Le 48e prix Maison de la Presse, présidé par l’écrivain Jean Teulé, a dévoilé la liste des 6 ouvrages en compétition. Créé en novembre 1970, le Prix Maison de la Presse est cogéré par le groupe NAP et par le Syndicat National des Dépositaires de Presse (SNDP). Ce prix récompense chaque année un roman signé d’un auteur de langue française.
Le 31/03/2017 à 15:09 par Antoine Oury
Publié le :
31/03/2017 à 15:09
Le lauréat sera récompensé lors de la soirée de remise du prix, qui se tiendra le mercredi 17 mai 2017 au siège de la Société des Gens de Lettres, l’hôtel de Massa, à Paris. 14 Maison de la Presse, 4 dépositaires du SNDP, 7 personnes du groupe NAP et du SNDP, devront choisir parmi les six romans d’une sélection particulièrement riche, entre premiers romans et écrivains confirmés, récits d’enfance, de famille, de destins, textes parfois surprenants et tous d’une véritable qualité littéraire.
Les 6 livres finalistes :
La vie magnifique de Franck Dragon, Stéphane Arfi, Grasset
Le jeune Frank Dragon ne parle pas, alors il écrit son histoire, celle d’un petit garçon pris dans les drames de la Seconde Guerre mondiale. Il échappe aux rafles qui ont emporté ses parents, est caché à la campagne puis hébergé dans un pensionnat religieux. De brèves retrouvailles avec un père brisé par les camps l’entraînent dans une errance hallucinée avant qu’il ne parvienne enfin à échapper au monde fracassé où il a grandi. Une traversée initiatique dans la France des années 40, portée par l’imaginaire, l’humour, le regard fantasque du garçon devenu jeune homme. Et si la poésie de l’enfance était notre plus grande force face à l’adversité ?
Il est temps de suivre un régime et d’apprendre à voler, Michelle Ballanger, Rouergue
Adam est écrivain public, il écrit pour les habitants de sa petite ville posée au pied des montagnes de Dracula. Dans sa maison où ne vivent plus depuis longtemps sa femme et sa fille, parties et jamais revenues, Adam héberge depuis l’hiver dernier Dragos, vieux, sale, gros et vendeur de poids de son état. Et Adam a finalement peu de temps pour penser à lui-même. C’est une bonne chose. Penser à lui, c’est penser à celles qui lui manquent. Il ne veut pas. Mais alors qu’Adam écrit des lettres en poste restante, des poèmes, des testaments, alors que chacun raconte son histoire et que les mots suivent leur chemin, le moment vient où les forces sont réunies, où les choses sont prêtes à basculer. Oui, il faut parfois vingt ans pour écrire une lettre...
Arrête avec tes mensonges, Philippe Besson, Julliard
De passage dans sa région natale, le narrateur, qui n’est autre que Philippe Besson, aperçoit au détour d’une rue une silhouette, un visage, dont la ressemblance avec son premier amour le frappe tel un coup de poignard. S’ensuit le récit de la rencontre, vingt-cinq ans plus tôt, entre deux adolescents que tout oppose : l’un, plutôt timide, est fils d’instituteur, élève studieux et lecteur chevronné ; l’autre est enfant de paysans, rebelle, charismatique et mystérieux, coqueluche des filles du lycée. Leur attirance est immédiate, sans équivoque. Le secret qui les entoure n’en accentue que davantage l’intensité. Mais Thomas se montrera incapable d’exprimer ses sentiments, d’accepter ce qu’il est.
Mer agitée, Christine Desrousseaux, Kero
Sur une plage d’une presqu’île battue par les vents et désertée par les estivants, Jean se plonge dans l’eau glacée. Quel que soit le temps, il part nager, pour oublier son corps trop vieux, oublier son petit-fils Léo, enfermé dans sa chambre et replié sur lui-même depuis son retour d’Afghanistan. Léo qui crie la nuit, Léo qui lui fait peur. À quel moment s’est envolé l’enfant rieur dont il était si proche ? Le jour où sa mère a disparu sans laisser de traces ? Ou lors de l’une de ses missions ? Un soir, Léo, ivre, agresse une jeune fille. Il s’en tire à condition de présenter ses excuses. Mais quand une adolescente disparaît quelques jours plus tard, Jean va devoir affronter les gens du village qui voient en Léo un suspect idéal et deviennent de plus en plus hostiles. Il commence lui-même à douter : et si ce petit-fils tant aimé avait commis l’irréparable ?
Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie, Virginie Grimaldi, Fayard
« Je ne t’aime plus. » Il aura suffi de cinq mots pour que l’univers de Pauline bascule. Installée avec son fils de quatre ans chez ses parents, elle laisse les jours s’écouler en attendant que la douleur s’estompe. Jusqu’au moment où elle décide de reprendre sa vie en main. Si les sentiments de Ben se sont évanouis, il suffit de les ranimer. Chaque jour, elle va donc lui écrire un souvenir de leur histoire. Mais cette plongée dans le passé peut faire resurgir les secrets les plus enfouis.
Par amour, Valérie Tong Cuong, Lattès
« Tout comme mes grands-parents, ma mère parlait peu de la guerre. Ou bien seulement avec d’autres Havrais. Je devinais pourtant qu’ils avaient vécu l’enfer. Un jour, j’ai saisi les raisons de ce silence. La ville n’avait pas seulement été occupée par les Allemands. Nos propres alliés, les Anglais, l’avaient bombardée sans relâche, puis détruite, assassinant nombre de ses habitants. Ce n’était pas une chose à dire. Alors, j’ai voulu comprendre ». Voici donc l’histoire de deux familles havraises emportées dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale.
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