leur succèderont les Jeux paralympiques fin août, pour une rentrée tout aussi sportive. Pour l'occasion, le journaliste Nelson Monfort publie Mémoires Olympiques, ouvrage qui dépasse le récit sportif : on y redécouvre l'essence même de cet événement mondial à travers les yeux d'un témoin très privilégié.

07/08/2024, 12:36

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"C'est peut-être à ce moment-là qu'on devient écrivain"

Le philosophe forain Alain Guyard copie Sylvain Tesson en faisant son livre de cabane solitaire. Peut-être espère-t-il, enfin, atteindre le même succès que le poseur des Lettres françaises ? Rien à voir, car le « décravateur de concepts » et l'auteur de Dans les forêts de Sibérie, c'est la nuit et le jour. Le premier est du côté du satyre plutôt que de celui du saint, de Dionysos-Philippe Katerine. L'autre d'Apollon-Baptiste Morizot…

06/08/2024, 17:41

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Rentrée littéraire latino-américaine (1/3) : Gustavo Rodriguez du Pérou  

La rentrée littéraire met chaque année en valeur les romans nationaux, en lice pour les plus prestigieux prix, du Goncourt au Renaudot, en passant par le Grand Prix de l’Académie Française. Les plumes étrangères sont toutefois au rendez-vous de l’événement annuel de l’hexagone littéraire, et même mises en valeur par le Prix Fémina ou Médicis, pour ne citer qu'eux. ActuaLitté a choisi de mettre un focus sur le continent de Maradona, à travers trois auteurs contemporains, venus de trois pays.

02/08/2024, 17:14

Autres articles de la rubrique À la loupe

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Hervé Le Tellier : écrire pour faire vivre un nom, une mémoire

#LEP2024 – À l’occasion de la publication de son dernier ouvrage Le Nom sur mur en 2024 l’auteur de L’Anomalie était de passage à Lire en Poche pour évoquer les raisons qui l’ont poussé à s’intéresser au parcours d’un jeune maquisard oublié.

14/10/2024, 18:21

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“Depuis quelque temps, dans les médias, on les appelle “les déplacés”…”

#LEP2024 – Lauréate du Prix de littérature française, Avril Benard réservait au public un discours de remerciement des plus émouvants. À la mesure de ce premier roman, À ceux qui ont tout perdu, pour lequel le jury l’a saluée. La romancière fait le cadeau à ActuaLitté de nous laisser publier le texte lu ce 11 octobre devant la salle…

14/10/2024, 15:50

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La Romance, un genre qui casse les codes ?

#LEP2024 – Depuis quelques années, le genre de la romance continue de monter en puissance. Si, jusque-là, on ne faisait pas une grande place à ces œuvres dans les salons littéraires, les temps sont en train de changer. A Lire en Poche aussi, on parle de romance.

13/10/2024, 07:53

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Haro sur les robots : des auteurs appellent à la prudence avec l'IA

Depuis plusieurs mois, l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) appelle les pouvoirs publics et les acteurs de la chaine du livre à ne pas céder aux sirènes technologiques. Un outil comme l'intelligence artificielle ne doit pas être utilisé à la légère, en raison des risques qu'il fait courir aux métiers de la création. Deux autres organisations d'auteurs, dans un texte reproduit ci-dessous, souscrivent à cet appel.

11/10/2024, 11:12

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“Lutter contre le pilonnage en imprimant des séries adaptées” 

Ce mois-ci, Cap de l’Étang Édition fête sa collection à succès, la collection Plume d’Ivoire. Cela représente plusieurs années d’exigence de qualité du texte, d’innovation dans la production des livres. C’est aussi de nombreuses lectures pour découvrir ces auteurs de qualité. Il s’agit également d’imaginer des couvertures toujours plus attrayantes. 50 ouvrages, c’est autant de collaboration avec des écrivains passionnés par leur métier et désireux de faire toujours mieux. Par Bruno Salgues, fondateur.

10/10/2024, 09:43

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En Italie, le traducteur doit "arracher les contrats avec les dents" (5/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont quatre premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:24

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Lise Caillat : "l’Italie est un point de référence littéraire" (4/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont trois premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:24

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Fiction italienne : les éditeurs français affinent leurs goûts (3/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont deux premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:23

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En Italie, le marché de la traduction sous pression (2/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont une première partie est déjà publiée sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:22

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La fiction italienne, un genre en plein essor sur le marché français (1/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays.

08/10/2024, 13:05

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Entretien avec Patrick Eudeline, ex-rockeur, ex-rédacteur en chef de Best

Journaliste, dandy, rocker emblématique des années punks, ex-rédacteur en chef de la revue Best, Patrick Eudeline est également auteur, connu notamment pour son roman Vénéneuse (Flammarion 2013). Jeune septuagénaire, l’homme revient aujourd’hui avec un récit autobiographique, relativement bref mais percutant comme un riff, Perdu pour la France. Propos recueillis par Etienne Ruhaud.

07/10/2024, 11:15

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Où sont les noms des traducteurs et traductrices sur les couvertures des livres ?

#TraducteursEnCouverture - Dans la foulée de la journée mondiale de la traduction (30 septembre), nous invitons une fois de plus les éditeurs et leurs auteurs à mentionner les noms des traducteurs et traductrices sur la couverture des livres traduits. Les noms des traducteurs ont figuré en bonne place sur les livres pendant des siècles, preuve que c’est chose possible. Pourquoi sont-ils oubliés maintenant ?

03/10/2024, 10:42

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Les Moutons Électriques rêvent-ils de l'argent de Bolloré ?

Les Moutons Électriques fêtent leurs 20 ans au milieu de sérieuses difficultés, au point d’avoir risqué le dépôt de bilan… Pour éviter le sort d'ActuSF, racheté en octobre 2023, l’éditeur de Jean-Philippe Jaworski a monté un crowdfunding, tout en reprenant les discussions avec Hachette Livre pour une cession éventuelle. Deux approches qui font grincer quelques dents…

01/10/2024, 18:20

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À l'aube de ses dix ans, Rouquemoute lance un “appel à l'aide”

Les éditions Rouquemoute, créées en 2016, publient une dizaine de titres par an, des bandes dessinées aux livres jeunesse, en passant par les ouvrages illustrés. Malgré un catalogue remarqué, qui compte notamment les fameuses bandes dessinées à poster (BdàP), la situation financière de la maison est alarmante. Maël Nonet, éditeur, fondateur et gérant, s'adresse aux libraires dans le texte reproduit ci-dessous.

30/09/2024, 11:55

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Furet du Nord : “Le livre est une matière vivante. Ne baissons pas les bras”

Coup de tonnerre dans la librairie : le groupe Nosoli (Furet du Nord, Decitre, Générale Librest, ORB, entre autres) procéderait à la fermeture de cinq établissements. Ainsi que d’un entrepôt. Au global, plusieurs dizaines de postes supprimés : des fourches caudines obligatoires, pour maintenir l’activité. Enquête sur un séisme et ses répercussions.

27/09/2024, 13:13

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Des livres chez Zara et Jennyfer : la fast-fashion se met à la page

Début août, le lèche-vitrine a pris des allures littéraires à Paris et dans une vingtaine d’autres villes de France. Tiens donc : les marques de vêtements catégorisées “fast-fashion” (ou mode jetable) redorent leur image à grand renfort de romans ? Et pour cause : une sélection de new romance chez Jennyfer et côté Zara Home, des oeuvres de la maison Gallimard, incluant la rentrée littéraire de l'éditeur. 

25/09/2024, 16:15

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Elle arrête un roman avant la fin et le dit à l'autrice qui en meurt (presque)

Ses pages forment un rictus machiavélique, et pendant qu’il vous regarde avec insistance, vous grimacez quasi de douleur : il vous en veut... il SAIT ce que vous avez fait ! Tout plutôt que de revoir sa sale tranche et de supporter ses caractères de cochon. Il serait délectable, jouissif même, de l’abandonner sans autre forme de procès — car résolument il ne vous mérite pas. Vraiment ? 

22/09/2024, 19:11

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“Bruxelles a besoin de Filigranes, et Filigranes a besoin de vous”

Marc Filipson, fondateur de Filigranes, a récemment indiqué que ses libraires  seraient mises en vente. Les trois établissements de Bruxelles, Ixelles et Knokke sont concernés. Le propriétaire adresse ainsi à ActuaLitté un message détaillant sa démarche, que nous proposons ci-dessous.

20/09/2024, 10:31

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Houaria d’In‘âm Bayoud : les “hommes de lettres” algériens contre les femmes qui écrivent

Quelques jours après son couronnement du Grand Prix Assia Djebar, le 9 juillet 2024, pour son roman Houaria, une offensive ultra-réactionnaire, national-conservatrice et intégriste religieuse, a été orchestrée contre l’écrivaine In‘âm Bayoud, son éditrice et « leurs soutiens académiques et institutionnels ». 

19/09/2024, 16:24

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Des bibliothèques vertes, mûres pour la transition écologique : plaidoyer

L'Association des Bibliothécaires de France (ABF) mène, à partir de ce mois de septembre 2024, une campagne de plaidoyer pour mettre en avant l'engagement des bibliothèques et médiathèques dans la transition écologique. Nous reproduisons ci-dessous l'argumentaire de l'organisation, assorti d'un appel aux contributions des membres de la profession.

18/09/2024, 09:52

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35 ans d'écritures dramatiques à la déchetterie ?

Émile Lansman est « entremetteur culturel et consultant en théâtre jeunes publics ». Mais il officie également en tant qu'éditeur théâtral honoraire et fondateur de Lansman Éditeur. A ce titre, il adresse à ActuaLitté un texte quelque peu alarmiste.

16/09/2024, 14:48

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Rentrée littéraire 2024 : La famille et le silence (5/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Pas une rentrée littéraire sans qu’une place de choix ne soit investie par l’inépuisable sujet de la famille. Qui mieux qu’un roman peut accompagner les inlassables tourments familiaux des lecteurs ?

06/09/2024, 09:48

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Rentrée littéraire 2024 : Décortiquer l’amour (4/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Cet automne, aux côtés des romanciers on pensera l’amour plutôt que de le vivre. De quoi est fait l’amour ? Quels sont ses mécanismes, ses étapes, ses origines, ses rouages ? Autopsie littéraire de l’amour, septembre 2024.

05/09/2024, 17:08

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Gulf Stream Éditeur “capture l’essence de ce que signifie grandir”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

04/09/2024, 12:47

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Rentrée littéraire 2024 : Les jeunes filles en majesté (3/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Nous avons la chance d’avoir dans cette rentrée littéraire des livres passionnants et rares qui nous offrent une plongée dans le monde et les turbulences des adolescentes... 

04/09/2024, 10:45

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Rentrée littéraire 2024 : Comprendre le monde (2/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Le roman est un formidable chemin de traverse pour proposer aux lecteurs une plongée historique, politique ou géopolitique. Ces sujets parfois sensibles, traités avec la violence de l’immédiateté au quotidien, trouvent dans les romans menés avec talent une place sûre pour lancer la réflexion, s’instruire puis débattre.

03/09/2024, 10:46

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Éditions du Ricochet : “Éveiller la curiosité des petits et plus grands”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

03/09/2024, 09:27

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Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire (1/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Décliné sous toutes les nuances et sur tous les tons, l’imaginaire gagne du terrain chez les romanciers de la blanche. Du soupçon d’étrangeté aux frontières du fantastique, l’imaginaire, passant par la fable, le conte ou des magies qui ne disent pas leurs noms, résonne de plus en plus fort chez les écrivains. La spiritualité, longtemps délaissée, resurgit à l’horizon.

02/09/2024, 16:16

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“Quand je pense littérature de jeunesse, il est impossible de passer à côté de L’Élan vert”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

02/09/2024, 12:27

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Scrineo, “des univers où le passé dialogue avec le présent“

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

30/08/2024, 14:53

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Découvreur de talent et précaire : le combat des éditeurs indépendants

Coédité par Double ponctuation et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, le prochain numéro de la revue Bibliodiversité sortira ce 15 octobre. Avec pour thème Précarité de l’édition indépendante. Un ouvrage collectif qui aborde le sujet à travers des témoignages inédits d’éditeurs et éditrices, des analyses universitaires et bien d’autres.

30/08/2024, 12:34

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 Le Père Fouettard : éditeur indépendant, créatif et joyeux

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

29/08/2024, 15:05

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“Je reste avec vous” : dans la maison de Jean Cocteau, à Milly-la- Forêt

« Un poème n’est pas écrit dans la langue que le poète emploie. La poésie est une langue à part et ne (se) peut se traduire en aucune autre langue, même pas en celle où elle semble avoir été écrite. » (Secrets de beauté, Jean Cocteau). À Milly-la-Forêt, à côté du Château de Bondé du XIIIe siècle, il y a une maison qui, dirait-on, a été prédestinée à être achetée en 1947 par Jean Cocteau. 

26/08/2024, 14:09

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“J’ai cousu huit jupes. Personne n’a besoin de huit jupes.”

Carnetdebord – Plongez avec nous dans l'univers féerique d'Audrée Wilhelmy, dont le prochain livre, Peau-de-Sang, vient de sortir aux éditions du Tripode. Nous vous présentons ici l'avant-dernier chapitre du Carnet de Bord qu'elle a tenu dans nos colonnes, au fil des semaines. Du prélude au roman à la présence en librairies, voici la fin d'une attente... et le début d'une autre...

22/08/2024, 14:24

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2024 en 2024, ou la quête du livre “auquel personne ne s'attend”

Oubliez les Jeux olympiques et paralympiques : 2024 marque aussi une autre échéance, celle de la concordance entre l'année et le nom d'une endurante maison, créée en 2010. Olivier Bron, cofondateur des éditions 2024 a évoqué avec nous, à domicile, les implications de cette « grande coïncidence »... Et dessiné ce que signifie être un (encore jeune) éditeur de BD et de jeunesse indépendant aujourd'hui.

14/08/2024, 10:42

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Seul au monde ? Voici huit livres pour se faire des amis (les meilleurs)

Le dramaturge Pierre Gringoire, originaire de ce qui n'était pas encore le Calvados, nous aura au moins légué un aimable proverbe : « Mieux vaut être seul que mal accompagné. » Fine observation applicable aux livres : plutôt ne rien bouquiner que de s'enquiller une sombre bouse. Or, un ami cher autant qu'un bon livre sont des perles précieuses.

11/08/2024, 18:18