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Les Ensablés - "Le pays où l’on n’arrive jamais" (1955), André Dhôtel

C’est un roman étrange qui fut couronné en 1955 par le prix Femina : roman fantastique, surréaliste, régionaliste, allégorique ? Un enfant, adopté juste après la guerre par le riche diamantaire anversois Drapeur, se rappelle du « grand pays » et de « maman Jenny ». Son père adoptif a effectué des démarches pour retrouver la mère de cet enfant, mais en vain. Il voudrait maintenant que cet adolescent de quinze ans oublie le passé et se tourne vers un avenir prometteur. Ses souvenirs vagues ne sont-ils pas d’ailleurs imaginaires ?

Le 11/06/2017 à 09:00 par Les ensablés

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11/06/2017 à 09:00

Les ensablés

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Notes de voyage de L. Jouannaud

Mais l’enfant résiste, il est sûr de n’avoir rien inventé. Il fugue et  cherche le grand pays qui doit se trouver quelque part, dans la région des Ardennes, à cheval sur la France et la Belgique. On a lancé un avis de recherche. Dans sa quête, l’enfant passe par Lominval où vit Gaspard Fontarelle, qui a le même âge et n’a jamais quitté son village. Gaspard l’aide à se cacher et à échapper à son tuteur et à la police : « Pourquoi t’es-tu sauvé ?- Je cherche mon pays.- Quel pays ?- Je ne sais pas. Je cherche. » L’adolescent sera repris, mais Gaspard lui a promis de chercher lui aussi ce pays mystérieux. La métaphore est évidente, Dhôtel fait dire à un personnage : «S’il cherche son pays, c’est que là où il était, il n’est pas chez lui. » Et un autre renchérit : « Ça serait comme s’il cherchait le Paradis. »

Dès le troisième chapitre, le roman avance en zigzag, selon la fantaisie de l’auteur qui ne se soucie pas de vraisemblance. Il s’agit d’une quête, pas d’une enquête. Gaspard part en forêt chercher des champignons, rencontre un cheval pie, noir et blanc, le suit, glisse, dérape et se retrouve à califourchon. Le cheval l’emporte et Gaspard ne rentrera chez lui qu’à la fin du roman. Ce cheval, évidemment, sait où il va. Longues descriptions de la forêt ardennaise : « Le cheval reprit un train d’enfer à travers des arbres que l’on distinguait à peine de l’obscurité. »  Le cheval le conduit chez le coiffeur Baisemain, à Fumay.

Or l’enfant qui cherche son pays est justement passé chez ce coiffeur, un coiffeur extraordinaire (« sa chevelure et ses sourcils avaient un air étrange qui fit frissonner Gaspard ») qui lui conseille d’aller voir Théodule Residore. Gaspard va de Fumay à Vireux, le long de la Meuse, dans la région de Charleville-Mézières. Théodule est un jeune homme dont le père, dit-il, « a des entreprises nombreuses, collectionne les moustaches de chat, les bagues de cigare et bien d’autres curiosités. » Théodule a une voix bizarre : il est sourd, il lit sur les lèvres.

Il apprend à Gaspard qu’un  garçon d’Anvers, appelé Drapeur, qui cherchait son pays, est passé ici-même quelques jours auparavant. Il peut aider Gaspard à aller à Anvers retrouver son ami. Théodule place Gaspard sur une péniche qui descend la Meuse, rejoint l’Escaut jusqu’à Anvers. Là, il doit rencontrer Niklaas Cramer et ses deux fils Ludovic et Jérôme, qui vivent sur une péniche. Pour Gaspard, la grande aventure a commencé, et la beauté du monde se dévoile : « Ce n’était pas un voyage immense. Cependant Gaspard était ébloui par les eaux du fleuve, et par les contrées qu’on traversait. Comme si soudain la nature se multipliait. »

Niklaas et ses fils sont musiciens des rues. Et à Anvers, Gaspard, rencontre un homme à barbe rousse, très méchant, Jacques Parpoil, qui est l’homme à tout faire de Monsieur Drapeur. Si Parpoil est là, alors l’ami de Gaspard est là aussi. En effet, lui et son père adoptif vivent sur un yacht ancré dans le fleuve. Gaspard monte à bord, se fait repérer et il est retenu  prisonnier, obligé de travailler comme aide-cuisinier. Gaspard et le lecteur, et l’auteur presque, découvrent alors que ce garçon blond est une fille blonde qui s’appelle Hélène : « Comment ne s’en était-il pas douté ? Et vraiment ne l’avait-il pas pressenti sans se l’avouer, surtout à ces moments  où il ose se souvenir de ses yeux clairs ? »

Gaspard arrive à sortir de sa cabine en s’extirpant par le hublot. Hélène lui parle alors de ce pays dont elle se rappelle : « Des chênes, des bouleaux et en même temps des palmiers. Une forêt avec une clairière. Un peu plus loin on apercevait une mer bleue. » Ce paysage, dans la région des Ardennes, est impossible, inventé, imaginaire. Il lui reste de cette époque un livre d’images où est écrit « en grosses lettres malhabiles, un peu effacées » : «  Maman Jenny au grand pays ». Hélène est décidée à retrouver ce pays et son passé: « Toute ma vie est là-bas, et je veux vivre avec maman Jenny. »

Hélène a raison. Elle a raison de croire en ses souvenirs d’enfant. Elle a raison de s’obstiner à chercher, c’est-à-dire de refuser la vie qu’on lui propose, avec son père adoptif qui veut faire d’elle une grande artiste. Et Gaspard a raison de la croire, et de chercher avec elle ce grand pays.

On arrivera à ce pays après toutes sortes de hasards. Le yacht part pour les Bermudes où son père adoptif veut installer Hélène. Aux Bermudes, Gaspard essaie de la faire évader, elle tombe d’un toit, elle est entre la vie et la mort pendant 10 pages. Hélène s’obstine (« Rien ne prouve que maman Jenny est morte », « c’est possible de retrouver ce pays, il a l’air fantastique mais, comme il existe, on le découvrira forcément »), Gaspard la croit toujours. Le yacht revient à Anvers.

Gaspard y retrouve Niklaas et ses fils, qui vivent dans une roulotte et parcourent la région. Niklaas a entendu parler du grand pays, et il y conduit Gaspard : c’est un château avec un parc et un lac immenses. Et il y a des orangers et des palmiers dans des caisses qu’on rentre l’hiver. Nous y sommes. Ce château appartient à Emmanuel Residore, le père de Théodule du chapitre IV,  qui produit des films et apprécie beaucoup l’histoire d’Hélène : « Nous sommes entraînés dans le fantastique, voyez-vous. La vie n’est pas autre chose qu’un film. » Il faut alors retrouver Hélène, l’amener au château : « Je ne sais pas, je ne reconnais rien. C’est plus beau que je ne croyais, mais voilà sûrement le grand pays de maman Jenny. »

Ce pays existe donc sans exister : c’était un parc. Hélène va maintenant habiter ce château et devenir actrice. Et Emmanuel Residore apprend à la jeune fille que sa mère Jenny, ancienne propriétaire du château, est une actrice qui est partie à l’étranger et on la croit morte.

Le grand pays est un idéal : « On a le loisir de songer que la terre entière c’est le grand pays, mais cela ne nous satisfait pas complètement. On se dit qu’il faut rendre la terre encore plus belle, par le bonheur des hommes et par les histoires que l’on reprend inlassablement. Il semble que la vie sera toujours inachevée. Mais on demande une chance supplémentaire. »

On a rapproché ce roman du Grand Meaulnes, où il y a aussi la quête d’un endroit merveilleux, avec des adolescents et des artistes ambulants. Les deux textes n’ont rien à voir. Le roman d’Alain-Fournier est un drame où l’on meurt. On ne meurt pas chez Dhôtel et tout finit bien. On est plutôt dans la veine de Rimbaud l’Ardennais, que Dhôtel appréciait, auquel il a consacré un essai. Rimbaud écrit que la vraie vie est absente et veut fixer des vertiges, avec des scènes colorées et féériques, qui se déroulent sous nos yeux quand on sait voir sans les lunettes grises de la raison profiteuse. Féérie est un mot que Dhôtel appréciait[1], un mot rimbaldien. Relisons  « Fairy », dans Illuminations : « Pour Hélène se conjurèrent les sèves ornamentales dans les ombres vierges et les clartés impassibles dans le silence astral. L’ardeur de l’été fut confiée à des oiseaux muets et l’indolence requise à une barque de deuils sans prix par des danses d’amour morts et de parfums affaissés. » Ce roman singulier a son charme. Il fait penser aux tableaux mystérieux de Paul Delvaux, avec leurs bizarres personnages dans des halls de gare. Il faut se rappeler que la guerre est encore proche quand Dhôtel l’écrit : il y a partout des veuves et des orphelins. Le désir de retrouver  les disparus et de reprendre la vie où elle a été interrompue est très fort. Au drame récent, il fallait opposer l’espoir.

Et Maman Jenny ? Elle vit encore, et c’est le cheval pie, réapparu au dernier chapitre, qui conduit toute la troupe jusque chez elle. Hélène porte un bracelet que sa maman reconnaît immédiatement, comme dans toutes les histoires d’enfants perdus et retrouvés. Désormais ils continueront ensemble la route. Et bien sûr, Gaspard et Hélène resteront « unis toute leur vie ».

Le pays où l'on arrive jamais - André Dhôtel - Editions J'ai Lu - 9782290200612 - 4€


[1] « Il est sûr que j’ai toujours été attiré par la féérie. Je me souviens avoir, à l’âge de dix-huit ans, envoyé à une revue une nouvelle, qui me fut refusée, évidemment : eh bien, elle était féérique. Désormais, je ne conçois pas d’écrire un livre qui ne soit féérique. » (L’école buissonnière. Entretiens avec Jérôme Garcin, Editions Pierre Horay, 1984)

DOSSIER - Le métier d'éditeur : mythes et légendes au pays des histoires

Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com

6 Commentaires

 

Karibou 2016

16/06/2018 à 16:10

C'est un livre que j'ai lu à 10ans, quarante après, il résonne toujours en moi, je l'ai relu 20 ou 30 fois, c'est un peu ma thérapie quand le moral est en baisse! L'espoir c'est le maître mot de ce merveilleux roman.

Pierre

10/08/2018 à 00:18

Comme beaucoup peut être j ai découvert ce livre en6eme au collège.j en remercie mon professeur de français madame Gasnier. C’était en 1969 ou 1970...Je me rappelle de notre long travail en cours de français avec ce livre qui m ‘a indéniablement marqué.

Bahidja kadri

22/10/2019 à 16:24

:roll: :snake:?????

Jacques

13/02/2021 à 23:16

C'est le premier livre que j'ai lu deux fois , j'avais 10-11 ans.
Et j'en ai gardé un souvenir mystérieux limité au titre et au cheval pie., ayant oublié l'histoire. Aujourd'hui à 70 ans je le relis et j'y réfléchis

emilie

21/02/2021 à 11:01

Je partage à peu près la même expérience. Je l'ai lu la première fois, tôt, vers 8-10ans et cela m'avait marqué mais je ne me souvenais plus de l'histoire. Je l'ai relu autour de mes 25 ans. C'était troublant de le relire et de le redécouvrir.
Et maintenant j'ai de nouveau envie de le relire.

STEVEN

18/07/2024 à 14:23

Un livre que j'ai lu en primaire. J'ai aujourd 'hui 58 ans et voila des années, que je recherche le titre de ce roman que j'avais apprécié. Enfin voila chose faite. Je pense que je vais l'acheter.

Le pays où l'on arrive jamais

André Dhôtel

Paru le 01/09/1999

249 pages

J'ai lu

4,00 €

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Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

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Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

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Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

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Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

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Décisive intuition : l’intuition, langage invisible et indispensable

Croyez-vous aux coïncidences ? Nous pensons découvrir dans une succession de situations qui s’enchaînent une forme d’exceptionnel alors que si nous écoutions notre intuition, nous trouverions ces successions logiques et naturelles. L’intuition est un langage invisible, une « petite voix » qui nous informe spontanément et sans analyse d’une action en cours ou à venir dans laquelle nous serions impliqués.

07/07/2025, 09:50

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Chez nous, de Phillip B. Williams, ressuscite l’Amérique oubliée

Avec Chez nous (trad. Charles Recoursé), l’écrivain américain Phillip B. Williams livre un premier roman puissant et singulier, qui paraîtra en traduction française aux éditions Robert Laffont le 22 août 2025. Ce texte, salué aux États-Unis dès sa parution en 2024, entremêle réalisme historique, légendes et récit contemporain pour donner vie à Ours, un village afro-américain fondé au XIXᵉ siècle et effacé des cartes par la magie.

07/07/2025, 09:03

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Mémoires de Cortés, portrait d'un conquistador par son fils, sans retenue

Loin du mythe, Christian Duverger prête à Hernán Cortés une voix intime, façonnée d’orgueil, de nostalgie et d’autojustifications. Une plongée littéraire dans l’esprit du conquistador, entre grandeur, mauvaise foi et aveux partiels.

07/07/2025, 08:48

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Des sœurs insaisissables et un mystère qui traverse les continents

Tout ce que vous chérissez finit par vous échapper. C’est le fardeau qui semble poursuivre les sœurs Mikkola, et peut-être Jonas lui-même, qui passera trente ans à tenter de lever le voile sur leur disparition. Stockholm, 1991.

07/07/2025, 08:00

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Féminicide et solidarité masculine dans les années 60

Un féminicide survenu dans un contexte bien particulier : celui des années 1960, au cœur d’une campagne où la solidarité masculine servait trop souvent d’excuse aux meurtriers.

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Peut-on expliquer l’amitié homme-femme ?

Elle est directe, brillante, styliste reconnue et très attachée à sa famille. Lui, célibataire séduisant, chroniqueur acerbe de la scène artistique parisienne, cultive le mystère. Leur première rencontre, à l’occasion d’une interview, fait naître une complicité immédiate. 

06/07/2025, 09:00

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Quête de liberté et survie dans l'Afghanistan des années 2000

Depuis son village natal, niché dans la campagne afghane et frappé un soir d’automne 2001 par les bombes tombées du ciel, jusqu’aux rues de Kaboul où l’urgence de survivre devient un combat quotidien, un jeune homme s’engage sur le chemin incertain d’un avenir plus vaste. 

06/07/2025, 08:00

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Transition de genre : un parcours complexe et singulier

Alex embarque pour les États-Unis avec Louise, Djo et Harli – ses ami·es de toujours –, dans un road trip aussi gai qu’émouvant et mouvementé. Un voyage durant lequel Alex va se défaire de ses seins. 

06/07/2025, 07:00

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Tokyo, ces jours-ci Tome 1

05/07/2025, 10:30

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"Quel livre écrire, quand les tyrans nous envahissent ?"

La dystopie, c'est politique. Et pour son nouveau roman, Hélène Frappat ne mâche pas ses mots. Si certains s’amusent à comparer Donald Trump à un tyran romain, l'autrice nous propose d'élargir notre regard. Le mal rôde déjà, et c’est en plein cœur de l’Europe que couve l’incendie. Son nom ? Nerona.

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Le grand retour de Laurent Gaudé avec Zem, suite de Chien 51

Il aura fallu 3 ans aux lecteurs et lectrices pour enfin lire la suite de Chien 51, premier volet d’un diptyque écrit par Laurent Gaudé en 2022 aux éditions Actes Sud. Ce nouvel ouvrage, nommé simplement « Zem », sortira le 20 août en librairie.

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Une mère face à l’indicible : quand son fils devient un agresseur

C’est le scandale de l’heure. Sébastien, le fils aimé, l’ami fidèle et l’amoureux chéri est visé par plusieurs témoignages de femmes : une véritable onde de choc. 

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Cahiers de vacances : la grande vague qui sauvera le marché cet été ?

Semaine 26 (du 23 au 29 Juin) : Rebecca Yarros n'aura donc pas tenu la pression avec son The Empyrean tome 3 : Onyx Storm (Hugo Publishing), en tête la semaine dernière. La Femme de ménage reprend sa main-mise sur le podium, expulsant l'autrice américaine très loin du top 10, à la 40e place, tandis qu'un nouveau concurrent pointe le bout de son nez : les cahiers de vacances.

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Une quête universelle de la liberté

Récompensé par plusieurs prix littéraires depuis sa parution, dont les Prix Jean Freustié 2025, Prix Blù Jean-Marc Roberts 2024,  Prix Fémina des Lycéens 2024 – ce troisième roman de Gabriella Zalapi raconte un père et sa petite fille en cavale dans l'Italie du début des années 80. Un récit tragique aux vrais-faux airs d’école buissonnière qui interroge en vérité les bouleversements familiaux et politiques de l’Italie des années 80, en mutation. L’aspect écorché vif, fragmenté et mouvant du texte le rapproche d’une ode à la liberté et à l’émancipation. 

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Un nègre qui parle yiddish : quand exil, amour et métissage se téléscopent

Sans céder au romanesque gratuit, Un nègre qui parle yiddish met en lumière les contradictions et les richesses d’identités métissées que l’Histoire a longtemps niées ou marginalisées. Entre acidité et lucidité, un décapage qui secoue les idées reçues.

04/07/2025, 09:35

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Les disparus, les regrets, et... Laure

Kevin Orr explore les souvenirs d’une vie marquée par l’amour, la perte et la mémoire familiale. À travers un récit fragmentaire et introspectif, l’auteur retrace les obsessions d’un narrateur hanté par le décès de ses proches et par la figure énigmatique de Laure, son amour de jeunesse disparu.

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Les enfants sont-ils plus lucides que nous ?

Par un matin d'hiver gris, un gigantesque ballon dirigeable se déploie dans le ciel de Graystadt, silencieux et menaçant. Même le directeur Stern, pourtant employé par le gouvernement, se trouve désemparé face à ce qui se profile. Seul son fils, le jeune Stern, perçoit le danger avec une clarté saisissante.

 

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Combattre la solitude à deux

Ce livre nous raconte l’histoire de deux personnages : José Viriato, un homme qui survit en récupérant des objets usagés dans les poubelles pour les remettre en état et les vendre, et sa voisine, la mystérieuse et fuyante Beatriz, à qui l’on a donné le sur- nom de «La tueuse »... Un héritage lié à une histoire d’amour malheureuse. 

04/07/2025, 08:00

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Le Comte de Monte-Cristo avec une sirène

Êve est une sirène professionnelle qui se produit dans des shows aquatiques. Mais sa queue en silicone et sa beauté cachent un secret. Un soir, elle a été fauchée par une voiture et laissée pour morte au bord de la route, le corps fracassé. Êve, avatar glamour de la femme qu’elle était, comme Monte-Cristo est celui de Dantès, va préparer sa vengeance durant des années.

04/07/2025, 07:00

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Randonnée en eaux troubles : bienvenue dans le Sarek

Dans ce thriller psychologique, on sait dès le début que cette stupide randonnée dans un parc national de Suède va très mal finir. Mais, bon public, on écoute Anna nous raconter comment tout cela s’est (mal) goupillé et comment les catastrophes sont arrivées l’une après l’autre.

03/07/2025, 11:26

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Moi, Europe : l’intime d’un mythe face au monde

Publié aux éditions Reconnaissance en mars 2025, Moi, Europe, de Lenka Hornakova-Civade, interroge notre continent à l’heure des défis qui l’attendent. Dans un monde anxiogène où sa puissance se perd, l’Europe, personnifiée, s’ausculte elle-même en revenant aux sources en quête de nouveaux possibles.

03/07/2025, 09:55

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Rattraper l’horizon : un roman poignant sur Kaboul et l'exil afghan

Rattraper l’horizon (Actes Sud), écrit par Khosraw Mani,  est un récit poignant qui nous livre le destin, la vie d’un jeune Afghan qui tente simplement de survivre. Dans un pays pauvre, marqué par la violence, l’alcool, la guerre, parfois, le seul moyen de s’en sortir, c’est de fuir perpétuellement.

03/07/2025, 09:40

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Géographie de l'oubli : La voix de l’oubli, le silence en héritage

Comment écrire une histoire que l’on ne connaît pas ? Dans Géographie de l’oubli, Raphaël Sigal s’attaque à cette aporie : dire l’indicible, raconter ce qui n’a pas été transmis, écrire une mémoire absente, trouée, parfois volontairement effacée. Un texte habité et inégal, souvent juste, parfois englué dans ses propres dispositifs.

03/07/2025, 09:20

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Le Lotissement : soufflet sur les braises du passé

Pour la rentrée, Claire Vesin dissèque avec minutie les silences d'une banlieue pavillonnaire et le poids des secrets familiaux. Un roman où l'incendie d'une maison devient le foyer d'une mémoire enfouie, entre rancunes et culpabilités jamais soldées.

03/07/2025, 09:04

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Dire non aux traditions pour vivre libre

Parcourue de cris d’animaux, peuplée de vies infimes et modelée par le vent, la forêt bruisse. Pour Sendjar comme pour les autres femmes de sa tribu qui s’apprêtent à entrer en période fertile, il est temps de rejoindre les autres dans la plaine du Delta, et de retrouver le clan des Ouxes pour le rituel de la procréation.

03/07/2025, 09:00

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Avant Marie, c’était le désert

Quand Annick leur présente Adama, Alice et ses frères se réjouissent de l’arrivée de ce beau-père au rire flamboyant, bientôt suivie de la naissance de la petite Marie. Mais le bonheur ne dure pas et chacun va devoir composer à sa manière face au délitement familial. 

03/07/2025, 08:00

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Si l’existence vous offrait une seconde chance, auriez-vous le courage de la saisir ?

Gabriel et Adriana s’étaient aimés avec l’illusion que leur passion durerait toujours. Pourtant, dans l’Espagne des années 1960, les blessures encore ouvertes de la guerre civile continuent de peser sur le destin de la jeunesse. Cinquante ans plus tard, sans le moindre échange, lui a fait carrière aux États-Unis, elle est restée sous le joug de la dictature espagnole. Au crépuscule de leur existence, le hasard ou le destin les réunit une dernière fois.

03/07/2025, 07:00

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L’Entroubli ou l’enfance sans refuge

Chronique d’un foyer en guerre, le roman de Thibault Daelman explore l’enfance au sein d’un chaos familial saturé de bruit, d’amour possessif et de violences larvées. Une œuvre puissante qui interroge la mémoire autant qu’elle la déchire.

02/07/2025, 10:50

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Comment torpiller l’écriture des femmes : le manuel du sexisme ordinaire

Dans Comment torpiller l’écriture des femmes (trad. Cécile  Hermellin), l’écrivaine et critique Joanna Russ dissèque avec une ironie mordante les mécanismes d’effacement des femmes de l’histoire littéraire. Un texte radical et salutaire, plus analytique que militant, qui sonde les angles morts de notre culture.

02/07/2025, 09:17

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Retour au Musée d’Histoire Naturelle de Bergen

BONNES FEUILLES - Dans ces textes secs et peu communs sur notre relation au monde naturel, Kathleen Jamie déballe un crâne de courlis qu’une amie lui envoie, retourne au Musée d’Histoire Naturelle de Bergen où la baleine de Cuvier a fait son apparition aux côtés des sacs plastiques qui l’ont tuée. 

02/07/2025, 09:00

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“On manifeste le jour et on scrolle TikTok la nuit”

Hong Kong, 2019. Une capitale au bord du gouffre, regardée par le monde entier. Tandis que les manifestations contre le gouvernement grondent, une jeune femme ajuste son eyeliner devant le miroir et bavarde avec sa colocataire. Vêtements, petits boulots, réserves d’eau polluées par les gaz lacrymogènes... La trivialité du quotidien se mêle à la fureur de l’histoire. 

02/07/2025, 08:00

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Castagne : Balzac est en pétard

Moi ? Je suis Moi-Même, ancien domestique effronté parisien et, par la force des choses, enquêteur amateur. En 1818, mon maître et ami, un certain Honoré de Balzac, m’a embarqué dans une drôle d’affaire. 

02/07/2025, 07:00

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L’amour d’un père à l’épreuve de la folie du pouvoir

Dans un pays imaginaire d’Europe de l’Est, un homme s’élève au sommet du pouvoir, laissant derrière lui un sillage de peur et d’isolement. Tibor, autocrate belliqueux et paranoïaque, incarne cette figure du despote que l’Histoire ne cesse de reproduire. 

01/07/2025, 09:00

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Philippe Delerm raconte le "suicide exalté" de Dickens

« Toute vie est un suicide délibéré. Mais le cas de Charles Dickens est spécial. Deux passions l’ont fait vivre. La première est l’écriture, la seconde est le théâtre. Aux abords de la cinquantaine, une révélation le saisit : son amour pour le théâtre n’est pas autre chose que la fièvre qui l’a poussé à écrire tant de romans, David Copperfield, Pickwick, Olivier Twist... 

01/07/2025, 08:00

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Peau d'ourse : récit queer et féministe au cœur des Pyrénées

Mont Perdu rêve d’ailleurs. Des rêves bien éloignés de ceux de son village des Pyrénées, figé dans des traditions d’un autre temps. Adolescente corpulente, lesbienne et harcelée, elle trouve refuge auprès des montagnes. Seules elles semblent l’écouter, seules elles la comprennent. Peu à peu, Mont Perdu se transforme, prenant l’apparence d’une ourse.

01/07/2025, 07:00

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Le cercle des poétesses disparues

L’Âge d’argent est une période particulière dans la poésie russe, une période charnière, foisonnante, passionnante et un peu oubliée. Couvrant la fin du XIXe jusqu’aux années 1920, le régime communiste a écarté de l’Histoire littéraire certaines figures emblématiques de ce mouvement. Celui-ci est le reflet d’un monde qui touche à sa fin et les prémices d’un nouveau monde. 

30/06/2025, 11:36