Le chanteur rock français, né le 15 juin 1943, avait fait l'objet de centaines de messages sur les réseaux voilà quelques jours : l'annonce de sa mort était sur toutes les bouches. Fake news déplorable, et pourtant. Ce 6 décembre 2017, l'homme qui, après cinquante années de carrière, s'imposa comme un monstre sacré de la scène musicale est mort. Johnny Hallyday avait inspiré des dizaines de livres, biographiques, polémiques et bien d’autres, et laisse évidemment une discographie fantastique.
Le 06/12/2017 à 07:22 par Victor De Sepausy
Publié le :
06/12/2017 à 07:22
rufus, CC BY 2.0
Etrange hasard du calendrier : était sortie la semaine passée une nouvelle biographie, Johnny – La totale, écrite avec Gilles Lhote (Robert Laffont). Jean-Philippe Smet, aka Johnny, reste une icône hexagonale, pour avoir popularisé le rock. Johnny, c’est notre Keith Richards, l’enfance à la Zola et les « morts » à répétition en plus. On pouvait penser que tout avait été écrit sur lui...
C’est loin d’être le cas ! Après trente ans passés à côtoyer Johnny dans la plus grande intimité, Gilles Lhote est devenu le meilleur spécialiste de ce monstre sacré du rock à la française. Il a décidé d’écrire ici tout ce qui n’avait pas encore été raconté, et de dresser le portrait de l’idole en phénix.
Sans se soucier de chronologie, le biographe passe sans transition de la « déjanterie ultime » du Johnny Circus des seventies, à l’enfant abandonné, recueilli par sa tante dans les années quarante. Au fil des pages apparaît un héros tragique qui, depuis plus de soixante ans, s’acharne à suivre le chemin des pères fondateurs du rock, cette musique du diable qui consume ses apôtres.
« Johnny Hallyday était un immense artiste, une voix inimitable. Pionnier du rock en France, grand nom de la chanson française et francophone, passionné infatigable et engagé, il restera comme l'une des figures les plus emblématiques de la culture en France. Mais il était plus que cela : il était un lien, une référence commune. Il avait une place dans des millions de vie. Il a traversé les décennies, il a réuni, il a fait chanter, danser, il a marqué des générations entières. L’émotion suscitée par sa disparition, partagée par l'ensemble de notre société, en est la preuve la plus forte aujourd'hui », déclare Françoise Nyssen, ministre de la Culture.
« Un mythe ne meurt jamais. Johnny était un mythe. Au sens fort du terme. Au-delà de lui-même, de la puissance de sa voix et de la force de ses interprétations, il incarnait une partie de l’image que la France voulait se donner d’elle-même. Un chanteur populaire qui nous insufflait le sentiment de vivre toujours dans l’énergie folle des années 60.
Un chanteur à qui l’on pardonnait tout parce qu’il nous permettait d’oublier ce qui n’allait pas, pas seulement dans les vies personnelles, mais surtout dans notre histoire collective », assure Aurélie Filippetti en hommage.
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