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Notes de voyage de L. Jouannaud - "Pilote de guerre" d'Antoine Saint-Exupéry

En Arménie, 5 éditeurs publient Le Petit Prince (et ça reste un best-seller)

Le 19/11/2017 à 09:00 par Les ensablés

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19/11/2017 à 09:00

Les ensablés

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Antoine de Saint-Exupéry, après la défaite, a rejoint les USA en passant par l’Algérie puis le Portugal : il y arrive le 31 décembre 1940. Il quittera les USA pour l’Afrique du Nord le 13 avril 1943 et reprendra du service contre l’Allemagne nazie. La mission de reconnaissance du 31 juillet 1944 sur la région d’Annecy, à partir de la Corse, lui sera fatale : l’aviateur disparaît en Méditerranée. Il a publié deux livres pendant son séjour aux États-Unis : Pilote de guerre en février 1942 (parution en France en décembre 1942) et Le Petit Prince en avril 1943 (parution en France en 1946). On connaît bien Le Petit Prince, on ne parle pas souvent Pilote de guerre.

Par Laurent Jouannaud

Saint-Exupéry n’est pas un soldat de métier. Pilote dans l’aviation civile, mobilisé à la déclaration de guerre de 1939, il a demandé à piloter des avions militaires. Malgré son âge et une condition physique diminuée par trois accidents graves, il est intégré à une escadrille. Les 28 courts chapitres de Pilote de guerre racontent le vol de reconnaissance sur Arras du 23 mai 1940. Saint-Exupéry, avec un mitrailleur et un observateur, doit survoler la région et ramener des informations sur les forces allemandes qui s’y trouvent. C’est une mission inutile et dangereuse, explique Saint-Exupéry dès les premières pages, et « ces ordres sont absurdes ».

Cette mission est inutile parce que la guerre est perdue : les forces blindées allemandes sont entrées en France sans difficulté et occupent les points stratégiques. « On ne tiendra aucun compte de nos renseignements. Nous ne pourrons pas les transmettre. Les routes seront embouteillées. Les téléphones seront en panne. L’état-major aura déménagé d’urgence. » « Elles sont futiles, les missions exigées de nous. Chaque jour plus futiles. Plus sanglantes et plus futiles. »

C’est la débâcle : « Il est une immense forêt qui brûle, et quelques verres d’eau à sacrifier pour l’éteindre : on les sacrifiera. » Cette mission est dangereuse parce que les avions français ont des défauts graves et que l’ennemi a une chasse performante. L’avion de Saint-Exupéry ne vole en sécurité qu’à 10 000 mètres : l’approvisionnement en oxygène est alors défectueux et les manettes de direction gèlent. Mais il ne peut relever des informations qu’à une altitude beaucoup plus basse, ce qui en fait une proie facile. Ceux qui partent savent qu’ils vont probablement mourir.

 Nous sommes dans l’avion de Saint-Exupéry, le 23 mai 1940, en pleine action : « — Paré, Dutertre ? – Paré. - Paré, le mitrailleur ? –Paré. - Alors on y va. » Il décolle. Il n’y aura pas de suspense : on sait que l’aviateur est revenu de sa mission puisqu’il la raconte. L’auteur renonce aux effets, à la mise en scène, à l’héroïsation : tel n’est pas l’esprit du texte. Et là n’est pas l’essentiel. Il y a tout de même deux temps forts, quand l’avion est pris en chasse, mais réussit à regagner de l’altitude et quand, en rase-mottes, l’avion est canardé par la défense anti-aérienne : « Quelle survie puis-je espérer ? Dix secondes ? Vingt secondes ? »

L’avion est touché : « Réservoirs d’huile, réservoirs d’essence, tout est crevé. » Mais les trois hommes sont indemnes, ils rentreront, ils seront en retard pour le repas du soir au mess. Ils seront accueillis dans le silence de la pudeur, et dans l’amour : « De nos missions, nous rentrons prêts pour une récompense au goût inconnu, qui est simplement l’amour. Nous n’y reconnaissons pas l’amour. L’amour auquel nous songeons est d’un pathétique plus tumultueux. Mais il s’agit, ici, de l’amour véritable : un réseau de liens qui fait devenir. » Il avait déjà connu cette expérience avec l’Aéropostale et ses amis Mermoz, Henri Guillaumet, Marcel Reine. C’est pour la revivre qu’il revolera en 1944.

L’essentiel du récit, et les pages les plus nombreuses, ce sont les réflexions de Saint-Exupéry sur l’état des choses. Ces réflexions à chaud sont plus des réactions et des intuitions que des assertions mûrement pesées. Un homme, dont l’intelligence, l’intégrité, le courage, l’anti-antisémitisme et le patriotisme sont indéniables, essaie de comprendre comment ce grand drame, la défaite, a pu se produire si vite, si complètement. Il se demande ce qu’il aurait fallu faire, ce qu’il faudra faire : il hésite à trancher, certaines formulations en contredisent d’autres. [NdR : Dans Pilote de guerre, Saint-Exupéry évoque le pilote Israël, disparu en mission, « l’un des plus courageux camarades du groupe », et son ami l’écrivain Léon Werth, juif, pacifiste convaincu. Évoquer ces deux noms, après la publication des scélérates lois antisémites de Vichy, c’était prendre position.]

Du haut des airs, il voit les Français fuir en masse dans des conditions de fortune. La France du Nord part se réfugier dans le Sud. « Je survole donc des routes noires de l’interminable sirop qui n’en finit plus de couler. On évacue, dit-on, les populations. Ce n’est déjà plus vrai. Elles s’évacuent d’elles-mêmes. Il est une contagion démente dans cet exode. Car où vont-ils ces vagabonds ? » Cette fuite est absurde : « Où vont-ils ? Ils ne savent pas ! Ils marchent vers des escales fantômes, car à peine cette caravane aborde-t-elle une oasis que déjà il n’y a plus d’oasis. Chaque oasis craque à son tour et se déverse dans la caravane. » « Ils se mettent en marche vers le Sud, comme s’il était, là-bas, des logements et des aliments, comme s’il était, là-bas, des tendresses pour les accueillir. »

Un lieutenant d’artillerie veut mettre en place une batterie qui deviendrait la cible de l’aviation ennemie : la foule de fuyards l’en empêche par crainte de la riposte. Un camion militaire remonte vers le Nord, les mères veulent l’utiliser pour fuir plus vite vers le Sud. Que faire ? Les soldats rejoignent les fuyards, font monter les enfants et une femme qui accouche : « Ces soldats ignorent, dans la peine qu’ils se donnent, s’ils sont des héros ou s’ils sont passibles du conseil de guerre. Ils ne s’étonneraient guère d’être décorés. Ni d’être alignés contre un mur avec douze balles dans le crâne. » « La guerre est détraquée ». Les fugitifs veulent la paix. Ils l’auront : ce sera l’armistice vite conclu par Pétain avec l’ennemi.

L’armistice ? Pétain ? De Gaulle ou Giraud ? Résister ? Collaborer ? Rester ou fuir ? Se cacher ? Quitter Paris ou rester à Paris ? Jouer double jeu ? On en discute toujours aujourd’hui. Mon cher Hervé, en littérature et au cinéma, la Seconde Guerre mondiale n’est pas encore terminée. C’est notre guerre de Troie, elle fournira encore longtemps du matériau pour mainte Iliade et mainte Odyssée. [NdR Les deux grands prix de la rentrée 2017, le Goncourt et le Renaudot, ont couronné un roman racontant les prodromes de la guerre et un autre racontant une de ses innombrables séquelles.]

 En tout cas, les aviateurs obéissent aux ordres. Saint-Exupéry obéit aux ordres. Des ordres absurdes et inutiles ? « Rien ne sert à rien. » « Aucun sacrifice jamais, nulle part, n’est susceptible de ralentir l’avance allemande. » Certes, mais ce n’est pas aux pilotes de juger de la situation. Ou plus exactement, le pilote sait que son jugement personnel doit céder devant les ordres de ses supérieurs. Il faut effectuer la mission qui vous est imposée. D’ailleurs, dans cette escadrille, tous les pilotes sont volontaires : « Volontaires ? Nous sommes tous, toujours, volontaires pour toutes les missions. »

Aucun ne se dérobe à la mort. Le courage et l’héroïsme sont ici décrits avec sobriété, sans pathos. Pourquoi cet héroïsme ? « Ainsi, nous, du Groupe 2/33, pourquoi acceptons-nous encore de mourir ? » Il vient plusieurs réponses : « Je crois très simplement que ceux qui sont morts servent de caution aux autres. » La France joue le jeu : « C’est pour jouer le jeu que nos hommes meurent. » Ce quasi-suicide doit contribuer à « éviter la honte » : la honte de la défaite. Il y a la solidarité du groupe. Gagner le respect d’hommes comme Gavoille, Israël, Alias, Hochedé, cela a un prix : « J’étais des leurs », « ce droit-là s’achète très cher ». Il y a la conscience claire que le sacrifice, même inutile, aura sa dynamique : « Je sais bien que pour créer l’arbre on condamne une graine à pourrir. Le premier acte de résistance, s’il survient trop tard, est toujours perdant. Mais il est éveil de la résistance. Un arbre peut-être sortira de lui comme d’une graine. » Et il y a l’amour du pays : « Je suis de France. »

 Saint-Exupéry est déjà un écrivain célèbre (Prix Fémina en 1931 et Grand Prix du roman de l’Académie française en 1939), il a des relations. Il pourrait être affecté à l’arrière dans un bureau, sans passer pour autant pour un planqué. Mais Saint-Ex veut agir : il ne confond pas classer des documents, faire des conférences, écrire des livres, et risquer sa vie à l’avant. L’action implique un risque réel. Saint-Exupéry se méfie des intellectuels et des bavards. Il oppose les mots à l’être, et on peut être certain qu’il mépriserait notre société du spectacle : « Le métier de témoin m’a toujours fait horreur. Que suis-je, si je ne participe pas ? J’ai besoin, pour être, de participer. » Voir, regarder, raconter, écrire, ce n’est pas vraiment participer : « Un Être n’est pas de l’empire du langage, mais de celui des actes. »

 Quel sera l’avenir ? Saint-Exupéry termine son livre par une grande méditation sur l’essence de la civilisation. Il utilise en partie le matériau qui constitue Citadelle, livre posthume et inachevé. Saint-Exupéry estime que l’Intelligence a tué l’Esprit. Il oppose l’Homme à l’Individu : « L’Humanisme s’est donné pour mission exclusive d’éclairer et de perpétuer la primauté de l’Homme sur l’individu. » Mais, dit-il, l’Humanisme moderne a rabaissé l’Égalité à l’identité, la Liberté à la licence et la Charité à la pitié. Saint-Exupéry aime l’image de la cathédrale où chaque pierre joue un rôle, où chaque pierre supporte l’édifice entier, où le tas de pierres se transcende.

Le mot Dieu apparaît, Saint-Exupéry retrouve la religion : « Chacun est seul responsable de tous. Je comprends pour la première fois l’un des mystères de la religion dont est sortie la civilisation que je revendique comme mienne : porter les péchés des hommes... Et chacun porte tous les péchés de tous les hommes. » Mais les totalitarismes eux aussi veulent que l’individu se dépasse dans la collectivité : Saint-Exupéry cherche donc à distinguer Communauté et État… Il cherche des solutions à des questions toujours ouvertes. Certaines formules semblent faites pour aujourd’hui : « Nous avons failli crever en France de l’intelligence sans substance. » Mais j’imagine que Saint-Exupéry avait des doutes en écrivant Pilote de guerre, car tout artiste a du mal à rester dans le rang. Il écrit en effet : « Je combattrai pour l’Homme. Contre ses ennemis. Mais aussi contre moi-même. »

Le Petit Prince a éclipsé Pilote de guerre. Comment peut-on écrire en si peu d’intervalle ce récit de guerre et ce conte poétique ? On imagine mal le petit prince au volant d’un avion ! De fait, les deux œuvres ne vont pas dans le même sens. Si je me souviens bien, le petit prince ne se sent responsable que de la rose qu’il a laissée sur son étoile. Il a visité d’autres astéroïdes habités par des individus bien médiocres et il n’a pas l’intention de voir en eux les pierres d’un ensemble.

À la fin, il veut rentrer chez lui, car la Terre ne l’intéresse guère. Il veut bien se faire des amis, mais seulement ceux qu’il s’est choisis, comme le renard ou l’auteur. Il n’a pas l’idée de former une cathédrale où chacun aurait à sa place et son rôle ! Le succès du Petit Prince, c’est que son héros fragile est individualiste et indépendant. Pilote de guerre prêchait la responsabilité de tous pour tous, mais c’est l’égoïsme tranquille du petit prince blond et innocent qui a séduit le monde entier : « Je suis responsable de ma rose, répéta le petit prince, afin de se souvenir. » Nous avons préféré l’Individu à l’Homme, et il doit y avoir quelques bonnes raisons pour cela. Droits de l’Individu ou Droits de l’Homme ? Saint-Exupéry est encore d’actualité.

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« Décennie de la bombe», les dernières années du 19ème siècle furent marquées en France par l’anarchisme insurrectionnel: attentats à la dynamite, assassinat du Président Carnot et autres pratiques de «propagande par le fait», dans un pays par ailleurs perturbé par d’autres mouvements révolutionnaires et déchiré par l’affaire Dreyfus. Remettant en cause la logique de subordination des gouvernés aux gouvernants, l’anarchisme -malgré sa violence terroriste et une certaine naïveté idéologique- fascine nombre d’intellectuels et artistes tel que Mallarmé («Le poème est comme une bombe»). Par Marie Coat

 

13/03/2022, 09:00

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Les Ensablés - Le Siège de Bruxelles (1996) de Jacques Neirynck

Au milieu des années 1990 paraît ce détonnant roman à clefs, une politique-fiction imaginant la fin de la Belgique par la prise d’indépendance de la Flandre et le déclenchement d’une guerre civile dans la capitale. Soulevés par une atmosphère décliniste, violente et baroque, des personnages symboliques hauts en couleur discourent et agissent au nom de passions diverses, confrontés aux mystères du sens du hasard et de l’Histoire. Racontés a posteriori sous forme de mémoires, ces événements sont censés s’être déroulés en l’an 2007. Par Louis Morès. 

27/02/2022, 09:00

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Les Ensablés - La psychanalyse de Freud de Pierre Janet, par Armel Job

Quand on parle de maladies mentales, s’il est un nom qui accourt spontanément sur toutes les lèvres, c’est bien celui de Sigmund Freud (1856-1939). Freud a été élevé au rang des grands génies de l’humanité pour avoir exploré un véritable continent, terra incognita avant lui, à savoir le monde de l’inconscient. La méthode psychanalytique qu’il mit au point s’est frayé un chemin dans cet univers ténébreux afin d’en révéler les mystères. De nos jours, le public cultivé pourra citer quelques noms supplémentaires des explorateurs de ce monde parmi les disciples ou les épigones du maître viennois, tels Jung, Adler, ou Lacan. Mais qui se souvient de Pierre Janet ? Par Armel Job, écrivain

06/02/2022, 09:00

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Les Ensablés – Hélène ou la solitude, de Jean Gaulmier

Roman fleuve, roman monde, Hélène ou la solitude de Jean Gaulmier avait il y a quelques années déclenché l’enthousiasme de notre ami et fondateur des Ensablés, Hervé Bel. Son engouement a suscité l’envie d’un éditeur, en l’occurrence les éditions de la Belle Étoile, de republier cet ouvrage. Que cet éditeur soit ici remercié d’avoir fait confiance au goût d’un lecteur pour prendre un tel pari. Doublement remercié même, car ce roman mérite assurément de sortir du petit cercle des amateurs éclairés auxquels il était jusqu’alors confiné pour être désormais disponible auprès d’un public plus large. Par Carl Aderhold, écrivain.

23/01/2022, 10:17

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Les Ensablés - On ne revient pas, le roman exupérien d'Hélène Froment

Hélène Froment (1908-2003), auteure d’un excellent premier roman paru chez Gallimard en 1941, On ne revient pas, est le pseudonyme d’Hélène Jaunez, qui a épousé l’aristocrate Jean de Vogüé (futur chef de la Résistance) en 1927. Dite Nelly de Vogüé, elle est surtout connue pour avoir été la maîtresse de Saint-Exupéry à partir de leur rencontre chez Louise de Vilmorin en 1929, deux ans avant le mariage de l’écrivain avec Consuelo. En 1949, cette fois-ci sous le pseudonyme de Pierre Chevrier, Nelly va lui consacrer un ouvrage, Antoine de Saint-Exupéry (Gallimard, 1949), et sera responsable de l’édition posthume de Citadelle (1948) et des Carnets (1953) de l’écrivain. par François Ouellet.

02/01/2022, 09:00

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Les Ensablés - Batouala (1921) de René Maran (1887-1960)

Les Ensablés ont le plaisir d'accueillir aujourd'hui dans leur rubrique Marie Coat, grande lectrice, qui nous fera partager au fil du temps ses découvertes. Merci à elle. Il y a tout juste un siècle, le 14 décembre 1921, le prix Goncourt fut attribué à René Maran, administrateur des colonies, pour son roman Batouala, proposé au jury par Henri de Régnier. Par Marie Coat

19/12/2021, 09:00

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Les Ensablés - Amour étrusque (1898) de JH Rosny aîné (1856-1940)

La littérature française est riche d’innombrables récits tirés de l’Antiquité grecque ou romaine. Sans remonter aux Aventures de Télémaque, nous avons tous lu La Venus d’Ille de Mérimée et son cruel dénouement, Gautier et Arria Marcella, Dumas et sa sulfureuse Acté et bien entendu Salammbô dans lequel Flaubert, de son aveu même, voulut appliquerà l’Antiquité les règles du roman moderne. L’Antiquité comme décor fabuleux et comme recueild’exemples politiques, mais aussi l’Antiquité onirique, féroce et sensuelle dont les jeunes latinistes découvraient avec ébahissement qu’elle reposait, au sens chrétien, sur une immoralité sans limite. Par Antoine Cardinale.

05/12/2021, 09:00

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Les Ensablés - Quinze rounds de Henri Decoin

Henri Decoin a connu plusieurs vies. Il fut tour à tour sportif de haut niveau – et le livre du jour fera montre de la science qu’il avait du noble art, la boxe -, héros de guerre, journaliste et cinéaste. Il fut aussi romancier. L’arbre vengeur a la bonne idée de rééditerune petite pépite, Quinze rounds, récit retraçant l’histoire d’une rencontre de boxe commentée par un boxeur sur le ring en temps réel. L’expérience littéraire y croise étonnamment les gants avec l’expérience sportive. Par Denis Gombert

21/11/2021, 09:19

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Les Ensablés – Les Maîtres du vertige, six romans de “merveilleux scientifique”

L’Arbre Vengeur, jamais en reste pour nous surprendre, nous offre aujourd’hui un très beau livre (sur la forme et le fond), Maîtres du Vertige, qui regroupe six romans de science-fiction — ou plutôt de « merveilleux scientifique », ayant été écrit par des auteurs de langue française du début du vingtième siècle… L’occasion, pour tous les curieux, épris de bonne littérature, de découvrir, non plus un seul auteur oublié, mais toute une littérature « ensablée », un continent, aurais-je envie de dire, dont j’ignorais jusqu’à l’existence. Par Hervé Bel.

08/11/2021, 16:26

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Les Ensablés – La Cité ardente d’Henry Carton de Wiart (1869-1951)  

La ville de Liège doit son célèbre surnom au titre de ce roman historique publié en 1905 (Paris, Perrin) par le comte Henry Carton de Wiart, le premier d’une série de cinq livres constituant le « cycle de la Destinée nationale ». L’ambition de l’auteur, qui s’apprête à occuper d’importantes fonctions gouvernementales au seuil de la guerre, est de renforcer le sentiment national belge en illustrant littérairement des épisodes de vaillance, de courage et de résistance puisés dans l’Histoire. Par Louis Mores

24/10/2021, 16:00

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Les Ensablés - La grande peur dans la montagne (1925) de Charles-Ferdinand Ramuz

L’œuvre de Ramuz comprend une vingtaine de romans. La grande peur dans la montagne est un texte de 1925 qui fait montre d’une grande maturité d’un auteur qui a entamé une carrière littéraire à Paris en 1900, à l’âge de vingt ans. Cependant, à Paris, là où son éditeur Bernard Grasset lui demandera toute sa vie de « se montrer », Charles Ferdinand Ramuz aura à cœur de toujours se mettre en retrait des mondanités. Par pudeur ainsi que par méfiance de la corruption urbaine, Ramuz est avant tout un homme de la terre. Par Denis Gombert

11/10/2021, 16:51

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Forex : des livres pour mieux comprendre un univers complexe

Quand on entend le terme « Forex », on a souvent une image quelque peu erronée de ce qui se cache derrière un tel mot. Il s’agit d’ailleurs d’un anglicisme composé des premières lettres de Forein exchange market, parfois abrégé FX. Il s’agit du marché des changes où l’on échange en permanence des devises. 

30/03/2023, 13:53

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Aure Hajar : “Des morceaux de mon corps pour les traduire en mots”

Bercée par une violence et une précarité sourde, Lila s'installe à Paris, étudie le droit et tente d'« exister ». Pour se nourrir et ressembler à ses compagnons de classe, elle commence à se prostituer. Sentir mon corps brûler (2023, Eyrolles) demande : à quel moment réalise-t-on que nos choix peuvent nous laisser, hagards et vidés, dans un corps qui nous échappe ? 

30/03/2023, 11:08

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Bleu nuit

30/03/2023, 09:19

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E. R. Eddison : complots et trahisons en Zimiamvie

BONNES FEUILLES - Après la mort du roi Mézence, monarque qui maintenait d’une poigne de fer les Trois Royaumes – Rerek, la Meszrie et le Fingiswold –, de nombreux nobles tentent de s’approprier le pouvoir. Complots et trahisons mènent a danse dans ce qui s’avère être un ensemble d’intrigues politiques complexes présageant l'éclatement prochain de la Zimiamvie tout entière.

30/03/2023, 09:00

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Transformations : Redécouvrir les contes de notre enfance

BONNES FEUILLES - « Un livre drôle, fou, spirituel, effrayant, charmant, obsédant. » Christopher Lehmann-Haupt, New York Times. C'est en revisitant les plus grands classiques des frères Grimm qu'Anne Sexton nous séduit avec son livre Transformations.

30/03/2023, 08:30

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Le goûter du lion, avant de dire au revoir

Sur l’île aux citrons se tient une maison. Un lieu de vie, le dernier, où des personnes sur le point de mourir peuvent décider de passer leurs derniers jours. Shizuku, 33 ans, est la plus récente résidente. Elle est atteinte d’un cancer au stade terminal, qui ne lui laisse plus que quelques mois à vivre. Elle a accepté son destin – ou tout du moins, pense avoir fait le deuil d’une existence qui prendra fin plus tôt qu’elle ne l’avait imaginé. 

30/03/2023, 08:27

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L'abbé ne fait pas le moine, mais son humour fait mouche

Attention : déferlante d'humour bête et corrosif. Mais envers son auteur avant tout, qui se fait passer dans tout l'album pour un imbécile, de taille réduite peut-être, mais de mauvaise foi disproportionnée. Comme L'Abbé est très drôle, ce trésor de débilité est à ne pas rater.

29/03/2023, 09:47

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Samuel Benchetrit : Karim, Daniel, Dédé et les autres

BONNES FEUILLES - Douze ans après le dernier tome des Chroniques de l’Asphalte, nous retrouvons la bande de copains vivant dans une cité HLM au milieu des années 80.

29/03/2023, 09:30

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Les nuits prodigieuses

29/03/2023, 09:04

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Ici, les lions : l'Arménie d'hier et d'aujourd'hui

BONNES FEUILLES - Ici, les lions, roman-sortilège de l'Arménie d'hier et d'aujourd'hui, suit les pas d'Helen, à travers une histoire d'amour trouvé et de familles perdues.

29/03/2023, 09:00

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Mediapart : chroniques de la haine ordinaire

BONNES FEUILLES - Le racisme, au mieux, est dénoncé. Il est trop peu raconté : ses effets au quotidien, ce qu'il produit de violences et d’humiliations, de vies ravagées ou empêchées.

29/03/2023, 08:00

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Colette, l'œuvre d'une obstinée

À l’occasion des 150 ans de la naissance de Colette, La Pléiade sort un tirage spécial, anthologie nécessairement subjective, mais néanmoins délicieuse, préfacé par l’académicien Antoine Compagnon. Cela portera donc à cinq le nombre de volumes de cette collection consacrés à Colette, en plus de l’album.

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La plage : simulacre moderne de paradis pour tous

BONNES FEUILLES - Porté par une plume alerte, un éloge original et profond, inspiré de lectures choisies, sur ce lieu unique qu'est la plage.

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Légalisation du cannabis : des livres qui pèsent le pour et le contre

Le sujet de la légalisation du cannabis continue de faire débat en Europe, et tout particulièrement en France. A l’issue d’un travail d’enquête et de réflexion, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté fin janvier 2023 un avis en faveur d’une légalisation encadrée des usages dits « récréatifs » du cannabis.

27/03/2023, 15:40

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Du mouvement de la Terre ou l’épopée de la curiosité humaine  

Au XVe siècle, l’Église ne plaisante pas avec les hérétiques. Le jeune Rafal, en tant qu’élève brillant, se doit d’étudier la théologie. Mais son monde s’ébranle suite à sa rencontre avec un homme à peine sorti de prison qui lui parle de ses théories sur le mouvement de la Terre et des astres… C’est le début d’une inextinguible soif de savoir et d’une funeste quête de vérité.

27/03/2023, 15:27

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Ces peuples ont transformé ma vie en me libérant

BONNES FEUILLES - De ses années passées auprès des peuples autochtones d'Amazonie, l'ethnologue Émilie Barrucand rapporte des leçons de sagesse et des exemples inspirants pour vivre heureux et faire face aux défis environnementaux et sociétaux. 

27/03/2023, 09:30

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Les gens de Bilbao naissent où ils veulent

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J'ai tué Emma S. : "La folie ce n’est pas le pays des merveilles."

BONNES FEUILLES - Un récit au style incandescent, de l'autrice Emma Santos qui revient sur sa rupture amoureuse, empreinte de domination masculine et de violence, ainsi que sur sa naissance à l’écriture.

27/03/2023, 08:00

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Le Calcul du papillon : Belgrade sous les bombes

BONNES FEUILLES - Liu Cixin propose 15 récits de SF adaptés en BD à l'international. 15 histoires, 15 voyages à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, pour imaginer les possibles futurs de l'humanité :  Les Futurs de Liu Cixin - Le Calcul du papillon étant le dernier en date.

 

27/03/2023, 08:00

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L'art de Florence à l'âge Renaissance

BONNES FEUILLES - « Florence joue ainsi un rôle majeur dans le développement de l’humanisme et la création de son équivalent visuel, le style Renaissance. Sa sculpture est une source d’inspiration pour le reste de l’Italie, lui apportant des thèmes universels qui peuvent s’adapter aux conditions locales. 

26/03/2023, 09:00

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Philippe Séguy : je sais soigner et je cultive des roses

BONNES FEUILLES - Comment la rose est arrivée en France. Le grand roman de sa conquête. « Je m'appelle Morjiane el Sadawi, je suis née à Homs au nord de Damas. Je vis maintenant dans ce pays que l'on appelle la France et qui est froid, à Mortery, sur les terres du seigneur Gatien et du seigneur Thibaut. 

26/03/2023, 08:00

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Une prophétesse, un prince et une malédiction

BONNES FEUILLES - Une prophétesse qui ne s’en laisse pas compter, un prince maudit et une ancienne malédiction. Un conte de fées moderne qui ravira les fans d’Un palais de braise et de ronce, du Prince Cruel et de Serpent & Dove. 

25/03/2023, 09:00

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Tu mérites un pays

25/03/2023, 08:14

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Sauver les glaciers c’est nous sauver nous-mêmes

BONNES FEUILLES - « Je vous raconte ce que j’ai vu, pour qu’avec moi vous regardiez en face ce que nous sommes en train de perdre et ce qui nous attend, ce qui est déjà à l’œuvre. Il ne s’agit pas de semer la peur, de culpabiliser, d’accuser ou de désespérer. Mais de vous convaincre de passer à l’action. Car j’en ai l’espoir et la conviction, nous sauverons les glaciers, et nous-mêmes. »

25/03/2023, 08:00