“Options payantes et piètres ventes” : Edilivre, le “business inadmissible”
L’été est bien installé et les esprits s’échauffent : une pétition particulièrement remontée contre la société Edilivre vient d’être diffusée. Un certain Gaston Michel a décidé de partir en guerre contre la structure, dénonçant le comportement commercial et les méthodes. Oups ?
Le 19/07/2017 à 13:43 par Victor De Sepausy
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Publié le :
19/07/2017 à 13:43
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ActuaLitté, CC BY SA 2.0
« Les Éditions Édilivre ou Édilivre sont une maison d’édition française créée en 2007 à Paris. Se présentant comme une plateforme de publication collaborative, elle propose des prestations d’édition », explique Wikipedia. L’avertissement semble bien posé : les services d’édition recoupent l’ensemble des opérations qu’un éditeur réalise avant de publier un ouvrage. Cela va de la mise en page à la relecture, en passant par la couverture, et ainsi de suite…
Mais ledit Gaston Michel s’en agace : sa pétition, qui sera remise à la Société des Gens de Lettres et à Edilivre, comme promis, prend une voix collective. « [E]n tant qu'auteurs chez Edilivre, nous trouvons inadmissible le business de cette maison d'édition en proposant des options payantes aux auteurs pour de piètres ventes à l'arrivée ».
Le dépôt légal de la BnF indiquait dans son dernier rapport qu’Edilivre était le plus important des déposants d’ISBN, loin devant l’Harmattan, Hachette et Gallimard. La structure rentre ainsi dans le groupe de ceux qui effectuent plus de 1000 dépôts d’ISBN dans l’année.
Et la pétition de saisir au vol la description que la « maison alternative » revendique pour tacler qu’elle « promet monts et merveilles, mais se cache uniquement derrière cette appellation pour se distinguer de la concurrence alors qu’en réalité il ne s’agit que d’une maison d’édition à compte d’auteur, d’autant plus qu’elle n’assure aucune promotion ».
Bim. La pétition réclame ainsi que justice soit rendue pour ceux qui « dépensent dans les frais de publication n’obtenant aucun retour sur investissement soit rembourser (sic) totalement de leurs frais ». Et de prendre son cas particulier, par lequel il a « déboursé 279 € de frais pour uniquement 7 maigres ventes la première année » montant n’autorisant « pas le moindre droit d’auteur à toucher puisqu’il faut atteindre le seuil de 79 € HT ».
Impossible de parvenir au seuil minimal, assure Gaston Michel, pour qui l’absence de promotion est de toute manière au cœur de tout le problème. En effet, ajoute-t-il, « il est pour la quasi-totalité des auteurs impossible d’arriver à un tel seuil surtout à cause de leurs prix de vente élevés, la maison profitant donc de marges incommensurables ». La maison ne ferait que « du chiffre sur la naïveté de [ses] auteurs », conclut-il, avant de lister les raisons de la colère.
- – Conditions sur les retours non spécifiées dans le contrat des auteurs. À titre d’exemple sur une commande de 10 exemplaires, le libraire doit en vendre la moitié pour pouvoir prétendre aux renvois en cas d’invendus.
- – Remise libraire insuffisante de 30 % alors que le minimum exigé par les libraires est de 35 %.
- – Frais de port onéreux sur Edilivre.com lorsque la part des droits d’auteurs la plus importante a lieu sur ce site.
- – Les ventes au format numérique ne sont pas proposées ailleurs que sur le site Edilivre.
- – La plupart des librairies n’acceptent pas les auteurs Edilivre ni pour des commandes ni pour des séances de dédicaces, car manque de courtoisie ou de politesse de leur part selon la librairie Gibert Joseph de Poitiers par exemple.
Goncourt toujours, tu m'intéresses
Tiens, Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay et René Descartes firent justement leurs études dans cette ville. Gaston Michel, dont on ne trouve par ailleurs aucun ouvrage dans la base de données d’Edilivre, n’a pas pu être joint pour apporter plus de détails. Une grande partie de la communication d'Edilivre repose sur la possibilité de trouver une solution alternative, pour les auteurs qui ont été refusés par des maisons d'édition traditionnelles.
La pétition est à cette adresse.
Mise à jour 20/07/2017
David Stut, PDG du groupe AParis, qui possède Edilivre, a répondu aux accusations.
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77 Commentaires
Azucena
26/04/2019 à 08:33
Vous dites : « Quant à la correction orthographique : 400 euros pour avoir laissé passer des fautes et en avoir ajouté ! »
J'ai du mal à comprendre qu'un correcteur, quand bien même serait-il novice, puisse ajouter des fautes... Je serais curieuse de voir lesquelles.
Pourriez-vous nous indiquer, à titre d'information, combien de signes comportait votre manuscrit combien de relectures ont été effectuées et quel est le mode de calcul de cette somme, si vous le connaissez ? Ainsi, je pourrais vous dire si cela me semble exagéré ou non. Merci !
M.-I.
Manoir
26/04/2019 à 11:08
Bonjour, en fait il y a deux façons de voir : d'un côté la "chance" de voir son ouvrage en forme et prêt à être distribué (ce dont il faut s'occuper soi même, et qui marche surtout pour les ouvrages régionaux. ) Mais, dans la mesure du possible, il vaut mieux éviter d'avoir recours aux services d'Edilivre, ainsi ça ne coûte absolument rien. Si vous doutez de votre œuvre et de votre orthographe, ayez plutôt recours à des amis, des proches.... Il y en aura bien qui pourront vous aider! D'autant plus que lorsque vous êtes corrigés gratuitement après l'impression à vérifier, il y a chaque fois des erreurs et des oublis qui ne figurent absolument pas dans votre texte original!!!Or, après trois corrections, ça devient payant! D'où la nécessité de prévoir un "errata" et l'insérer dans vos ouvrages imprimés après en avoir épluché un exemplaire lorsque vous les commandez pour les vendre vous -mêmes.
Azucena
07/05/2019 à 12:18
Il faut toujours se méfier de la relecture par des amis, des parents, des connaissances. Au mieux, ils enlèveront quelques fautes, au pire, ils en ajouteront... Le "travail" ne sera de toute façon jamais complet. Seul un correcteur/une correctrice que VOUS aurez choisi parmi les plus expérimentés saura faire de votre ouvrage quelque chose de "lisible". Les autres personnes se contenteront de le survoler et de "voir" ce que leurs connaissances, parfois limitées, leur permettent de voir. Quitte à payer pour ce service, demandez des devis à des correcteurs indépendants. On suppose que le service proposé par Edilivre fait l'objet lui aussi d'une "marge" et que la personne qui corrige se trouve peut-être lésée, cela ne m'étonnerait pas.
Comment peut-il y avoir des erreurs et des oublis par rapport au texte original ? C'est étrange tout de même... À moins que ce soit une manipulation volontaire pour faire payer ?
MCBM
02/05/2019 à 16:51
Pour que les Editions EDILIVRE mettent votre ouvrage en valeur, il faut passer à la caisse, (et pas qu'un peu !). Tous les jours, vous recevez des sollicitations de leur part pour être mis en avant... Si vous ne faites rien, il ne se passe rien et, évidemment, vous ne vendez rien ! Si vous mettez fin à votre contrat, vous ne recevez jamais vos droits d'auteur quand ils sont inférieurs à 79 EUROS !!! Bref, EDILIVRE : à EVITER !!!
Newmilton
29/06/2019 à 12:18
Edilivre, contrat rompu, continue de vendre votre livre sur les plate-formes comme Amazon, Fnac alors que ce dernier n'est plus dans sa base de données ni dans son catalogue...
adelaide
13/07/2019 à 16:16
Edilive du flan de bas de gamme, et encore tout juste en rubrique nécrologie
Leroy Serge
13/08/2019 à 00:23
Bonjour
Je suis en relecture de mon troisième livre avant présentation à un éditeur.
Les deux premiers ont été édités chez Edilivre.
Pour l'un avec couverture personnalisée. Pour aucun des deux je n'ai pris d'option : correction, mise en page, etc., m'estimant suffisamment éclairé pour ce faire.
Cela m'a coûté un minimum.
Les ventes via leur site ne m'ont absolument rien rapporté.
Mais j'ai exaucé un vieux rêve impossible à réaliser à l'époque où j'ai commencé à écrire : Être édité.
Ne rien toucher pour des œuvres que je ne vends pas, je connais puisque par ailleurs je suis peintre.
Peinture ou écriture, si vous n'avez pas de réseau, vous ne toucherez jamais un kopeck.
J'ai la chance de faire partie de quelques groupements et ai vendu à mes camarades d'Académie et autres clubs suffisamment d'exemplaires pour rembourser mes frais grâce au tarif préférentiel accordé aux auteurs.
Pour moi, être édité sans en être de ma poche, c'est l'Amérique.
Pardon à tous ceux qui rêvent de toucher le pactole grâce à leurs œuvres, quelle qu'elles soient, mais j'ai les pieds sur Terre et n'attends rien de plus que ce que m'a offert Edilivre : être édité sans bourse délier.
Je soulèverais un point noir chez eux. Pas de versement de gain avant 80€. Ceci m'a fait hésiter.
C'est à dire que chaque livre édité leur rapporte au moins 80€. Ce n'est pas une association de bonnes oeuvres. Ils doivent aussi être payés. Et si c'est le prix à payer, je suis partant.
Cependant, j'ai quand même entrepris des recherches pour trouver un éditeur plus... rémunérateur.
Et après avoir consulté plusieurs dizaines de maisons d'édition et épluché leur site ma décision est prise : je présenterai mon troisième bébé à... Edilivre
Manoir
13/08/2019 à 11:08
Serge Leroy a tout à fait raison, j'ai également fait part de mon avis l'an dernier et il rejoint absolument le sien. Il faut participer et créer des séances dédicaces pour vendre, mais on rencontre, on échange, c'est tellement plus enrichissant humainement, à défaut de remplir le porte monnaie! Tout est de savoir où l'on place nos valeurs.... Bonne continuation.
auteur
22/08/2019 à 11:22
Aucun souci avec edilivre avec qui je continue à travailler.
J en suis avec eux à mon 4è bouquin et j en suis pleinement satisfait
Concernant les ventes l éditeur n est en aucun cas responsable du nombre se livres vendus. Donc c'est un peu facile de leur jeter la pierre !
Je vous mets au défi de trouver des prestations à des prix aussi abordables. Vous ne trouverez pas.
Donc merci à eux pour le travail effectué. Me concernant je reste avec eux.
ZJIDHZIHDz
24/08/2019 à 14:41
Bonjour,
Je suis une très jeune auteur, de treize ans et je peine à trouver une maison d'édition. J'ai envoyé mon manuscrit à plus de 15 maison d'édition, soit il était refusé, soit je devais payer le prix d'un salaire pour pouvoir être publier. Et j'ai trouver Edilivre, je leur est envoyé. Et maintenant je regrette un peu parce que s'il sélectionne tout le monde les personnes qui ont vraiment du talents se retrouvent à payer des prix exorbitant. Mais je pense qu'on devrait simplement le faire publier et s'occuper nous même de la proposition via les réseaux sociaux qui sont pour cela bon pour les marché des auteurs, surtout si vous en parlé à des comptes Instagram qui parlent essentiellement. Le marché du livre est en chute libre, et les auteurs ne veulent pas forcément payé pour pouvoir être publier. Devoir payé pour avoir un travail reconnu est abusif. Surtout si votre manuscrit est dans une maison d'édition avec une mauvaise réputation d'après ce que je vois. La France je crois n'est pas le meilleur pays pour la publication de livre, car il faut toujours plus payé, je pense que la solution pour nous auteur français est d'arrêter de payer les maison d'édition faire traduire notre livre dans une autre langue est tester dans des maison d'édition étrangères. Nous avons vite fais le tour des maisons "gratuites". Et les options que propose Edilivre sont abusé pour avoir une bonne couvertures il faut payer 149€, pour le faire corriger c'est 4,50€ par pages quand votre manuscrit fait dans les 200 pages ça commence à devenir cher. Surtout que pour ma par je suis encore chez mes parents, où je suis nourris, blanchis, je suis au collège. Je ne peux pas me permettre de demander à mes parents de me donner 300€ pour avoir quelque chose de bien sur mon livre surtout que sachant pas si mon livre fonctionneras dans une maisons d'édition qui ne fait pas la promos de leur nouvelle sortis c'est vraiment dommages. Et pour nous les jeunes auteur, si Edilivre ne cherche qu'à faire du chiffre d'affaire je pense qu'elle aurait assez pour se permettre, de nous offrir des options quand nous n'avons pas les moyens par exemple la correction et mise en page avec une jolie couverture, pour être content d'avoir bossé comme je ne sais quoi et d'avoir quelque chose qui donne envie de lire ce que l'on tiens dans les mains. Si tout ce que vous dites est vraiment qu'en est t'il Alors de la rémunération? Tout le monde ne roule pas sur l'or et l'écriture est comme un deuxième travail pour certains ou une passion pour d'autre. Et on mérite d'être payer à notre juste valeur. Franchement soit nous devons payer soit nous avons des contrats avec un temps impartit pour écrire la suite d'un manuscrit.
Si Edilivre à une mauvaise réputation comment font les auteurs qui veulent faire la promotions eux mêmes de leur livre en contactant des journalistes et qu'il ne veulent pas tout simplement parce que la maisons dans la quelle ils sont fait polémique, c'est vraiment dommage parce que certains livre de cette maison d'édition on l'air vraiment bon et ne sont pas assez mis en avant, pour fautes d'argent. Franchement ,c'est vraiment dommages pour les auteur
Totoche
08/09/2019 à 16:05
Pourquoi vous parlez de chiffres ? On ne mesure pas la bonne littérature avec des chiffres. L'important, c'est d'avoir son livre broché et rangé dans votre bibliothèque, point final. Les grands noms de la littérature sont déjà entrés dans l'histoire, l'époque est classée, je serais déjà très honoré de posséder un exemplaire de mon titre, pour ceux qui ont publié chez Edilivre et commandé !
Pascal
10/09/2019 à 10:39
Bonjour, avec toutes ces remarques positives ou non, cela semble bien risqué de mettre ses doigts, son ouvrage, dans l'engrenage d'éditeurs peu scrupuleux. Si c'est pour avoir son bouquin dans sa bibliothèque, ce sera forcément une oeuvre narcissique et intéressante seulement pour son auteur. Une maison d'Edition a publié mon premier livre qui s'est vite retrouvé en rupture de stock. Le deuxième livre qu'elle m'a publié était introuvable sur Amazon, seuls quelques exemplaires étaient en stock à la FNAC vite épuisés; impossible de le commande railleurs que chez cet éditeur. Bref, maisons d'Edition ayant pignon sur rue ou Edilivre ou autre, c'est bien difficile de faire son chemin dans l'écriture. Seule alternative, créer son public en le ciblant, auto éditer son livre et le vendre à ce public. Une dernière chose dans l'écriture: faire preuve d'humilité et être intéressant pour les autres plus que pour soi.
Reia TC
23/09/2019 à 08:19
Mon expérience est toute fraîche ! livre de méthode de tirage ( notice de mon oracle)
J'envoie une maquette "brouillon" , On me sort le même schéma habituel...
" Le comité de lecteurs blabla... votre lire nous intéresse..."
1 contrat
2 signature
Et là tout commence...
je reçois un premier jeu d’épreuves que j'imprime et relis et là;;; WHAT???
Des fautes stupides que je jure ne jamais avoir faite.
Je prends sur moi et me dis, j'ai dû trop relire et les omettre sans doute.
je corrige avec ma soeur qui est professeur en L + 4 langues
Nous renvoyons le projet fini et corrigé §
Je reçois un délai de 2 mois et là en moins de 12H votre livre et maintenant publié est en vente sur notre plateforme... blablabla...
Je saute partout comme une biche je partage le lien du site et là BAM !
une cliente me contacte horrifier de cela ...
je vais lire mon résumé avec curiosité
le résumé qu'ils mettent pour la vente du livre et bourré de fautes mais une horreur...
Je les contact par email, et FORCEMENT ilS SONT EN WEEKEND :sick: :sick: :sick: :sick:
Je passe le weekend à lire les mésaventures d'auteurs qui ont également vu des fautes qui n'y avaient pas dans la première version d'envoi...
Les poursuites les non-dédommagement...
J'en suis malade j’espère qu'ils ont tellement pris le jeu épreuves corrigé et non l’ancienne version sinon je n'ai plus qu'à me pendre.
Je tiens à dire que j'ai commandé 3 livres avant de me rendre compte de ce subterfuge.. je prie pour qu'eux ne soient pas entravés si cela n'est que le résumé je m'arrangerai s'ils ne désirent pas le supprimer.
J'ai le peur au ventre ! :bug: :bug: :bug: :bug:
amicalement
Bertrand ( Marie Elise Sauvegrain )
27/09/2019 à 10:50
Editée en 2009 , pour mon roman témoignage … aucune pub … aucun suivit, ou nouvelle, rien !!! la déception fut grande !!!Pourtant, je croyais qu'ils allaient faire leur boulot d'éditeur! Déçue,j'ai laissé tombé...
Hildegart
18/10/2019 à 17:45
Ces messages, qu'ils soient "pour" ou "contre" reflètent tous une vérité.
Mais n'oubliez pas : après avoir été publié en autoédition, plus aucun auteur n'est parvenu à la moindre attention de la part de grands éditeurs pour son œuvre ultérieure. . Que ce soit "amazon" ou "fnac" ou "édilivre" ou les autres "éditeurs" en autoédition, ils ont cela de commun:vous devenez boycottés, rejetés par Gallimard etc
UROZ Paul
01/12/2019 à 10:39
Auto édition : Le prix à payer.
« Des imprimeurs qui se maquillent en éditeurs »
Réflexions à « haute plume » par : Paul UROZ
Qui n’a jamais souhaité un jour au plus profond de son être, se raconter, s’inventer des histoires, témoigner, se confier, se livrer, s’épancher d’états d’âme : par l’écriture ?
Quel doux mirage de se prendre à penser que nous aussi les inconnus de l’entre soi du microcosme livresque, nous les sans non et sans grade de la littérature ; sommes rompus à prendre la plume et la laisser vagabonder au gré de notre imaginaire.
Quelle joie et quelle souffrance en même temps à l’idée de se retrouver seul face à soi-même, de fouiller à l’intérieur de soi, de faire appel à sa mémoire, de réveiller des sentiments, des moments !
Quelle sensation étrange à s’évoquer devant cette feuille blanche qui interroge notre âme, qui la confronte à ce qui est, à ce qui devrait être. À ce que l’on voudrait dire, mais comment le bien écrire sans se trahir ?
Mais, réveille-toi doux rêveur ! Quelle utopie d’imaginer un instant, un instant seulement ne pas vivre dans cette société de plus en plus aseptisée, où il ne fait pas bon s’éloigner des bienpensants, où les gens se jugent au lieu d’essayer de se comprendre, où l’individualisme prend le pas sur toute forme d’altruisme. Société dans laquelle chacun doit bien rester à sa place.
« Vous avez la vanité de vouloir écrire ? Êtes-vous légitime à cette ambition ? »
Quelle insolence d’imaginer un instant, un instant seulement que vous puissiez intéresser un éditeur vous l’anonyme des « tiroirs caisses » de l’édition.
À quoi bon s’exposer, vouloir transmettre, relater, s’exprimer, se salir pendant des heures infinies, se mettre à nu pour que votre manuscrit pourrisse au fond d’un carton ?
Alors on cogite, on conçoit ; on se dit que l’on va quand même noircir des feuilles. Écrire déjà pour soi afin de sortir de l’abréaction de ses sentiments jusque-là refoulés, dans la thérapie d’une catharsis : L’ÉCRITURE.
Les mots s’enchevêtrent les uns aux autres ; chapitre après chapitre le récit prend forme. Que de magnifiques choses, mais aussi que de souvenirs douloureux que de sentiments impossibles à décrire : il faudrait inventer d’autres mots !
Que de travail accompli, la satisfaction du challenge réalisé, la folle envie de partager !
Alors, contre vents et marées, l’on décide de se faire éditer. Non pas que nous soyons persuadés d’avoir « pondu » un chef-d’œuvre, mais ce désir immense de transmettre, de divulguer, de colporter.
***
« Parfait inconnu, premier livre; seule l’édition alternative à compte d’auteur s’intéresse à vous. »
Vous savez, ces sociétés qui vous font miroiter l’illusion que vous êtes important pour eux, que chaque auteur a le droit légitime à faire partager son œuvre ! Ces sociétés qui profitent de votre crédulité, votre candeur. Qui, sous le moment d’euphorie de votre satisfaction d’être allé au bout de votre rêve, de votre challenge, de votre souffrance ; vous expliquent à grand renfort de publicité et de témoignages bidons qu’elles sont votre sauveur: le MESSIE de l’accès au GRAAL du monde de l’édition.
Ces sociétés qui vous éditent « gratuitement » et pour cause lorsqu’il s’agit d’édition à la demande : « Tu paies ton livre : je l’imprime. » Vous voulez une première de couverture de votre choix : vous payez ; vous voulez un résumé de 4e de couverture rédigé par leurs soins (sans qu’ils aient lu le livre) : vous payez ; vous voulez communiquer, diffuser : vous payez, etc... Bon, il ne faut pas rêver, la philanthropie n’est pas d’actualité dans le monde des affaires. Parce qu’il s’agit bien d’affaires et c’est bien normal. Mais ne vous méprenez pas ! Vous les intéressez parce vous allez faire travailler l’imprimerie et que chaque jour, ils vont vous harceler de mails pour vous proposer encore d’autres prestations payantes. Pourquoi pas ? Si vous êtes d’accord ; mais faudrait-il que le travail soit bien fait ? En dehors des prestations « déclaratives » pour lesquelles il n’y a pas de valeur ajoutée et qui sont gratuites elles ; les autres chères, très chères prestations, ne sont pas à la hauteur ni dignes de soi-disant professionnels. De plus, faudrait-il que leurs rapports commerciaux avec les libraires soient sains et courtois. Beaucoup d’entre eux ne souhaitent pas travailler avec ces sociétés. In fine, il faut vous débrouiller seuls. Vous êtes terriblement seuls !
Enfin, faudrait-il que ces sociétés qui ont transformé votre rêve en business aient à leur promptitude à encaisser, celle à décaisser : par exemple en payant les droits d’auteurs en temps et en heure.
Ah ! Triste réalité de notre société où le mélange des genres n’a pas sa place !
Impossible cohabitation entre culture de l’âme et culture du fric. C’est sans doute le prix à payer pour que notre manuscrit puisse être édité ! Et, comme elles disent : « C’est déjà pas mal ! »
Paul UROZ : Les MAUX POUR LE DIRE. Chez Edilivre.
Dominique BUSSIERE
15/04/2020 à 13:05
En fait, Edilivre vit non pas de la vente des livres, mais de ce que lui versent les candidats auteurs. Cette société fait partie des nombreux vautours qui vous prendront tout ce qu'ils peuvent, en toute légalité.
Mais le plus terrible, c'est le nombre de gens qui veulent transmettre quelque chose, et qui ne le peuvent pas, parce que tout est bloqué pour ceux qui ne font pas partie des gens importants. C'est valable aussi dans d'autres domaines comme la musique. Cela révèle un gouffre communicationnel terrifiant.
SLa5De
27/01/2020 à 17:04
Bien dit. Enfin, à l'époque...
cherifatou
10/02/2020 à 08:59
mon livre à été publié chez Edilivre le 08janiver passé, puis j'ai voulu personnaliser la couverture, 99€, somme que j'ai envoyé tous frais supporte, je leur ai fait parvenir la preuve du virement bancaire et la photo souhaitée. ils le disent qu'ils n'ont rien reçu. Quand je leur ai demandé de bien vouloir vérifier avec leur banque, quelqu'un le réponds si j'ai payé par chèque. j'ai encore dit par virement bancaire. depuis rien. on réponds pas à mes mails, et à travers le site mon compte est bloqué, dès que je rentre on mail, il devient et rien ne se passe. ou après plusieurs tentative on me dit compte nom inscrit. j'ai comprit je suis suis bloquée. la couverture personnalisée me permettra d'attirer de la clientèle, car je compte vendre moi même mon livre. tout ce qui me gène, il ya des institutions qui veulent payer au moins 200 exemplaires et je n'arrive pas à leur donner une explication cohérente
Morvic
25/02/2020 à 11:14
Bonjour,
Je suis un peu perdu....!
Les annonces d'Edilivre m'avaient un peu convaincu, mais en lisant les critiques, je ne sais plus....!
Mon "Essai" relatif à la destinée de l'humanité, sera prêt à être édité dans deux/trois mois et j'aimerais qu'il soit, au moins, parcouru par quelques libraires avertis, mais comment procéder ?????
Avec mes salutations.
Morvic
Alain Guillou
09/06/2020 à 12:15
Moi je préfère que mon recueil de poésie soit simplement édité, enregistré "quelque part", or la BNF ce n'est pas "n'importe où", et j'offre mon ouvrage à mes amis quand ils viennent prendre des nouvelles...Quant aux inconnus, ils passeront devant n'importe quelle tombe en la respectant, en général. Ici c'est gratuit, sauf si je tombe dans mon propre piège qui consiste à me croire plus poète que le rimailleur d'en face...Mais , avez-vous lu "Fantasmes d'un chantier naval" ? C'est génial ! :-)
writer5076
03/08/2020 à 19:06
"Éditeur" Edilivre ? Non ! Imprimeur numérique, et expéditeur, un point c'est tout ! Aucun conseil, que du bidon.
Je fais le pari que si j'envoie un fichier vide, ils sont capables de le publier !
Ils ne lisent pas ce qu'ils "publient". Ils ont classé mon ouvrage dans la rubrique science-fiction, alors que c'était de l'aventure étrange !
A éviter : trop décevant.
Atchy
05/12/2020 à 14:01
Je suis d'accord avec vous....Aussi vérifiez que votre livre a bien été déposé à la BNF...Le mien en 2019 non j'ai dû le faire moi même cette année 2020.
Merci ...